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sive des gloméru<strong>le</strong>s et des tubu<strong>le</strong>s.<br />
B. Cas du diabète de type 2<br />
Dans <strong>le</strong> diabète de type 1, une protéinurie en présence d’une rétinopathie traduit<br />
presque toujours une glomérulosclérose diabétique. En revanche, l’atteinte<br />
réna<strong>le</strong> du diabète de type 2 est beaucoup plus hétérogène :<br />
• Un tiers seu<strong>le</strong>ment des patients développent isolément des lésions caractéristiques<br />
de glomérulosclérose diabétique.<br />
• Un tiers des patients ont des lésions vasculaires prédominantes de type<br />
néphroangiosclérose ou sténose de l’artère réna<strong>le</strong>.<br />
• Un tiers n’a pas d’atteinte diabétique mais une néphropathie d’autre<br />
nature survenant de façon coïncidente ou surajoutée avec <strong>le</strong> diabète<br />
justifiant la réalisation d’une biopsie réna<strong>le</strong>.<br />
C Indications de la biopsie réna<strong>le</strong><br />
Le diagnostic de néphropathie diabétique est habituel<strong>le</strong>ment présomptif. Une<br />
biopsie réna<strong>le</strong> peut être proposée lorsque <strong>le</strong> diagnostic de glomérulopathie diabétique<br />
isolée est peu plausib<strong>le</strong> : diabète récent (moins de 5 ans), hématurie, protéinurie<br />
ou insuffisance réna<strong>le</strong> rapidement progressives, absence de rétinopathie,<br />
présence de signes extrarénaux non liés au diabète.<br />
Encadré n°2<br />
Physiopathologie de la néphropathie diabétique<br />
Un contrô<strong>le</strong> glycémique optimal (hémoglobine glyquée (HbA1c) < 6,5 %) diminue<br />
l’apparition et ra<strong>le</strong>ntit l’évolution de la néphropathie diabétique. Le glucose<br />
interagit avec <strong>le</strong>s groupements amines des protéines pour former des produits<br />
de glycation (par exemp<strong>le</strong> l’hémoglobine glyquée). Les produits de glycation<br />
simp<strong>le</strong> sont réversib<strong>le</strong>s lorsque <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> glycémique est amélioré. En présence<br />
d’une hyperglycémie prolongée, on aboutit de façon irréversib<strong>le</strong> à des<br />
produits terminaux de glycation avancée (AGE pour « Advanced Glycation Endproducts<br />
»). La glycation irréversib<strong>le</strong> des protéines altère <strong>le</strong>urs fonctions et <strong>le</strong>ur<br />
fait acquérir des propriétés proinflammatoires.<br />
D’autre part, l’hyperglycémie entraîne précocement une vasodilatation réna<strong>le</strong><br />
favorisant l’augmentation du débit de filtration glomérulaire. Cette hyperfiltration<br />
est associée à une augmentation de la pression capillaire glomérulaire et<br />
avec <strong>le</strong>s dérivés glyqués, el<strong>le</strong> induit des modifications morphologiques (prolifération<br />
mésangia<strong>le</strong>, expansion matriciel<strong>le</strong> et épaississement de la membrane<br />
basa<strong>le</strong>).<br />
Comme au cours de toutes <strong>le</strong>s néphropathies glomérulaires, l’HTA et la protéinurie<br />
jouent un rô<strong>le</strong> important dans la progression de l’atteinte réna<strong>le</strong>. La vasodilatation<br />
hyperglycémie-dépendante et <strong>le</strong>s altérations structura<strong>le</strong>s (hyalinose<br />
artériolaire afférente) perturbent l’autorégulation de la pression capillaire glomérulaire<br />
induisant une hypertension intraglomérulaire. Les traitements qui<br />
permettent de réduire la pression capillaire glomérulaire (IEC et ARA2) atténuent<br />
la progression des lésions réna<strong>le</strong>s.