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d'eRcane) reviennent aux agriculteurs soit 11,05 ... - Canne Progrès

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Situation classique : plusieurs frères et sœurs<br />

héritent d’une propriété d’une dizaine<br />

d’hectares, mais aucun d’entre eux n’est<br />

agriculteur et la fratrie est en désaccord. Alors<br />

que tant de planteurs cherchent à agrandir<br />

leur exploitation, des bonnes terres tombent<br />

à l’abandon.<br />

«Souvent, c’est la méconnaissance du monde<br />

de l’agriculture qui rend les propriétaires<br />

réticents à signer un bail à ferme, explique<br />

Magaly Bassonville, conseillère à la SAFER. Ils<br />

ignorent les tenants et les aboutissants d’un<br />

contrat de fermage, mais sont rassurés quand<br />

18<br />

ACTUALITÉS ><br />

Friches : des causes multiples<br />

Grâce au dialogue avec les propriétaires, la procédure Terres incultes révèle les causes multiples<br />

de l’abandon d’une parcelle. Les situations d’indivision sont les plus complexes à résoudre.<br />

Le recensement des parcelles en friche exige un patient travail de terrain.<br />

Patrick Leichnig, technicien SAFER :<br />

«Une procédure incitative»<br />

nous leur expliquons que nous pouvons être<br />

leur interlocuteur en cas de problème. Certains<br />

regrettent le temps du bail à colonat, qui était<br />

excessivement favorable au propriétaire. La<br />

formule du bail à ferme a justement été<br />

introduite pour compenser ce déséquilibre.<br />

Ce bail protège équitablement les deux parties,<br />

aussi, quand le propriétaire l’a compris, tout<br />

devient plus facile. Il nous faut faire<br />

comprendre que la terre est autant un<br />

patrimoine qu’un outil de travail, et que la<br />

louer à un agriculteur est le meilleur moyen<br />

de conserver ce bien».<br />

Le recensement des parcelles en friches est en cours dans plusieurs communes. Patrick Leichnig,<br />

technicien SAFER dans le Sud, effectue régulièrement des tournées pour localiser les champs à<br />

l’abandon. Le travail avance patiemment. Un relevé GPS est effectué pour chaque parcelle. Les<br />

résultats sont ensuite centralisés et recoupés avec la base cadastrale afin d’identifier le propriétaire<br />

de chaque friche. Le dialogue commence, d’abord par courrier. En fonction des premières<br />

réponses reçues, une visite de vérification, s’impose parfois.<br />

«L’état des friches évolue en permanence, il faut être sur le terrain tous les jours, explique Patrick<br />

Leichnig. Le travail de recensement est très partenarial, nous échangeons beaucoup avec nos<br />

homologues de la Chambre d’agriculture et nos partenaires des filières agricoles. Il nous arrive<br />

également, lors de nos tournées, de trouver le propriétaire de la parcelle que nous relevons à<br />

l’aide du Système d’Information Géographique. Les réactions sont variables, mais la discussion<br />

souvent possible». Quand le propriétaire de la friche se dit dans l’incapacité de remettre sa<br />

parcelle en culture, pour rechercher une solution à son problème, il est orienté vers le technicien<br />

SAFER du Pôle canne, qui tient des permanences régulières. «Le but n’est pas l’expropriation,<br />

mais la remise en culture, poursuit Patrick Leichnig. La procédure Terres incultes était trop lente,<br />

elle devient plus incitative. Lorsque nous arrivons dans un secteur, la nouvelle fait vite le tour<br />

des propriétaires. Après mon passage à Jean-Petit, j’ai constaté que six parcelles avaient été<br />

nettoyées en une semaine. On peut penser que la replantation suivra : on n’investit pas dans<br />

une location d’engin pour laisser la terre revenir à la friche.»<br />

Moïse Turpin a planté ses premières cannes en début d’année.<br />

La situation n’est pas forcément moins<br />

complexe quand les propriétaires de friches<br />

sont eux-mêmes des <strong>agriculteurs</strong>. Ils ont baissé<br />

les bras suite à des difficultés financières ou<br />

en raison de problèmes de santé ou de leur<br />

âge. Quand leurs friches sont identifiées par<br />

la SAFER, la solution de facilité consiste alors<br />

pour eux à transmettre ses terres à leurs<br />

enfants. Dans ce cas, la propriété est déstructurée,<br />

divisée en petites parcelles : il devient<br />

difficile de recomposer une unité foncière<br />

susceptible d’intéresser un exploitant.<br />

«Globalement, poursuit Magaly Bassonville,<br />

les mois de médiation prévus avant le déclenchement<br />

de la procédure sont très utiles car<br />

ils aident à filtrer les dossiers rapidement<br />

solvables».<br />

Quand la procédure trouve une issue favorable,<br />

les techniciens de la SAFER accompagnent<br />

les planteurs dans les opérations de remise en<br />

culture. A commencer par le défrichage, qui<br />

nécessite quelques précautions. Sur le plan<br />

administratif, il ne faut pas oublier de solliciter<br />

l’autorisation de défricher à l’ONF, quand la<br />

zone est boisée. Par ailleurs, pour tenir le sol,<br />

l’ONF a également le droit de demander la<br />

création d’andains. Côté pratique, il est souvent<br />

nécessaire de prévoir des trav<strong>aux</strong> pour enlever<br />

les ordures qui se sont entassées là, parfois<br />

pendant des années : les terres en friches se<br />

transforment rapidement en dépotoir!

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