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d'eRcane) reviennent aux agriculteurs soit 11,05 ... - Canne Progrès

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ACTUALITÉS ><br />

La procédure «Terres incultes»<br />

fait reculer les friches<br />

Assouplie et renforcée à la fois, la procédure «Terres incultes» permet de remettre en culture<br />

plusieurs centaines d’hectares par an, en privilégiant les «petits» planteurs en quête de nouvelles<br />

parcelles.<br />

La reconquête des terres en friche est un<br />

des axes forts de la stratégie foncière de<br />

la filière. Elle s’appuie, entre autres, sur un outil<br />

juridique : la procédure de mise en valeur des<br />

terres incultes, réformée par plusieurs lois et<br />

décrets, entre 20<strong>05</strong> et 2007. Dans le cadre<br />

d’une convention qui est entrée en vigueur en<br />

2008, le Conseil général s’est vu confier la<br />

responsabilité et le financement d’une partie<br />

du dispositif et a chargé la SAFER de son<br />

animation. «A chaque étape, il existe une<br />

possibilité de médiation, la porte n’est jamais<br />

fermée à la discussion», explique Pascal de<br />

Gérus, responsable de la cellule Terres incultes<br />

au service foncier de la SAFER. Cette cellule a<br />

reçu le renfort de trois techniciens spécialisés<br />

dans les trav<strong>aux</strong>. Ils apportent leur expérience<br />

du terrain et accompagnent les remises en<br />

valeur des friches, une fois celles-ci attribuées<br />

à un exploitant. Un état des lieux est effectué<br />

six mois plus tard. En cas de retour à la friche,<br />

la procédure n’est pas reprise à zéro mais au<br />

point où elle en était.<br />

800 hectares ont déjà fait l’objet d’une<br />

procédure de médiation, conclue avec réussite<br />

dans la moitié des cas. «La situation des terres<br />

à l’abandon, très mouvante, est en voie d’être<br />

mieux connue, souligne Jean-Marc Treffel, chef<br />

du service foncier de la SAFER. Le recensement<br />

a déjà été effectué dans 17 communes<br />

et les autres suivront. Nous intervenons en<br />

priorité dans celles qui ont signé une charte<br />

de développement agricole, ou s’apprêtent à<br />

le faire, sur les périmètres irrigués et sur les<br />

terres qui ont reçu des aides publiques (amélioration<br />

foncière, plantation…)». Une grande<br />

attention est notamment portée au périmètre<br />

irrigué du littoral Ouest, où la pression<br />

spéculative est forte : 3 000 demandes de<br />

En dernier recours,<br />

fermage d’office ou expropriation<br />

La reconquête des friches, un combat permanent.<br />

déclassement de terres agricoles sont ainsi en<br />

suspens sur la seule commune de Saint-Paul.<br />

Certaines procédures pourront potentiellement<br />

favoriser l’installation de nouve<strong>aux</strong><br />

<strong>agriculteurs</strong>, mais dans la plupart des cas les<br />

parcelles sauvées de la friche ne sont pas assez<br />

grandes pour constituer une exploitation viable.<br />

«L’essentiel de nos attributions permet des<br />

agrandissements», commente Pascal de Gérus.<br />

La recherche du dialogue aide également à<br />

mieux comprendre les raisons de l’abandon<br />

de la culture. Des soupçons de mise en friche<br />

Quand les discussions avec un propriétaire n’aboutissent pas, trois solutions peuvent être<br />

appliquées : la mise en demeure, le fermage d’office ou l’expropriation. Ces étapes ultimes<br />

de la procédure Terres incultes restent du domaine de l’Etat. En cas d’échec des efforts de<br />

médiation, le préfet peut adresser une mise en demeure ordonnant la remise en valeur des<br />

terres dans un délai de huit mois. Il a également la possibilité de décider d’un fermage d’office,<br />

en imposant un exploitant au propriétaire. Enfin, si à l’issue du délai de la mise en demeure,<br />

aucune remise en valeur n’est constatée, le préfet peut recourir à l’expropriation pour cause<br />

d’utilité publique.<br />

délibérée, dans le but d’obtenir un déclassement<br />

du terrain agricole, pèsent sur un certain<br />

nombre de dossiers. Mais les cas de figure sont<br />

multiples : maladie ou difficultés financières<br />

qui amènent aussi un agriculteur à cesser<br />

d’exploiter ou, bien souvent, mésentente entre<br />

propriétaires multiples, au sein d’une même<br />

famille, après un héritage…<br />

Friches en chiffres<br />

En 20<strong>05</strong>, lors de l’élaboration des Cahiers<br />

de l’Agriculture, la surface des terres en friche<br />

était estimée à 6 600 hectares. En 2008,<br />

date de l’entrée en vigueur de la convention<br />

entre le Département et la SAFER, 3 600<br />

hectares étaient déjà en procédure Terres<br />

incultes. Depuis, 2 400 hectares en ont été<br />

retirés, dont 1 700 pour cause de mise en<br />

valeur. En moyenne, au cours des onze<br />

dernières années, la procédure a contribué<br />

à remettre en culture 574 hectares par an.<br />

En 2009, 4<strong>11</strong> hectares de friches ont été<br />

remis en culture, dont 81 hectares dans le<br />

périmètre irrigué de l’Ouest.<br />

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