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éditorial<br />
Cette quatrième édition de bioFood,<br />
le bulletin d’information international<br />
pour les partenaires agro-alimentaires<br />
de <strong>bioMérieux</strong>, traite largement des<br />
risques microbiologiques liés aux<br />
aliments et à l’environnement.<br />
L’article du Professeur Patrick Wall sur les agents<br />
infectieux d’origine alimentaire nous rappelle le<br />
lien significatif existant entre la santé des animaux<br />
producteurs d’aliments, la sécurité alimentaire et la<br />
santé des consommateurs.<br />
Une partie importante de ce bulletin d’information<br />
est consacrée à la légionellose, un<br />
problème international de santé publique. Les<br />
auteurs décrivent l’épidémiologie, la prévention,<br />
la surveillance et les sources de contamination,<br />
de même qu’une nouvelle méthode d’analyse<br />
proposée par <strong>bioMérieux</strong>.<br />
Comme dans les éditions précédentes, des<br />
utilisateurs expliqueront comment les solutions<br />
<strong>bioMérieux</strong> ont pu faire la différence dans leur<br />
laboratoire. Vous apprécierez tout spécialement<br />
l’entretien avec le Dr. Shanker Reddy de l’USDA<br />
(United States Department of Agriculture), portant<br />
sur leur programme MDP (Microbiology Data<br />
Program) et la méthode qu’ils ont choisie pour<br />
dénombrer Escherichia coli, cet organisme<br />
susceptible de provoquer de graves risques pour<br />
la santé et qui est présent dans certains aliments.<br />
Enfin, nous sommes heureux de vous annoncer<br />
la publication prochaine aux éditions <strong>bioMérieux</strong><br />
du livre « Food Safety Handbook », lequel regroupe<br />
l’expérience de 22 experts internationaux dans<br />
les domaines de la sécurité et de la qualité<br />
alimentaires. <strong>bioMérieux</strong> est très impliqué dans<br />
l’amélioration de la qualité pour l’industrie agroalimentaire<br />
et la distribution de produits toujours<br />
plus sûrs aux consommateurs. Par le biais de cette<br />
contribution, nous espérons jouer un rôle dans<br />
l’amélioration de la santé publique.<br />
Nous espérons que ce numéro 4 de bioFood<br />
atteint son objectif en vous présentant un pôle<br />
d’exploration des différents sujets de qualité et de<br />
sécurité alimentaires et bien plus encore dans<br />
notre environnement toujours plus complexe.<br />
Votre point de vue est d’une importance vitale<br />
pour ce bulletin. Réfléchissez aux sujets que vous<br />
aimeriez voir développés dans les publications<br />
futures et partagez vos expériences avec nos<br />
lecteurs. Dans cette attente, nous vous souhaitons<br />
une bonne lecture.<br />
Alexandre Mérieux<br />
Corporate Vice-President<br />
Microbiologie Industrielle<br />
enjeux<br />
bi F d<br />
n°4<br />
Août 2007<br />
Bulletin d'information international pour les partenaires agroalimentaires de <strong>bioMérieux</strong><br />
Zoonoses d’origine alimentaire en Europe: la situation en 2005 *<br />
AUTEUR: Dr. PATRICK WALL<br />
PROFESSEUR DE SANTÉ PUBLIQUE À<br />
L’UNIVERSITY COLLEGE DE DUBLIN.<br />
PRÉSIDENT DE L’AUTORITÉ<br />
EUROPÉENNE DE LA SÉCURITÉ<br />
ALIMENTAIRE (EFSA)<br />
De nombreux agents infectieux d’origine alimentaire<br />
étant zoonotiques, la santé des animaux producteurs<br />
d’aliments est par conséquent liée de manière<br />
indissociable à la sécurité alimentaire et à la santé des<br />
consommateurs. Une compréhension de l’épidémiologie<br />
des pathogènes humains dont le réservoir est<br />
animal est nécessaire pour effectuer des interventions<br />
efficaces permettant de lutter contre ces organismes<br />
et ainsi de réduire l’incidence de la maladie humaine.<br />
Une surveillance efficace, à la fois des animaux et<br />
de l’homme, est essentielle afin de déterminer des<br />
priorités de santé publique, détecter les menaces<br />
émergentes, développer des mesures de lutte<br />
ciblées et évaluer les interventions. Si des mesures<br />
correctives doivent être introduites à des endroits<br />
appropriés de la chaîne alimentaire, il est nécessaire<br />
de comprendre les voies de transmission, les véhicules<br />
alimentaires porteurs des agents et les pratiques<br />
qui contribuent à l’apparition d’épidémies humaines.<br />
L’approvisionnement en nourriture est à présent<br />
effectué au niveau international et la maladie d’origine<br />
alimentaire est un problème universel qui requiert<br />
une solution universelle. L’importance accordée à la<br />
collaboration entre les différents pays et au regroupement<br />
des données sur les agents identifiés dans les<br />
aliments pour animaux, les animaux, l’alimentation<br />
humaine et les hommes de façon standard ne<br />
peut en aucun cas s’avérer excessive. La directive<br />
européenne sur les zoonoses détermine l’ensemble<br />
des données minimales qui doivent être collectées<br />
par tous les états membres et qui sont dorénavant<br />
centralisées et comparées pour former la base du<br />
rapport de l’Union Européenne sur les zoonoses.<br />
En 2005, vingt-quatre états de l’Union Européenne<br />
ont ainsi transmis des informations sur l’occurrence<br />
des zoonoses, des agents zoonotiques, de la résistance<br />
antimicrobienne et des épidémies d’origine<br />
alimentaire à la Commission Européenne et à<br />
l’Autorité européenne de la sécurité alimentaire<br />
(EFSA). De plus amples informations sur les cas de<br />
zoonose chez l’homme ont par ailleurs été obtenues<br />
auprès du Centre européen de prévention et de lutte<br />
contre les maladies (ECDC). Ces données couvraient<br />
16 maladies zoonotiques. Assistés de leurs centres<br />
de collaboration sur les zoonoses, l’Autorité<br />
européenne de sécurité des aliments (EFSA) et<br />
l'ECDC, ont conjointement analysé les données et<br />
publié les résultats dans le rapport de synthèse<br />
communautaire annuel daté du 14 décembre<br />
2006*. De plus, trois États non membres de l’UE ont<br />
également fourni des informations sur les zoonoses,<br />
intégrées à ce rapport.<br />
L’analyse des données a permis d’établir clairement<br />
que la campylobactériose a été la zoonose la plus<br />
fréquemment signalée chez l’homme au sein de l’UE.<br />
Le nombre de cas d’infections à Campylobacter a<br />
augmenté de 7,8 % par rapport à l’année précédente,<br />
soit un taux d’incidence de 51,6 cas pour 100000<br />
personnes, avec un total de 197363 cas répertoriés.<br />
La salmonellose occupe le deuxième rang en termes<br />
de fréquence avec 176395 cas humains répertoriés,<br />
et ce malgré une chute de 9,5 % par rapport à 2004,<br />
ce qui équivaut à un taux d’incidence de 38,2<br />
cas pour 100000 personnes.<br />
Concernant les denrées alimentaires, la chair de<br />
volaille fraîche constituait la principale source des<br />
infections à Campylobacter et atteignait jusqu’à 66 %<br />
d’échantillons positifs. Campylobacter a également<br />
été assez fréquemment isolé chez la volaille vivante,<br />
ainsi que chez des troupeaux de porcs et de bovins.<br />
Avec 18 % d’échantillons positifs, Salmonella a été le<br />
plus souvent détectée dans les viandes de volaille et<br />
de porc fraîches. Pour les œufs de consommation, les<br />
taux d’échantillons positifs variaient de 0 % à 6 %.<br />
Une tendance globale à la baisse de la contamination<br />
des œufs par Salmonella a été constatée au cours<br />
des cinq dernières années.<br />
Chez l’animal, Salmonella a été la plus fréquemment<br />
signalée dans les volailles.<br />
Salmonella, Campylobacter et certains virus étaient<br />
les principales causes des épidémies d’origine<br />
alimentaire signalées en 2005. Les œufs et les pâtisseries<br />
représentaient les sources les plus fréquentes<br />
d’épidémies dues à Salmonella, alors que la viande<br />
de volaille constituait une source importante de<br />
flambées dues à Salmonella ou à Campylobacter. Les<br />
épidémies d’origine alimentaire causées par des virus<br />
étaient le plus souvent liées à l’eau potable, aux fruits<br />
et aux légumes. Des proportions relativement<br />
importantes de Campylobacter et de Salmonella<br />
isolés sur des animaux et des aliments ont présenté<br />
un caractère de résistance aux agents antimicrobiens<br />
couramment utilisés comme traitement chez<br />
l’homme. C’est notamment le cas de la résistance<br />
aux fluoroquinolones dans les isolats de<br />
Campylobacter issus de volailles, où jusqu’à 94 %<br />
des isolats ont été déclarés résistants à la ciprofloxacine.<br />
Les infections d’origine alimentaire causées par<br />
ces bactéries résistantes présentent un risque<br />
particulier pour une partie des cas qui requièrent<br />
un traitement par les antibiotiques du fait d’échecs<br />
thérapeutiques potentiels.<br />
En 2005, 9630 cas de yersiniose ont été signalés<br />
chez l’homme. Les autres zoonoses bactériennes<br />
telles que listériose, infections à Escherichia coli<br />
vérotoxinogène (VTEC) et brucellose, ont représenté<br />
environ 1000 à 3000 cas chez l’homme; par<br />
ailleurs, un total de 119 cas de tuberculose à M. bovis<br />
était enregistré.<br />
Parmi les aliments prêts à consommer analysés, très<br />
peu étaient porteurs de Listeria monocytogenes à<br />
des taux supérieurs au seuil au-delà duquel le risque<br />
pour la santé humaine est significatif. Les échantillons<br />
dépassant ce seuil ont été le plus souvent signalés<br />
dans des produits de la pêche prêts à consommer.<br />
L’absence d’informations sur le sérotype et la<br />
virulence des échantillons porteurs de VTEC et de<br />
Yersinia dans les denrées alimentaires et chez l’animal<br />
n’ont pu permettre de procéder à une évaluation<br />
appropriée de la pertinence de ces données pour<br />
l’analyse des cas humains.<br />
Le rapport contient également des informations sur<br />
la tuberculose bovine et la brucellose bovine ou<br />
caprine/ovine et les zoonoses parasitaires, ainsi que<br />
sur l’encéphalopathie spongiforme bovine, la grippe<br />
aviaire, les parasites Cysticerci et Sarcocystis et la<br />
fièvre Q chez l’animal.<br />
Une normalisation plus importante des méthodes de<br />
laboratoire et des protocoles, une augmentation des<br />
techniques moléculaires pour des isolats de type<br />
définitif et des recherches plus approfondies sur<br />
les épidémies permettront d’obtenir des données<br />
plus compréhensibles. La capacité de reconstituer<br />
le parcours des pathogènes à travers la chaîne<br />
alimentaire jusqu’à l’endroit où ils peuvent être<br />
éliminés de façon optimale dépend de la qualité des<br />
données de surveillance. Des variations entre les états<br />
membres existent quant à la fréquence de la<br />
maladie, ce qui relève en partie des différences dans<br />
les systèmes de surveillance et les stratégies de lutte.<br />
Étant donné que la nourriture circule librement sur le<br />
marché unique, la sécurité des denrées alimentaires<br />
fournies est au niveau de la source la moins sûre; par<br />
conséquent, les états membres dont le niveau de<br />
sécurité est le plus faible ont besoin de prendre des<br />
leçons des états les mieux classés. La maladie<br />
d’origine alimentaire pourra uniquement être réduite<br />
si nous parvenons à mettre en place des méthodes<br />
uniformes de surveillance et de réduction incrémentielle<br />
des risques, efficaces tout au long de la chaîne<br />
alimentaire et ce, dans tous les états membres et<br />
également au-delà.<br />
(*)Traduit de l’anglais sous la responsabilité de <strong>bioMérieux</strong>, cet article est en partie issu de « The Community Summary Report on Trends and Sources of Zoonoses,<br />
Zoonotic Agents, Antimicrobial Resistance and Foodborne Outbreaks in the European Union in 2005 », The EFSA Journal (2006), 94.
produits & services*<br />
TEMPO ® , des utilisateurs écrivent à bioFood<br />
PERSONNE INTERVIEWÉE: SHANKER REDDY, PHD<br />
FONCTION: MICROBIOLOGISTE, DIRECTEUR TECHNIQUE<br />
ORGANISATION: UNITED STATES DEPARTMENT OF AGRICULTURE (USDA), AMS<br />
PAYS : ÉTATS-UNIS<br />
bioFood: Pourriez-vous nous décrire le<br />
programme MDP?<br />
Dr Shanker Reddy : MDP signifie<br />
« Microbiology Data Program », programme de<br />
données de microbiologie, initié en 2001 dans<br />
le cadre de l’initiative présidentielle de sécurité<br />
alimentaire (Presidential Food Safety Initiative)<br />
de 1997. MDP est une partie des programmes<br />
de surveillance des sciences, services et technologies<br />
(MPO) du Service Marketing de l’agriculture<br />
(Agricultural Marketing Service –<br />
AMS) de l’USDA (UNITED STATES DEPART-<br />
MENT OF AGRICULTURE). Depuis 1991, MPO<br />
réalise également le programme de données<br />
des pesticides (Pesticide Data Program - PDP).<br />
Le schéma d’échantillonnage de MDP est basé<br />
sur le modèle d’échantillonnage de PDP. Notre<br />
objectif consiste à recueillir les données de base<br />
et à déterminer quels pathogènes sont présents<br />
dans les produits. Nous avons commencé par<br />
rechercher les pathogènes bactériens dans les<br />
produits nationaux et importés. Au début, en<br />
2001, E. coli était testé en tant qu’organisme test<br />
principal.<br />
À partir de 2003, les choses ont changé. Nous<br />
avons intégré des méthodes rapides, de nouvelles<br />
techniques de pointe et l’automatisation dans<br />
la sélection et l’identification des pathogènes.<br />
En 2004, le programme a commencé à<br />
utiliser une analyse unique à base d’enzymes<br />
pour E. coli générique. De plus, les échantillons<br />
positifs E. coli ont fait l’objet de tests de dépistage<br />
complémentaires pour détecter E. coli pathogène,<br />
en utilisant une méthode PCR multiplexe.<br />
Nous avons également introduit la PCR pour<br />
Salmonella et E. coli O157: H7.<br />
Notre formation et nos méthodologies ont<br />
permis à nos laboratoires de devenir des<br />
intervenants de première ligne.<br />
PERSONNE INTERVIEWÉE:<br />
LUZ AMPARO MONTOYA<br />
FONCTION: MICROBIOLOGISTE<br />
SOCIÉTÉ: INDUSTRIA DE<br />
ALIMENTOS ZENÚ<br />
PAYS : COLOMBIE<br />
ZENÚ est le fabricant<br />
numéro un<br />
des produits carnés<br />
en Colombie et fait<br />
partie du groupe<br />
« Nacional de<br />
Chocolates », l’une<br />
des entreprises les<br />
plus importantes<br />
du marché alimentaire<br />
colombien.<br />
Notre entreprise a la réputation de fournir<br />
des produits alimentaires caractérisés par<br />
une forte valeur nutritionnelle, qui sont à la<br />
fois synonymes de plaisir et de sécurité pour<br />
nos consommateurs. Notre prépondérance<br />
sur le marché s’appuie sur des normes de<br />
qualité que nous respectons scrupuleusement<br />
et sur l’innovation des produits. De<br />
plus, dans le cadre de notre système de<br />
qualité, nous sommes résolus à rechercher<br />
des améliorations sur la façon d’exécuter<br />
nos procédés.<br />
Notre usine de production est certifiée ISO<br />
9001 : 2000 depuis 2003. Ainsi, nos clients<br />
apprécient en toute sérénité que, depuis la<br />
sélection des matières brutes jusqu’aux<br />
produits finis, toutes les étapes de notre<br />
processus de production et de gestion de<br />
l’hygiène dans l’usine sont contrôlées selon<br />
bioFood: Pourquoi avez-vous envisagé<br />
l’utilisation d’une nouvelle méthode pour vos<br />
tests de contrôle de qualité?<br />
S.R.: La méthode par production de gaz que nous<br />
utilisions était destinée à la mise en évidence d’une<br />
contamination fécale par E.coli thermotolérant.<br />
Avec cette méthode, notre possibilité de détecter<br />
d’autres échantillons positifs d’E.coli était par conséquent<br />
restreinte. Il s’avérait inefficace d’utiliser une<br />
méthode qui risquait de tuer les souches pathogènes<br />
de E.coli. Nous avons voulu passer à une<br />
méthode qui nous permet de détecter l’E.coli<br />
pathogène, ce qui est important pour la santé<br />
humaine, comme les souches produisant la toxine<br />
dysentérique et l’entérotoxine.<br />
bioFood: Comment avez-vous découvert<br />
TEMPO‚ de <strong>bioMérieux</strong>?<br />
S.R.: C’est au cours de congrès scientifiques<br />
que nous en avons entendu parler la première<br />
fois. Nos laboratoires utilisaient déjà des produits<br />
<strong>bioMérieux</strong>, tels que VIDAS ® ‚ et VITEK ® ‚ et<br />
avaient des contacts avec <strong>bioMérieux</strong>. Au sein<br />
de nos laboratoires, l’intérêt grandissait pour un<br />
système qui supprime l’influence humaine dans<br />
l’interprétation des résultats de tests issus de<br />
méthodes traditionnelles et qui automatise le<br />
test dans son intégralité. La mise en œuvre de<br />
la méthode NPP (Nombre le Plus Probable) est<br />
la méthode de laboratoire la plus fastidieuse et<br />
chronophage, pour l’analyse bactériologique. La<br />
technologie TEMPO est également une<br />
méthode enzymatique unique et l’automatisation<br />
est utile pour la sélection de milliers d’échantillons<br />
dans notre programme de contrôle.<br />
BioFood: Avez-vous comparé TEMPO avec<br />
d’autres méthodes?<br />
S.R.: Nous avons comparé TEMPO E.coli<br />
avec notre méthode actuelle, la méthode<br />
« Coli Complete » qui est également la<br />
des normes de qualité strictes. Pour renforcer<br />
notre méthode d’assurance qualité, nous<br />
avons également développé sur notre site<br />
des processus reconnus au niveau<br />
international, tels que la méthode d’analyse<br />
des risques et maîtrise des points critiques<br />
(HACCP). La philosophie de ZENÚ consiste<br />
à investir de façon continue dans nos<br />
établissements et l’équipement, afin de<br />
garantir que nos clients recevront toujours les<br />
meilleurs produits de haute qualité. Pour<br />
cette raison, nous avons décidé d’introduire<br />
l’automatisation dans notre laboratoire. En<br />
2003, nous avons introduit le système<br />
VIDAS ® conçu pour la détection rapide des<br />
pathogènes et, en janvier 2007, nous avons<br />
choisi d’utiliser TEMPO ® pour l’analyse des<br />
indicateurs de qualité (Dénombrement de la<br />
flore totale, des coliformes et d’E. coli).<br />
En combinant TEMPO et VIDAS, nous avons<br />
actuellement la solution automatisée<br />
parfaitement adaptée à notre laboratoire de<br />
microbiologie. Résultat: cette simplification<br />
des méthodes que nous utilisons pour notre<br />
travail quotidien a entraîné une amélioration<br />
de la standardisation, de la précision, de la<br />
fiabilité et de la traçabilité de nos tests. Avec<br />
la combinaison de TEMPO et VIDAS,<br />
l’avantage le plus important pour nous est le<br />
gain de temps qui nous permet de concentrer<br />
notre attention sur la gestion du système<br />
de qualité et de l’améliorer. Ainsi, nous avons<br />
pu également améliorer le support que<br />
nous pouvons apporter, en tant que<br />
microbiologistes, à l’usine de production et<br />
aux collègues de notre nouveau centre de<br />
recherche et de développement.<br />
(*) Interviews traduites sous la responsabilité de <strong>bioMérieux</strong>.<br />
méthode officielle de l’AOAC. Nous l’avons<br />
également comparé à la méthode par production<br />
de gaz. Nous avons discuté des résultats<br />
de test avec Stan Bailey (USDA-ARS) qui<br />
nous a donné son avis sur TEMPO pour les<br />
échantillons de viande et de volaille. Dans<br />
notre comparaison des méthodes à gaz, de<br />
« Coli Complete » et de TEMPO, les données<br />
sont comparables.<br />
bioFood: Qu’attendiez-vous d’une méthode<br />
d’indicateurs de qualité?<br />
S.R.: Nous souhaitions standardiser une bonne<br />
méthode. La méthode « Coli Complete » utilisée<br />
dans MDP est une bonne méthode et TEMPO<br />
se base sur le même procédé biochimique.<br />
Nous voulions standardiser la méthode, la simplifier<br />
et éliminer toute influence lors de la lecture<br />
de la fluorescence des tubes NPP. Nous avons<br />
réduit certains coûts de main-d’œuvre. Ainsi,<br />
nous avons pu traiter tous les échantillons pour<br />
E. coli pathogène par PCR multiplexe.<br />
BioFood: Après avoir utilisé TEMPO au cours<br />
des 3 à 6 derniers mois dans vos neuf laboratoires<br />
MDP, que pouvez-vous en conclure?<br />
S.R.: Les laboratoires sont très satisfaits<br />
d’avoir adopté TEMPO. Nous obtenons des<br />
valeurs quantitatives. Un gain de temps est<br />
observé pour la préparation des milieux et<br />
des tubes, la préparation des tubes NPP et le<br />
traitement des échantillons. Les résultats<br />
sont obtenus plus rapidement. La plupart<br />
des échantillons ont des concentrations<br />
faibles de E. coli. Nos laboratoires travaillent<br />
également avec <strong>bioMérieux</strong> dans le but<br />
d’optimiser le système TEMPO pour tester<br />
les produits frais.<br />
Actualités<br />
7 ème conférence annuelle de<br />
microbiologie alimentaire<br />
de <strong>bioMérieux</strong><br />
Cette conférence s’est tenue le 5 juin 2007 à<br />
l’auditorium de la Maison de la RATP à Paris.<br />
Les sujets traités au cours de la conférence de<br />
cette année sont toujours aussi importants que<br />
lors de la première conférence, il y a sept ans.<br />
Sept orateurs ont effectué des présentations<br />
détaillées portant sur une grande variété de<br />
sujets d’actualité, de l’incertitude dans les plans<br />
d’échantillonnage à l’utilisation de nouveaux<br />
outils comme TEMPO pour l’analyse de routine<br />
des produits alimentaires.<br />
Plus de 150 personnes ont participé à la conférence,<br />
dont des représentants de laboratoires<br />
de l’industrie agro-alimentaire, des laboratoires<br />
prestataires, des centres de recherche publics<br />
et privés et des établissements d’enseignement.<br />
Pour la première fois dans l’histoire des<br />
conférences, des participants francophones<br />
suisses et belges étaient également présents.<br />
Des collaborateurs de l’Agence Française de<br />
Sécurité Sanitaire des Aliments et de l’École<br />
Nationale Vétérinaire étaient présents pour partager<br />
leurs commentaires et leur expérience.<br />
Le retour d’informations des personnes présentes<br />
à la conférence a été très positif et nous préparons<br />
déjà la 8 ème conférence annuelle de 2008 en<br />
faisant le maximum pour qu’elle devienne un<br />
événement permanent du calendrier des<br />
microbiologistes alimentaires français.<br />
Actualités<br />
3 ème Sommet Annuel<br />
Canadien sur la Sécurité<br />
Alimentaire<br />
Le thème du 3 ème Sommet Annuel Canadien sur<br />
la Sécurité Alimentaire, qui s’est tenu à Toronto,<br />
dans l’Ontario, les 24 et 25 avril 2007, était « La<br />
protection du consommateur et de votre société ».<br />
Environ 140 personnes et 7 fournisseurs ont participé<br />
à ce sommet.<br />
Au cours de ces deux journées, différents sujets<br />
allant des approches réglementaires de l’étiquetage<br />
à la traçabilité en passant par la contamination<br />
des emballages alimentaires et la lutte antiparasitaire<br />
ont été présentés par des experts de<br />
l’industrie agro-alimentaire.<br />
Le deuxième jour de la conférence, <strong>bioMérieux</strong><br />
Canada Inc. a présenté TEMPO à un auditoire<br />
d’environ 80 personnes. Ronald Johnson (directeur<br />
produits de <strong>bioMérieux</strong> Inc. et coordinateur<br />
scientifique gouvernement-industrie pour les Etats<br />
Unis et le Canada) a présenté le sujet « Science<br />
innovante pour la numération des organismes<br />
indicateurs de qualité ». Cette présentation a porté<br />
sur la manière dont les contributions des clients<br />
du monde entier ont influencé le développement<br />
de cet outil innovant qu’est TEMPO.<br />
À la suite de cette présentation, les participants<br />
ont écouté Michael Brodsky (président de Brodsky<br />
Consultants) qui a présenté TEMPO comme “un<br />
système de qualité pour les indicateurs de qualité,<br />
la validation et l’accréditation”. Monsieur<br />
Brodsky s’est concentré sur la manière dont<br />
TEMPO répond aux exigences de la norme<br />
ISO/IEC 17025 : 2005 pour l’accréditation.<br />
L’accréditation des laboratoires selon la norme<br />
ISO/IEC 17025: 2005 par des organismes<br />
comme le Standards Council of Canada (SCC),<br />
la Canadian Association of Environmental<br />
Analytical Laboratories (CAEAL) et l’American<br />
Association for Laboratory Accreditation (A2LA)<br />
offre une reconnaissance internationale de la qualité<br />
et de la compétence analytique, devenues<br />
de plus en plus importantes pour les échanges<br />
commerciaux nationaux et internationaux.<br />
À la fin de la présentation, Carol Smith<br />
(Responsable des ventes de <strong>bioMérieux</strong> Canada<br />
Inc.) s’est jointe aux orateurs pour répondre aux<br />
questions. Les délégués intéressés sont ensuite<br />
venus au stand <strong>bioMérieux</strong> pour des démonstrations<br />
pratiques sur TEMPO, réalisées par les<br />
représentants des ventes et techniques de<br />
<strong>bioMérieux</strong> Canada.<br />
De gauche à droite: Stéphanie Bonneau, conseiller<br />
technique du service d’assistance, Carol Smith,<br />
Responsable des ventes pour l’industrie, Shirley<br />
Fredette, directeur technique du service d’assistance,<br />
Steve Boloudakis, chargé de compte pour l’industrie.<br />
Un ouvrage <strong>bioMérieux</strong><br />
sur la sécurité alimentaire<br />
(Food Safety Handbook)<br />
pour aider à la fourniture<br />
de produits plus sûrs aux<br />
consommateurs.<br />
Le livre “Food Safety Handbook, microbiological<br />
challenges” a été élaboré grâce aux<br />
contributions de 22 experts de renommée internationale<br />
dont la spécialisation couvre<br />
différents domaines de la sécurité<br />
alimentaire.Ce manuel comporte des<br />
chapitres consacrés à différents sujets microbiologiques,<br />
comme les pathogènes actuels<br />
transmis par les aliments,<br />
le principe des pathogènes<br />
émergeants, les approches<br />
personnalisées, les plans de<br />
contrôle qualité et le développement<br />
de nouveaux<br />
outils de diagnostic. Le<br />
manuel de sécurité alimentaire<br />
offre une compilation<br />
d’informations intéressantes<br />
dans un format convivial. Il<br />
sera disponible d’ici fin 2007.<br />
Si l’achat de ce manuel vous<br />
intéresse, vous pourrez vous rendre sur :<br />
www.biomerieux.com/editions.
Regard extérieur<br />
Legionella et maladie du légionnaire :<br />
surveillance épidémiologique et prévention*<br />
AUTEUR: CHRISTOPHE GINEVRA<br />
FONCTION: POST DOCTORANT<br />
ORGANISME: CENTRE NATIONAL<br />
DE RÉFÉRENCE DES LÉGIONELLES<br />
PAYS : FRANCE<br />
Legionella, l’agent responsable de la<br />
maladie du légionnaire, est un pathogène<br />
facultatif intracellulaire à Gram négatif présent<br />
dans les environnements aquatiques. La<br />
maladie du légionnaire ou légionellose est<br />
une pneumonie grave nosocomiale ou<br />
d’origine extra-hospitalière qui survient<br />
sporadiquement ou par flambées. L’infection<br />
est acquise par l’inhalation d’aérosols<br />
contaminés par Legionella et provenant de<br />
sources d’eau comme les tours de refroidissement,<br />
les établissements thermaux, les<br />
pommes de douches, les fontaines, etc. On<br />
compte actuellement 50 espèces différentes<br />
et 70 sérogroupes pour les Legionellaceae.<br />
Exception faite de l’Australie et de la Nouvelle<br />
Zélande, où l’espèce Legionella longbeachae<br />
représente environ 30 % des cas, L. pneumophila<br />
est impliquée dans 90 % des cas<br />
de légionellose, le sérogroupe I (Lp1) constituant<br />
environ 85 % du nombre total de cas.<br />
En 2005, plus de 1500 cas ont été signalés<br />
en France et environ 5700 en Europe; aux<br />
États-Unis, le CDC estime que 8000 à 18000<br />
patients sont hospitalisés chaque année pour<br />
cause de maladie du légionnaire. Toutefois,<br />
le niveau de surveillance n’est pas identique<br />
dans tous les pays et l’implication de<br />
Legionella dans la pneumonie pourrait donc<br />
être sous-estimée dans certains pays.<br />
La maladie du légionnaire touche particulièrement<br />
les hommes présentant des facteurs<br />
de risque comme l’immunosuppression, le<br />
tabagisme, l’alcoolisme ou le diabète. La<br />
mortalité associée est de l’ordre de 10 à 15 %<br />
pour la légionellose d’origine extra-<br />
L’analyse officielle de<br />
Legionella nécessite<br />
l’utilisation d’une<br />
méthode classique<br />
complexe (par exemple<br />
ISO 11731, NF T 90-431)<br />
faisant appel à des milieux<br />
de culture très complexes mais<br />
standardisés. Depuis de nombreuses<br />
années, grâce au savoir-faire de <strong>bioMérieux</strong><br />
dans le domaine de la conception et de la<br />
production de milieux de culture et grâce à<br />
la collaboration avec les experts internationaux<br />
de Legionella, plusieurs milieux de<br />
culture prêts à l’emploi destinés aux tests<br />
de Legionella sont commercialisés.<br />
Combinaison fertilité-sélectivité<br />
Le milieu de détection/numération (GVPC)<br />
constitue une solution essentielle pour obtenir<br />
des résultats viables: <strong>bioMérieux</strong> a développé<br />
et commercialisé un milieu GVPC extrêmement<br />
fertile pour toutes les espèces de<br />
Legionella que l’on peut rencontrer dans les<br />
eaux environnementales, dont les espèces<br />
hospitalière et est supérieure pour la<br />
légionellose nosocomiale. Le taux de<br />
mortalité de la maladie du légionnaire dépend<br />
également de la rapidité d’administration du<br />
traitement antibiotique adapté, elle-même<br />
étroitement liée à la possibilité d’obtenir le<br />
diagnostic clinique exact.<br />
Le risque de légionellose est lié à la densité<br />
de Legionella dans la source d’eau. On sait<br />
que les densités supérieures à 10 4 -10 5 ufc/litre<br />
constituent une menace accrue potentielle<br />
pour la santé humaine. La prévention<br />
repose essentiellement sur le contrôle et la<br />
maintenance des systèmes de distribution<br />
d’eau. Les programmes nationaux de surveillance<br />
mis en œuvre dans plusieurs pays<br />
(comme la France et l’Angleterre) comprennent<br />
le suivi régulier des concentrations de<br />
Legionella dans des échantillons d’environnement.<br />
La culture classique et, récemment,<br />
la PCR quantitative en temps réel sont les<br />
méthodes généralement utilisées pour<br />
détecter et quantifier l’espèce Legionella dans<br />
des échantillons d’eau. Les normes<br />
françaises pour la culture et les dosages par<br />
PCR sont respectivement la norme NFT<br />
90-431 et la norme XPT 90-471.<br />
En France, la déclaration de tous les cas de<br />
maladie du légionnaire est obligatoire par le<br />
biais d’un système de surveillance coordonné<br />
par l’Institut de Veille Sanitaire. Un réseau<br />
d’organismes répartis sur l’ensemble du<br />
territoire (Direction des Affaires Sanitaires et<br />
Sociales, Directions Régionales de l’Industrie,<br />
de la Recherche et de l’Environnement et<br />
Centre National de Référence des Légionelles)<br />
réalise les tests. Ce système de surveillance<br />
permet d’identifier rapidement les flambées,<br />
les sources environnementales de contamination<br />
et les souches présentant une<br />
implication clinique particulière.<br />
Le Groupe de Travail Européen sur les<br />
potentiellement pathogènes autres que<br />
L. pneumophila. Ce milieu est également<br />
capable d’inhiber la croissance de la flore de<br />
fond, facilitant ainsi la lecture et l’interprétation<br />
des résultats des boîtes. L’excellente<br />
combinaison fertilité-sélectivité implique que<br />
le milieu est adapté à l’analyse de la majeure<br />
partie des eaux environnementales.<br />
Avec des ventes supérieures à 2 millions de<br />
boîtes au cours des deux dernières années,<br />
le milieu GVPC de <strong>bioMérieux</strong> est un succès<br />
international et constitue le milieu privilégié<br />
par de très nombreux laboratoires européens<br />
et asiatiques. Une difficulté importante dans<br />
le développement de ce milieu consistait à<br />
garantir des caractéristiques de performances<br />
constantes pendant toute la durée de vie<br />
du produit. Naturellement, les matières<br />
premières doivent être sélectionnées de<br />
manière rigoureuse et une augmentation du<br />
volume de remplissage des boîtes de Petri<br />
implique la possibilité d’obtenir un pourcentage<br />
d’humidité supérieur pendant<br />
l’incubation des boîtes, ce qui est propice au<br />
développement de Legionella.<br />
Infections à Legionella (EWGLI) a été créé<br />
en 1986. Ses membres sont des scientifiques<br />
qui travaillent à améliorer la connaissance<br />
et l’information sur les aspects épidémiologiques<br />
et microbiologiques (clinique et<br />
environnement) de la maladie du légionnaire.<br />
Cet objectif est atteint par la surveillance<br />
internationale de la maladie et des évolutions<br />
des méthodes de diagnostic, de gestion et<br />
de traitement. Dans ce groupe, un réseau est<br />
chargé de la surveillance épidémiologique de<br />
la légionellose associée aux déplacements:<br />
le Programme Européen de Surveillance de<br />
la Légionellose associée aux Voyages (EWGLI-<br />
NET). Dans ce réseau, les collaborateurs sont<br />
des représentants nationaux ou régionaux<br />
des instituts de santé publique et de microbiologie<br />
de chaque pays. 35 pays participent<br />
actuellement à EWGLINET (24 pays de l’UE<br />
et 11 pays n’appartenant pas à l’UE). Le site<br />
internet de l’EWGLI (www.ewgli.org) contient<br />
plusieurs directives qui présentent une<br />
approche normalisée des procédures de<br />
prévention et de détection des infections à<br />
Legionella associées aux déplacements et<br />
visent à renforcer l’harmonisation de ces<br />
procédures entre les états-membres.<br />
Aux États-Unis, le CDC fournit plusieurs<br />
directives relatives à la surveillance de la<br />
légionellose associée aux déplacements<br />
(www.cdc.org). Compte tenu de la nature<br />
inter-états des voyages aux États-Unis, une<br />
surveillance à l’échelle nationale est nécessaire<br />
pour détecter les flambées de<br />
légionellose associée aux déplacements. Le<br />
CDC s’appuie sur les services sanitaires des<br />
états et locaux pour réaliser cette surveillance.<br />
La surveillance par le biais du National<br />
Notifiable Diseases Surveillance System<br />
(système national de surveillance des maladies<br />
à signaler, NNDSS) reste importante pour<br />
suivre les tendances nationales et il est par<br />
conséquent conseillé de signaler ces cas par<br />
Détection et dénombrement de Legionella dans les<br />
eaux environnementales: une analyse fastidieuse<br />
<strong>bioMérieux</strong> propose également des milieux<br />
de confirmation pour les espèces<br />
Legionella (BCYE avec et sans L-cystéine) et<br />
de nouveaux produits destinés exclusivement<br />
à l’analyse de Legionella seront<br />
commercialisé à court terme. Pendant ce<br />
temps, <strong>bioMérieux</strong> continue à investir dans<br />
le développement de nouveaux tests destinés<br />
à l’analyse de Legionella et travaille sur<br />
la prévention et le traitement des maladies<br />
infectieuses et sur les problèmes connexes<br />
de santé publique.<br />
Kit de test d’identification<br />
Le kit Legionella SLIDEX est un nouveau kit<br />
hautes performances particulièrement adapté<br />
aux exigences de la méthode et a été<br />
développé à l’aide d’anticorps<br />
ultramodernes produits<br />
par <strong>bioMérieux</strong>.<br />
le biais du<br />
NNDSS. L’Infectious<br />
Diseases Association of<br />
America (IDSA) a elle aussi<br />
élaboré des directives portant sur le<br />
diagnostic et le traitement de la légionellose<br />
d’origine extra-hospitalière et nosocomiale.<br />
Le CDC fournit par ailleurs sur son site internet<br />
plusieurs liens vers d’autres directives<br />
comme celles visant à réduire le risque de<br />
colonisation des bâtiments par Legionella,<br />
disponibles auprès de l’American Society of<br />
Heating, Refrigerating and Air-Conditioning<br />
Engineers (ASHRAE*). En résumé, la prévention<br />
primaire des flambées de légionellose<br />
doit reposer sur le contrôle et la maintenance<br />
corrects des réseaux de distribution d’eau et<br />
des tours de refroidissement. La prévention<br />
secondaire doit faire appel à une réaction<br />
rapide à la suite de la détection d’un cas de<br />
légionellose, ce qui comprend des enquêtes<br />
environnementales destinées à identifier la<br />
source de Legionella et la réalisation<br />
d’opérations de décontamination adaptées<br />
de manière à protéger le public.<br />
(*) Traduit de l’Anglais sous la responsabilité de <strong>bioMérieux</strong>.<br />
Réunion des experts<br />
en Legionella<br />
La 22 e réunion du Groupe de Travail<br />
Européen sur les Infections à Legionella<br />
(EWGLI) s’est tenue à Stockholm du 2 au<br />
5 juin 2007. Plus de 160 personnes provenant<br />
de 26 pays, dont certains visiteurs extraeuropéens,<br />
ont participé à ce qui est<br />
maintenant reconnu comme la plus<br />
importante réunion annuelle de spécialistes<br />
de Legionella et de la légionellose.<br />
Les sujets suivants ont été traités au cours<br />
de la conférence : épidémiologie, infections<br />
nosocomiales, pathogenèse et diagnostic/aspects<br />
cliniques, évaluation des risques, aspects environnementaux,<br />
méthodes de typage moléculaire,<br />
séroépidémiologie et sérodiagnostic.<br />
Les données issues des différentes études<br />
scientifiques réalisées ces dernières années,<br />
associées à l’expérience acquise avec les trop<br />
fréquentes épidémies et aux données collectées<br />
par les réseaux de surveillance, montrent que, bien<br />
que le risque que constitue Legionella soit loin d’être<br />
éradiqué, il est progressivement maîtrisé. Toutefois,<br />
malgré l’amélioration de la surveillance, la<br />
détection plus précoce et la lutte efficace contre les<br />
infections à Legionella ces dernières années,<br />
quelques épidémies importantes surviennent<br />
encore et de nombreux cas sporadiques et des<br />
infections nosocomiales occasionnelles continuent<br />
à être observés.<br />
6000 cas confirmés ont été signalés en Europe en<br />
2006, avec des incidents dans chaque pays. Il faut<br />
maintenant mettre en pratique les enseignements<br />
tirés de ces incidents afin de permettre une<br />
meilleure gestion des risques à l’avenir. Les experts<br />
d’Amérique du Nord et d’Australie ont contribué à<br />
la réunion en partageant leurs réflexions sur la<br />
gestion des risques et en discutant des progrès qu’ils<br />
ont accomplis dans leur recherche scientifique.
Evaluation du nouveau kit Legionella SLIDEX pour l’identification de<br />
Legionella pneumophila et anisa isolées dans des eaux environnementales*<br />
Reyrolle M<br />
Introduction<br />
La répartition environnementale des espèces Legionella a est maintenant bien décrite,<br />
Legionella pneumophila a représente près de 75 % de l’ensemble des espèces de<br />
Legionella a (30 % pour<br />
L. pneumophila a de sérogroupe 1 et 45 % pour<br />
L.<br />
pneumophila a des sérogroupes 2 à 15). Parmi les<br />
Legionella a autres que pneumophila,<br />
L. anisa a est l’espèce la plus fréquente dans l’environnement et représente près de 14 % (1). Les personnes exposées à<br />
Legionella a peuvent développer la<br />
maladie du légionnaire (0,5 à 5 % des humains exposés), avec un taux de mortalité compris entre 10 et 15 %, ou la fièvre de Pontiac (95 à 100 % des humains exposés). L. pneumophila pneumophilaa pourrait être responsable de 90 à 99 % des cas de<br />
légionellose. L. anisa anisaa est maintenant considérée comme un indicateur possible de la contamination de l’eau par<br />
L. pneumophila. Elle peut être nosocomiale et pourrait, dans de rares cas, être la cause de la maladie du légionnaire (3). Le<br />
nouveau nouveau kit Legionella a SLIDEX a été développé par <strong>bioMérieux</strong> et évalué par un grand laboratoire privé d’analyse des eaux et par le Centre National de Référence des Légionelles (CNRL) de Lyon, pour l’identification de<br />
L. pneumophila<br />
et L. anisa anisa a isolées dans des échantillons d’eaux environnementales, environnementales, entre juin et septembre 2006.<br />
Objectif<br />
L’objectif de l’étude consistait à évaluer les performances (sensibilité et spécificité) du nouveau kit Legionella Legionellaa SLIDEX sur des échantillons d’eaux environnementales. Le kit Legionella a SLIDEX a été comparé au test au latex Legionella a couram<br />
-<br />
ment utilisé (Oxoid à Basingstoke, au Royaume Uni) sur des cultures pures obtenues sur BCYE avec un milieu à la L-cystéine, de genre Legionella a confirmé, et fournies à partir de la sous-culture de colonies présumées caractéristiques de<br />
Legionella a obtenues sur milieu GVPC. Toutes les souches qui n’ont pas été identifiées comme<br />
Legionella pneumophila a par le laboratoire avec les deux kits du commerce et toutes les souches de<br />
Legionella a autres que pneumophila ont été<br />
envoyées au CNRL pour identification finale (40 souches).<br />
1, Ratat C2, Leportier M2, Desforges I2, Freney J1, Jarraud S1 Etienne J1. 1- Centre National de Référence des Légionelles (CNRL), CBE, HFME, Lyon France 2- <strong>bioMérieux</strong>, Marcy l’étoile France<br />
08/07/006FR99089D/Ce document n’engage pas notre responsabilité légale. <strong>bioMérieux</strong> se réserve le droit de modifier les spécifications sans notification préalable. BIOMERIEUX et le logo bleu, VITEK,<br />
SLIDEX, TEMPO et VIDAS sont des marques déposées et protégées appartenant à <strong>bioMérieux</strong> SA ou à l’une de ses filiales. Imprimé en France./RCS 394 805 113, <strong>bioMérieux</strong> RCS Lyon 673 620 399<br />
science & technologie<br />
Matériel<br />
Echantillons et souches<br />
331 échantillons d’eau : 156 eaux de tours de refroidissement<br />
175 eaux chaudes sanitaires provenant de circuits de distribution<br />
385 souches obtenues à partir des échantillons d’eaux<br />
155 L. pneumophila SG 1<br />
197 L. pneumophila SG 2-15<br />
18 L. anisa<br />
15 Legionella autres que pneumophila et anisa<br />
(SG = sérogroupe)<br />
Réactifs<br />
Kit Legionella SLIDEX :<br />
<strong>bioMérieux</strong>, référence 73120<br />
L. pneumophila SG 1 Latex<br />
L. pneumophila SG 2-15 Latex<br />
L. anisa Latex<br />
Aspect caractéristique de Legionella<br />
sur milieu BCYE avec L-cystéine<br />
Méthode du tube au latex<br />
0,2 ml de sérum physiologique dans un tube<br />
Dilacérer 4 à 10 col. de BCYE L-cyst<br />
15 µl de suspension + 1 goutte de latex à côté<br />
Mélanger les deux gouttes avec un bâtonnet<br />
Rotation pendant 1 minute et lecture<br />
Lecture : en 1 minute pour les kits <strong>bioMérieux</strong> et Oxoid<br />
Résultat positif : agglutination nette en moins d’une minute<br />
Résultat négatif : absence d’agglutination (ou granulation très fine)<br />
Résultat pas interprétable : agglutination dans plusieurs latex<br />
Test au latex Legionella :<br />
Oxoid, référence N31932<br />
L. pneumophila SG 1 Latex<br />
L. pneumophila SG 2-14 Latex<br />
Legionella spp. Latex : L. longbeachae 1 et 2, L.<br />
bozemanii 1 et 2, L. dumolfii, L. gormanii, L.<br />
jordanis, L. micdadei, L. anisa<br />
- Confirmation du genre Legionella<br />
Pour chaque boîte GVPC, réinoculer au minimum 3 colonies représentatives de chaque type de colonies<br />
caractéristiques (mélange possible de plusieurs Legionella) sur :<br />
Genre Legionella confirmé<br />
Genre Legionella non confirmé<br />
Incuber 2 à 3 jours à 37°C<br />
BCYE BCYE<br />
sans L-cysteine gélose au sang avec L-cystéine<br />
- - +<br />
ou croissance faible ou croissance faible<br />
+ + +<br />
Caractères phénotypiques pour l’identification avec les 2 kits au latex du commerce :<br />
Méthode directe de la carte au latex<br />
15 µl de soluté tampon de phosphate<br />
Dilacérer 1 à 2 col. de BCYE L-cyst<br />
Verser 1 goutte de latex à côté<br />
Mélanger les deux gouttes avec un bâtonnet<br />
Rotation pendant 1 minute et lecture<br />
2- Méthode du CNRL pour la confirmation des 40 souches concernées<br />
Caractères phénotypiques :<br />
immunofluorescence systématique pour<br />
Lp 1, Lp 2-15 : anticorps polyclonaux de<br />
lapin (réactif interne du CNRL) (if)<br />
latex monovalent pour chaque<br />
sérogroupe 2 à 15 (lxm) (2)<br />
Méthodes<br />
1. Méthode de laboratoire pour la détection, la numération et l’identification<br />
Détection selon la méthode normalisée NF T 90-431, identique à la norme ISO 11731.<br />
Identification : caractéristique de culture pour la confirmation du genre Legionella.<br />
Aspect de verre dépoli des colonies au<br />
microscope binoculaire (grossissement 30 fois)<br />
Biologie moléculaire :<br />
amplification des gènes codant l’ARN<br />
16S (16S)<br />
séquençage génique mip (mip) (4)<br />
PCR RAPD (pcr rapd) (5)<br />
Discussion<br />
Fluorescence bleue sous<br />
une lampe UV (L. anisa)<br />
Latex Lp 1:<br />
Sensibilité : 100 % avec les kits <strong>bioMérieux</strong> et Oxoid (155 L. pneumophila SG1)<br />
Spécificité : 100 % avec les kits <strong>bioMérieux</strong> et Oxoid (230 autres Legionella)<br />
Latex Lp 2-14/15:<br />
Sensibilité : <strong>bioMérieux</strong> 97,9 % (4 faux négatifs/197 L. pneumophila SG2-15)<br />
Oxoid 96,4 % (7 faux négatifs/197 L. pneumophila SG2-14)<br />
7 faux négatifs qui ne sont pas SG15 (SG6 confirmé par le CNRL)<br />
Spécificité : 100 % avec les kits <strong>bioMérieux</strong> et Oxoid (188 autres Legionella)<br />
Latex anisa/spp : les 18 souches de L. anisa sont fluorescentes sous la lampe UV<br />
Sensibilité : 100 % avec les kits <strong>bioMérieux</strong> et Oxoid (18 souches)<br />
Spécificité : <strong>bioMérieux</strong> 99,5 % (2 L. parisiensis faux positifs/367 autres que L. anisa)<br />
Oxoid 98,1 % (7 faux positifs qui sont L. parisiensis ne figurant pas<br />
dans le latex spp)<br />
Applications <strong>bioMérieux</strong><br />
bioFood est une publication internationale de<br />
<strong>bioMérieux</strong> Industrie.<br />
• Directeur de la publication: Alexandre Mérieux<br />
• Rédacteur en chef: Pascal Cruveiller<br />
Ont contribué à ce numéro: Lisa Bezzole,<br />
Carol Smith, Grégoire Bonnefois,<br />
Isabelle Desforges, Joseph Jammal,<br />
Diana Carolina Sanchez, Carol Smith,<br />
Michelle Storrs-Mabilat, Koren Wolman-Tardy,<br />
Chris Wells.<br />
Remerciements particuliers à: Patrick Wall<br />
(university Dublin College), Shanker Reddy<br />
Kit Legionella SLIDEX Test au latex Legionella Oxoid<br />
Identification finale Lp 1 Lp 2-15 L. anisa Negative Lp 1 Lp 2-14 L. spp Negative<br />
du CNRL confirmée<br />
Souches SG1 de<br />
L. pneumophila<br />
N=155<br />
155 0 0 0 155 0 0 0<br />
Souches SG2-15 de<br />
L. pneumophila<br />
N=197<br />
0 193 0 4 0 190 0 7<br />
Souches de L. anisa 0 0 18 0 0 0 18 0<br />
n=18<br />
Souches de L. autres que<br />
pneumophila et anisa<br />
N=15 ***<br />
0 0 2** 13 0 0 7+1* 7<br />
* 7 L. parisiensis et 1 L. longbeachae ** 2 L. parisiensis<br />
*** 7 L. parisiensis, 1 L. erythra, 3 L. rubrilucens, 2 L. sainthelensis, 1 L. quinlivanii, 1 L. longbeachae<br />
Sensibilité et spécificité des 2 kits du commerce :<br />
Kit Legionella SLIDEX Latex Legionella Oxoid<br />
Lp 1 Lp 2-15 L. anisa Lp 1 Lp 2-14 L. spp<br />
Sensibilité %<br />
(RP/(RP+FN))x100 100% 97,9% 100% 100% 96,4% 100%<br />
Spécificité %<br />
(RN/(RN+FP))x100 100% 100% 99,5% 100% 100% 98,1%<br />
RP = vrai positif ; RN = vrai négatif ; FP = faux positif ; FN = faux négatif<br />
Résultats du CNRL pour les 40 souches :<br />
3 divergences :<br />
Slidex (Lp 2-15<br />
positif)/Oxoid<br />
(négatif)<br />
(USDA), Christophe Ginevra, Monique<br />
Reyrolle, Sophie Javraud, Jean Frenez, Jérome<br />
Etienne (National reference centre for<br />
Legionella), Luz Amparo Montoya (ZENU),<br />
Michael Brodsky (Brodsky consultants).<br />
Mise en page et conception:<br />
4 négatifs : Slidex<br />
(Lp 2-15 négatif)/<br />
Oxoid (négatif)<br />
Résultats<br />
40 souches<br />
3 faux négatifs Oxoid 4 faux négatifs Oxoid et Slidex<br />
false negatives<br />
Confirmé<br />
* 2 faux positifs/7 avec le latex L. anisa (Slidex)<br />
et 7 faux positifs/7 avec le latex L. spp (Oxoid)<br />
18 Slidex (L. anisa<br />
positif)/Oxoid<br />
(L. spp négatif)<br />
3 Lp 2-15 4 Lp 2-15 18 L. anisa<br />
14 résultats divergents entre les kits du commerce et les méthodes de référence du CNRL :<br />
15 Legionella autres<br />
que pneumophila et<br />
anisa<br />
7 L. parisiensis*<br />
1 L. erythra<br />
3 L. rubrilucens<br />
2 L. sainthelensis<br />
1 L. quinlivanii<br />
1 L. longbeachae<br />
CNRL SLIDEX Legionella OXOID Legionella<br />
Résultats Technique utilisée Résultats Résultats<br />
sérogroupe 4 if, lxm Négatif Négatif<br />
sérogroupe 4 if, lxm Négatif Négatif<br />
sérogroupe 4-8 if, lxm,16S+,mip+ Négatif Négatif<br />
L. pneumophila sérogroupe 4-8-12 if, lxm,16S+,mip+ Négatif Négatif<br />
sérogroupe 6 if, lxm Lp 2-15 Négatif<br />
sérogroupe 6 if, lxm Lp 2-15 Négatif<br />
sérogroupe 6 if, lxm Lp 2-15 Négatif<br />
L. parisiensis pcr rapd L. anisa Legionella spp<br />
L. parisiensis pcr rapd L. anisa Legionella spp<br />
L. parisiensis pcr rapd Négatif Legionella spp<br />
L. parisiensis L. parisiensis pcr rapd Négatif Legionella spp<br />
L. parisiensis pcr rapd Négatif Legionella spp<br />
L. parisiensis pcr rapd Négatif Legionella spp<br />
L. parisiensis pcr rapd Négatif Legionella spp<br />
Comparaison entre les méthodes du kit Legionella SLIDEX et de la carte :<br />
les résultats de l’identification avec les 2 méthodes sont équivalents sur les 330 souches testées<br />
et la corrélation est de 100 %.<br />
Conclusion<br />
Cette étude démontre les excellentes performances du nouveau kit Legionella SLIDEX<br />
de <strong>bioMérieux</strong>.<br />
Le kit Legionella SLIDEX de <strong>bioMérieux</strong> permet l’identification spécifique de L. anisa<br />
(intéressante dans le cas d’une recherche épidémiologique) et la détection du nouveau<br />
L. pneumophila SG 15.<br />
La sensibilité pour L. pneumophila SG6 (souvent représenté dans les eaux environnementales)<br />
est meilleure avec le kit Legionella SLIDEX de <strong>bioMérieux</strong> qu’avec le kit Oxoid.<br />
Autres avantages du kit de <strong>bioMérieux</strong> mentionnés au cours de cette étude : le délai de<br />
lecture plus court, la meilleure visibilité de l’agglutination, la simplicité d’utilisation et la<br />
présentation compacte et pratique du kit.<br />
Leader mondial dans le contrôle microbiologique, <strong>bioMérieux</strong> propose une gamme unique de tests d’assurance qualité en microbiologie couvrant les milieux de culture prêts à l’emploi, les tests d’identification, les indicateurs<br />
de qualité, les tests de détection de pathogènes ou la microbiologie moléculaire. Nous nous sommes engagés à aider nos partenaires des industries agro-alimentaires à fournir des produits sûrs en toute confiance.<br />
ISSN: 1951-2856<br />
<strong>bioMérieux</strong> SA<br />
69280 Marcy l’Etoile - France<br />
Tél. 33 (0) 4 78 87 20 00<br />
Fax.33 (0) 4 78 87 20 90<br />
www.biomerieux.com<br />
* Présenté lors du congrès 2007 de l’EWGLI qui a eu lieu à Stockholm<br />
N’hésitez pas à nous écrire pour<br />
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