Mise en page 1 - Editions Tirésias
Mise en page 1 - Editions Tirésias
Mise en page 1 - Editions Tirésias
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Éditions <strong>Tirésias</strong><br />
Éditions <strong>Tirésias</strong> – Hall 1 – 21 rue Letort – 75018 Paris<br />
Tél.: 0142234727 – Fax: 0142237327<br />
LES 50 ANS DE L’ALGÉRIE<br />
Sans doute, aussi, cette stèle ne serait-elle pas née sur ce<br />
remarquable emplacem<strong>en</strong>t du cimetière du Père Lachaise si un<br />
éditeur n’avait pas - le premier et le seul - sorti de l’oubli et de<br />
l’ombre les victimes de l’OAS <strong>en</strong> faisant se r<strong>en</strong>contrer leurs desc<strong>en</strong>dants<br />
et, surtout, <strong>en</strong> leur donnant la parole et la plume :<br />
merci, par conséqu<strong>en</strong>t, aux Éditions <strong>Tirésias</strong> et à Michel Reynaud,<br />
pour qui le livre est mémoire… JEAN-FRANÇOIS GAVOURY<br />
Elles et Eux et l’Algérie, Michel Reynaud<br />
En cinquante ans les livres qui évoqu<strong>en</strong>t l’Algérie sont légion.<br />
Pourtant, des non-dits persist<strong>en</strong>t. Elles et Eux et l’Algérie brise tous les<br />
sil<strong>en</strong>ces. Longtemps hanté par le passé trouble de cette « colonie »<br />
française, source de m<strong>en</strong>songes, de fantasmes, de nostalgie et de<br />
haines, l’auteur lève le voile sur une Algérie aux mille visages, <strong>en</strong><br />
donnant indifféremm<strong>en</strong>t la parole à ses héros et à ses martyrs, qui<br />
trac<strong>en</strong>t une <strong>page</strong> inédite de l’Histoire. Personnages adulés, décriés<br />
ou anonymes, juifs, communistes, harkis, avocats, artistes ou<br />
musulmans, proches de l’OAS, porteurs de valises, pieds-noirs ou<br />
anci<strong>en</strong>s résistants, 35 auteurs témoign<strong>en</strong>t. « Sa réussite, car c’<strong>en</strong> est<br />
une, des plus remarquables, ti<strong>en</strong>t précisém<strong>en</strong>t à ce don de troublefête<br />
qu’on reconnaît à ce singulier personnage, écrivain, <strong>en</strong> vérité<br />
accoucheur d’écriture ou de parole écrite v<strong>en</strong>ant d’êtres chargés de<br />
secrets intimes forgés par l’histoire, ses misères et ses grandeurs… »<br />
L’Humanité, 14-03-05. Pour approcher un pan de vérité.<br />
2-915 293-20-1 / 336 p. / 16x24 25 €
II<br />
La bataille de Marignane, Jean-Philippe Ould Aoudia, suivi de<br />
Mort pour la France, Jean-François Gavoury<br />
Les <strong>page</strong>s que rédig<strong>en</strong>t ici des fils d’assassinés par l’OAS sont<br />
plus <strong>en</strong>core qu’une mémoire, un livre de notre Histoire escamotée.<br />
Car le sil<strong>en</strong>ce fourbit l’injustice, et la forfaiture élève les sanglants<br />
exécuteurs, ces héros de pacotille, <strong>en</strong> des martyrs de<br />
m<strong>en</strong>songe. Notre République réassassine les innoc<strong>en</strong>tes victimes<br />
et nihilise la grandeur de leurs serviteurs. L’honneur de ces<br />
hommes qui servir<strong>en</strong>t l’État avec une loyauté, une éthique, est<br />
piétiné. Les six Inspecteurs des c<strong>en</strong>tres sociaux « exterminés »,<br />
tout comme le commissaire Gavoury massacré sont crimes qui<br />
demand<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce et non oubli. Or, il faut que cess<strong>en</strong>t ces<br />
vil<strong>en</strong>ies pour l’équité et la vérité dues à ces <strong>en</strong>fants de victimes<br />
de l’OAS.<br />
2-915 293-32-5 / 240 p. / 16x24 20 €<br />
L’<strong>en</strong>fant de la rue et la dame du siècle, de Michel Reynaud<br />
« C’est un livre d’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s qui mériterait d’avoir un large<br />
écho dans la presse et intéressera plus d’un histori<strong>en</strong>. “L’<strong>en</strong>fant<br />
de la rue”, c’est Michel Reynaud, poète, histori<strong>en</strong>, éditeur atypique,<br />
âgé aujourd’hui de 59 ans. Un homme blessé, qui se dit<br />
“né sans histoire, fils du vide” et se bat comme un fou pour éditer<br />
des textes auxquels il croit. La “dame du siècle”, c’est Germaine<br />
Tillion, résistante, déportée à Rav<strong>en</strong>sbrück, ethnologue,<br />
médiatrice dans le conflit algéri<strong>en</strong>, l’un des grands témoins du<br />
XX e siècle » Flor<strong>en</strong>ce Beaugé, Le Monde. Interviews inédites, nombreux<br />
docum<strong>en</strong>ts, et informations sur l’Algérie… Sans oublier<br />
les rédactions de ces élèves qu’elle prés<strong>en</strong>ta à Guy Mollet. Un<br />
livre qui fera acte dans la mémoire et espoirs avortés de ce<br />
conflit.<br />
9782915293548 / 120 p. / 16x24 25 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
III<br />
L’Afrique bascule vers l’av<strong>en</strong>ir, Germaine Tillion<br />
Deux panoramas de l'Algérie, l'un <strong>en</strong> 1954 (écrit <strong>en</strong> 1999), l'autre<br />
<strong>en</strong> 1956 (écrit <strong>en</strong> 1957). L'auteure y analyse les problèmes d'un<br />
grand pays rural que sa démographie oblige à dev<strong>en</strong>ir citadin. Suit<br />
une réflexion, à partir de cet exemple algéri<strong>en</strong>, sur les conditions<br />
des réformes économiques et sociales dans les pays africains. Son<br />
maître et ami, Louis Massignon la persuade de retourner <strong>en</strong> Algérie<br />
<strong>en</strong> décembre 1954, pour accomplir une mission officielle pour<br />
<strong>en</strong>quêter sur le sort des populations civiles dans les Aurès, là où<br />
elle avait m<strong>en</strong>é ses recherches avant guerre. « … Je considérais les<br />
obligations de ma profession d’ethnologue comme comparable à<br />
celle des avocats, avec la différ<strong>en</strong>ce qu’elle me contraignait à<br />
déf<strong>en</strong>dre une population au lieu d’une personne. » écrit-elle. Elle<br />
sera atterrée par la dégradation de leurs conditions de vie, qu’elle<br />
qualifie de « clochardisation ». Que peut-on ajouter à la pertin<strong>en</strong>ce<br />
de Germaine Tillion, seulem<strong>en</strong>t il faut la lire…<br />
2-908 527-37-5 / 126 p. / 15x21 13 €<br />
Les <strong>en</strong>nemis complém<strong>en</strong>taires - guerre d’Algérie, Germaine Tillion,<br />
préface de Jean Daniel<br />
Cet ouvrage couvre ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la période 1945-1962, et<br />
traite du colonialisme. L’auteure nomme une guerre qui n’ose dire<br />
son nom, décortique le terrorisme du FLN, le terrorisme français,<br />
la capitulation de l’État français. Germaine Tillion, spécialiste de<br />
l'Algérie, ne peut rester indiffér<strong>en</strong>te à tant de souffrances et à un<br />
tel gâchis. Ce ne sont pas le bi<strong>en</strong> et le mal qui s'affront<strong>en</strong>t, mais<br />
deux <strong>en</strong>nemis complém<strong>en</strong>taires: le terrorisme des uns justifie la<br />
torture des autres, la torture et les exécutions capitales r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />
licites les att<strong>en</strong>tats. Que faire? Docum<strong>en</strong>ts de l'époque: récit des<br />
r<strong>en</strong>contres avec le responsable des att<strong>en</strong>tats d'Alger, dénonciations<br />
de la torture, interv<strong>en</strong>tions pour faire libérer aussi bi<strong>en</strong> les<br />
anci<strong>en</strong>s « porteurs de valise » du FLN que les anci<strong>en</strong>s factieux de<br />
l'OAS. Un livre d'une actualité brûlante à notre époque où d'autres<br />
terrorismes se trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagés dans un mortel face à face.<br />
2-915 293-21-x / 396 p. / 16x24 25 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
IV<br />
L’assassinat de Château-Royal, Jean-Philippe Ould Aoudia<br />
Postface de Pierre Vidal-Naquet<br />
Six, Algéri<strong>en</strong>s et Français mêlés, tous inspecteurs de l’Éducation<br />
nationale, réunis le 15 mars 1962, trois jours avant la signature des<br />
accords d’Évian, à Château-Royal, à El Biar près d’Alger. Un<br />
commando Delta de tueurs de l’OAS, commandé semble-t-il par<br />
l’ex-lieut<strong>en</strong>ant Degueldre, les déchiqueta à l’arme automatique, ce<br />
jour-là, comme des chi<strong>en</strong>s, dos au mur. « L’auteur <strong>en</strong>quête minutieusem<strong>en</strong>t,<br />
recoupe les docum<strong>en</strong>ts, vomit les clauses des amnisties<br />
successives qui r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t le crime innommable et font taire les<br />
proches des victimes. Il n’a qu’un but: traquer les assassins de son<br />
père à El Biar, relire cette tuerie planifiée, établir les complicités <strong>en</strong><br />
hauts lieux, pointer du doigt les inconsci<strong>en</strong>ts et les aveugles,<br />
reconstituer l’atmosphère d’affolem<strong>en</strong>t à Alger au printemps de<br />
1962… » [Jean-Pierre Rioux, Le Monde du 20-03-92] Pages de<br />
notre histoire <strong>en</strong>core honteusem<strong>en</strong>t tues.<br />
2-908 527-10-3 / 200 p. / 15x21 17 €<br />
Un élu dans la guerre d’Algérie, Jean-Philippe Ould Aoudia<br />
C'est l'histoire, <strong>en</strong> Kabylie, d'un petit berger analphabète<br />
recueilli par les Pères Blancs qui devi<strong>en</strong>dra avocat, de nationalité<br />
française, mais siégeant au deuxième collège de l’Assemblée algéri<strong>en</strong>ne.<br />
L'auteur ouvre les archives des Pères Blancs, sur l’un des<br />
premiers kabyles convertis et celles de son grand-père, qui a appart<strong>en</strong>u<br />
au groupe des « 61 ». Il dévoile les comptes r<strong>en</strong>dus des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s<br />
des élus du deuxième collège avec les ministres du<br />
gouvernem<strong>en</strong>t Edgar Faure, le gouverneur général Jacques Soustelle<br />
et le présid<strong>en</strong>t du Conseil Guy Mollet au début de la guerre<br />
d’Algérie. Le constat est accablant, nous sommes avant l'année fatidique<br />
de 1957. L'auteur nous donne des informations sur le meurtre<br />
de son cousin, l'avocat Ould Aoudia, déf<strong>en</strong>seur avec Vergès du<br />
FLN. Mais aussi fut l’un des premiers à évoquer et à dévoiler la fin<br />
odieuse de B<strong>en</strong> M’Hidi, et les crimes de l’armée française…<br />
Éblouissant de révélations et d’une lucidité impitoyable.<br />
2-908 527-72-3 / 200 p. / 16x24 19 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
V<br />
Des youyous et des larmes, Nina Hayat<br />
Juin 1958, dans un village d'Algérie, des <strong>en</strong>fants, des épouses<br />
de Béni Omar jou<strong>en</strong>t, chant<strong>en</strong>t, dans<strong>en</strong>t, cueill<strong>en</strong>t des cerises sous<br />
le regard apaisant de quelques vieilles femmes… Un havre de paix<br />
et de bonheur sur cette terre qui craquelle sous le soleil. Mais un<br />
jour, tout va basculer, un conting<strong>en</strong>t de l'armée française ratisse et<br />
« pacifie ». Novembre 1955, Alger quadrillé sous l'omniprés<strong>en</strong>ce<br />
de l'armée et de la peur. La narratrice va se p<strong>en</strong>cher, peut-être pour<br />
la première fois, sur sa Yemma qui l'att<strong>en</strong>d là-bas, sur un lit d'hôpital.<br />
Est-ce sa mère, est-ce sa terre qui meurt? Aujourd’hui, l’Algérie<br />
n’est pour notre malheur à tous qu’une plaie béante où la marche<br />
du temps ne cicatrise ri<strong>en</strong>. Gérard Collard à la sortie Des youyous et<br />
des larmes fut un ard<strong>en</strong>t et féroce déf<strong>en</strong>seur de cet ouvrage conseillant<br />
fortem<strong>en</strong>t sa lecture. Nina Hayat nous quitta <strong>en</strong> 2005. S’il y a<br />
un roman sur l’Algérie à lire c’est bi<strong>en</strong> celui-là.<br />
2-908 527-64-2 / 136 p. / 15x21 13 €<br />
La nuit tombe sur Alger la blanche, Nina Hayat. Préface de<br />
Edmonde Charles-Roux<br />
C’est la chronique d’une Algérie d’aujourd’hui, <strong>en</strong> chair et <strong>en</strong><br />
lambeaux. Les femmes ont une grande place dans ces <strong>page</strong>s et<br />
nous voyons qu’elles joueront un rôle ess<strong>en</strong>tiel pour que l’Algérie<br />
existe démocratique. L'auteure s'interroge aussi sur le rôle de l'information,<br />
du journaliste et le prix à payer pour le courage de<br />
dénoncer, de dire ou de taire, d'avertir les nations et les si<strong>en</strong>s de la<br />
folie aveugle de certains groupes qui frapp<strong>en</strong>t et tu<strong>en</strong>t sans distinction.<br />
Edmonde Charle-Roux dans sa préface écrit: « Voici un<br />
livre terrible. Il relate la vie quotidi<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> Algérie, à travers l'expéri<strong>en</strong>ce<br />
d'un couple d'intellectuels. L'un et l'autre avai<strong>en</strong>t cru<br />
qu'une fois l'indép<strong>en</strong>dance acquise, il y aurait place, dans le pays<br />
de leur naissance, “pour ceux qui croyai<strong>en</strong>t au ciel et ceux qui n'y<br />
croyai<strong>en</strong>t pas” On ne peut plus douter que le drame de l'Algérie<br />
nous concerne tous, nous Français. » D’actualité.<br />
2-908 527-40-5 / 120 p. / 15x21 13 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
VI<br />
Messali Hadj, Jacques Simon. Préface de Guy Le Néouannic<br />
Ce travail tant att<strong>en</strong>du est le bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>u (1998) puisque c'était la<br />
date anniversaire des c<strong>en</strong>t ans de la naissance de Messali Hadj il<br />
nous est donné ici des pistes pour la compréh<strong>en</strong>sion, l'analyse et la<br />
génèse de l'Algérie de maint<strong>en</strong>ant. Le politique et le citoy<strong>en</strong><br />
ferai<strong>en</strong>t œuvre d'humilité et de curiosité si chacun d'eux voulait<br />
accorder à ce père du nationalisme algéri<strong>en</strong> des instants d'écoute,<br />
de lecture et de réflexion. Cet éternel prisonnier, figure et témoin<br />
lég<strong>en</strong>daire de l'Algérie indép<strong>en</strong>dante naissante, est à l'épic<strong>en</strong>tre<br />
des combats politiques : l'indép<strong>en</strong>dance nationale, les libertés<br />
démocratiques, la Constituante, l'émancipation des populations<br />
laborieuses. Lire Messali Hadj, aujourd'hui dans ces jours sanglants<br />
où l'Algérie tue, oppresse, répresse, ce livre est l'éclairage pour la<br />
compréh<strong>en</strong>sion de cette histoire contemporaine.<br />
2-908 527-57-x / 260 p. / 16x23 19 €<br />
Une seule p<strong>en</strong>sée liberté, Michel Reynaud<br />
C’est un recueil de 120-130 poèmes originaux de prisonniers<br />
de guerre français de la Première Guerre mondiale, plus quelques<br />
poèmes <strong>en</strong> corse, <strong>en</strong> patois et d’un Algéri<strong>en</strong> car nombreux fur<strong>en</strong>t<br />
prisonniers et nous pouvons lire: À sa lucarne je la vis/Aussitôt<br />
tous mes s<strong>en</strong>s ravis/S’émur<strong>en</strong>t/Eh ! Mon pauvre cœur était<br />
pris/D’un de ces feux, je le compris:/Qui dure/ Je contemplais<br />
tout heureux/Son beau visage langoureux/Sans voiles… (À une<br />
Algéri<strong>en</strong>ne de Bouras Belkacem) Avec des illustrations d’époque:<br />
dessins, m<strong>en</strong>us, programmes… Ces poètes de l’instant vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />
aux poèmes soit pour chasser l’<strong>en</strong>nui, soit pour marquer leur tristesse,<br />
soit pour évacuer leur mélancolie, ou appeler leur maman ou<br />
plus <strong>en</strong>core, ils fui<strong>en</strong>t vers un lieu plus supportable pour affronter<br />
leur quotidi<strong>en</strong>. C’est « l’âge du poème » et cet état fait <strong>en</strong> quelque<br />
sorte une <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses à l’affirmation d’Hölderlin, qui jusqu’à<br />
ce jour n’a été remise <strong>en</strong> cause, que nous étions <strong>en</strong>trés dans « l’âge<br />
du poète ». C’est une richesse pour la littérature non exploitée<br />
jusqu’à ce jour.<br />
2-915 293-09-6 / nbses illustrations / 258 p. / 16x24 22 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
VII<br />
Han Dêh!, Xavier Dejean<br />
Nul appelé a su, a pu écrire de la sorte, sinon conter son tragique<br />
passage <strong>en</strong> terre algéri<strong>en</strong>ne colonisée. Ce texte est un des<br />
plus admirables (et je pèse mes mots) que j’ai lu sur les deux<br />
déc<strong>en</strong>nies v<strong>en</strong>ant de s’écouler. L’évocation de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de<br />
cet appelé, son regard sur cette terre, sur cette plaie, sur ce peuple<br />
et l’histoire dévidant ses cicatrices, nous laiss<strong>en</strong>t sans souffle.<br />
Le héros nous hurle « je suis mort ce jour », <strong>en</strong> parlant du<br />
napalm dévastant l’humaine vie de cette Terre violée. Ces <strong>page</strong>s<br />
de haute écriture sont intemporelles et de tout lieu, de toute<br />
guerre, de tout temps. Elles nous transc<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t par le regard et<br />
l’âme de cet artiste qui essaie de cautériser les lambeaux de son<br />
cœur cannibalisés par la « saloperie » de l’homme. Il faut r<strong>en</strong>dre<br />
<strong>en</strong>fin justice à cet homme mort <strong>en</strong> 2004 et faire lire et <strong>en</strong>core<br />
lire ce chef-d’œuvre.<br />
2-915 293-35-x / 136 p. / 14x22 13 €<br />
Treize chibanis harkis, Fatima Besnaci-Lancou<br />
Chibanis harkis, un honneur jamais perdu, telle est la démarche<br />
de l’auteure, fille de harki, qui a voulu le dire; l’écrire, nous<br />
le transmettre. Les témoignages ont été recueillis dans toutes les<br />
langues (arabe, kabyle, français), ce qui ajoute à leur auth<strong>en</strong>ticité.<br />
Ces hommes se sont tous s<strong>en</strong>tis floués par la France, chacun explique<br />
son « choix » (s’il <strong>en</strong> est un réellem<strong>en</strong>t). Après l’accord du<br />
cessez-le-feu, ces supplétifs de l’armée française seront livrés à euxmêmes<br />
et trouveront à rejoindre la France par leur propre moy<strong>en</strong>.<br />
Ils se sont retrouvés dans des camps d’internem<strong>en</strong>t de triste<br />
mémoire, dev<strong>en</strong>us camps dits de harkis, dont un certain camp de<br />
Rivesaltes (66)… Eux qui se croyai<strong>en</strong>t déjà français d’humiliations<br />
<strong>en</strong> humiliations, sont parv<strong>en</strong>us à faire leur vie <strong>en</strong> France, et obt<strong>en</strong>ir<br />
<strong>en</strong>fin cette nationalité tant espérée. Peu de livres trait<strong>en</strong>t de cette<br />
tragédie. À consulter.<br />
2-915 293-39-2 / 96 p. / 16x24 10 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
VIII<br />
La Folie du Jasmin, Poèmes dans la Nuit coloniale, Madeleine Riffaud<br />
Préface de Vladimir Pozner<br />
Madeleine Riffaud est un rare témoin <strong>en</strong>core <strong>en</strong> vie et qui occupe<br />
nombre d’écrans et témoignages. Résistante, journaliste, elle a couvert<br />
cette drôle de guerre, fut torturée par l’armée française et recherchée par<br />
l’OAS pour être exécutée. Ces poèmes, dev<strong>en</strong>us introuvables, nous donn<strong>en</strong>t<br />
à revivre de l’intérieur: Indochine, Viêt-nam, et surtout l’Algérie.<br />
Elle a choisi, pour continuer d’être <strong>en</strong> résistance, le métier de correspondante<br />
de guerre, et aime à rappeler qu’à l’inverse de la prose, le poème si<br />
séditieux soit-il passe au travers de la c<strong>en</strong>sure… Des poèmes témoins…<br />
2-908 527-89-8 / 72 p. / 11,5x21,5 13 €<br />
La poésie arabe maghrébine d’expression<br />
populaire, Mohamed Belhalfaoui Poèmes<br />
<strong>en</strong> bilingue français-arabe. Publié avec le<br />
concours du CNL<br />
Cette littérature arabe est véhiculée par la langue de tous. Nous<br />
découvrons <strong>en</strong>fin <strong>en</strong> bilingue une poésie fondam<strong>en</strong>tale du Maghreb<br />
que nous devons à cet homme d’avoir traduit <strong>en</strong> langue arabe Brecht,<br />
Molière <strong>en</strong>tre autres… L’auteur dont l’<strong>en</strong>fance pr<strong>en</strong>d au plus profond<br />
ses racines sur cette terre algéri<strong>en</strong>ne et le<br />
prototype de nombreux Algéri<strong>en</strong>s ici ou<br />
là-bas porteurs de cette double culture.<br />
Une découverte insolite et riche.<br />
2-915 293-10-4 / 214 p. / 14x22 21 €<br />
J’écris… de Sour El Ghozlane, Poèmes d’Algérie, 1972-1998, Boulanouar<br />
Messaour, Publié avec le concours du CNL<br />
Les <strong>page</strong>s que cette anthologie nous offre sont un nuancier<br />
d’une écriture où d’âme d’un pays, où le cœur d’un peuple bat la<br />
mélodie de l’indép<strong>en</strong>dance. Ce poète fut découvert par la sœur de<br />
Maurice Audin odieusem<strong>en</strong>t assassiné par l’armée française. À lire<br />
pour compr<strong>en</strong>dre les mots liberté et espoir<br />
2-908 527-63-4 / 130 p. / 15x21 13 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
IX<br />
La Villa Susini - Tortures <strong>en</strong> Algérie, Un appelé parle (juin 1961mars<br />
1962), H<strong>en</strong>ri Pouillot<br />
Comme Le Monde du 12-10-01 l’écrit, ce livre est d’un « ton<br />
juste ». Sans complaisance et sans aucune demande d’apitoiem<strong>en</strong>t,<br />
l’auteur révèle et ce, pour la première fois, que les appelés ont pratiqué<br />
couramm<strong>en</strong>t tortures et viols. Ouvrage incontournable et une<br />
référ<strong>en</strong>ce plus qu’ess<strong>en</strong>tielle pour saisir la tragédie tant des victimes<br />
que de ces appelés bourreaux.<br />
2-908 527-88-x / 160 p. / 13x20 15 €<br />
Un <strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Kabylie, Jean-Philippe<br />
Ould Aoudia<br />
En cette année 1956, l’Algérie est <strong>en</strong><br />
guerre. Le 13 septembre, se déroule l’<strong>en</strong>lèvem<strong>en</strong>t<br />
de deux sœurs blanches, par<br />
les maquisards de l’ALN. Les deux religieuses<br />
fur<strong>en</strong>t traitées avec une humanité<br />
et malgré les rigueurs imposées par<br />
la clandestinité nous vivrons étonnés le<br />
quotidi<strong>en</strong> de ces deux religieuses. L’armée<br />
française assassinera l’une d’elle…<br />
Inouï et invraisemblable une leçon de<br />
vie et de sacrifice de soi<br />
2-908 527-62-6 / 112 p. / 15x21 14 €<br />
Kah<strong>en</strong>a, Jean-Pierre Gaildraud<br />
Récit d’un officier de réserve, rappelé <strong>en</strong> 1960 et chef d’une<br />
harka. Deux générations de femmes se r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t : Kah<strong>en</strong>a<br />
femme de 73 ans, et Salima sa petite-fille de 16 ans, et au travers<br />
elles les deux fils de Kah<strong>en</strong>a l’un choisira le FLN, et l’autre d’être<br />
un harki dans l’armée française et sa difficulté d’être de France et<br />
nous suivrons son inique parcours après 1962. Un guide pour<br />
notre mémoire dans la déchirure de nos deux pays.<br />
2-908 527-62-6 / 112 p. / 15x21 13 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
X<br />
En Algérie « du temps de la France » (1950-1955), Jean Galland<br />
Nous découvrons au travers de ce témoignage que se dessine la<br />
préfiguration du drame algéri<strong>en</strong>. Nous lisons le parcours d’un des<br />
premiers français pr<strong>en</strong>ant cause pour l’indép<strong>en</strong>dance algéri<strong>en</strong>ne où<br />
il <strong>en</strong>seigne. Son regard et sa lucidité seront une pierre à l’édifice de<br />
notre histoire contemporaine. Cet ouvrage fut reconnu autant par<br />
les Algéri<strong>en</strong>s que par les pieds-noirs pour son objectivité et sa<br />
description pertin<strong>en</strong>te de l’Algérie des années cinquante.<br />
2-908 527-60-x / 400 p. / 16x23 25 €<br />
La tête ici, le cœur là-bas - Guerre d’Algérie<br />
(1954-1962), Jean Galland préface<br />
de Sadeq Hadjeres<br />
Ici, avec le premier expulsé d’urg<strong>en</strong>ce<br />
par Soustelle nous vivons les chaussetrappes<br />
de cet expulsé, ce r<strong>en</strong>égat, et son<br />
arrivée <strong>en</strong> France, ses difficultés pour<br />
réintégrer l’administration et son métier<br />
d’instituteur. Nous vivons au quotidi<strong>en</strong><br />
sa vie de militant, ses combats et son<br />
opposition à la guerre d’Algérie. Un vécu<br />
au quotidi<strong>en</strong> d’un français déf<strong>en</strong>seur de<br />
la justice et de la démocratie dans une<br />
colonie française.<br />
2-908 527-93-6 / 380 p. / 16x24<br />
25 €<br />
L’indép<strong>en</strong>dance, un combat qui continue, Jean Galland Préface de<br />
Arezki Metref<br />
L’ouvrage rapporte les premiers pas du nouvel État algéri<strong>en</strong> issu<br />
de l’insurrection décl<strong>en</strong>chée le 1 er novembre 1954; et ces premiers<br />
pas <strong>en</strong>través par l’héritage de la colonisation, Jean Galland dès noël<br />
1962, retourne <strong>en</strong> Algérie exercer <strong>en</strong> coopération jusqu’<strong>en</strong> 1974. Ce<br />
livre relate avec espoir et déception un parcours rare et passionnant.<br />
Une histoire humaine et familiale pour notre Histoire.<br />
2-915 293-41-4 / 368 p. / 16x24 25 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
XI<br />
Bonheurs Quotidi<strong>en</strong>s, Tatiana Roy<br />
Le journal d’une femme qui a pris part et larmes au succès de<br />
son mari auteur de La guerre d’Algérie, des Chevaux du soleil et des<br />
Mémoires barbares. Se dessine peu à peu le portrait de cette femme<br />
qui œuvre dans l’ombre, apaise aussi la douleur vive de son piednoir<br />
de mari ayant d’énormes difficultés pour se réconcilier avec<br />
son passé. Elle nous fait découvrir un Jules Roy peut souv<strong>en</strong>t mis<br />
si férocem<strong>en</strong>t mais amoureusem<strong>en</strong>t à nu. Laissons-nous guider<br />
dans l’appr<strong>en</strong>tissage mémoire qui est aussi notre rédemption dans<br />
l’amour… Une écriture à découvrir.<br />
2 9782915293456 / 534 p. / 15x24<br />
25 €<br />
Les Oublies, Christine Fernandez<br />
L’auteure nous fait vivre et revivre son<br />
Algérie perdue et son exil. Elle nous<br />
emmène sans aigreur au zénith de sa mer<br />
Méditerranée où elle erre, vagabonde<br />
imaginairem<strong>en</strong>t toujours, <strong>en</strong> nous invitant<br />
à pr<strong>en</strong>dre part à cette nostalgique<br />
s<strong>en</strong>teur de sa petite <strong>en</strong>fance retrouvée. La<br />
vie d’une pied-noir sur le sol si peu<br />
accueillant de France de la neige à<br />
l’acc<strong>en</strong>t, de la vie à ses habitants.<br />
2-908 527-98-7 / 80 p. / 13x22 12 €<br />
L’Indigène aux semelles de v<strong>en</strong>t, Nina Hayat Préface de Pierre<br />
Vidal-Naquet<br />
« Le titre du livre est bi<strong>en</strong> choisi… Tragédie algéri<strong>en</strong>ne ? Tragédie<br />
d’hier : la colonisation avec ce qu’elle a comporté… », écrit<br />
Pierre Vidal-Naquet. Nina Hayat nous décrit l’itinéraire de son<br />
poète de père avec amour, ironie dans un style d’une très grande<br />
beauté. Ode à un père tant adoré qui a mis la langue et les mots<br />
au cœur de sa vie.<br />
2-908 527-86-3 / 168 p. / 15x21 16 €<br />
www.editionstiresias.com<br />
contact@editionstiresias.com
Nouveauté 2012<br />
Charonne – Bou Kadir, 1961-1962 Une <strong>en</strong>fance à la fin de la guerre d’Algérie<br />
de Jeanne Puchol<br />
Janvier 1961 : le<br />
référ<strong>en</strong>dum sur l'autodétermination<br />
<strong>en</strong><br />
Algérie est approuvé<br />
à une large majorité.<br />
En février, l’Organisation<br />
Armée Secrète<br />
(OAS) voit le jour et<br />
se lance dans une<br />
campagne d’att<strong>en</strong>tats<br />
<strong>en</strong> Algérie et <strong>en</strong><br />
métropole. La guerre<br />
devi<strong>en</strong>t franco-française.<br />
Elle culmine<br />
avec les plasticages<br />
du 7 février 1962 et la<br />
répression de la manifestation<br />
au métro Charonne, le l<strong>en</strong>demain. Pourtant, un mois après, les accords<br />
d’Évian sont signés. L’auteur nous dit: « J’ai alors quatre ans. Ma famille réside à<br />
Paris, dans le quartier Popincourt. Comm<strong>en</strong>t ces événem<strong>en</strong>ts ont-ils été vécus par<br />
mes par<strong>en</strong>ts, nés <strong>en</strong> Algérie, et pourquoi m’ont-ils à ce point marquée? »<br />
À mi-chemin de la bande dessinée et du texte illustré, l’ouvrage <strong>en</strong>trecroise évocation<br />
des derniers mois de la guerre d’Algérie, témoignages de proches, <strong>en</strong>quête<br />
sur la mémoire des victimes et souv<strong>en</strong>irs d’<strong>en</strong>fance.<br />
2-915 293-72-4 / 96 p. / 14x22 12,20 €<br />
Éditions <strong>Tirésias</strong><br />
Diffusé par CED-CEDIF<br />
Distribué par Daudin-Distribution