Premières cartouches pour un SIG d'épidémiosurveillance en région ...

La battue au sanglier est une pratique de chasse collective qui consiste à
rabattre les sangliers présents dans l'espace de chasse vers des tireurs. Les
hommes de la battue sont répartis entre différentes fonctions par le chef de battue.
Une battue est composée par:
Un chef de battue responsable d’un groupe de chasseurs qui peut varier
de X à Y hommes. Son rôle, outre la responsabilité légale et administrative
envers les autorités, consiste à choisir le territoire de chasse et organiser
le déroulement de la battue. Respecté par l’ensemble du groupe, il est
traditionnellement le plus ancien détenteur de savoirs vernaculaires tant
sur les comportements du gibier, les traditions et les règles de la chasse
que sur une connaissance approfondie du territoire sous sa responsabilité
et qui se matérialise par une toponymie en langue Corse très riche
permettant le repérage des moindres saillances et objets singuliers qu’il
s’agisse d’un rocher, d’une ruine, d’un arbre ou d’un point de passage du
sanglier.
les voix (« E vocce »): ce sont les rabatteurs, que l’on désigne du nom de
« voix ». Faire la voix c’est crier, vociférer dans le but de pousser le
sanglier vers les tireurs. Le rôle des voix est de fermer l’aire de battue, et,
en avançant, de la réduire progressivement tout en interdisant la retraite.
les rabatteurs (« hommes au chien », « u canaghjolu », « u
ghjacaraghjolu ») : entre les rabatteurs et les tireurs, les chiens lâchés
recherchent la trace de la bête et s’engagent à sa poursuite. L’homme aux
chiens commande à la manœuvre de l’intérieur de la battue, essayant de
diriger le mouvement en combinant au mieux l’action des voix et celle des
chiens.
les postes (« i pustaghjoli ») : ce sont les points vers lesquels les
rabatteurs et leurs chiens entraînent les sangliers. Ils sont situés sur les
sentiers que l'animal à l'habitude d'emprunter et positionnés aux endroits
les plus adaptés pour le guet et le tir. Les points où l’animal passe le plus
souvent sont marqués par un « poste maître » (« i posti maestri »).
Comme l’indique Simonpoli en 1995 dans son ouvrage de référence : « La
battue au sanglier dessine dans le maquis, aux alentours des cultures, aux confins
du territoire, des aires bien délimitées, sortes d’îlots qu’une fréquentation assidue à
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