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d'eRcane) reviennent aux agriculteurs soit 11,05 ... - Canne Progrès

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ACTUALITÉS ><br />

Projets photovoltaïques<br />

sous surveillance<br />

Près de deux ans après la signature du protocole visant à limiter l’impact des projets<br />

photovoltaïques sur le foncier agricole, la vigilance est plus que jamais de mise au sein de la<br />

filière canne-sucre.<br />

Quel bilan dresser du protocole signé en<br />

2008 pour réguler le développement<br />

des centrales photovoltaïques et limiter leur<br />

impact sur le foncier agricole ?<br />

Le texte signé par le préfet, les représentants<br />

des collectivités locales et ceux du monde<br />

agricole définissait tout d’abord un seuil<br />

maximal de terres agricoles pouvant recevoir<br />

des installations photovoltaïques : de 2008 à<br />

20<strong>11</strong>, la limite étant fixée à 50 hectares.<br />

Deux ans après, force est de constater que le<br />

seuil des 50 hectares est atteint en cumulant<br />

les surfaces des centrales photovoltaïques EDF<br />

à Sainte-Rose, de celles d’Akuo à Saint-Pierre<br />

et d’un projet en cours de montage à Saint-<br />

Benoît. Cette pression de la demande conduit<br />

la filière à redoubler de vigilance, face <strong>aux</strong><br />

nouve<strong>aux</strong> projets qui pourraient émerger à<br />

court terme.<br />

Le protocole introduit d’autre part un<br />

mécanisme de compensation des surfaces<br />

agricoles stérilisées par les panne<strong>aux</strong> photovoltaïques.<br />

Chaque hectare perdu, à cause de<br />

ces installations, doit être compensé par la<br />

remise en culture de friches hors des Cahiers<br />

de l’Agri culture. Ainsi les 30 hectares couverts<br />

de panne<strong>aux</strong> ont fait l’objet d’une compensation<br />

de plusieurs millions d’euros versés par<br />

EDF pour remettre en culture, via la SAFER,<br />

50 hectares de terres incultes à Sainte-Rose.<br />

Les projets d’Akuo de Saint-Pierre ont pour<br />

leur part échappé au coût de la compensation.<br />

C’est d’ailleurs une des raisons qui a conduit<br />

le Syndicat des Fabricants de Sucre à entamer<br />

une procédure contre le permis de construire<br />

auprès du tribunal administratif.<br />

Ce que dit le protocole<br />

Centrale photovoltaïque à Sainte-Rose.<br />

«Le protocole de 2008 n’est pas parfait,<br />

analyse Florent Thibault, délégué général du<br />

Syndicat des Fabricants de Sucre de La Réunion,<br />

mais il a contribué à limiter le nombre de<br />

projets photovoltaïques sur les terres agricoles.<br />

Il a également conduit à l’ouverture d’une<br />

réflexion juridique au plus haut niveau national.<br />

Il serait effectivement bon qu’une instruction<br />

ministérielle vienne définitivement clarifier<br />

cette question».<br />

Des décisions récentes contribuaient déjà à<br />

ralentir la ruée vers le photovoltaïque<br />

Le «protocole pour une gestion dynamique et responsable du foncier agricole», signé le<br />

9 juillet 2008, fixe des seuils successifs pour les surfaces agricoles mobilisables pour la production<br />

d’énergie. Le mécanisme de compensation défini par ce protocole précise d’autre part que<br />

les friches devant être remises en culture en substitution <strong>aux</strong> hectares perdus doivent être<br />

trouvées en dehors des surfaces déjà recensées par les Cahiers de l’Agriculture en 20<strong>05</strong> et<br />

mobilisables dans le cadre de la procédure Terres incultes. Un comité technique calcule les<br />

compensations financières dont doivent s’acquitter les promoteurs des projets photovoltaïques.<br />

Le protocole n’a pas qu’une dimension photovoltaïque. Il reprend les objectifs à relever pour<br />

gérer de manière harmonieuse les espaces agricoles et atteindre les 50 000 hectares de SAU.<br />

Les signataires du texte sont : l’Etat, le Conseil général, le Conseil régional, l’Assemblée des<br />

maires, la Chambre d’agriculture, la Fédération réunionnaise des coopératives agricoles et le<br />

Comité Paritaire de la <strong>Canne</strong> et du Sucre.<br />

provoquée ces dernières années par des<br />

investisseurs en quête de défiscalisation.<br />

D’une part, une dégressivité a été introduite<br />

dans le prix de rachat de l’électricité «solaire»<br />

par EDF : les investisseurs ne donneront sans<br />

doute pas suite <strong>aux</strong> projets dont la rentabilité<br />

s’en trouve affectée et le gouvernement a<br />

également exclu l’électricité photovoltaïque<br />

du périmètre des énergies renouvelables<br />

susceptibles de bénéficier d’un abondement<br />

tarifaire Outre-Mer, comme le prévoit la<br />

LODEOM.<br />

D’autre part, fin avril 2010, une circulaire du<br />

ministère, adressée <strong>aux</strong> préfets, rappelle que<br />

l’usage de production agricole des zones<br />

classées A doit être garanti et que la production<br />

d’énergie photovoltaïque ne constitue pas<br />

une activité agricole. Seule l’installation de<br />

panne<strong>aux</strong> sur les toitures des bâtiments<br />

d’élevage est donc autorisée.<br />

Ces décisions renforcent les arguments de la<br />

filière, montrant que le développement durable<br />

doit se faire en économisant et protégeant les<br />

espaces de production agricole, source de<br />

denrées alimentaires et d’énergie renouvelable.<br />

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