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d'eRcane) reviennent aux agriculteurs soit 11,05 ... - Canne Progrès

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Sébastien Lépinay<br />

«Nouvelles variétés,<br />

nouvelles coupeuses, j’y crois...»<br />

Le jeune planteur (26 ans) vient d’acheter 5 hectares au Gol, en misant sur la R582 et la coupe<br />

mécanique. Seul regret de Sébastien Lépinay : il a perdu un an dans son programme de plantation,<br />

en raison de lourdeurs administratives.<br />

20<br />

PORTRAIT ><br />

Les techniciens du CTICS dans la parcelle de Sébastien Lépinay.<br />

Sébastien Lépinay a le sourire : il peut enfin<br />

se consacrer pleinement à ses 5,95 hectares<br />

de canne, sur les hauteurs du Gol, qui sont<br />

devenus sa propriété il y a quelques semaines.<br />

Son parcours du combattant pour obtenir la<br />

Dotation Jeune Agriculteur et conclure l’achat<br />

de la parcelle avec la SAFER aura duré trois<br />

ans, jalonnés de péripéties. «Les problèmes<br />

se sont additionnés, raconte-t-il. J’ai dû recommencer<br />

deux fois mon PGE et reporter une<br />

première tranche de plantation, ce qui m’a<br />

fait perdre un an : autant d’argent perdu».<br />

Son terrain SAFER, d’un seul tenant à 70 mètres<br />

d’altitude au-dessus du plateau du Gol, est<br />

planté de vieilles souches qui donnent tout de<br />

même <strong>11</strong>0 tonnes à l’hectare. Mais le potentiel<br />

agronomique est important. «J’ai commencé<br />

à replanter avec la R582, poursuit<br />

Sébastien, j’espère atteindre 140 tonnes. Si<br />

les résultats sont bons à la fin de cette<br />

campagne, je continuerai».<br />

La nouvelle variété est adaptée <strong>aux</strong> zones bien<br />

arrosées ou irriguées : c’est le cas de ce secteur<br />

du Gol, situé dans un périmètre de la Saphir.<br />

L’exploitation du jeune planteur est équipée<br />

en couverture intégrale d’asperseurs fixes et<br />

de vannes volumétriques qui permettent une<br />

programmation précise de l’arrosage, «sans<br />

avoir à revenir dans le champ plusieurs fois<br />

par jour».<br />

Sébastien Lépinay exploite aussi 5 hectares de<br />

terres familiales, un peu plus haut, à 300 mètres<br />

d’altitude. La parcelle bénéficie également de<br />

l’irrigation : dès le mois de juillet, un premier<br />

hectare sera planté en R582. «Là-haut, les<br />

rendements plafonnent à 70 ou 80 tonnes à<br />

l’hectare, précise-t-il. Ces dernières années,<br />

j’étais davantage à l’école que dans les champs,<br />

ils ont un peu souffert du manque d’entretien,<br />

mais il y a une marge de progression».<br />

Le planteur est titulaire d’un brevet professionnel<br />

Responsable d’Exploitation Agricole,<br />

qu’il a obtenu à l’APR de Montvert (il a fait<br />

partie de la dernière promotion).<br />

Il a également opté pour la coupe mécanique,<br />

sur sa parcelle SAFER : la faible pente s’y prête<br />

sur la moitié de la surface. «J’ai eu quelques<br />

trav<strong>aux</strong> d’amélioration foncière à réaliser, mais<br />

moins que prévu, grâce à l’arrivée de la<br />

nouvelle coupeuse de la Sucrière de La<br />

Réunion, qui passe partout. Dans mon PGE,<br />

j’avais prévu 7 000 € d’investissement à l’hectare,<br />

fina lement 2 000 €/hectare ont suffi.<br />

Ce qui montre bien qu’on nous demande<br />

presque l’impossible, dans le PGE : on doit<br />

faire des devis fictifs pour estimer nos besoins<br />

futurs, mais comment savoir ce que l’on fera<br />

dans trois ans, dans cinq ans, et combien ça<br />

coûtera? Qui sait ce que sera demain, dans<br />

l’agriculture ?»<br />

«Je suis positif, répète pourtant, Sébastien<br />

Lépinay. Il faut avoir le moral, savoir que<br />

certaines procédures administratives prennent<br />

du temps et s’y préparer plusieurs mois à<br />

l’avance, pour ne pas rater les subventions.<br />

Une année perdue coûte cher à un jeune<br />

planteur qui démarre… Mais la conjoncture<br />

est bonne. Les nouvelles variétés sont là, les<br />

nouvelles machines aussi. L’année prochaine,<br />

je ferai un essai avec la R584, pour laquelle<br />

des rendements encore supérieurs sont<br />

annoncés ».<br />

Avec eRcane et le CTICS, le planteur saintlouisien<br />

participe également à l’expérience de<br />

plantation en rangs jumelés. La canne est<br />

plantée en deux rangs rapprochés de 50 cm,<br />

séparés par un inter-rang de 1,40 m. La<br />

technique, conçue pour les parcelles méca -<br />

nisées évite <strong>aux</strong> engins de rouler sur les rangs<br />

et permet de réduire les baisses de rendement<br />

dues au tassement du sol, en raison du passage<br />

des machines.<br />

«On peut espérer jusqu’à 10% de rendement<br />

supplémentaire», explique Sébas tien, bien<br />

décidé à mettre toutes les chances de son côté<br />

pour réussir son démarrage.

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