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• La décision de mettre un terme à la grossesse est parfois diffici<strong>le</strong><br />

et nécessite une discussion collégia<strong>le</strong> pluridisciplinaire. Avant 24<br />

semaines d’aménorrhée, il est illusoire de vouloir poursuivre la<br />

grossesse en cas de prééclampsie sévère. Le pronostic maternel doit<br />

être préservé et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> tensionnel <strong>le</strong> plus efficace possib<strong>le</strong>.<br />

En cas de HELLP, de CIVD ou d’HTA incontrôlée, il faut prendre la<br />

décision d’interrompre la grossesse.<br />

• Au-delà de 32 semaines, en cas de pré-éclampsie sévère non<br />

contrôlée, il faut rapidement proposer une maturation fœta<strong>le</strong> par<br />

corticoïdes (bétaméthasone) puis déc<strong>le</strong>ncher l’accouchement ou faire<br />

une césarienne.<br />

• Entre 24 et 32 semaines, la décision de poursuivre ou non la<br />

grossesse peut être plus diffici<strong>le</strong> à prendre. Cel<strong>le</strong>-ci devra être<br />

interrompue avant la mise en jeu du pronostic maternel.<br />

• Le risque de récidive au cours des grossesses ultérieures est<br />

d’autant plus grand que la pré-éclampsie a été précoce et sévère. En<br />

moyenne, la récidive n’est que de 20 à 30 %. El<strong>le</strong> est plus fréquente<br />

en cas d’HTA chronique ou de maladie réna<strong>le</strong> sous-jacente.<br />

• Après l’accouchement, tous <strong>le</strong>s symptômes (HTA, protéinurie, œdèmes,<br />

cytolyse hépatique…) doivent disparaître en quelques jours à<br />

quelques semaines.<br />

• Un bilan à 3 mois est systématique pour s’assurer de la normalité<br />

des paramètres cliniques et biologiques. En cas de protéinurie<br />

persistante, il faut poursuivre <strong>le</strong>s investigations, voire effectuer<br />

une ponction biopsie réna<strong>le</strong>, pour déterminer s’il existe une<br />

néphropathie sous-jacente. La recherche d’une sérologie lupique<br />

positive, d’anticoagulant circulant ou d’autres anomalies autoimmunes<br />

est alors justifiée.<br />

• De même, en cas d’accidents pré-éclamptiques récidivants, un bilan<br />

immunologique comp<strong>le</strong>t est nécessaire (FAN, anticorps anti-ADN,<br />

anticorps anti-RO ou SSA et anti-LA ou SSB). En effet, certaines<br />

formes récidivantes sont <strong>le</strong> fait de maladies auto-immunes parfois<br />

mal définies.<br />

• La prise en charge thérapeutique de la pré-éclampsie est très<br />

codifiée :<br />

– hospitalisation au moment du diagnostic ;<br />

– repos au lit en décubitus latéral gauche ;<br />

– régime normal en sel ;<br />

– antihypertenseurs per os : alpha-méthyl dopa (Aldomet ® ) de 500 mg à<br />

3 g/j seul ou associé au labétalol (Trandate 400 à 800 mg/j), ou<br />

à la nicardipidine (Loxen ® LP 50 : 50 à 150 mg/j).<br />

• Si la PA ne peut être abaissée en dessous de 150/100 mmHg, <strong>le</strong><br />

recours à la voie IV est nécessaire (Labetalol, Nicardipine,<br />

Uradipil).<br />

• Le contrô<strong>le</strong> de la pression artériel<strong>le</strong> doit être progressif et limité<br />

+++, l’objectif tensionnel est 14/9 – 15/10. Au-dessous, l’ischémie<br />

utéro-placentaire est aggravée et la mort fœta<strong>le</strong> peut survenir<br />

bruta<strong>le</strong>ment.

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