Premières cartouches pour un SIG d'épidémiosurveillance en région ...

finie par annexer au village… Ce sont des morceaux de maquis découpés par des
lignes naturelles (crêtes, vallées…) sur lesquelles les chasseurs installent leurs
postes, points fixes repérés par un long travail d’observation qui lie les générations.
Ces territoires appartiennent à la longue histoire, leur connaissance est élément du
patrimoine, elle marquent l’identité villageoise, chaque village en compte un nombre
restreint (ici 4, là 7,…). Là tout est nommé, un arbre, un rocher… C’est autour de ces
îlots que se structure l’espace sauvage, se dessine la carte du paysage. Cette
chasse met en relation l’homme avec les limites du monde qu’il doit considérer
comme sien. »
Ce dispositif nécessite une bonne connaissance de l'animal, de ses habitudes
et des chemins qu'il emprunte afin de déterminer les contours de la battue, le
positionnement des postes et le moyen de rabattre l'animal vers les tireurs. Les
chasseurs doivent aussi connaître parfaitement leur territoire de chasse (relief,
végétation, obstacles, repères visuels) pour pouvoir se positionner (recherche de
points de tir dégagés sur le lieu de passage du sanglier) et se déplacer. Ces
connaissances, transmises d'une génération à l'autre, sont issues d'observations et
du parcours régulier du territoire et ont permis aux chasseurs de s'approprier
l'espace et de développer des compétences particulières notamment d'anticipation et
de géolocalisation. Cela se retrouve dans le vocabulaire employé, tant pour désigner
leurs fonctions et actions dans la battue que les caractéristiques du territoire et de
l'animal. Ce vocabulaire très riche, notamment au niveau de la toponymie, et une
connaissance commune du territoire, permet au chef de battue de placer ses
hommes, en seulement quelques mots, sur un territoire très vaste et aux hommes,
en mouvements dans la zone de battue, de se repérer et de guider l'animal vers les
tireurs.
Approcher le territoire, via la connaissance des chasseurs en étudiant leur
pratique de chasse, la battue, nous permettra donc:
• d'acquérir des informations sur une grande partie du territoire. L'agrégation
des données cynégétiques recueillies à l'échelle des battues permettra, à
terme, d'avoir une vision d'ensemble du territoire, de mettre en évidence
les zones « gérées » et connues par les chasseurs et les caractéristiques
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