Angine - Infectiologie

Angine: problèmes probl mes de définition d finition 

Expression d’un d un symptôme symptôme 

: angere : serrer, étrangler angler 

Hétérog rogénéit ité des termes employés employ s dans la littérature litt rature : 

angine, amygdalite, pharyngite vs sore throat, throat, 

tonsillitis, tonsillitis, 

pharyngitis, pharyngitis, 

pharyngo-tonsillitis 

pharyngo tonsillitis. 

Phlegmon, abcès abc s vs peritonsillar eritonsillar abscess, abscess, 

Quinsy 

H.Partouche Département MG Paris 5

Angines, définition d finition 

inflammation d’origine d igine infectieuse des amygdales 

voire de l’ensemble l semble du pharynx. 

syndrome qui associe une fièvre, fi e, une gên gêne 

douloureuse à la déglutition d utition (odynophagie 

( odynophagie) ) et 

des modifications de l’aspect l pect de l’oropharynx. 

l opharynx. 


Epidémiologie 

Epid miologie 

France : 9 millions de diagnostics et jusque récemment, r mment, 8 

millions de prescriptions d’antibiotiques. 

d tibiotiques. 

1, 3 pour 100 séan s ances ces méde m decins. cins. 

chez l'adulte, une angine motivera un arrêt arr de travail dans 

20 % des cas. 

Les principaux praticiens concernés concern s sont en premier lieu 

les méde decins cins généra g ralistes listes dans 93 % des cas, cas, 

suivis des 

pédi diatres atres dans 5 à6 6 % des cas puis des ORL dans 1 à 2 % 

des cas. 


• 4 semaines (janvier -février 2005) 

Étude angine Paris 5, poster JNI 

36 angines 

TDR positif 

32 angines 

TDR non fait 

20 angines 

TDR positif 

267 angines 

incluses 

119 angines 

Stade 3 ou 4 

58 angines 

Stade 4 

11281 actes 

• 63 maîtres de stage 3,24% (2,92-3,57) 

366 angines 

51 angines 

TDR nˇgatif 

20 angines 

TDR négatif 

18 angines 

H.Partouche TDR non fait Département MG Paris 5 

99 angines ˇligibles 

mais non incluses 

2006 

1,22 par semaine par médecin 

0,60 par semaine / médecin

Approche diagnostique par l’aspect l aspect 

de l’oropharynx 

l oropharynx 

Angine éryth rythémateuse mateuse 

Angine éryth rythémato mato-pultac pultacée 

Angine ulcéro ulc ro-nécrotique crotique 

Angine pseudo-membraneuse 

pseudo membraneuse 

Angine vésiculeuse v siculeuse 

Pharyngite vs angine éryth rythémateuse mateuse ? 

Gorge propre : douleur projetée projet e ? 


Angine éryth rythémato mato-pultac pultacée 



Angine éryth rythémateuse mateuse et éryth rythémato mato- 

Rôle des autres bactéries bact ries : 

pultacée pultac e 

Streptocoque β-hémo molytique lytique du groupe C , G, E, F 

gonocoque (adulte, contexte+) 

Arcanobacterium haemolyticum 

germes commençaux 

commen aux : 

Haemophilus influenzae et para-influenzae, Moraxella catarrhalis,, 

Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis, 

anaérobies divers 

Fusobacterium necrophorum ? 

anaérobie ana robie Gram négatif n gatif peu sensible à la pénicilline p nicilline 

cause de pharyngites persistantes chez l’adulte? l adulte? 

rétrouv trouvé au cours de l’exceptionnel 

l exceptionnel syndrôme de Lemierre 

FR Lemière Lemi re: : corticoïdes, cortico des, MNI, angine de Vincent 


Bisno, Bisno, 

CID 2002 

Pharyngites: étiologies multiples 

Pharyngite à SGA : pharyngo-tonsillitis 

pharyngo tonsillitis 


Eruption maculo-papuleuse, chez un homme de 32 ans. précédée par 72H de 

fièvre à 38°5 et sueurs nocturnes. La gorge est rouge 

avec quelques 

adénopathies centimétriques sous-angulo-maxillaires et jugulo-carotidiennes. 

H.Partouche Département MG Paris 5 

Ag P24+


Angine de Vincent 

Peu fébrile, f brile, haleine fétide f tide 

Contexte ++, mauvais état tat bucco dentaire 

Association fuso-spirillaire fuso spirillaire anaérobie ana robie (Fusobact ( Fusobactérium rium et 

spirochète, spiroch te, examen direct) 

Chancre syphilitique 

Contexte pas toujours évident vident 

TPHA, VDRL 

Chancre syphilitique 

Rechercher une hémopathie, h mopathie, agranulocytose 

Mucite 

Dans tous les cas: NFS, prélèvement pr vement de gorge 






MNI 

7% de toutes les angines? (Van Cauwenberge Pediatr Infect Dis J 1991) 

Peut être éryth rythémateuse mateuse au début, d but, puis EP… EP 

Fausses membranes respectant la luette 

Documenter ( NFS, sérologie) s rologie) 

Pas d’ATB ATB. 

éruption ruption maculo-papuleuse 

maculo papuleuse 

Penser à la diphtérie dipht rie 

Attention aux voyages (Europe de l’est, l est, Afrique) 

En France depuis 2002 : 3 cas importés, import s, 4 cas de Corynebacterium 

ulcerans toxinogène toxinog ne 

ATB, séroth s rothérapie, rapie, isolement, antibio-prophylaxie 

antibio prophylaxie et vaccination des 

contacts (BEH98) 





Angine vésiculeuse v siculeuse 

Toujours virale 

Herpangine : coksackie du groupe A 

Gingivo stomatite herpétique herp tique 

Peut nécessiter n cessiter un TT par aciclovir (AMM) 


Problématiques Probl matiques de prise en charge 

ambulatoire actuelle 

Concerne les angines éryth rythémateuses mateuses et EP 

Centrée Centr e sur la question: SGA vs virus ? 

Identifier les infections à SGA 

Décider cider de traiter sur des arguments microbiologiques (TDR) 

Pour réduire r duire les prescriptions inutiles d’antibiotiques, 

d antibiotiques, 

Pour diminuer la dissémination 

diss mination à l’entourage, entourage, 

Pour accélérer acc rer la disparition des symptômes, symptômes, 

Pour prévenir pr venir les complications ? 


Angine à 

SGA: incidence du traitement 

Évolution volution habituellement favorable en 3-4 3 4 jours même ême 

en l’absence l de traitement. 

absence de traitement. 

Le traitement antibiotique réduit r duit la durée dur e des symptômes de 

24 heures en moyenne 

Complications locales septiques : phlégmon phl gmon amygdalien, 

abcès abc s rétro r tro pharyngé, pharyng , adénite ad nite suppurée, suppur e, cellulite 

Incidence très tr s basse, autour de 1% 

Survenue d’embl d emblée, e, indépendant ind pendant de la prise d’antibiotiques 

d antibiotiques 

Prévention Pr vention par ATB non prouvée prouv 

Syndromes Syndromes 

post streptococciques 


Arguments en faveur d’une prescription des antibiotiques? 

1950 2007 

+++ 

+++ 

+/- 

- 

+/- 

- 

- 

Prévention du rhumatisme articulaire aigu 

Prévention de la glomérulonéphrite aiguë 

Prévention des complications suppuratives 

Prévention du syndrome du choc toxique 

Effet sur l’évolution clinique 

Reprise .du travail 

.de l’école 

Prévention d’une épidémie 


- 

- 

- 

- 

+/- 

- 

- 

+

Rhumatisme articulaire aiguë aigu 

Incidence basse en France métropolitaine m tropolitaine < 0.15 / 100 000 

( ≤ 10 cas par an, Graph BEH 99) 

Incidence plus élev levée e dans les DOM-TOM, DOM TOM, au Maghreb, dans les pays en 

voie de développement.. 

d veloppement.. 

Éradication radication corrélée corr e à la prophylaxie ATB (≠ ( GNA): 1 à 3% des angines 

non traitées trait es --> --> 

RAA 

Retard au traitement jusqu’à jusqu’à 

7 voire 9 jours: pas plus de RAA 

RAA d’embl d emblée e (1/3) ou malgré malgr traitement adapté adapt 

Première Premi re crise : enfants > 3 ans, adolescents, adulte jeune en collectivité collectivit 

Patients à risque de RAA 

Antécédents Ant dents personnels de RAA (valvulopathie 

( valvulopathie?) ?) 

Âge entre 5 et 25 ans, associé associ à angines récidivantes r cidivantes à SGA ou séjour s jour en 

zône d’end endémie, mie, conditions socio-sanitaires 

socio sanitaires précaires pr caires 


250 

200 

150 

100 

50 

Morbidity of acute rheumatic fever (Denmark) 

Morbidity ARF 

(1/10.000 habitants) 

0 1860 

1870 

1880 

1890 

1900 

1910 

1920 

1930 


1940 

1950 

1960 

1970 

year

Glomérulon 

Glom rulonéphrite phrite Aiguë Aigu 

La GNA post streptococcique est très tr s rare 

Incidence de 2.1/10 5 /an chez l’enfant l enfant 

Complique les infections cutanées cutan es à SGA plus que 

pharyngées pharyng es 

Les antibiotiques ne préviennent pr viennent pas sa survenue 

Souches néphritig phritigènes nes ≠ souches rhumatogènes 

rhumatog nes 


Angine éryth rythémato mato-pultac pultacée: : SGA/virus? 

Aucun signe ni symptôme symptôme 

n’est n est spécifique sp cifique des angines à SGA 

En faveur d’un d un virus : 

absence de fièvre, fi e, 

présence pr sence de toux, 

d’enrouement, enrouement, 

de coryza, 

de conjonctivite, 

de diarrhée diarrh 

la présence pr nce de vésicules v cules 

stomatite. 

En faveur du SGA 

le caractère caract épid pidémique mique (hiver - 

début t du printemps) 

chez des enfants et adolescents 

entre 5 et 15 ans, 

survenue brusque, 

Intensité Intensit de la douleur pharyngée, pharyng 

de l’odynophagie ynophagie, 

purpura du voile du palais , 

douleurs abdominales, 

rash scarlatiniforme. 


Angine: du diagnostique étiologique 

décision thérapeutique 


à la 

Contexte et jugement clinique 

Scores cliniques méthodiques 

TDR-SGA TDR SGA 

Culture 

Décision thérapeutique dans la relation médecin- 

patient

Contexte 

Angine: bases de la décision 

thérapeutique 

Prévalence du SGA: pays riches : 15% ( 11% 11% 

adultes, 36% entre 3 et 15 

ans) 

Âge, saison 

Cas documenté dans l’entourage ? 

Antécédents personnels ? 

Traitement antibiotiques antérieurs? 

Facteurs de risque de RAA? 

Jugement clinique 

Peu performant 

Sensibilté 55-74% 55 74% 

Spécificité 58-76% 58 76% 

Mais encore prévalent++ 

Jugement clinique 


de Centor 

Scores clinique méthodiques 

m thodiques 

Centor (Med Med Dec Making 81) 

à 

et Mc Isaac 

Wald (Pédiatr diatr Emerg Care 98) 

Isaac (CAMJ 98, 2000). 

Critères cliniques Calcul du score selon des auteurs 

Fièvre > 38°C 1 point (Centor Wald Mc Isaac) 

Absence de toux ou de rhinite 1 point (Centor Wald Mc Isaac) 

Adénopathies cervicales antérieures sensibles 1 point (Centor Wald Mc Isaac) 

Atteinte amygdalienne (amygdalite et/ou exsudat ) 1 point (Centor Wald Mc Isaac) 

Âge : 3 à 14 ans 1 point (Wald Mc Isaac) 

Âge : supérieur à 45 ans -1 point (Mc Isaac) 

Saison de novembre à mai 1 point (Wald ) 


Mac Isaac CMAJ 


1998 

503/ 521 patients en clinique de soins primaires, âgés âg s de 3 à 76 ans 

Likelihood ratio: rapport de 

vraisemblance (RP) 

RP+: sensibilité/ 1-spécificité 

Gain diagnostic si >10 

RP- : 1sensibilité/ spécificité 

Gain diagnostic si < 0,1

Âges 3-17 3 17 ans (n= 454) 

SGA+ (culture) 34,1% 

score 2 : 

score 

4-5 5 : 

Mc Isaac JAMA 2004;291 

19,4% 

19,8% 

-- 

-- 

Âges ≥ 18 ans ( n= 333) 

SGA+ (culture) 21,9% 

score 2 : 

score 

4-5 5 : 

39,3% 

19,8% 

-- 

787 patients score ≥ 2 

family medicine clinic 

SGA+ (culture) : 20,5 % 


SGA+ (culture) : 

13 % 


[12,6-30,4] [12,6 30,4] 

[57,1-77,2] [57,1 77,2] 

[7,7-20,0] [7,7 20,0] 

-- 


[9,1-61,4] [9,1 61,4]

Validité Validit 

des scores 

cliniques : pas de consensus 

Dans un pays ou la prévalence pr valence attendue d’infection d infection à 

SGA est de 10% à 15% 15 

Sensibilité Sensibilit des scores méthodiques: 

m thodiques: 

score > 4 : 

sensibilité sensibilit 50 à 56% tous âges et 70 à 75% chez l’enfant l enfant 

score < 2 : 

probabilité probabilit de SGA < 5% ( forte VPN ) 

Meilleure que le jugement clinique des médecins m decins 

En pratique : utilisation empirique 

À associer au TDR 


TDR-SGA TDR SGA 

Choix CNAM: IM STREP A®, A , puis 

STREPTATEST®etc 

STREPTATEST etc.. .. 

Bandelettes détectant d tectant les Ag 

polysaccharidiques de paroi spécifique sp cifique du 

SGA (Immuno ( Immuno-chromatographie 

chromatographie…) 

Evaluation AFSSAPS 2002 : 


seuil de détection tection obtenu ( 10 5 UFC/ml) 

bonne praticabilité praticabilit 

Impose un bon prélèvement pr vement sans 

contamination 

Extraction 1 mn 

Lecture 5 mn

TDR-SGA: TDR SGA: validité validit 

Sensibilité Sensibilit varie de 80 à 98% ( moins en pratique courante) 

D’autant autant plus élev levée e que le score clinique est élev levé (diMatteo diMatteo Ann of Emerg 

Med 2001) 

Spécificit Sp cificité autour de 95% 

VPP : p( angine à SGA si test +) : 90% 

VPN : p( pas de SGA si test -) ) : 96% (prévalence (pr valence 25% vs culture > 

seuil du portage) 

VPP et VPN dépendent d pendent de la prévalence pr valence 

Prévalence Se Sp VPP VPN 

40% 90% 95% 92% 93% 

10% 90% 95% 67% 99% 

Les faux négatifs n gatifs dépendent pendent de la sensibilité sensibilit du test : entre 1% (Cohen Med et 

Enfance 2002) et 4,2 % (Pessey ( Pessey, , Press Med 2001) voire 5,4% (Edmonson ( Edmonson 

Pediatrics 2006, prévalence pr valence SGA 38%) 


TDR-SGA TDR SGA : intérêt int êt 

Décision cision sur preuve microbiologique rapide ( 7 mn) mn 

Réduction duction de prescription d’ATB ATB 

Étude tude test angine 99-01 99 01 (H Portier MMI 2001) 

732 médecins m decins (n3915) 

TDR dans 98% des cas. TDR+ dans 27% des cas 

ATB prescrits: 99, 4% si TDR+ et 18,3 % TDR - 

Prescription globale diminuée diminu e de 41% 

Intérêt Int êt pédagogique dagogique +++ 


Pratique du TDR 

n = 346 

fait, n=199 

57,5% (52,1-62,8) (52,1 62,8) 

non fait, n=147 

42,5% (37,2-47,9) (37,2 47,9) 

Enquête Enquête 

Angine Paris 5, JNI 2005 


Résultat du TDR si effectué 

(% de TDR 

n = 199 

négatifs ) 

négatif n=144 

72,4% (65,6-78,5) (65,6 78,5) 

positif n=55 

27,6% (21,5-34,4) (21,5 34,4) 

Enquête Enquête 

Angine Paris 5, JNI 2005 


Place de la culture? 

Gold standard? 

culture classique sur gélose g se au sang, sans inhibiteur, incubée incub e 

24 ou mieux 48 heures à l’air r ambiant 

sensibilité sensibilit et spécificit sp ficité de 90 à 95% 

Place actuelle 

prescription de macrolides 

Situations d’é d’échec 

chec 

Angine ulcéro ulc ro nécrotique, crotique, suspicion d’IST IST 

Complications locales 


Angines 

Quels antibiotiques ? 

Critères Crit res de jugement d’efficacit d efficacité (Afssaps Afssaps 2005) 

Éradication radication du SGA 

culture négatives n gatives chez > 90% des patients en fin 

de traitement. 

Plus de contagiosité contagiosit en 24 heures 

Raccourcissement des symptômes symptômes 

24 heures 




Historiquement Pénicilline P nicilline G injectable 

Penicilline orale V : traitement de référence, r rence, mais 

éradication radication en 10 jours. En pratique pris 7 jours. 

Persistance de la sensibilité sensibilit du SGA aux ß- 

lactamines 

Privilégier Privil gier les pénicillines p nicillines en traitement court 

1ère re intention: Amoxicilline : 6 jours 




Antibiotiques de 2ème 2 me intention en cas d’allergie d allergie 

bénigne nigne aux pénicillines p nicillines sans contre-indication 

contre indication 

aux céphalosporines c phalosporines : 

- Céfuroxime furoxime – axétil ax til (Zinnat Zinnat ® ) : 4 jours 

- Cefpodoxime – proxétil prox til (Orelox Orelox ® ) : 5 jours 

- Céfotiam fotiam – hexétil hex til (Tak Takétiam tiam ® ) : 5 jours 

(adultes) 

-Les Les traitements courts limitent l’impact l impact écologique cologique et améliorent am liorent 

l’observance. observance. 



Quels antibiotiques ? Macrolides et apparentés apparent 

16 à 31% des souches de SGA résistantes r sistantes aux macrolides 

Antibiotiques de 3ème 3 me intention en cas d’allergie d allergie sévère s re aux 

pénicillines nicillines ou d’allergie d allergie aux céphalosporines 

c phalosporines 

Pristinamycine ( Pyostacine® 

Pyostacine 

Adultes et enfants > 6 ans, au moins 8 jours (accord 

professionnel) 

Après Apr s prélèvement pr vement de gorge pour culture + 

antibiogramme : 

. Azithromycine ( Zithromax ® 


) 

) : 3 jours 

. Clarithromycine ( Zéclar clar*, *, Naxy* Naxy* 

) : 5 jours 

. Josamycine ( Josacine ® ) : 5 jours 

. Télithromycine 

lithromycine ( Kétek tek ® ) : 5 jours (adultes et 

enfants > 12 ans)

Qui traiter? Recommandations AFSSAPS 2005 


En cas d’échec 

Persistance des symptômes symptômes 

après apr s 3 jours de TT: 

Réévaluation clinique 

Observance? 

Bilan para clinique 

NFS, sérologies selon le contexte (EBV?) 

Cultures 

Avis ORL 


Cas clinique 1 

Géraldine, 7 ans est amenée par son père pour 

fièvre à 39°C et dysphagie depuis deux jours 

pas de toux, de rhinite, ni de conjonctivite 

Examen ORL : belle angine érythémateuse avec 

quelques tâches tâches 

purpuriques du voile, tympans RAS 

Adénopathies Ad nopathies douloureuses de 1,5 cm sous digastriques 

Son petit frère fr re a fait une scarlatine il y a 5 jours avec 

TDR+ 

Faites-vous Faites vous un TDR ? 


Cas clinique 1 

Non, car risque élev levé de faux négatif n gatif 

Score Mac Isaac : 5 

Probabilité Probabilit pré-test pr test élev levée e ( 67% ) 

Si Se 90% et Sp 95% 

Likelihood Ratio positif = Se / Faux positifs : Se/1-Spe Se/1 Spe = 18 

Likelihood Ratio négatif n gatif = Faux négatifs/ n gatifs/ Sp : 1- se/ Spe =0,1 

Odds pré pr examen ( malades/ non malades) : 67/33 

si TDR négatif n gatif : Odds post examen : 0,1 x 67/33 = 0,20 

Probablité Probablit d’infection infection à SGA 

: odds/ 1+Odds 1+ Odds = 16% !!!! 


Edmonson, Edmonson, 

Pediatrics 2005, 

étude tude rétrospective r trospective de 2000 à 2002, 1184 TDR et cultures 

prévalence pr valence SGA 38% [ 0,35-0,41 0,35 0,41 ] 

Score Mc Isaac Patients % 

n : 1184 

TDR+ 

n : 

384 

TDR -Faux Faux négatifs 

n : 

65 


Prévalence 

SGA 

1 2,7% 0,5% 1,5% 9% 67%[20-98] 67%[20 98] 

2 17,5% 8,9% 18,5% 22% 74%[60-84] 74%[60 84] 

4 35,8% 48,2% 40 % 50% 88%[83-92] 88%[83 92] 

Se

Cas clinique n°2 

Monsieur G, 46 ans, est votre dernier patient. Il est 20h. C’est un 

cadre commercial très pressé qui consulte pour une « angine ». Il 

dit que c’est la quatrième angine depuis le début de l’hivers et 

que les antibiotiques marchent bien… 

L’interrogatoire nous informe que Mr G fume 20 cg/ jour et 

« néglige » une toux matinale depuis trois mois. 

L’examen montre, un état bucco dentaire moyen, une gorge 

globalement rouge, sans franche amygdalite, pas d’adénopathie. 

Pas de fièvre. Pas de dysphonie. Palpation de la langue normale. 

Que décidez vous? 



Score : -1: 1: c’est une pharyngite non SGA 

Pas infectieuse ? 

Bilan de la toux 

BPCO probable : Piko6 et Rx pulmonaire 

Évoquer un RGO également 

Problématiques : 

Quelles stratégies pour ne pas prescrire d’ATB ? 

intérêt intérêt 

pédagogique du TDR 

Quelles stratégies pour transformer une demande ponctuelle de service service 

à 

une prise en charge globale la santé du patient ? 


Étude 

PAIIR; 

Incident critique « le patient » : 

C Attali & al Rev Prat Med Gen 

Fev 2003 

fait référence à des expériences passées vécues à tord ou à raison raison 

comme 

des échecs médicaux 

a déjà commencé les antibiotiques 

renvoie à des expériences douloureuses personnelles ou familiales familiale 

a déjà consulté une ou deux fois pour ce même épisode 

met implicitement ou explicitement en concurrence plusieurs médecins médecins 

et 

parfois le médecin avec lui même 


Étude 

PAIIR; 

Incident critique « le médecin » : 


Fev 2003 

le patient lui paraît fatigué ou très fatigué 

perçoit des risques particuliers 

a une faible certitude sur l’origine virale 

a une conviction « forte » et opposée aux recommandations 

dans ce cas précis 

la prescription d’antibiotiques n’est pas le principal problème 

de la consultation 


Étude 

PAIIR; 

Stratégies : ce qui marche 


Fev 2003 

Prendre très tôt dans la décision de ne pas prescrire, puis la 

négocier tout le long de la consultation 

Repérer très tôt que la non prescription risque de poser 

problème 

Expliquer précisément les différences entre virus et 

bactéries 

Expliquer l’action des antibiotiques 

Expliquer les effets nocifs « potentiels » des antibiotiques 

Proposer une explication de « rechange » 


Étude 

PAIIR; 


Faire expliciter la demande 



Fev 2003 

Partir des craintes et des représentations des patients « 

pourquoi? » 

Examen ritualisé et commenté dès le début 

Organisation inversée de la consultation orientée vers la non 

prescription 

Ne pas prescrire ne rallonge pas la durée de la consultation ! 



Jawed, 4 ans (16kg, 1.05m), est amené par sa 

mère pour une fièvre brutale à 39°C depuis 

48h ne cédant pas sous paracétamol, un mal 

de gorge avec odynophagie et une asthénie. Il 

semble avoir perdu du poids.. 


Aspect ORL 

TDR (deux fois, deux 

boites différentes): 

négatifs 


Evolution à J 3 sous amoxicilline 

100 mg/Kg 


• éruption maculo-papuleuse 

diffuse. 

• état général dégradé 

• Dysphagie majeure 

• anorexie complète. - 

3 kg. 

• amygdales enduites d’un 

dépôt de plus en plus épais. 

• Fébricule à 38°5C sous 

paracétamol

Évolution fin 

NFS: Hyperlymphocytose, CRP 40 

Sérologie EBV positive 

Culture: 

• Haemophilus influenzae 

• Staphylococcus aureus 

• ? 

Évolution favorable sous 

• Orelox, codenfan, paracétamol 

• 

L’arbre peut-il cacher la forêt? 


EBV et phlégmons 

Ryan C et al . J Laryngol Otol. 2004 

200 cas rétrospectifs d’abcès unilatéraux 

EBV+: 6% 

Hanna BC et al.. al. . Journal of Infection 2006 

128 cas adultes annuels ( 2001-2002) 2001 2002) rétrospectifs dans 3 centres de soins en Ireland du 

Nord 

EBV+ : 1,8% 


/ abcès amygdaliens


Monsieur B., 28 ans consulte pour un mal de gorge persistant. Il a eu, six jours 

auparavant, des douleurs pharyngées d'apparition brutale et d'intensité d'intensité 

moyenne gênant la déglutition, associées à une fièvre à 39,5°C et et 

une 

rhinorrhée. Un médecin, consulté en urgence, a diagnostiqué une angine et 

prescrit de l’amoxicilline, 2 grammes /jour pendant six jours, et et 

du 

paracétamol, trois grammes par jour. Vous revoyez M. B. cinq jours jours 

après le 

début de la prise des antibiotiques. Il se plaint toujours d’une dysphagie 

accompagnée d’une fièvre à 38,3°C. Il signale également une asthénie asthénie 

qui s’est 

installée progressivement. 

L’examen trouve une rougeur diffuse de tout l’oropharynx: amygdales, amygdales, 

piliers, 

voile et paroi postérieure, et des adénopathies cervicales et sous sous 

angulo- 

maxillaires bilatérales modérément sensibles. L’interrogatoire ne relève aucun aucun 

antécédent personnel ou familial notable, le calendrier vaccinal est à jour. M. 

B. fume environ 10 cigarettes par jour depuis onze ans. 

Quelles hypothèses? Quelle décision? 



TDR inutile car SGA sensible à l’amoxicilline 

Examen général et ORL: sinusite? RGO? 

Autres bactéries? Culture? 

Evoquer un virus EBV, HIV, CMV 

Evoquer une cause non infectieuse de pharyngite ?

Angine - Infectiologie

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