Premières cartouches pour un SIG d'épidémiosurveillance en région ...

du milieu (végétation, obstacles, accessibilité pour l'homme et l'animal,
etc.).
• de mieux comprendre le comportement des sangliers et ainsi pouvoir
repérer les zones de forte densité, les mouvements possibles
• de mettre en place un vocabulaire adapté à la description du territoire qui
pourra servir de base commune à tous les membres du réseau de
surveillance et ainsi faciliter la discussion et la prise de décision.
Pour autant, les savoir-faire et les pratiques de chasse s’expriment dans un registre
cognitif et culturel qu’il y a lieu de rendre compatible avec ceux d’autres opérateurs
du système d’épidémiosurveillance, notamment celui des gestionnaires et décideurs
(office de la chasse, autorités vétérinaires) .Un important travail de « traduction » et
de modélisation via un système de représentations « médiatrices » appropriées
s’avère nécessaire.
2.2. Une maille à tisser dans un système complexe pour
rendre cette connaissance du territoire intelligible par tous ?
De ce premier choix méthodologique devait découler naturellement la suite de notre
travail. Premièrement par l’analyse du système d’épidémiosurveillance pertinent
dans lequel s’inscrit cette entité de base qu’est la battue ainsi que les autres
opérateurs qui le compose, puis dans un second temps comment construire un
système d’information (recueil, mémorisation) susceptible d’amorcer et d’activer dans
ce contexte un réseau d’épidémiosurveillance. Pour ma part, du fait de l’insularité et
des interactions associant plusieurs niveaux d’organisation allant de la battue aux
opérateurs et des gestionnaires au niveau régional, cette problématique de réseau
c’est très rapidement transformée en une question systémique définie comme « Un
système est une unité globale organisée d’interrelations entre des éléments, actions
ou individus. » le philosophe E. Morin dans La Méthode et pour laquelle J. de
Rosnay précise l’importance d’une organisation autour d’un but ou d’un finalité : ici
l’épidémiosurveillance «Un système est ensemble d’éléments en interaction
dynamique, organisé en fonction d’un but. » (J. de Rosnay, dans Le
« Macroscope »). Le tout doté d’une certaine forme de complexité décrite selon
Jean-Louis Le Moigne (1990) « un système complexe est, par définition, un système
que l’on tient pour irréductible à un modèle fini, aussi compliqué, stochastique,
sophistiqué que soit ce modèle, quelle que soit sa taille, le nombre de ses
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