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Regroupements hétérogène et homogène - Commission scolaire de ...

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problèmes <strong>de</strong> discipline, feraient preuve <strong>de</strong> moins d’engagement envers l’école <strong>et</strong><br />

s’absenteraient plus.<br />

En général, les résultats quant aux eff<strong>et</strong>s du regroupement <strong>homogène</strong> sur la réussite<br />

<strong>de</strong>s élèves sont mitigés, car certains chercheurs ne trouvent aucun eff<strong>et</strong> ou seulement <strong>de</strong><br />

très légers eff<strong>et</strong>s. Effectivement, Slavin (1993), B<strong>et</strong>ts <strong>et</strong> al. (2000), Van<strong>de</strong>nberge (2006)<br />

<strong>et</strong> Kutnick <strong>et</strong> al. (2005) n’en trouvent qu’à condition qu’il y ait ségrégation entre <strong>de</strong>s<br />

écoles qui offrent <strong>de</strong>s curriculums différents (filières ou écoles spécialisées). D’ailleurs,<br />

le regroupement en filières pourrait amener une différenciation précoce <strong>de</strong>s curriculums,<br />

ce qui mènerait à une inégalité dans les ren<strong>de</strong>ments (Hallinan, 2000). D’autres rapportent<br />

que le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s élèves est plus grand dans les groupes <strong>homogène</strong>s que dans les<br />

groupes <strong>hétérogène</strong>s (Moller, Blau <strong>et</strong> Stearns, 2003) ou encore que le ren<strong>de</strong>ment varie en<br />

fonction du niveau du groupe <strong>homogène</strong> <strong>et</strong> que le groupe à lui seul pourrait affecter la<br />

quantité <strong>de</strong> matière apprise par l’élève (Hallinan, 2000). De plus, l’assignation à un<br />

groupe plus fort que celui auquel l’élève est actuellement assigné aurait pour eff<strong>et</strong><br />

d’augmenter son ren<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> vice versa s’il était assigné à un groupe plus faible<br />

(Hallinan, 2000).<br />

Des comparaisons entre le regroupement <strong>homogène</strong> <strong>et</strong> le regroupement <strong>hétérogène</strong><br />

ont suggéré que les élèves plus faibles progresseraient mieux en groupes <strong>hétérogène</strong>s,<br />

contrairement aux plus forts qui progresseraient mieux en groupes <strong>homogène</strong>s (Kutnick<br />

<strong>et</strong> al., 2005). Toutefois, Hallinan (2000) a trouvé que l’assignation <strong>de</strong> l’élève à un groupe<br />

<strong>hétérogène</strong> en 8 e année (13-14 ans) serait positivement corrélée avec le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ces<br />

mêmes élèves assignés à un groupe fort en 10 e année (15-16 ans). De plus, on observerait<br />

une plus gran<strong>de</strong> augmentation du ren<strong>de</strong>ment chez les élèves ayant une compétence<br />

initiale forte <strong>et</strong> qui sont assignés à un groupe <strong>hétérogène</strong> (Burris <strong>et</strong> al., 2006). Le<br />

placement dans ce type <strong>de</strong> groupe aurait donc un eff<strong>et</strong> bénéfique sur le ren<strong>de</strong>ment, même<br />

une fois les eff<strong>et</strong>s du niveau <strong>de</strong> compétence initiale, du SSE <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’<strong>et</strong>hnie contrôlés<br />

(Burris <strong>et</strong> al., 2006). De plus, le niveau d’effort fourni par l’élève différerait d’un niveau<br />

<strong>de</strong> groupe <strong>homogène</strong> à l’autre selon les efforts antérieurs, la réussite antérieure <strong>et</strong> les<br />

expériences en classe vécues par l’élève (Carbonaro, 2005). Tout comme pour le<br />

ren<strong>de</strong>ment, augmenter le niveau du groupe aurait donc un eff<strong>et</strong> bénéfique sur le niveau<br />

d’effort fourni par l’élève (Mulkey <strong>et</strong> al., 2005). Ceci vient expliquer les conclusions <strong>de</strong><br />

ces auteurs à l’eff<strong>et</strong> que l’assignation <strong>de</strong> l’élève en 8 e année (13-14 ans) aurait un impact<br />

sur son ren<strong>de</strong>ment en 12 e année (17-18 ans).<br />

Mulkey <strong>et</strong> al. (2005) se sont intéressés aux eff<strong>et</strong>s du regroupement <strong>homogène</strong> ou<br />

<strong>hétérogène</strong> en comparant <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> forces similaires provenant d’écoles qui utilisaient<br />

le regroupement <strong>homogène</strong> à ceux d’écoles à regroupement <strong>hétérogène</strong>. Afin <strong>de</strong> s’assurer<br />

qu’ils comparent <strong>de</strong>s groupes d’élèves similaires, ils estiment la propension d’un élève à<br />

être assigné à un groupe fort, moyen ou faible, peu importe le type <strong>de</strong> regroupement<br />

utilisé dans leur école, sur la base <strong>de</strong> leurs habil<strong>et</strong>és en mathématiques. Ainsi, les élèves<br />

« forts » sont ceux qui ont <strong>de</strong> bonnes habil<strong>et</strong>és en mathématiques, peu importe qu’ils<br />

soient dans <strong>de</strong>s classes <strong>hétérogène</strong>s ou <strong>de</strong>s classes <strong>homogène</strong>s fortes, moyennes ou<br />

faibles en mathématiques. Ils ont observé une association significative entre le type <strong>de</strong><br />

regroupement <strong>et</strong> les résultats <strong>scolaire</strong>s ainsi que <strong>de</strong>s caractéristiques sociales entre la 8 e <strong>et</strong><br />

Fortin <strong>et</strong> al. (2011) Chaire <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> la CSRS sur la réussite <strong>et</strong> la persévérance <strong>scolaire</strong><br />

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