Premières cartouches pour un SIG d'épidémiosurveillance en région ...

pertinentes qui composeraient ma base de données géographique et de créer ainsi
un dictionnaire de données. De raisonner leur formalisation et le moyen de les rendre
compréhensibles et utilisables par les décideurs du système d’épidémiosurveillance.
Lors de ma phase de terrain j'ai pu apprécier le nombre important
d'informations que possèdent les chasseurs. Mais ces informations ne sont pas
utilisables en l'état dans un système d'épidémiosurveillance et s'avèrent difficiles à
recueillir. Il fallait donc, parallèlement à la mise en place de la base de données
géographique, raisonner une méthode de collecte et de représentation de ces
informations puis un outil de diffusion.
Il existe déjà des moyens de recueillir des informations concernant la chasse,
notamment le carnet de battue. Celui-ci permet à chaque fin de campagne de faire
des statistiques de chasse (nombre et localisations des battues, nombre d'animaux
tués). Dans le cadre de notre étude, les informations contenues dans le carnet sont
insuffisantes (notamment concernant les informations géographiques) et ne sont
disponibles qu'en fin de saison. J'ai donc imaginé d’informatiser un tel outil en un
« carnet de battue virtuel » qui permettrait de recueillir des informations plus
complètes auprès des chasseurs, tout au long de l'année via internet.
Parallèlement à cela, j'ai travaillé à la formalisation des connaissances, issues
de nombreuses battues, sous un format général et compréhensible par l'ensemble
des acteurs du réseau. J'ai donc choisi d’utiliser la méthode des chorèmes qui est un
outil adapté à la conceptualisation et formalisation de spatialités. Selon R. Brunet
(1980), il existe des règles d’organisation de l’espace et celles-ci produisent des
structures élémentaires d’organisation qu’il nomme « chorèmes ». L'utilisation de ces
chorèmes permet de «s’approprier collectivement les différentes visions du territoire
et élaborer un projet qui dépasse les intérêts individuels et concrétise les choix
collectivement assumés » (S. LARDON, 2003). Ainsi, j’ai réfléchi à l’établissement
d’un modèle basé sur la méthode des chorèmes par Roger Brunet (1995). Celui ci
présente la chorématique en ces termes : « Si l’organisation de l’espace à des lois,
on peut en construire des modèles. Pour cela, il convient d’identifier les formes
spatiales récurrentes et la façon dont elles se combinent entre elles : c’est ce qui m’a
conduit à concevoir l’idée de « chorèmes » », du grec khoré qui évoque l’espace.
Robert Ferras (1993) cite « les cinq opérations essentielles » à l’établissement d’un
modèle chorématique : « un choix d’éléments signifiants dans la complexité du réel,
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