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Premières cartouches pour un SIG d'épidémiosurveillance en région ...

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« Caccia Corsa »<br />

Premiers <strong>cartouches</strong> <strong>pour</strong> <strong>un</strong> système d’information<br />

géographique d’épidémiosurveillance <strong>en</strong> <strong>région</strong><br />

corse : l’<strong>en</strong>trée par la battue au sanglier<br />

Juli<strong>en</strong> Madary<br />

Rapport de fin d’études de Master II - <strong>SIG</strong> et Gestion de l’Espace<br />

Université de Saint Eti<strong>en</strong>ne – ENISE<br />

Tuteurs : M. Thierry JOLIVEAU & M. Eric FAVIER<br />

Sout<strong>en</strong>u le 28 septembre 2007<br />

Tuteur Entreprise : M. Rémi BOUCHE<br />

Directeur du Laboratoire de Recherche sur le Développem<strong>en</strong>t de<br />

l’Elevage de l’INRA de Corte


Remerciem<strong>en</strong>ts :<br />

Je ti<strong>en</strong>s à remercier sincèrem<strong>en</strong>t, M. Rémi BOUCHE, Directeur du Laboratoire de<br />

Recherche sur le Développem<strong>en</strong>t de l’Elevage de l’INRA de Corte, et porteur de ce<br />

projet, <strong>pour</strong> m’avoir fait part de son savoir, de sa curiosité et de son expéri<strong>en</strong>ce,<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> informatique, afin de pouvoir aborder ce programme de recherche qui<br />

m’a passionné. Je le remercie égalem<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> ses efforts, sa g<strong>en</strong>tillesse, et sa<br />

motivation.<br />

Je souhaite aussi remercier sincèrem<strong>en</strong>t, Mlle Chjara ARAGNI, <strong>pour</strong> sa g<strong>en</strong>tillesse,<br />

ses conseils, son aide précieuse, et sa bonne humeur.<br />

Je remercie égalem<strong>en</strong>t, M. Oscar MAESTRINI, <strong>pour</strong> m’avoir fait partager au mieux<br />

ses connaissances du territoire et de la battue, ainsi que <strong>pour</strong> son souti<strong>en</strong>, et sa<br />

g<strong>en</strong>tillesse.<br />

Un grand merci à mon voisin de bureau, M. Florian GUENIOT, <strong>pour</strong> son souti<strong>en</strong> <strong>en</strong><br />

informatique et la bonne humeur constante au cours de ces six mois.<br />

Je ti<strong>en</strong>s aussi à remercier, Mlle Céline RICHOMME, Vétérinaire, <strong>pour</strong> son aide<br />

précieuse, sa compét<strong>en</strong>ce, ainsi que son regard d’expert sur mes travaux.<br />

Je veux prés<strong>en</strong>ter ma reconnaissance et mes sincères remerciem<strong>en</strong>ts à Pasquale,<br />

Guillaume, Philippe, Nicolas ainsi que tous les autres chasseurs qui ont bi<strong>en</strong> voulu<br />

me faire part de leur savoir d’expert sur la chasse <strong>en</strong> battue au sanglier dans l’île.<br />

Je remercie égalem<strong>en</strong>t, M. Thierry JOLIVEAU, ainsi que toute l’équipe <strong>en</strong>seignante<br />

du master <strong>SIG</strong> et Gestion de l’Espace, <strong>pour</strong> la qualité des cours disp<strong>en</strong>sés.<br />

…ainsi que tout le personnel de l’INRA de Corte.<br />

3


SOMMAIRE<br />

Introduction...............................................................................5<br />

1. Contexte et problématique.................................................6<br />

1.1. Epidémiosurveillance de la trichinellose <strong>en</strong> élevage<br />

ext<strong>en</strong>sif porcin <strong>en</strong> Corse ..........................................................6<br />

1.2. Problématique .................................................................7<br />

2. Démarche mise <strong>en</strong> oeuvre .................................................9<br />

2.1. Choix de l’objet d’étude et des outils à mettre <strong>en</strong> place ..9<br />

La battue au sanglier : choix méthodologique d’<strong>un</strong> élém<strong>en</strong>t<br />

de base <strong>pour</strong> connaître et mailler le territoire insulaire. ........9<br />

2.2. Une maille à tisser dans <strong>un</strong> système complexe <strong>pour</strong><br />

r<strong>en</strong>dre cette connaissance du territoire intelligible par tous ?13<br />

2.3. Recueil d’informations auprès des acteurs de terrain ...14<br />

Traitem<strong>en</strong>t des informations recueillies ..............................20<br />

3. <strong>Premières</strong> réalisations et résultats .................................23<br />

3.1. Les Chorèmes <strong>un</strong> langage adapté à la mise <strong>en</strong> relation<br />

de différ<strong>en</strong>ts <strong>un</strong>ivers ..............................................................25<br />

3.1.1. Création de la grammaire.........................................25<br />

3.2. Mise <strong>en</strong> place du serveur <strong>SIG</strong>, de sa base de données<br />

géographique et des outils d’acquisition et de traitem<strong>en</strong>t......31<br />

3.2.1. Analyse stratégique des utilisateurs.........................31<br />

3.2.2. Choix du serveur et des outils..................................34<br />

3.2.2.1. Le Système d’Information Géographique ...........35<br />

3.2.2.2. Choix du serveur et de son système de gestion de<br />

base de données..............................................................38<br />

3.2.2.3. Choix du Web-<strong>SIG</strong>..............................................40<br />

3.2.3. Mise <strong>en</strong> place ...........................................................43<br />

3.2.3.1. Installation du Serveur <strong>SIG</strong>.................................43<br />

3.2.3.2. Base de données géographique.........................44<br />

3.2.3.3. Carnet de battue virtuel ......................................49<br />

3.2.3.4. Mise <strong>en</strong> place du Système d’information<br />

géographique ...................................................................54<br />

Discussion conclusive et regard sur le dev<strong>en</strong>ir de ce<br />

projet........................................................................................65<br />

4


Introduction<br />

Le stage s’est déroulé du 19 Mars 2007 au 31 août 2007 au sein du<br />

Laboratoire de Recherche sur le Développem<strong>en</strong>t de l’Elevage (LRDE) de Corte,<br />

départem<strong>en</strong>t de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), sous la<br />

direction de Rémi Bouche, Directeur du Laboratoire.<br />

Impliqué actuellem<strong>en</strong>t dans des travaux de recherche <strong>en</strong> matière<br />

d’épidémiosurveillance, le LRDE de Corte pose la question de l’importance de<br />

posséder <strong>un</strong> recueil de données géographiques formalisé aidant à <strong>un</strong>e meilleure<br />

maîtrise de l’espace insulaire.<br />

Mon travail au cours de ces derniers mois a donc été de raisonner la mise <strong>en</strong><br />

place d’<strong>un</strong> système d’information géographique d’épidémiosurveillance <strong>en</strong> mesure<br />

d’acquérir et d’apporter <strong>un</strong>e connaissance du territoire, afin d’aider les acteurs du<br />

réseau dans leur prise de décision.<br />

Après avoir posé le contexte et la problématique, j’amènerai le lecteur sur<br />

l’analyse, la réflexion et la mise au point d’<strong>un</strong>e démarche choisie, puis je prés<strong>en</strong>terai<br />

les différ<strong>en</strong>tes étapes de la réalisation et les premiers résultats, <strong>pour</strong> finir <strong>en</strong>fin sur<br />

<strong>un</strong>e discussion conclusive.<br />

5


1. Contexte et problématique<br />

1.1. Epidémiosurveillance de la trichinellose <strong>en</strong> élevage<br />

ext<strong>en</strong>sif porcin <strong>en</strong> Corse<br />

Le programme de recherche BioSCOPE – Observatoire du vivant <strong>en</strong> Corse,<br />

vise à mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong> système de recueil de données épidémiologiques. Dans le<br />

cadre de ce programme, et suite à l'apparition d'<strong>un</strong> foyer de trichinellose <strong>en</strong> Corse,<br />

les chercheurs de l'INRA travaill<strong>en</strong>t à la mise <strong>en</strong> place d'<strong>un</strong> réseau de surveillance de<br />

cette maladie.<br />

La trichinellose (ou trichinose) est <strong>un</strong>e zoonose 1 provoquée par la<br />

consommation de viande crue cont<strong>en</strong>ant des parasites nématodes du g<strong>en</strong>re<br />

Trichinella. Ces parasites peuv<strong>en</strong>t infester les mammifères carnivores ou omnivores,<br />

<strong>en</strong> particulier le porc, le sanglier et le r<strong>en</strong>ard ainsi que les rongeurs. L'infestation est<br />

<strong>en</strong> général asymptotique chez les animaux mais peut <strong>en</strong>traîner des symptômes et<br />

complications voire des séquelles graves chez l'homme.<br />

En France, ces 30 dernières années, 20 cas de trichinellose ont été rec<strong>en</strong>sés,<br />

on note <strong>un</strong>e augm<strong>en</strong>tation significative du nombre de cas due à la consommation de<br />

viande de sanglier. Cette maladie, à déclaration obligatoire et légalem<strong>en</strong>t réputée<br />

contagieuse, fait l'objet d'<strong>un</strong>e surveillance particulière <strong>en</strong> abattoir. La prés<strong>en</strong>ce de<br />

larves de nématodes est recherchée sur les porcins abattus réglem<strong>en</strong>tairem<strong>en</strong>t.<br />

Cette recherche est systématique sur tous les porcs élevés <strong>en</strong> plein air et s'effectue<br />

par sondage (1 porc contrôlé sur 1000 abattus) <strong>pour</strong> les porcs élevés <strong>en</strong> « hors-sol ».<br />

En Corse, l'élevage porcin, pastoral et ext<strong>en</strong>sif, est basé sur l'utilisation des<br />

ressources du milieu (forêts de chênes et de châtaigniers). Les porcs sont <strong>en</strong> liberté<br />

sur des parcours ouverts et très vastes, <strong>un</strong> bassin versant par exemple, et sont donc<br />

<strong>en</strong> contact étroit avec la fa<strong>un</strong>e sauvage et notamm<strong>en</strong>t les sangliers. De plus, les<br />

deux tiers des porcs sont abattus sur l'élevage (« abattage fermier ») et échapp<strong>en</strong>t<br />

aux contrôles officiels. Cette configuration particulière (contacts fréqu<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre<br />

fa<strong>un</strong>e sauvage et domestique et abattage non contrôlé) pose la question de la<br />

1 Maladie transmissible de l’animal à l’homme<br />

6


contamination de l'homme par la charcuterie traditionnelle issue de ces élevages et<br />

des limites de la surveillance de la maladie par le système officiel.<br />

Aussi, afin de raisonner <strong>un</strong> système de surveillance adapté aux<br />

caractéristiques de cet élevage et d'inclure dans le système de surveillance la fa<strong>un</strong>e<br />

sauvage, l'INRA, <strong>en</strong> collaboration avec les services vétérinaires et les fédérations<br />

départem<strong>en</strong>tales de chasse, a mis <strong>en</strong> place <strong>un</strong>e campagne de prélèvem<strong>en</strong>t sur les<br />

sangliers et les r<strong>en</strong>ards. Des prélèvem<strong>en</strong>ts sont effectués par les chefs de battue<br />

volontaires et analysés par les laboratoires départem<strong>en</strong>taux d'analyses (LDA). Ainsi<br />

<strong>en</strong> 2006/2007, 665 prélèvem<strong>en</strong>ts de sangliers et 32 de r<strong>en</strong>ards ont pu être collectés<br />

grâce à l'implication de 75 chefs de battue. Les résultats actuels sont <strong>en</strong>courageants<br />

du fait de l’abs<strong>en</strong>ce d’animaux contaminés mais <strong>en</strong>core insuffisants <strong>pour</strong> conclure<br />

cette <strong>en</strong>quête épidémiologique 2 . La campagne de prélèvem<strong>en</strong>t sera donc reconduite<br />

<strong>pour</strong> la prochaine saison de chasse au sanglier (15/08/2007 au 13/01/2008).<br />

Parallèlem<strong>en</strong>t à la mobilisation des chasseurs, <strong>un</strong> travail de mise <strong>en</strong> réseau de<br />

l'<strong>en</strong>semble des acteurs impliqués <strong>en</strong> santé animale (Services vétérinaires,<br />

vétérinaires pratici<strong>en</strong>s et épidémiologistes, groupem<strong>en</strong>t de déf<strong>en</strong>se sanitaire,<br />

éleveurs, etc.) et <strong>en</strong> gestion de la fa<strong>un</strong>e sauvage (sociétés et fédérations de chasse,<br />

Office National de Chasse et de la Fa<strong>un</strong>e Sauvage, etc.) est <strong>en</strong> cours afin de mettre<br />

<strong>en</strong> place, sur le long terme, <strong>un</strong> système <strong>d'épidémiosurveillance</strong> durable et de qualité.<br />

1.2. Problématique<br />

L'épidémiosurveillance peut être définie comme « <strong>un</strong>e méthode d'observation<br />

fondée sur des <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> continu permettant de suivre l'état de santé ou les<br />

facteurs de risques d'<strong>un</strong>e population définie et de déceler l'apparition de processus<br />

pathologiques et d'<strong>en</strong> étudier le développem<strong>en</strong>t dans le temps et l'espace <strong>en</strong> vue de<br />

l'adoption de mesures appropriées de lutte » (Dufour et H<strong>en</strong>drikx, 2007)<br />

Il est donc nécessaire, <strong>pour</strong> mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong> tel système, de raisonner:<br />

2 D’après les données bibliographiques et l’estimation de la population de sangliers <strong>en</strong> Corse, il<br />

faudrait effectuer 2000 prélèvem<strong>en</strong>ts <strong>pour</strong> déterminer la préval<strong>en</strong>ce de la maladie avec <strong>un</strong> seuil de<br />

confiance de 95%.<br />

7


• le type d'informations dont on dispose et dont on a besoin ainsi que les<br />

moy<strong>en</strong>s de les recueillir et de les stocker (base de données);<br />

• l'ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t et le traitem<strong>en</strong>t de ces données sous <strong>un</strong>e forme compréh<strong>en</strong>sible<br />

et exploitable par les membres du réseau (outil d'aide à la décision);<br />

• la mise <strong>en</strong> place de systèmes d'échanges et de discussion afin que les<br />

membres du réseau, issus de disciplines différ<strong>en</strong>tes, puiss<strong>en</strong>t comm<strong>un</strong>iquer<br />

sur les mêmes bases et agir <strong>en</strong>semble.<br />

Dans le contexte corse décrit ci dessus, où fa<strong>un</strong>es sauvage et domestique<br />

cohabit<strong>en</strong>t et se déplac<strong>en</strong>t librem<strong>en</strong>t, la question de la connaissance du territoire et<br />

du comportem<strong>en</strong>t de l'animal semble importante à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte. En effet, <strong>pour</strong><br />

permettre la détection rapide de foyers ou anticiper la propagation de maladies, il est<br />

nécessaire de recueillir des informations plus précises sur les mouvem<strong>en</strong>ts<br />

d'animaux, leur d<strong>en</strong>sité ainsi que les facteurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux ou humains qui<br />

<strong>pour</strong>rai<strong>en</strong>t interférer dans leurs déplacem<strong>en</strong>ts. Pour permettre la mise <strong>en</strong> place d'<strong>un</strong><br />

réseau <strong>d'épidémiosurveillance</strong> efficace il est nécessaire de recueillir des informations<br />

sur l'état sanitaire des animaux sauvages et domestiques, (prélèvem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong><br />

abattoirs, par les chasseurs, etc.) mais aussi d'étudier et de compr<strong>en</strong>dre le territoire<br />

sur lequel évoluerait la maladie. La mise <strong>en</strong> relation et l'organisation de ces deux<br />

types d'informations, épidémiologiques et géographiques, semble donc ess<strong>en</strong>tielle<br />

<strong>pour</strong> faciliter la discussion <strong>en</strong>tre les acteurs du réseau et éclairer la prise de<br />

décisions.<br />

Le travail effectué p<strong>en</strong>dant mon stage s'inscrit dans cette démarche de recueil<br />

et de formalisation d'informations sur le territoire afin de les mettre <strong>en</strong> relation avec<br />

les données épidémiologiques et autres (données concernant les acteurs, etc.) et de<br />

conception d’<strong>un</strong> système d’information géographique permettant de mettre à<br />

disposition des membres du réseau des outils d'aide à la décision.<br />

8


2. Démarche mise <strong>en</strong> oeuvre<br />

2.1. Choix de l’objet d’étude et des outils à mettre <strong>en</strong> place<br />

Pour mettre <strong>en</strong> place cet outil regroupant les données sanitaires et<br />

géographiques il faudra déterminer:<br />

(1) le moy<strong>en</strong> de recueillir des informations concernant le territoire;<br />

(2) le moy<strong>en</strong> de les formaliser, de les r<strong>en</strong>dre accessibles aux membres du<br />

réseau et de les mettre <strong>en</strong> relation avec les autres informations à notre<br />

disposition.<br />

La battue au sanglier : choix méthodologique d’<strong>un</strong> élém<strong>en</strong>t de base<br />

<strong>pour</strong> connaître et mailler le territoire insulaire.<br />

En Corse, le territoire est occupé, connu et/ou géré par différ<strong>en</strong>tes catégories<br />

d'acteurs (technici<strong>en</strong>s du Parc Naturel Régional, éleveurs, chasseurs, vétérinaires<br />

ruraux, etc.). Ils ont acquis, de par leur activité, <strong>un</strong>e connaissance du territoire qu'il<br />

faudrait pouvoir recueillir et formaliser <strong>pour</strong> la r<strong>en</strong>dre accessible et compréh<strong>en</strong>sible<br />

aux acteurs du réseau.<br />

9


Pour autant comme dans de nombreuses <strong>région</strong>s françaises soumises à l’exode<br />

rural, le territoire est de plus <strong>en</strong> plus <strong>en</strong> déprise des activités productives et<br />

notamm<strong>en</strong>t de l’élevage. Ainsi certaines micro<strong>région</strong>s de l’île se trouv<strong>en</strong>t aujourd’hui<br />

complètem<strong>en</strong>t dé<strong>pour</strong>vues durant de longues périodes hivernales « d’utilisateurs »<br />

de l’espace sauf par les chasseurs. En effet, la chasse au sanglier, qui s’opère<br />

principalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> battue, est <strong>un</strong>e pratique traditionnelle et très répandue dans<br />

l'<strong>en</strong>semble de l'île. On dénombre <strong>en</strong>viron 17 000 chasseurs <strong>en</strong> Corse et la plupart<br />

des comm<strong>un</strong>es compt<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e ou plusieurs compagnies de chasse.<br />

« Des lieux sauvages sont conquis par la chasse, l’homme <strong>en</strong> y posant ses<br />

marques les constitue comme espace de partage et de confrontation <strong>en</strong>tre culture et<br />

nature. Les chasseurs y install<strong>en</strong>t leur poste, point fixe repéré par <strong>un</strong> long travail<br />

d’observation qui lie les générations…<br />

Le chasseur possède sa propre lecture du paysage. Il pose ses repères,<br />

délimite ses terrains et choisit ses s<strong>en</strong>tiers » (Simonpoli, 1995)<br />

Compte t<strong>en</strong>u de cette prés<strong>en</strong>ce sur l’<strong>en</strong>semble du territoire et du rapport des<br />

chasseurs à l’objet étudié de même que leur implication dans la remonté des<br />

prélèvem<strong>en</strong>ts l’année précéd<strong>en</strong>te, nous avons opté dans <strong>un</strong> premier temps de<br />

focaliser notre <strong>en</strong>trée sur ces dispositifs de chasse et notamm<strong>en</strong>t au niveau de<br />

l’élém<strong>en</strong>t constitutif de base que représ<strong>en</strong>te « la battue de sanglier »<br />

10


La battue au sanglier est <strong>un</strong>e pratique de chasse collective qui consiste à<br />

rabattre les sangliers prés<strong>en</strong>ts dans l'espace de chasse vers des tireurs. Les<br />

hommes de la battue sont répartis <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>tes fonctions par le chef de battue.<br />

Une battue est composée par:<br />

Un chef de battue responsable d’<strong>un</strong> groupe de chasseurs qui peut varier<br />

de X à Y hommes. Son rôle, outre la responsabilité légale et administrative<br />

<strong>en</strong>vers les autorités, consiste à choisir le territoire de chasse et organiser<br />

le déroulem<strong>en</strong>t de la battue. Respecté par l’<strong>en</strong>semble du groupe, il est<br />

traditionnellem<strong>en</strong>t le plus anci<strong>en</strong> dét<strong>en</strong>teur de savoirs vernaculaires tant<br />

sur les comportem<strong>en</strong>ts du gibier, les traditions et les règles de la chasse<br />

que sur <strong>un</strong>e connaissance approfondie du territoire sous sa responsabilité<br />

et qui se matérialise par <strong>un</strong>e toponymie <strong>en</strong> langue Corse très riche<br />

permettant le repérage des moindres saillances et objets singuliers qu’il<br />

s’agisse d’<strong>un</strong> rocher, d’<strong>un</strong>e ruine, d’<strong>un</strong> arbre ou d’<strong>un</strong> point de passage du<br />

sanglier.<br />

les voix (« E vocce »): ce sont les rabatteurs, que l’on désigne du nom de<br />

« voix ». Faire la voix c’est crier, vociférer dans le but de pousser le<br />

sanglier vers les tireurs. Le rôle des voix est de fermer l’aire de battue, et,<br />

<strong>en</strong> avançant, de la réduire progressivem<strong>en</strong>t tout <strong>en</strong> interdisant la retraite.<br />

les rabatteurs (« hommes au chi<strong>en</strong> », « u canaghjolu », « u<br />

ghjacaraghjolu ») : <strong>en</strong>tre les rabatteurs et les tireurs, les chi<strong>en</strong>s lâchés<br />

recherch<strong>en</strong>t la trace de la bête et s’<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t à sa <strong>pour</strong>suite. L’homme aux<br />

chi<strong>en</strong>s commande à la manœuvre de l’intérieur de la battue, essayant de<br />

diriger le mouvem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> combinant au mieux l’action des voix et celle des<br />

chi<strong>en</strong>s.<br />

les postes (« i pustaghjoli ») : ce sont les points vers lesquels les<br />

rabatteurs et leurs chi<strong>en</strong>s <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t les sangliers. Ils sont situés sur les<br />

s<strong>en</strong>tiers que l'animal à l'habitude d'empr<strong>un</strong>ter et positionnés aux <strong>en</strong>droits<br />

les plus adaptés <strong>pour</strong> le guet et le tir. Les points où l’animal passe le plus<br />

souv<strong>en</strong>t sont marqués par <strong>un</strong> « poste maître » (« i posti maestri »).<br />

Comme l’indique Simonpoli <strong>en</strong> 1995 dans son ouvrage de référ<strong>en</strong>ce : « La<br />

battue au sanglier dessine dans le maquis, aux al<strong>en</strong>tours des cultures, aux confins<br />

du territoire, des aires bi<strong>en</strong> délimitées, sortes d’îlots qu’<strong>un</strong>e fréqu<strong>en</strong>tation assidue à<br />

11


finie par annexer au village… Ce sont des morceaux de maquis découpés par des<br />

lignes naturelles (crêtes, vallées…) sur lesquelles les chasseurs install<strong>en</strong>t leurs<br />

postes, points fixes repérés par <strong>un</strong> long travail d’observation qui lie les générations.<br />

Ces territoires apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à la longue histoire, leur connaissance est élém<strong>en</strong>t du<br />

patrimoine, elle marqu<strong>en</strong>t l’id<strong>en</strong>tité villageoise, chaque village <strong>en</strong> compte <strong>un</strong> nombre<br />

restreint (ici 4, là 7,…). Là tout est nommé, <strong>un</strong> arbre, <strong>un</strong> rocher… C’est autour de ces<br />

îlots que se structure l’espace sauvage, se dessine la carte du paysage. Cette<br />

chasse met <strong>en</strong> relation l’homme avec les limites du monde qu’il doit considérer<br />

comme si<strong>en</strong>. »<br />

Ce dispositif nécessite <strong>un</strong>e bonne connaissance de l'animal, de ses habitudes<br />

et des chemins qu'il empr<strong>un</strong>te afin de déterminer les contours de la battue, le<br />

positionnem<strong>en</strong>t des postes et le moy<strong>en</strong> de rabattre l'animal vers les tireurs. Les<br />

chasseurs doiv<strong>en</strong>t aussi connaître parfaitem<strong>en</strong>t leur territoire de chasse (relief,<br />

végétation, obstacles, repères visuels) <strong>pour</strong> pouvoir se positionner (recherche de<br />

points de tir dégagés sur le lieu de passage du sanglier) et se déplacer. Ces<br />

connaissances, transmises d'<strong>un</strong>e génération à l'autre, sont issues d'observations et<br />

du parcours régulier du territoire et ont permis aux chasseurs de s'approprier<br />

l'espace et de développer des compét<strong>en</strong>ces particulières notamm<strong>en</strong>t d'anticipation et<br />

de géolocalisation. Cela se retrouve dans le vocabulaire employé, tant <strong>pour</strong> désigner<br />

leurs fonctions et actions dans la battue que les caractéristiques du territoire et de<br />

l'animal. Ce vocabulaire très riche, notamm<strong>en</strong>t au niveau de la toponymie, et <strong>un</strong>e<br />

connaissance comm<strong>un</strong>e du territoire, permet au chef de battue de placer ses<br />

hommes, <strong>en</strong> seulem<strong>en</strong>t quelques mots, sur <strong>un</strong> territoire très vaste et aux hommes,<br />

<strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>ts dans la zone de battue, de se repérer et de guider l'animal vers les<br />

tireurs.<br />

Approcher le territoire, via la connaissance des chasseurs <strong>en</strong> étudiant leur<br />

pratique de chasse, la battue, nous permettra donc:<br />

• d'acquérir des informations sur <strong>un</strong>e grande partie du territoire. L'agrégation<br />

des données cynégétiques recueillies à l'échelle des battues permettra, à<br />

terme, d'avoir <strong>un</strong>e vision d'<strong>en</strong>semble du territoire, de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce<br />

les zones « gérées » et connues par les chasseurs et les caractéristiques<br />

12


du milieu (végétation, obstacles, accessibilité <strong>pour</strong> l'homme et l'animal,<br />

etc.).<br />

• de mieux compr<strong>en</strong>dre le comportem<strong>en</strong>t des sangliers et ainsi pouvoir<br />

repérer les zones de forte d<strong>en</strong>sité, les mouvem<strong>en</strong>ts possibles<br />

• de mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong> vocabulaire adapté à la description du territoire qui<br />

<strong>pour</strong>ra servir de base comm<strong>un</strong>e à tous les membres du réseau de<br />

surveillance et ainsi faciliter la discussion et la prise de décision.<br />

Pour autant, les savoir-faire et les pratiques de chasse s’exprim<strong>en</strong>t dans <strong>un</strong> registre<br />

cognitif et culturel qu’il y a lieu de r<strong>en</strong>dre compatible avec ceux d’autres opérateurs<br />

du système d’épidémiosurveillance, notamm<strong>en</strong>t celui des gestionnaires et décideurs<br />

(office de la chasse, autorités vétérinaires) .Un important travail de « traduction » et<br />

de modélisation via <strong>un</strong> système de représ<strong>en</strong>tations « médiatrices » appropriées<br />

s’avère nécessaire.<br />

2.2. Une maille à tisser dans <strong>un</strong> système complexe <strong>pour</strong><br />

r<strong>en</strong>dre cette connaissance du territoire intelligible par tous ?<br />

De ce premier choix méthodologique devait découler naturellem<strong>en</strong>t la suite de notre<br />

travail. Premièrem<strong>en</strong>t par l’analyse du système d’épidémiosurveillance pertin<strong>en</strong>t<br />

dans lequel s’inscrit cette <strong>en</strong>tité de base qu’est la battue ainsi que les autres<br />

opérateurs qui le compose, puis dans <strong>un</strong> second temps comm<strong>en</strong>t construire <strong>un</strong><br />

système d’information (recueil, mémorisation) susceptible d’amorcer et d’activer dans<br />

ce contexte <strong>un</strong> réseau d’épidémiosurveillance. Pour ma part, du fait de l’insularité et<br />

des interactions associant plusieurs niveaux d’organisation allant de la battue aux<br />

opérateurs et des gestionnaires au niveau <strong>région</strong>al, cette problématique de réseau<br />

c’est très rapidem<strong>en</strong>t transformée <strong>en</strong> <strong>un</strong>e question systémique définie comme « Un<br />

système est <strong>un</strong>e <strong>un</strong>ité globale organisée d’interrelations <strong>en</strong>tre des élém<strong>en</strong>ts, actions<br />

ou individus. » le philosophe E. Morin dans La Méthode et <strong>pour</strong> laquelle J. de<br />

Rosnay précise l’importance d’<strong>un</strong>e organisation autour d’<strong>un</strong> but ou d’<strong>un</strong> finalité : ici<br />

l’épidémiosurveillance «Un système est <strong>en</strong>semble d’élém<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> interaction<br />

dynamique, organisé <strong>en</strong> fonction d’<strong>un</strong> but. » (J. de Rosnay, dans Le<br />

« Macroscope »). Le tout doté d’<strong>un</strong>e certaine forme de complexité décrite selon<br />

Jean-Louis Le Moigne (1990) « <strong>un</strong> système complexe est, par définition, <strong>un</strong> système<br />

que l’on ti<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> irréductible à <strong>un</strong> modèle fini, aussi compliqué, stochastique,<br />

sophistiqué que soit ce modèle, quelle que soit sa taille, le nombre de ses<br />

13


composants, l’int<strong>en</strong>sité de leurs interactions… La notion de complexité implique<br />

celle d’imprévisible possible, d'émerg<strong>en</strong>ce plausible du nouveau et du s<strong>en</strong>s, au sein<br />

du phénomène que l'on ti<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> complexe. Par exemple, l'imprévisibilité pot<strong>en</strong>tielle<br />

des comportem<strong>en</strong>ts humains.». Nous proposons de mobiliser ces définitions <strong>pour</strong><br />

définir l’épidémiodécision comme <strong>un</strong> système complexe. En effet, l’épidémiodécision<br />

qui peut-être définie comme <strong>un</strong>e <strong>un</strong>ité globale organisée d’interrelations <strong>en</strong>tre des<br />

élém<strong>en</strong>ts (maladies, zones de contaminations…), actions (prises de décisions,<br />

surveillance d’<strong>un</strong>e zone définie à risque…) et individus (décideurs-gestionnaires,<br />

connaisseurs du territoire…) et qui ti<strong>en</strong>t <strong>pour</strong> certain l’imprévisible pot<strong>en</strong>tiel<br />

(émerg<strong>en</strong>ce de maladies…), pr<strong>en</strong>d donc la nature de système complexe qu’il<br />

convi<strong>en</strong>dra, dans notre cas, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t d’aborder par le sous système<br />

d’information à l’aide d’<strong>un</strong>e instrum<strong>en</strong>tation modélisatrice appropriée que permett<strong>en</strong>t<br />

les Systèmes d’information géographique.<br />

Les informations nécessaires à <strong>un</strong> réseau de surveillance concern<strong>en</strong>t les<br />

populations animales (rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>ts agricoles <strong>pour</strong> l'élevage porcin, données des<br />

fédérations de chasse), leur état de santé (résultats des analyses) et des données<br />

sur le territoire, et toutes ces données géolocalisées et/ou temporelles devront<br />

permettre d'id<strong>en</strong>tifier l'apparition de foyers, d'anticiper l'évolution spatio-temporelle de<br />

la maladie, l'itinéraire d'animaux vecteurs, etc. L'utilisation d'<strong>un</strong> serveur <strong>SIG</strong><br />

permettra leur c<strong>en</strong>tralisation et leur modélisation afin de les r<strong>en</strong>dre accessibles aux<br />

décideurs.<br />

2.3. Recueil d’informations auprès des acteurs de terrain<br />

Afin d'apporter au système d’épidémiosurveillance <strong>un</strong>e connaissance du<br />

territoire et donc <strong>un</strong>e certaine maîtrise de l’espace, nous avons choisi d'étudier et de<br />

modéliser la battue au travers d’outils informatiques adaptés, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce <strong>un</strong><br />

serveur <strong>SIG</strong> et sa base de données géographique.<br />

Pour cela il était nécessaire de mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong>e méthode d'acquisition de<br />

l'information auprès des chasseurs (quelles informations recueillir, sous quelle<br />

forme?), de raisonner la gestion de ces données, leur mise <strong>en</strong> relation avec les<br />

données sanitaires et leur formalisation afin d'apporter aux décideurs <strong>un</strong> outil d'aide<br />

à la décision.<br />

14


Après <strong>un</strong>e période de « familiarisation » avec la pratique de la chasse et le<br />

vocabulaire des chasseurs (bibliographie et discussions avec des experts. Cf.<br />

annexe 1), j'ai donc effectué <strong>un</strong>e phase de terrain qui m'a permis de r<strong>en</strong>contrer des<br />

chasseurs, des acteurs du réseau de surveillance et d'assister à <strong>un</strong>e battue. Cette<br />

phase avait <strong>pour</strong> objectif de recueillir les informations concernant la chasse, le<br />

territoire et le comportem<strong>en</strong>t de l'animal et de tester différ<strong>en</strong>ts outils d'acquisition de<br />

ces connaissances. Les nombreuses informations acquises sur le terrain m'ont<br />

<strong>en</strong>suite permis de mettre <strong>en</strong> place les outils adaptés à la gestion, au traitem<strong>en</strong>t et à<br />

l'utilisation des données utiles au système <strong>d'épidémiosurveillance</strong> (Méthode<br />

d'acquisition des données, <strong>SIG</strong> et base de données géographique).<br />

J’ai réalisé des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s auprès de 4 chasseurs. Les chasseurs <strong>en</strong>quêtés ont<br />

été choisis, à dire d'experts 3 , <strong>en</strong> fonction de leur expéri<strong>en</strong>ce de la chasse, de leur<br />

connaissance du terrain mais aussi de leur zone de chasse, l’objectif étant de<br />

recueillir des informations concernant plusieurs micro<strong>région</strong>s afin d’id<strong>en</strong>tifier les<br />

invariances et les différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre ces zones. Ces <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avai<strong>en</strong>t comme<br />

objectifs de :<br />

• Recueillir des informations sur la battue (composition structurelle,<br />

dynamique, fonctions des acteurs humains), le territoire (appropriation<br />

par les chasseurs, méthode de repérage, etc.) et le comportem<strong>en</strong>t des<br />

sangliers (mouvem<strong>en</strong>ts, d<strong>en</strong>sité). Il s'agissait de recueillir <strong>un</strong> maximum<br />

d'informations <strong>pour</strong> pouvoir id<strong>en</strong>tifier les questions et les variables<br />

pertin<strong>en</strong>tes qui permettrai<strong>en</strong>t de créer et d'incrém<strong>en</strong>ter la base de<br />

données géographique;<br />

• Mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong>e méthode d’acquisition, de gestion, de traitem<strong>en</strong>t et<br />

de mise <strong>en</strong> forme des informations recueillies auprès des chasseurs.<br />

Pour cela j’ai testé, au cours des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s, différ<strong>en</strong>ts outils et supports<br />

<strong>pour</strong> le recueil d’informations.<br />

Au cours de chaque <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> j'ai cherché à recueillir deux types<br />

d'informations. Des « données générales » sur le fonctionnem<strong>en</strong>t de la battue, la<br />

connaissance du territoire et le comportem<strong>en</strong>t du sanglier (recueil de discours) et des<br />

3 Dans notre cas les experts sont des chercheurs du laboratoire qui, de part leur implication<br />

dans le réseau de surveillance, sont <strong>en</strong> contact direct avec de nombreux chasseurs.<br />

15


« données géographiques » me permettant de géoréfér<strong>en</strong>cer les informations<br />

transmises par le chasseur (cf. annexe 1).<br />

L'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> portait donc sur trois points ess<strong>en</strong>tiels:<br />

• La chasse : déroulem<strong>en</strong>t d'<strong>un</strong>e battue, rôle de chaque participant,<br />

nombre de chasseurs, de chi<strong>en</strong>s, explicitation des int<strong>en</strong>tions et des<br />

choix du chasseurs, etc.<br />

• Le territoire : description du lieu de chasse, de ces caractéristiques, des<br />

repères visuels utilisés lors d'<strong>un</strong>e battue, des obstacles repérés,<br />

id<strong>en</strong>tification des « points importants » (lieux de passage du sanglier,<br />

de positionnem<strong>en</strong>t des tireurs, ...)<br />

• Le comportem<strong>en</strong>t du sanglier dans la battue et <strong>en</strong> général : les<br />

mouvem<strong>en</strong>ts, les lieux de passages, les habitudes.<br />

Lors des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s j’ai utilisé <strong>un</strong> magnétophone <strong>pour</strong> pouvoir extraire du<br />

discours des chasseurs les informations nécessaires à la création et à<br />

l'incrém<strong>en</strong>tation de la base de données géographique et <strong>pour</strong> id<strong>en</strong>tifier et<br />

m'approprier le vocabulaire particulier employé par les chasseurs.<br />

Dans la mesure du possible, les « informations géographiques » (délimitation<br />

des différ<strong>en</strong>tes battues de la zone, disposition/ localisation des postes, des voix,<br />

points de passage du sanglier, etc.) étai<strong>en</strong>t recueillies sur le lieu de la battue, avant<br />

ou après la phase d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>. Différ<strong>en</strong>ts outils de recueil ont été utilisés afin de<br />

définir le meilleur moy<strong>en</strong> de prélever des informations auprès des chasseurs.<br />

La majorité des informations a été recueillie sur <strong>un</strong> ordinateur portable grâce à<br />

deux logiciels Op<strong>en</strong> Source QGIS 0.8.0 et Virtual Terrain Project (VTP).<br />

le logiciel <strong>SIG</strong> QGIS 0.8.0, choisi <strong>pour</strong> sa facilité de prise <strong>en</strong> main, et<br />

l’importation aisée des principaux formats vecteurs et rasters dans de<br />

nombreuses projections grâce aux librairies GDAL, OGR et PROJ4, m'a<br />

permis d'utiliser les données cartographiques de référ<strong>en</strong>ce de l'INRA, que<br />

sont la BD_Ortho et le Scan25 <strong>pour</strong> les rasters et la BD_Carto, la BD_Alti<br />

50, et l’IFN <strong>pour</strong> les couches vecteurs. Ce support cartographique m'a<br />

permis de créer, p<strong>en</strong>dant la discussion avec les chasseurs, des couches<br />

vecteurs (points, lignes, polygones) afin de matérialiser les informations<br />

16


qu’ils localisai<strong>en</strong>t sur l’ordinateur et remplir égalem<strong>en</strong>t leurs champs dans<br />

la table attributaire (Figure. 1).<br />

Figure 1 : Table attributaire de la couche poste<br />

le logiciel VTP m'a permis de créer des vues des secteurs de chasse <strong>en</strong><br />

2.5D 4 , afin de les « survoler » (module VTP Enviro, figure 2). J’ai réalisé<br />

cela dans le but de donner <strong>un</strong> côté « réel » à la visualisation, et ainsi tester<br />

sur le terrain si ce type de visualisation était utile au recueil d’information<br />

(acceptation par le chasseur, facilitation du repérage dans l'espace). J'ai<br />

donc localisé, lors de la prise de r<strong>en</strong>dez-vous avec le chasseur, les zones<br />

de battues de manière à préparer et mettre <strong>en</strong> forme les données avant<br />

l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> (BD_Ortho, Scan25 et MNT, module VTBuilder de VTP).<br />

4 Dès lors qu'il existe <strong>un</strong> troisième paramètre (comme l'altitude), les données spatiales sont<br />

disponibles sous forme pseudo-tri-dim<strong>en</strong>sionnel (2.5D). Les descriptions des facettes des corps (par<br />

exemple, les façades des bâtim<strong>en</strong>ts ou les versants) sont les seules données réellem<strong>en</strong>t stockées<br />

sous forme 3D (Neteler M., 2005-06)<br />

17


Figure 2 Visualisation du Scan25 <strong>en</strong> 2,5D et <strong>en</strong> 2D (fig. du bas)<br />

18


J’ai égalem<strong>en</strong>t testé l‘utilisation du GPS Portable Magellan sur 4 battues afin<br />

de relever sur le terrain les limites de la battue, la localisation précise des postes,<br />

etc.<br />

J'ai recueilli des informations sur support papier (cartes IGN au 1/25 000ème)<br />

lorsque l'utilisation de l'ordinateur s'avérait difficile (lumière extérieure trop int<strong>en</strong>se,<br />

difficultés de l'<strong>en</strong>quêté à s'adapter à l'outil informatique). Dans cette opération, j'ai<br />

demandé au chasseur de dessiner la battue sur <strong>un</strong>e feuille de papier afin de savoir<br />

quelles informations lui étai<strong>en</strong>t nécessaires <strong>pour</strong> représ<strong>en</strong>ter son déroulem<strong>en</strong>t<br />

(postes, trajectoires des animaux, obstacles etc.) et quels moy<strong>en</strong>s de représ<strong>en</strong>tation<br />

nous <strong>pour</strong>rions utiliser (notamm<strong>en</strong>t les symboles). Sur le lieu de chasse, <strong>un</strong>e caméra<br />

était utilisée afin d’<strong>en</strong>registrer les gestes et les <strong>en</strong>droits désignés par le chasseur.<br />

Plus qu’<strong>un</strong> <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t audio, l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t vidéo est très important dans cette<br />

situation, il permet d’associer l’image aux mots employés ; par exemple, l’image d’<strong>un</strong><br />

repère (crête, arbre, rocher) et le nom correspondant.<br />

J’ai donc testé, p<strong>en</strong>dant cette phase de recueil auprès des chasseurs, le<br />

recueil des connaissances via l’outil informatique, sur papier et via l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

du discours et de la gestuelle.<br />

Parallèlem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec les chasseurs j'ai r<strong>en</strong>contré d’autres experts<br />

de la chasse et du comportem<strong>en</strong>t du sanglier que sont les vétérinaires et les<br />

technici<strong>en</strong>s de la Fédération Départem<strong>en</strong>tale de la Chasse (FDC) et de l’Office<br />

National de la Chasse et de la Fa<strong>un</strong>e Sauvage (ONCFS). J’ai ainsi pu bénéficier de<br />

leurs connaissances sur la chasse (réglem<strong>en</strong>tation nationale, particularités<br />

<strong>région</strong>ales, organisation du réseau de chasseurs) et sur le comportem<strong>en</strong>t du gibier.<br />

Cela m’a permis de m’immerger dans l’<strong>un</strong>ivers particulier de la chasse et d’obt<strong>en</strong>ir<br />

des informations supplém<strong>en</strong>taires par rapport aux <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s avec les chasseurs, j’ai<br />

ainsi pu me procurer quelques carnets de battue 5 .<br />

Après le 15 août, date de l’ouverture, j’ai égalem<strong>en</strong>t accompagné les<br />

chasseurs sur <strong>un</strong>e battue <strong>en</strong> condition réelle afin d’appréh<strong>en</strong>der par moi-même cette<br />

pratique et de confronter mes propres observations aux discours que j’avais pu<br />

recueillir. Cela m’a permis notamm<strong>en</strong>t de me r<strong>en</strong>dre compte de paramètres omis par<br />

les chasseurs durant le recueil verbal, comme par exemple le paramètre « temps »<br />

5 Carnet cont<strong>en</strong>ant les informations de base sur la battue (localisation, nombre d’hommes, de<br />

bêtes abattues…) que le chef de battue complète après chaque partie de chasse et r<strong>en</strong>voi à la<br />

fédération de chasse <strong>en</strong> fin de saison.<br />

19


aux informations obt<strong>en</strong>ues. En effet, les descriptions des battues faites par les<br />

chasseurs ne compr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t pas les horaires et durées des différ<strong>en</strong>tes actions (lâcher<br />

des chi<strong>en</strong>s, durée de la battue…). J’ai donc noté, p<strong>en</strong>dant toute la durée de la<br />

battue, les heures de début et de fin de chaque action afin d’alim<strong>en</strong>ter ma base de<br />

données.<br />

Traitem<strong>en</strong>t des informations recueillies<br />

Suite aux <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s j'ai t<strong>en</strong>té d'analyser l'<strong>en</strong>semble des informations<br />

recueillies (<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts vocaux, données géographiques sous format<br />

informatique ou papier) afin de mettre au point <strong>un</strong>e méthode d'acquisition des<br />

connaissances des chasseurs, de formaliser le vocabulaire particulier qu'ils<br />

emploi<strong>en</strong>t et d'id<strong>en</strong>tifier les variables pertin<strong>en</strong>tes <strong>pour</strong> la base de données<br />

géographique.<br />

Pour pouvoir traiter l’information cont<strong>en</strong>ue dans les <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts vocaux, il<br />

a été nécessaire de les retranscrire <strong>en</strong> format texte. Pour cela j’ai utilisé le logiciel de<br />

dictée continue Dragon NaturallySpeaking. Je dictais au logiciel, via <strong>un</strong> micro, les<br />

<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts qui me parv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t par des écouteurs et dont je régulais le débit à<br />

l’aide d'<strong>un</strong> pédalier. Ceci m’a permis de gagner du temps par rapport à <strong>un</strong>e<br />

retranscription manuelle. J’ai <strong>en</strong>suite pu étudier le corpus de texte grâce à <strong>un</strong> logiciel<br />

Op<strong>en</strong>Source Automap, afin de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce des concepts et des mots clés<br />

(calculs d'occurr<strong>en</strong>ce des mots, etc.) qui me permettrai<strong>en</strong>t de mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong><br />

vocabulaire utilisable par l'<strong>en</strong>semble des acteurs et qui faciliterait le dialogue <strong>en</strong>tre<br />

ces derniers.<br />

J’ai égalem<strong>en</strong>t regroupé l’<strong>en</strong>semble des données géographiques recueillies<br />

(dessins, informations notées sur les cartes IGN) sous format informatique. A l’aide<br />

de QGIS j’ai alim<strong>en</strong>té les couches <strong>SIG</strong> avec lesquelles j’avais travaillé auparavant.<br />

J’ai transféré les données cont<strong>en</strong>ues dans le GPS grâce au logiciel gratuit WDGPS.<br />

J’ai ainsi obt<strong>en</strong>u <strong>un</strong> fichier texte cont<strong>en</strong>ant les points et les itinéraires permettant de<br />

délimiter les battues, id<strong>en</strong>tifier les postes et tracer les trajectoires des chi<strong>en</strong>s ou des<br />

sangliers. A l’aide de GPSBabel j’ai converti ce fichier de points <strong>en</strong> fichier GPX qui<br />

peut être chargé par QGIS.<br />

Le travail sur le discours des chasseurs, ainsi que l’analyse des données<br />

géographiques, m'a permis d'id<strong>en</strong>tifier et de formaliser les variables les plus<br />

20


pertin<strong>en</strong>tes qui composerai<strong>en</strong>t ma base de données géographique et de créer ainsi<br />

<strong>un</strong> dictionnaire de données. De raisonner leur formalisation et le moy<strong>en</strong> de les r<strong>en</strong>dre<br />

compréh<strong>en</strong>sibles et utilisables par les décideurs du système d’épidémiosurveillance.<br />

Lors de ma phase de terrain j'ai pu apprécier le nombre important<br />

d'informations que possèd<strong>en</strong>t les chasseurs. Mais ces informations ne sont pas<br />

utilisables <strong>en</strong> l'état dans <strong>un</strong> système <strong>d'épidémiosurveillance</strong> et s'avèr<strong>en</strong>t difficiles à<br />

recueillir. Il fallait donc, parallèlem<strong>en</strong>t à la mise <strong>en</strong> place de la base de données<br />

géographique, raisonner <strong>un</strong>e méthode de collecte et de représ<strong>en</strong>tation de ces<br />

informations puis <strong>un</strong> outil de diffusion.<br />

Il existe déjà des moy<strong>en</strong>s de recueillir des informations concernant la chasse,<br />

notamm<strong>en</strong>t le carnet de battue. Celui-ci permet à chaque fin de campagne de faire<br />

des statistiques de chasse (nombre et localisations des battues, nombre d'animaux<br />

tués). Dans le cadre de notre étude, les informations cont<strong>en</strong>ues dans le carnet sont<br />

insuffisantes (notamm<strong>en</strong>t concernant les informations géographiques) et ne sont<br />

disponibles qu'<strong>en</strong> fin de saison. J'ai donc imaginé d’informatiser <strong>un</strong> tel outil <strong>en</strong> <strong>un</strong><br />

« carnet de battue virtuel » qui permettrait de recueillir des informations plus<br />

complètes auprès des chasseurs, tout au long de l'année via internet.<br />

Parallèlem<strong>en</strong>t à cela, j'ai travaillé à la formalisation des connaissances, issues<br />

de nombreuses battues, sous <strong>un</strong> format général et compréh<strong>en</strong>sible par l'<strong>en</strong>semble<br />

des acteurs du réseau. J'ai donc choisi d’utiliser la méthode des chorèmes qui est <strong>un</strong><br />

outil adapté à la conceptualisation et formalisation de spatialités. Selon R. Br<strong>un</strong>et<br />

(1980), il existe des règles d’organisation de l’espace et celles-ci produis<strong>en</strong>t des<br />

structures élém<strong>en</strong>taires d’organisation qu’il nomme « chorèmes ». L'utilisation de ces<br />

chorèmes permet de «s’approprier collectivem<strong>en</strong>t les différ<strong>en</strong>tes visions du territoire<br />

et élaborer <strong>un</strong> projet qui dépasse les intérêts individuels et concrétise les choix<br />

collectivem<strong>en</strong>t assumés » (S. LARDON, 2003). Ainsi, j’ai réfléchi à l’établissem<strong>en</strong>t<br />

d’<strong>un</strong> modèle basé sur la méthode des chorèmes par Roger Br<strong>un</strong>et (1995). Celui ci<br />

prés<strong>en</strong>te la chorématique <strong>en</strong> ces termes : « Si l’organisation de l’espace à des lois,<br />

on peut <strong>en</strong> construire des modèles. Pour cela, il convi<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>tifier les formes<br />

spatiales récurr<strong>en</strong>tes et la façon dont elles se combin<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre elles : c’est ce qui m’a<br />

conduit à concevoir l’idée de « chorèmes » », du grec khoré qui évoque l’espace.<br />

Robert Ferras (1993) cite « les cinq opérations ess<strong>en</strong>tielles » à l’établissem<strong>en</strong>t d’<strong>un</strong><br />

modèle chorématique : « <strong>un</strong> choix d’élém<strong>en</strong>ts signifiants dans la complexité du réel,<br />

21


leur mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce et <strong>en</strong> relations, la maîtrise des procédés techniques, la<br />

proposition d’<strong>un</strong> tout cohér<strong>en</strong>t et logique, <strong>un</strong>e généralisation <strong>pour</strong> des comparaisons<br />

possibles ».<br />

Enfin, il était nécessaire de raisonner <strong>un</strong> moy<strong>en</strong> de gérer et de diffuser ces<br />

données aux membres du réseau. La quantité importante de données, les diverses<br />

sources d'informations mobilisées et le besoin de gérer collectivem<strong>en</strong>t ces<br />

ressources demand<strong>en</strong>t la mise <strong>en</strong> place d'<strong>un</strong> serveur. J'ai donc travaillé au choix et<br />

à la mise <strong>en</strong> place d'<strong>un</strong> serveur <strong>en</strong> fonction des contraintes du sujet et des<br />

ressources disponibles.<br />

22


3. <strong>Premières</strong> réalisations et résultats<br />

La première réalisation qu’il m’a été donné de produire et que j’ai <strong>en</strong>richi tout<br />

au long de ce stage est la représ<strong>en</strong>tation globale du système et de ses composantes<br />

aux différ<strong>en</strong>ts niveaux d’organisation. Elle permettra au lecteur de resituer les<br />

différ<strong>en</strong>ts prototypes ou ébauches décrites dans le chapitre suivant dans leurs<br />

interactions tout <strong>en</strong> conservant <strong>un</strong>e vision holistique du système et de ce qu’il<br />

convi<strong>en</strong>dra d’améliorer ou d’approfondir.<br />

Figure 3 : Représ<strong>en</strong>tation générale du système et de ses différ<strong>en</strong>ts nivaux d'organisation.<br />

LA BATTUE : CLEF D’ENTREE DANS LE SYSTEME<br />

D’EPIDEMIOSURVEILLANCE<br />

23


REGION<br />

Corse<br />

Préfet, DSV<br />

Gestion de crises au<br />

niveau <strong>région</strong>al<br />

- Décisions supérieures<br />

- Statistique<br />

- Contact avec l’extérieur<br />

MICROREGION<br />

Canton, Comm<strong>un</strong>e<br />

Vétérinaire, ONCFS,<br />

FDC<br />

Gestion de la fa<strong>un</strong>e<br />

sur des micro<strong>région</strong>s<br />

- Epidémiosurveillance<br />

- Décisions<br />

LA BATTUE<br />

Quelques dizaines<br />

d’hectares<br />

Chasseurs<br />

Apport de connaissance<br />

sur ce territoire de chasse<br />

- Appropriation du terrain<br />

- Connaissance de l’animal<br />

- Déroulem<strong>en</strong>t, résultats et<br />

statistique sur leur chasse<br />

LA BATTUE : CLEF D’ENTREE DANS LE SYSTEME D’EPIDEMIOSURVEILLANCE<br />

Où, qui, <strong>pour</strong>quoi, mots clefs<br />

Espace géré<br />

Modèle de<br />

discussion <br />

Postes Opérateur<br />

AGREGATION<br />

=<br />

Démarcation<br />

des espaces<br />

Acquisition<br />

Postes<br />

Décideur/<br />

gestionnaire<br />

Acquisition<br />

Traitem<strong>en</strong>t<br />

Restitution<br />

Barrière rocheuse<br />

Zone de refuge d’animaux<br />

Zone inconnue<br />

Outils : Carnet de battues <strong>en</strong> ligne <br />

PostgreSQL <br />

+<br />

Grass <br />

Remontée de l’INFORMATION<br />

24


3.1. Les Chorèmes <strong>un</strong> langage adapté à la mise <strong>en</strong> relation de<br />

différ<strong>en</strong>ts <strong>un</strong>ivers<br />

Afin de pouvoir mettre <strong>en</strong> place <strong>un</strong> langage comm<strong>un</strong> « de traduction » <strong>en</strong>tre<br />

les chasseurs et les autres membres du réseau mais aussi <strong>pour</strong> pouvoir passer du<br />

monde réel observé à notre <strong>SIG</strong>, j’ai dû pr<strong>en</strong>dre <strong>un</strong> certain recul et créer les<br />

représ<strong>en</strong>tations, <strong>un</strong>e véritable symbologie 6 adaptée ( fig 3), qui conv<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t<br />

spatialem<strong>en</strong>t à mon monde d’étude, la battue, et conceptuellem<strong>en</strong>t à la nature des<br />

informations transmises par mes acteurs, les chasseurs.<br />

.<br />

3.1.1. Création de la grammaire<br />

La grammaire doit permettre de faire li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre <strong>un</strong> monde réel observé et <strong>un</strong><br />

monde réel représ<strong>en</strong>té (fig 4).<br />

MONDE REEL<br />

OBSERVE<br />

GRAMMAIRE<br />

Figure 4 : La grammaire : outil de passage de l’observé au représ<strong>en</strong>té<br />

Une battue est donc structurée de plusieurs élém<strong>en</strong>ts localisés fondam<strong>en</strong>taux. Dans<br />

<strong>un</strong> <strong>SIG</strong> on peut représ<strong>en</strong>ter chac<strong>un</strong> de ces élém<strong>en</strong>ts par <strong>un</strong> point, <strong>un</strong>e ligne<br />

(polyligne) ou <strong>en</strong>core <strong>un</strong>e surface (polygone).<br />

Ci-dessous figure 5, l’arbre correspondant à la structure fondam<strong>en</strong>tale d’<strong>un</strong>e battue<br />

comprise par <strong>un</strong> <strong>SIG</strong> (construit à l’aide du gratuiciel FreeMind).<br />

MONDE REEL<br />

REPRESENTE<br />

6 On parlera ici de langage ou de grammaire terme ret<strong>en</strong>u <strong>pour</strong> qualifier l’outil d’aide à la<br />

représ<strong>en</strong>tation d’<strong>un</strong>e structure de battue et son déroulem<strong>en</strong>t dans le temps<br />

25


Figure 5: La structure fondam<strong>en</strong>tale d’<strong>un</strong>e battue<br />

J’ai appliqué <strong>un</strong>e représ<strong>en</strong>tation point, ligne, surface <strong>pour</strong> la structure de la<br />

battue, de manière à l’adapter au système sur lequel est basé mon projet, <strong>en</strong><br />

l’occurr<strong>en</strong>ce le <strong>SIG</strong>. Ainsi, ces objets graphiques créés int<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t, sans<br />

auc<strong>un</strong> li<strong>en</strong> à priori à l’informatique sont posés comme <strong>un</strong>e interface <strong>en</strong>tre les<br />

représ<strong>en</strong>tations du réel portées par les acteurs et les analystes et développeurs <strong>en</strong><br />

charge de modéliser et d’implém<strong>en</strong>ter après <strong>un</strong> <strong>en</strong>codage le <strong>SIG</strong>. Ils seront dans la<br />

pratique mobilisés sur des cartes papiers puis ultérieurem<strong>en</strong>t informatiques de<br />

manière à caractériser et préciser de façon synthétique et iconographique la<br />

structure d’<strong>un</strong>e battue et son déroulem<strong>en</strong>t durant toute la chasse. Ils permettront par<br />

ailleurs de réfléchir à <strong>un</strong> niveau supérieur à l’agrégation dans des micro<strong>région</strong>s de<br />

26


plusieurs zones de battue afin de statuer sur leurs accointances, éloignem<strong>en</strong>ts,<br />

isolem<strong>en</strong>ts et par la même sur le statut que pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dés lors les zones interstitielles<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terme d’isolat, de réservoir, etc.<br />

STRUCTURE<br />

Trois tableaux ont été ainsi conçus <strong>pour</strong> traiter :<br />

De la structure de la battue (Tableau 1),<br />

Des processus qui s’y déroul<strong>en</strong>t durant la chasse (Tableau 2)<br />

Des phénomènes d’agrégation analysable à <strong>un</strong> niveau supérieur (Tableau<br />

3)<br />

Maillage .<br />

Information qualitative<br />

Forme & couleur<br />

Information quantitative<br />

Taille<br />

POINT LIGNE SURFACE<br />

Voix : - fixe<br />

- mobile<br />

Poste : -maître<br />

- normal<br />

Sanglier :-mâle<br />

-laie<br />

- laie<br />

+marcassins<br />

Chi<strong>en</strong> : - maître<br />

- normal<br />

Repère chasseur :<br />

- végétal<br />

- minéral<br />

- autre<br />

Sanglier :<br />

- 50-100kg<br />

- 20-50kg<br />

Chasseur (vu/tué) :<br />

* 2 ou +<br />

* 1<br />

* auc<strong>un</strong><br />

. . .<br />

.<br />

Passage de sangliers :<br />

Non passage (<strong>en</strong><br />

général) :<br />

Infranchissable :<br />

- roche<br />

- rivière<br />

- p<strong>en</strong>te<br />

Ligne de repérage :<br />

- crête<br />

- rivière<br />

- chemin<br />

- autre<br />

Passage de sangliers :<br />

- 2 ou plus<br />

- 1<br />

- auc<strong>un</strong><br />

Tableau 1 : Chorèmes proposés <strong>pour</strong> compr<strong>en</strong>dre la structure d'<strong>un</strong>e battue<br />

Battue :<br />

Zone fréqu<strong>en</strong>tée par<br />

sangliers :<br />

Zone non fréqu<strong>en</strong>tée<br />

<strong>en</strong> général :<br />

Zone infranchissable :<br />

- roche<br />

- eau<br />

- p<strong>en</strong>te<br />

Zone de levée par les<br />

chi<strong>en</strong>s :<br />

Zone repérage des<br />

chasseurs :<br />

- végétale<br />

- minérale<br />

- autre<br />

Ici la taille des<br />

polygones s’adapte à<br />

la surface <strong>en</strong> question.<br />

27


PROCESSUS<br />

Attractions<br />

&<br />

Répulsions<br />

Du sanglier, des chi<strong>en</strong>s et de la<br />

voix mobile (Homme aux chi<strong>en</strong>s)<br />

Circulation & Etat<br />

(itinéraire suivi <strong>en</strong> réalité)<br />

Corrélation possible <strong>en</strong>tre<br />

itinéraires et<br />

attraction/répulsion)<br />

Dynamique réelle<br />

Ori<strong>en</strong>tation majeure du<br />

phénomène (flux)<br />

Le v<strong>en</strong>t dominant<br />

Temps<br />

Horaires au cours de la battue<br />

(sur les objets, la dynamique<br />

(v<strong>en</strong>t), et itinéraires)<br />

Attraction :<br />

Répulsion :<br />

Exemples :<br />

Objet Objet<br />

Point Point<br />

Objet Point Objet Ligne<br />

Objet Point Objet Surface<br />

Sanglier :<br />

- m<strong>en</strong>acé<br />

- pas ou plus<br />

m<strong>en</strong>acé<br />

Chi<strong>en</strong> :<br />

- sur la piste<br />

- recherche piste<br />

Ori<strong>en</strong>tation majeure du phénomène de déplacem<strong>en</strong>t du sanglier m<strong>en</strong>acé<br />

Point/Ligne/ Surface Point/Ligne/ Surface<br />

Ori<strong>en</strong>tation du v<strong>en</strong>t :<br />

Symbolisé par <strong>un</strong>e petite case qui conti<strong>en</strong>t l’horaire<br />

de début et de fin :<br />

8h33-9h30<br />

Les phénomènes synchroniques reçoiv<strong>en</strong>t la même couleur.<br />

On peut égalem<strong>en</strong>t attribuer plusieurs couleurs à la case horaire d’<strong>un</strong><br />

phénomène si ce dernier est chevauché successivem<strong>en</strong>t par 2 autres<br />

phénomènes :<br />

NB : ici le marron est la couleur propre au phénomène du milieu<br />

Tableau 2 : Chorèmes relatifs aux processus durant la battue<br />

Ici le temps (horaires, durée) est <strong>un</strong>e représ<strong>en</strong>tation fixe. En effet, à travers<br />

cette méthode on représ<strong>en</strong>te les structures et les processus par des symboles. Cette<br />

représ<strong>en</strong>tation du temps permet égalem<strong>en</strong>t de ne pas oublier cette variable et ainsi<br />

la r<strong>en</strong>seigner. On <strong>pour</strong>ra par la suite l’utiliser au travers d’<strong>un</strong> modèle dynamique qui<br />

nous permettra de faire défiler les différ<strong>en</strong>ts phénomènes dans le temps (par<br />

exemple : écart de temps de 10 mn).<br />

6h00-6h15 6H00-6h45<br />

6h15-6h30<br />

Les processus, que l’on peut r<strong>en</strong>contrer <strong>pour</strong> chaque battue sont les suivants :<br />

Tous ces processus sont rattachés à la base de données sur le serveur et<br />

possèd<strong>en</strong>t la date du déroulem<strong>en</strong>t de la battue. On <strong>pour</strong>ra de cette façon, <strong>en</strong>registrer<br />

au fur et à mesure de la saison de chasse les processus propres à chaque battue et<br />

28


les mobiliser par la suite. Ici la partie « Attraction et Répulsion » est issue des<br />

fonctions.<br />

Ces fonctions <strong>pour</strong> les sangliers sont :<br />

• Nourriture<br />

• Tranquillité<br />

• Fuir le danger (ici les chi<strong>en</strong>s et les hommes)<br />

Ces fonctions <strong>pour</strong> les chi<strong>en</strong>s sont par ex :<br />

• S<strong>en</strong>tir la trace<br />

• Poursuivre le sanglier<br />

Au-delà de la représ<strong>en</strong>tation d’<strong>un</strong>e battue nous avons travaillé à l’agrégation<br />

dans la base de plusieurs battues sur <strong>un</strong> même territoire permettant de r<strong>en</strong>dre<br />

compte par exemple de phénomènes de déplacem<strong>en</strong>t du gibier <strong>en</strong>tre les zones<br />

chassées et aussi d’estimer les réservoirs non gérés <strong>en</strong>tre plusieurs zones chassées.<br />

La figure suivante concerne l’agrégation des battues obt<strong>en</strong>ues après utilisation<br />

de l’outil d’aide à la représ<strong>en</strong>tation des battues, décrit ci-dessus.<br />

29


Agrégation des battues<br />

(petite échelle)<br />

Contact<br />

Lorsqu’on travaille sur l’agrégation des battues, les informations<br />

s’adapt<strong>en</strong>t. Des objets disparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> diminuant l’échelle (seuil de<br />

zoom), alors que d’autres apparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonctions des premiers.<br />

Les limites de battue, les postes maîtres avec leur taille (information<br />

quantitative) rest<strong>en</strong>t. Rest<strong>en</strong>t aussi des informations propres aux<br />

sangliers et sa dynamique comme les lignes de passage, de non passage,<br />

infranchissables ainsi que les zones fréqu<strong>en</strong>tées, non fréqu<strong>en</strong>tées,<br />

infranchissables, et de levée de sanglier et <strong>en</strong>fin ces itinéraires au cours<br />

de la battue.<br />

Apparaîtra <strong>un</strong> nombre de sangliers levés, tués et sortis de la battue.<br />

Apparaîtra aussi les chaînes rocheuses, les rivières, les crètes…<br />

En agrégeant les battues, les zones interstitielles apparaiss<strong>en</strong>t. La<br />

connaissance de la structure et de la dynamique des battues nous permet<br />

d’aborder ces zones interstitielles.<br />

La prés<strong>en</strong>ce de postes maîtres ou de ligne de passage de part et d’autre<br />

de la zone interstitielle peut-être significatif d’<strong>un</strong>e zone de refuge<br />

présumée du sanglier. Des zones de réserves sont par ailleurs connues<br />

des chasseurs égalem<strong>en</strong>t.<br />

Zone de refuge Zone de refuge ou<br />

présumée réserve connue<br />

L’abs<strong>en</strong>ce de postes maîtres ou de ligne de passage de part et d’autre de<br />

la zone interstitielle peut-être significatif d’<strong>un</strong>e zone non fréqu<strong>en</strong>tée par<br />

le sanglier. D’autres sont connus des chasseurs <strong>pour</strong> ne pas être<br />

fréqu<strong>en</strong>tée par le sanglier.<br />

Zone de non fréqu<strong>en</strong>tation Zone de non<br />

présumée fréqu<strong>en</strong>tation connue<br />

On peut rajouter à cela les lignes correspondantes aux crêtes, aux<br />

p<strong>en</strong>tes, aux barrières rocheuses et aux rivières dont certaines sont<br />

connues infranchissables.<br />

Ligne :<br />

- crête<br />

- rivière<br />

- p<strong>en</strong>te forte<br />

- barrière rocheuse<br />

Infranchissable :<br />

- roche<br />

- rivière<br />

- p<strong>en</strong>te<br />

Tableau 3 : Chorèmes relatifs à l'agrégation des zones chassées<br />

30


3.2. Mise <strong>en</strong> place du serveur <strong>SIG</strong>, de sa base de données<br />

géographique et des outils d’acquisition et de traitem<strong>en</strong>t<br />

Avant de procéder au choix et à la mise <strong>en</strong> place d’<strong>un</strong> serveur <strong>SIG</strong>, de sa<br />

base de données et des différ<strong>en</strong>ts outils d’acquisition et de traitem<strong>en</strong>t des données<br />

nécessaires, je me suis posé la question suivante : Quels sont les besoins des<br />

différ<strong>en</strong>ts utilisateurs du système <strong>en</strong> terme d’usages et d’accès aux données. J’ai<br />

donc procédé à cette analyse stratégique des utilisateurs du système d’information<br />

sur leurs besoins d’usages et d’accès à la base de données.<br />

3.2.1. Analyse stratégique des utilisateurs<br />

Quels sont les utilisateurs du système d’information :<br />

Chasseur : Il possède la connaissance de ses battues.<br />

Décideurs et gestionnaires du territoire : besoin d'étudier et de compr<strong>en</strong>dre le<br />

territoire sur lequel évoluerait la maladie (<strong>en</strong> plus de recueillir des informations<br />

sur l'état sanitaire des animaux sauvages et domestiques). Ces acteurs sont :<br />

Acteurs décideurs <strong>en</strong> matière de santé animale (Services<br />

vétérinaires, vétérinaires pratici<strong>en</strong>s et épidémiologistes, groupem<strong>en</strong>t<br />

de déf<strong>en</strong>se sanitaire, éleveurs, etc.) :<br />

Acteurs gestionnaires de la fa<strong>un</strong>e sauvage (sociétés et fédérations<br />

de chasse, Office National de la Chasse et de la Fa<strong>un</strong>e Sauvage,<br />

etc.)<br />

Administrateur : personne chargée de créer et d’adapter le système<br />

d’information aux fonctions et besoins de tous les utilisateurs.<br />

Le tout public : chasseurs non <strong>en</strong>registrés, personnes intéressées, étudiants…<br />

peuv<strong>en</strong>t être des utilisateurs pot<strong>en</strong>tiels. Leur intérêt est avant tout la prise<br />

d’information générale.<br />

31


Quels besoins au niveau du traitem<strong>en</strong>t de l'information géographique :<br />

Chasseurs : il n’a pas besoin d’effectuer des traitem<strong>en</strong>ts <strong>SIG</strong> (tampon,<br />

requêtes sur les données…). Il a simplem<strong>en</strong>t besoin d’<strong>un</strong> outil lui permettant<br />

de visualiser ses battues et de créer les objets qui le concerne (placer les<br />

postes, les voix, les lâchés de chi<strong>en</strong>s, digitaliser les zones fréqu<strong>en</strong>tées ou non<br />

fréqu<strong>en</strong>tées par le sanglier…). Cet outil doit être disponible par Internet et ne<br />

doit pas nécessiter d’installation ou de configuration matérielle particulière.<br />

Décideurs et gestionnaires : Pour la plupart, ils sont déjà utilisateurs de <strong>SIG</strong><br />

bureautique (ArcView, MapInfo). Pour ces derniers, ils ont besoin d’<strong>un</strong>e<br />

interface <strong>SIG</strong> facile d’utilisation qui leur permette d'accéder aux informations<br />

éman<strong>en</strong>t des chasseurs, de choisir les tables à afficher, d’effectuer des<br />

requêtes et de rajouter leurs données dans certaines de ces tables. Une<br />

réflexion est <strong>en</strong> cours sur la création d'<strong>un</strong>e interface adaptée aux personnes<br />

qui ne sont pas habituées à se servir de ces outils et qui réponde à leurs<br />

besoins cartographiques.<br />

Administrateur du SI : il a besoin d'<strong>un</strong> outil <strong>SIG</strong> complet qui lui permette la<br />

mise <strong>en</strong> œuvre, l’analyse et l’affichage de données graphiques <strong>en</strong> modes<br />

raster et vectoriel (les ponctuels étant gérés comme des vecteurs), ainsi que<br />

la simulation ,la 3D et la visualisation géospatiale.<br />

Le tout public : Simple besoin de visualisation générale des zones de battues.<br />

Comme <strong>pour</strong> les chasseurs cet outil doit être disponible par Internet et ne doit<br />

pas nécessiter d’installation ou de configuration matérielle particulière.<br />

Quels besoins d’accès aux données :<br />

Chasseur :<br />

32


- Peut visualiser, créer, modifier la structure de ses battues et leur<br />

déroulem<strong>en</strong>t dans le temps<br />

- Peut visualiser simplem<strong>en</strong>t les objets « zones de battues » des autres<br />

chasseurs mais ne doit pas être <strong>en</strong> mesure de modifier ces données.<br />

- Ne doit pas être <strong>en</strong> mesure de modifier la structure de la base de<br />

données. Pour créer ou modifier <strong>un</strong>e table ils doiv<strong>en</strong>t passer par<br />

l’administrateur.<br />

Cela correspond à <strong>un</strong> droit de lecture/écriture de ses propres données sur le<br />

serveur et <strong>un</strong> droit de visualisation sur <strong>un</strong>e autre catégorie précise de données<br />

(zones de battue des autres chasseurs).<br />

Décideurs et gestionnaires du territoire :<br />

- Peuv<strong>en</strong>t visualiser et accéder à <strong>un</strong>e grande partie des tables de la base<br />

de données (certaines tables peuv<strong>en</strong>t être interdite à la consultation).<br />

- Peuv<strong>en</strong>t visualiser, créer, modifier leurs propres données sanitaires et<br />

leurs propres données sur le territoire (notamm<strong>en</strong>t les zones<br />

interstitielles des battues). Lors de la mise à jour de leurs données,<br />

apparaît <strong>un</strong>e demande de confirmation de diffusion ou pas 7 , de manière<br />

à permettre ou pas la consultation de ces données aux autres<br />

utilisateurs de cette catégorie.<br />

- Ne doiv<strong>en</strong>t pas être <strong>en</strong> mesure de modifier la structure de la base de<br />

données. Pour créer ou modifier <strong>un</strong>e table ils doiv<strong>en</strong>t passer par<br />

l’administrateur.<br />

Cela correspond à <strong>un</strong> droit de lecture/écriture de leurs propres données et de<br />

lecture seule sur <strong>un</strong>e partie des autres données et notamm<strong>en</strong>t les données sanitaires<br />

consultables, éman<strong>en</strong>t d’autres acteurs, et celles des chasseurs.<br />

Administrateur du système d’information (Serveur <strong>SIG</strong> (<strong>SIG</strong> et base de<br />

données) et serveur Web) :<br />

- Possède tous les droits<br />

- Il devra t<strong>en</strong>ir compte des besoins des utilisateurs<br />

7 Un champ « Diffusion_Possible » de type Boolé<strong>en</strong> <strong>pour</strong>ra être créé à cet effet dans la base de données sur le<br />

serveur<br />

33


- Il devra maint<strong>en</strong>ir les évolutions au sein des différ<strong>en</strong>ts outils<br />

Le tout public :<br />

d’acquisition et de visualisation mis à disposition des autres utilisateurs<br />

- Peut visualiser simplem<strong>en</strong>t les objets « zones de battues » des autres<br />

chasseurs mais ne doit pas être <strong>en</strong> mesure de modifier ces données.<br />

Cela correspond à <strong>un</strong> droit de visualisation d’<strong>un</strong>e catégorie précise de données<br />

(zones de battue des chasseurs).<br />

Finalem<strong>en</strong>t chaque utilisateur aura ses propres droits d’accès aux données.<br />

Les droits d’accès sont très bi<strong>en</strong> gérés par les SGBD actuels. On configurera les<br />

différ<strong>en</strong>ts droits à l’avance <strong>pour</strong> chaque utilisateur auquel on fournira <strong>un</strong> mot de<br />

passe. On a ainsi 3 niveaux de traitem<strong>en</strong>t de l'information géographique différ<strong>en</strong>ts<br />

avec plusieurs besoins d’accès aux données.<br />

Ici le but d’<strong>un</strong> serveur <strong>SIG</strong> est d’avoir <strong>un</strong>e base de données géographique<br />

c<strong>en</strong>tralisée, sur laquelle les utilisateurs vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t se connecter, avec leurs propres<br />

droits d’usages sur les données.<br />

Les outils d’acquisition et de traitem<strong>en</strong>t des données doiv<strong>en</strong>t donc répondre<br />

aux besoins des utilisateurs mais aussi à <strong>un</strong> besoin de compatibilité à <strong>un</strong> même<br />

SGBD.<br />

Nos choix d’outils devront respecter ces deux caractéristiques <strong>pour</strong> que notre<br />

système d’information ici géographique soit cohér<strong>en</strong>t.<br />

3.2.2. Choix du serveur et des outils<br />

Après avoir défini quels étai<strong>en</strong>t les besoins des différ<strong>en</strong>ts utilisateurs du<br />

système <strong>en</strong> terme d’usages et d’accès aux données, je me suis attaché au choix des<br />

outils Op<strong>en</strong> Source adaptés.<br />

Une première approche a été de travailler sur le choix de l’outil <strong>SIG</strong> <strong>en</strong> mesure<br />

de répondre à nos att<strong>en</strong>tes.<br />

34


3.2.2.1. Le Système d’Information Géographique<br />

Au vu de l’abondance d’information géographique que devra gérer et traiter le<br />

système, et de l’origine diverse des données (décideurs gestionnaires am<strong>en</strong>és à<br />

importer leurs propres données au système d’information géographique),<br />

l’administrateur devra posséder <strong>un</strong> <strong>SIG</strong> puissant, complet et qui gère de nombreux<br />

formats de données (niveau figure 3). De plus le système devra lui permettre de<br />

réaliser des scripts, des modules, des modèles de simulation et de visualiser les<br />

données <strong>en</strong> 3D.<br />

Après <strong>un</strong>e première phase de recherche et discussion avec des géomatici<strong>en</strong>s<br />

de l’INRA d’Avignon, je me suis aperçu que le nombre de <strong>SIG</strong> libres performants<br />

(sur des formats rasters et vecteurs) est assez faible.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, il <strong>en</strong> existe deux qui ont ret<strong>en</strong>u toute mon att<strong>en</strong>tion.<br />

GRASS Geographic Resources Analysis Support System est , selon les mots<br />

de ses développeurs, <strong>un</strong> « <strong>SIG</strong> utilisé <strong>pour</strong> la gestion de données, le traitem<strong>en</strong>t<br />

d'images, la production graphique, la modélisation spatiale et la visualisation de<br />

différ<strong>en</strong>ts types de données ».<br />

Il conti<strong>en</strong>t des outils destinés à l'élaboration de cartes écran ou papier, à la<br />

manipulation de fichiers rasters, vecteurs ou points, au traitem<strong>en</strong>t d'images<br />

multispectrales, ainsi qu'à la saisie, à la gestion, à la visualisation et au stockage de<br />

l'information géographique.<br />

Il est distribué sous la lic<strong>en</strong>ce GNU GPL (G<strong>en</strong>eral Public Lic<strong>en</strong>ce) ce qui lui<br />

confère la qualité de logiciel libre.<br />

Il supporte de nombreux formats de données, grâce aux bibliothèques<br />

annexes que sont GDAL 8 , OGR 9 et PROJ4 10 . Il importe ainsi les formats de ses<br />

concurr<strong>en</strong>ts commerciaux les plus utilisés. Pour les vecteurs : Arc/Info, Shapefiles,<br />

DXF, ascii, MapInfo MIF, VRML, etc. Pour les données raster : Arc/Grid, E00, TIF,<br />

GIF, PNG, ASCII, etc.<br />

8 GDAL (Geo Data Abstraction Library) : traducteur <strong>pour</strong> des formats de données rasters.<br />

9 OGR : sous projet de GDAL <strong>pour</strong> la lecture de fichier vecteurs.<br />

10 PROJ4 : permet de réaliser des changem<strong>en</strong>ts de systèmes de coordonnées.<br />

35


En plus des fonctions de base <strong>pour</strong> <strong>un</strong> <strong>SIG</strong> on peut noter qu’il possède égalem<strong>en</strong>t<br />

des modèles de simulation, mais aussi :<br />

- la possibilité de programmer des scripts ou fonctions supplém<strong>en</strong>taires ;<br />

- le li<strong>en</strong> avec des bases de données libres (MySQL, postgreSQL) ;<br />

- la possibilité de faire des analyses statistiques avec R grâce à des modules de<br />

connexion.<br />

Ces fonctionnalités <strong>en</strong> traitem<strong>en</strong>t d’images sont multiples du fait de sa<br />

spécialisation passée <strong>en</strong> direction des rasters. Entre autres classification par<br />

textures, classifications supervisée et non-supervisée, corrections radiométriques<br />

(Fourier), recalage de type ortho-photo, rééchantillonnage…<br />

Cep<strong>en</strong>dant il s'est formidablem<strong>en</strong>t développé vers le traitem<strong>en</strong>t des vecteurs<br />

lors du passage à la version 6 (aujourd’hui 6.2). Comme l’importation de couches<br />

vectorielles, gestion attributaire, créer des zones-tampons (buffers), extractions,<br />

sélectionner, découper, faire des <strong>un</strong>ions et des intersections de couches vectorielles,<br />

conversion données matricielles-données vectorielles et vice-versa, numériser avec<br />

GRASS, numérisation avec QGIS…<br />

trois :<br />

Plus concrètem<strong>en</strong>t, il y a plusieurs façons d'utiliser GRASS. On peut <strong>en</strong> définir<br />

- <strong>pour</strong> les débutants ou les utilisateurs de base v<strong>en</strong>ant des logiciels<br />

commerciaux, la manière la plus facile (il n'est pas ici question de<br />

l'installation) consiste à se servir de QGIS <strong>en</strong> interface de GRASS. Les<br />

fonctionnalités rest<strong>en</strong>t ainsi prés<strong>en</strong>tes mais l'accueil est du niveau des<br />

logiciels commerciaux considérés comme des référ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> matière de<br />

simplicité (Arcview ou MapInfo).<br />

- la grande majorité des anci<strong>en</strong>s utilisateurs, consci<strong>en</strong>ts des grandes<br />

améliorations apportées à l'interface de la version 5, trouvera que les<br />

énormes apports au niveau des données vectorielles se sont<br />

accompagnés d'<strong>un</strong>e nette progression de l'ergonomie.<br />

- <strong>en</strong>fin, la ligne de commande : outil fabuleux <strong>pour</strong> ceux qui ont besoin<br />

d'automatiser des procédures répétitives et, <strong>pour</strong> certains, raccourci<br />

36


pratique quand on préfère ret<strong>en</strong>ir <strong>un</strong>e syntaxe plutôt que le chemin <strong>pour</strong><br />

que l'interface graphique <strong>en</strong>voie <strong>un</strong> module donné. Ces lignes de<br />

commande peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>voyées <strong>un</strong>e à <strong>un</strong>e dans la console où<br />

GRASS a été ouvert, elles peuv<strong>en</strong>t être ré<strong>un</strong>ies dans <strong>un</strong> script shell qui,<br />

allié à <strong>un</strong> langage de programmation ou de commande, peut, si on sait<br />

le rédiger, r<strong>en</strong>dre réalisable <strong>un</strong>e opération à peu près infaisable<br />

autrem<strong>en</strong>t. Dans le cadre de la démarche qualité, on peut aussi copier-<br />

coller dans <strong>un</strong> fichier la ligne utilisée, que le module ait été appelé par<br />

l'interface graphique ou <strong>en</strong> ligne. La possibilité de créer des scripts <strong>en</strong><br />

dynamique est aussi offerte.<br />

Toutes ces fonctionnalités, la gratuité, la gestion de nombreux formats, la<br />

possibilité de créer ses propres développem<strong>en</strong>ts, ainsi que son évolution sout<strong>en</strong>ue,<br />

(et qui même a t<strong>en</strong>dance à s’amplifier) à dire d’expert, nous ont convaincu sur le bi<strong>en</strong><br />

fondé de ce logiciel <strong>pour</strong> l’administrateur <strong>SIG</strong>.<br />

D’autre part, il est à noter que la cellule <strong>SIG</strong>-BD de l’Unité de Recherches<br />

Forestières Méditerrané<strong>en</strong>nes de l’INRA d’Avignon, qui utilise égalem<strong>en</strong>t ce logiciel<br />

depuis quelques années, nous a <strong>en</strong>couragé à nous ori<strong>en</strong>ter vers ce choix.<br />

Qgis (Quantum GIS) est <strong>un</strong> <strong>SIG</strong> libre égalem<strong>en</strong>t, qui dispose d’<strong>un</strong>e interface<br />

graphique accessible.<br />

Au départ, QGIS était destiné à la seule visualisation de données <strong>SIG</strong>. Il<br />

supporte de nombreux formats aussi bi<strong>en</strong> <strong>pour</strong> les données et les vecteurs (Arc/Info,<br />

ESRI Shapefile, Mapinfo File, ODBC, PostgreSQL (cf. annexe 3), etc.) que <strong>pour</strong> les<br />

rasters (Arc/Info ASCII Grid, GRASS Rasters, TIFF/GeoTIFF, USGS SDTS DEM, ...).<br />

Outre la visualisation de données, QGIS permet actuellem<strong>en</strong>t de modifier, créer et<br />

ajouter des métadonnées aux couches vectorielles. Il est aussi possible de<br />

géoréfér<strong>en</strong>cer des rasters grâce à <strong>un</strong> plugin. QGIS permet de créer des cartes mises<br />

<strong>en</strong> page. En outre, et cela représ<strong>en</strong>te <strong>un</strong> atout ess<strong>en</strong>tiel, QGIS compr<strong>en</strong>d <strong>un</strong> plugin<br />

permettant l’intégration d’<strong>un</strong>e partie des fonctions de GRASS et de ses outils.<br />

Cet outil est donc adapté aux décideurs gestionnaires qui ont des notions<br />

suffisantes sur l’utilisation des <strong>SIG</strong> et qui désir<strong>en</strong>t utiliser la base de données avec <strong>un</strong><br />

outil convivial et gratuit…<br />

37


Cep<strong>en</strong>dant l’administrateur qui sera <strong>en</strong> charge de la mise <strong>en</strong> place du système<br />

et de son utilisation <strong>pour</strong>ra développer des scripts ou des modules sous Grass<br />

permettant ainsi aux autres utilisateurs non formés à ces outils de traiter de<br />

l’information géographique.<br />

3.2.2.2. Choix du serveur et de son système de gestion de<br />

base de données<br />

Compte t<strong>en</strong>u de l’abondance des données qui devront être acquises, il est<br />

important de m’assurer du choix du Système de Gestion de Bases de Données 11<br />

(SGBD) (niveau figure 3).<br />

Les données sont très nombreuses et <strong>en</strong> grande partie de nature spatiale, ce<br />

qui signifie que nous devons nous tourner vers <strong>un</strong> SGBD avec cartouche spatiale.<br />

PostgreSQL est <strong>un</strong> SGBD complet, stable, performant, riche de nombreuses<br />

années de développem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> évolution constante, sout<strong>en</strong>u par <strong>un</strong>e comm<strong>un</strong>auté<br />

active. De plus ce qui est très important égalem<strong>en</strong>t c’est qu’il est reconnu par les<br />

logiciels <strong>SIG</strong> les plus courants du marché. Ce qui laisse la possibilité à des acteurs<br />

possédant déjà leurs outils <strong>SIG</strong> de v<strong>en</strong>ir puiser l’information sur le serveur<br />

<strong>SIG</strong>/PostgreSQL.<br />

PostGIS (contraction de PostgreSQL et de GIS) est le module gérant des<br />

objets (points, lignes, poly-lignes et polygones) et utilisant des fonctions (tampon,<br />

intersection, ré<strong>un</strong>ion, etc.) tous deux géographiques. Il confère à PostgreSQL le<br />

statut de SGDB spatial.<br />

PostgreSQL est très bi<strong>en</strong> géré par GRASS qui importe et travaille avec les<br />

tables PostgreSQL/PostGIS sans problèmes. Je ne m'ét<strong>en</strong>drai pas sur ce logiciel,<br />

véritable référ<strong>en</strong>ce dans son domaine qui <strong>pour</strong>rait aisém<strong>en</strong>t justifier <strong>un</strong> sujet à lui seul<br />

(son utilisation est d'ailleurs <strong>en</strong>couragée par la Mission Informatique de l’INRA).<br />

Il possède égalem<strong>en</strong>t son logiciel modélisateur de base de données ainsi que<br />

plusieurs interfaces.<br />

11 Technologie logicielle évitant la prolifération des fichiers, assurant l'<strong>un</strong>icité de l'information de<br />

référ<strong>en</strong>ce, facilitant et sécurisant les mises à jour.<br />

38


Notre choix c’est donc fait sur le SGBD spatial PostgreSQL/PostGIS <strong>pour</strong> le<br />

stockage et la gestion de nos données.<br />

Compte t<strong>en</strong>u de l’abondance des données qui devront être acquises et du<br />

besoin d’avoir <strong>un</strong> serveur fiable et sûr sur le long terme, notre choix <strong>en</strong> matière de<br />

système d’exploitation, c’est rapidem<strong>en</strong>t stabilisé sur le système Linux qui pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong><br />

charge les logiciels GRASS et PostgreSQL/PostGIS depuis de nombreuses années<br />

déjà. En plus d’être libre, Linux est reconnu comme stable, rapide et possédant <strong>un</strong><br />

très bon pot<strong>en</strong>tiel d’évolution.<br />

Il prés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t <strong>un</strong> panel de distributions avec des interfaces qui<br />

facilit<strong>en</strong>t son usage.<br />

Etant novice à ce système d’exploitation, j’ai recherché <strong>un</strong>e distribution<br />

permettant l’installation de Grass et de PostgreSQL, prés<strong>en</strong>tant <strong>un</strong>e interface<br />

conviviale, et <strong>un</strong> module d’aide à l’installation de logiciel.<br />

La distribution Op<strong>en</strong>Suse de Linux prés<strong>en</strong>te <strong>un</strong> interface conviviale, simple<br />

d’utilisation, et largem<strong>en</strong>t utilisée par la comm<strong>un</strong>auté Op<strong>en</strong> Source. De plus, elle<br />

prés<strong>en</strong>te l’intérêt de faciliter l’installation de la dernière version de Grass6.2 (format<br />

.rpm). Conv<strong>en</strong>ant à nos besoins nous avons opté <strong>pour</strong> cette distribution.<br />

39


3.2.2.3. Choix du Web-<strong>SIG</strong><br />

A l’heure actuelle, le chasseur ne donne de l’information sur le déroulem<strong>en</strong>t de<br />

sa battue que par le biais du carnet de battue papier qu’il r<strong>en</strong>voie à la FDC à chaque<br />

fin de saison de chasse.<br />

J’ai imaginé la création d’<strong>un</strong> carnet de battue virtuel (niveau figure 3 p24)<br />

qui permet au chasseur après chaque partie de chasse d’apporter les informations<br />

concernant la battue, son déroulem<strong>en</strong>t dans le temps, le nombre d’animaux tués, les<br />

passages empr<strong>un</strong>tés, etc.<br />

On a vu au cours de l’analyse stratégique (chapitre 3.2.1) que cet outil doit<br />

être disponible facilem<strong>en</strong>t par Internet.<br />

L'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de travail nécessaire à la mise <strong>en</strong> place d'<strong>un</strong>e solution de<br />

<strong>SIG</strong> sur Internet s'appuie sur <strong>un</strong>e architecture de serveurs distants reliés par des<br />

connexions informatiques à des postes cli<strong>en</strong>ts.<br />

Dans notre projet l’outil choisi devra permettre au chasseur la visualisation de<br />

cartes (couches rasters ou vecteurs), de situer les battues, les postes, de<br />

géoréfér<strong>en</strong>cer de nouvelles battues par l’édition de couches (points, lignes,<br />

polygones), gérer les droits d’accès aux données ainsi que s’inclure dans <strong>un</strong> site<br />

Internet. En effet il sera question de glisser ce module cartographique dans <strong>un</strong> site<br />

Internet dédié aux chasseurs <strong>en</strong> battue.<br />

En plus d’être libre et de devoir se connecter à notre base de données<br />

PostgreSQL, la solution choisie devra être <strong>en</strong> mesure de proposer des calculs de<br />

distances, de surface, de lancer des requêtes géographiques, et être égalem<strong>en</strong>t<br />

évolutive du point de vue des fonctionnalités cartographique. Ceci afin de dev<strong>en</strong>ir, à<br />

terme, l’application qui <strong>en</strong> plus de conv<strong>en</strong>ir aux chasseurs convi<strong>en</strong>dra aux personnes<br />

gérant le territoire et/ou pr<strong>en</strong>ant des décisions sur ce dernier <strong>en</strong> termes de besoins<br />

cartographiques afin de les aider dans leur travail.<br />

40


Actuellem<strong>en</strong>t, le WebMapping connaît <strong>un</strong> grand <strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>t. De ce fait on<br />

trouve plusieurs solutions dont quelques <strong>un</strong>es sont gratuites.<br />

Mapserver est <strong>un</strong> <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t de développem<strong>en</strong>t Op<strong>en</strong> Source permettant<br />

de construire des applications Internet à référ<strong>en</strong>ce spatiale. MapServer n'est pas <strong>un</strong><br />

<strong>SIG</strong> complet, et n'aspire pas à le dev<strong>en</strong>ir. MapServer excelle à afficher des données<br />

spatiales, de type ou de géoréfér<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t hétérogènes, sur le web (cartes, images<br />

et données vectorielles).<br />

En plus de pouvoir parcourir des données géographiques, MapServer permet<br />

de créer des "cartes interactives", c'est-à-dire, des cartes qui peuv<strong>en</strong>t guider<br />

l'utilisateur vers <strong>un</strong> cont<strong>en</strong>u.<br />

CartoWeb3 est <strong>un</strong> <strong>SIG</strong>-réseau simple et prêt à être utilisé, incluant des<br />

fonctionnalités puissantes. En tant que solution modulaire et ext<strong>en</strong>sible, c'est aussi<br />

<strong>un</strong> espace de travail <strong>pour</strong> construire des applications personnalisées et<br />

perfectionnées. Développé par Camptocamp SA et basé sur le moteur UMN<br />

MapServer, il est publié sous lic<strong>en</strong>ce GNU GPL.<br />

Cartoweb ajoute plusieurs fonctionnalités aux requêtes brutes de Mapserver.<br />

En particulier, les requêtes peuv<strong>en</strong>t être persistantes (par exemple on peut ajouter de<br />

nouveaux objets à la requête précéd<strong>en</strong>te), et le surlignage peut être défini couche<br />

par couche.<br />

Contrairem<strong>en</strong>t à Mapserver, Cartoweb supporte <strong>un</strong>e hiérarchie complexe et<br />

arbitraire des couches avec <strong>un</strong>e profondeur infinie. Les élém<strong>en</strong>ts de l'arboresc<strong>en</strong>ce<br />

des couches ont différ<strong>en</strong>tes options de r<strong>en</strong>du:<br />

- Case à cocher normale<br />

- Blocs<br />

- Boutons radio (options exclusives)<br />

- M<strong>en</strong>u déroulant (options exclusives)<br />

Le module moteur de requête permet de rechercher des objets<br />

géographiques. Les objets trouvés sont soulignés et si désiré les données liées sont<br />

r<strong>en</strong>voyées au cli<strong>en</strong>t. En fonction de la configuration et des choix des utilisateurs, les<br />

requêtes sont exécutées sur <strong>un</strong>e seule couche, plusieurs couches ou toutes les<br />

couches affichées sur la carte.<br />

41


CartoWeb apporte <strong>un</strong> module d’édition (création, modification et suppression)<br />

<strong>en</strong> ligne de données géographiques<br />

L'accès aux différ<strong>en</strong>ts élém<strong>en</strong>ts de CartoWeb peut être autorisé ou refusé <strong>en</strong><br />

fonction de qui est <strong>en</strong> train d'utiliser l'application. À la fois les fonctionnalités et les<br />

données peuv<strong>en</strong>t être soumises à autorisation. Par exemple, l'impression <strong>en</strong> PDF<br />

peut être <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t indisponible <strong>pour</strong> les accès anonymes, limitée (faible<br />

résolution) <strong>pour</strong> <strong>un</strong> utilisateur normal et totalem<strong>en</strong>t autorisée (haute résolution) <strong>pour</strong><br />

d'autres utilisateurs. De même, les vues aéri<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> haute résolution peuv<strong>en</strong>t être<br />

seulem<strong>en</strong>t visible au sein d'<strong>un</strong>e organisation, tandis que les utilisateurs externes<br />

doiv<strong>en</strong>t se cont<strong>en</strong>ter d'<strong>un</strong>e vue des satellites.<br />

Un mécanisme basique (basé sur des fichiers) est inclus, mais d'autres<br />

mécanismes sont disponibles <strong>pour</strong> s'auth<strong>en</strong>tifier et définir des rôles.<br />

Pratiquem<strong>en</strong>t tous les modules ont des options de configuration définies dans<br />

des fichiers dont l'ext<strong>en</strong>sion est ini. Il permet égalem<strong>en</strong>t l’accès à la base de donnée<br />

spatiale PostgreSQL/PostGIS.<br />

Ce logiciel correspond parfaitem<strong>en</strong>t au profil att<strong>en</strong>du. Visualisation, édition,<br />

connexion à PostgreSQL/PostGIS, Web-<strong>SIG</strong> à vocation avancée <strong>en</strong> terme de<br />

traitem<strong>en</strong>t <strong>SIG</strong>… et <strong>en</strong>fin s’inclue dans <strong>un</strong> site Web.<br />

Notre choix s’est donc fixé sur ce Web-<strong>SIG</strong> performant.<br />

42


3.2.3. Mise <strong>en</strong> place<br />

Une des difficultés majeures après avoir fait le choix des outils c’est de les<br />

installer sous Linux et de réussir à les faire comm<strong>un</strong>iquer <strong>en</strong>tre eux. C’est <strong>pour</strong> cela<br />

que ce travail m’a demandé beaucoup de temps, d’<strong>un</strong>e part <strong>pour</strong> installer les outils<br />

sur <strong>un</strong>e plateforme qui m’est nouvelle et bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lignes de commande du<br />

Shell (ce qui procure pas mal de satisfaction quand l’installation aboutie), et d’autre<br />

part <strong>pour</strong> effectuer tous les tests nécessaires afin de s’assurer que les outils<br />

fonctionn<strong>en</strong>t et comm<strong>un</strong>iqu<strong>en</strong>t correctem<strong>en</strong>t.<br />

3.2.3.1. Installation du Serveur <strong>SIG</strong><br />

L’installation de Linux Op<strong>en</strong>Suse 10.2 via le CD d’installation téléchargé sur le<br />

net n’a pas posé de problèmes. Cep<strong>en</strong>dant l’installation de PostgreSQL s’est révélée<br />

assez difficile (nombreux bugs à corriger, librairies à installer <strong>en</strong> parallèle…).<br />

J’ai installé <strong>un</strong> serveur PostgreSQL avec son module PostGIS, la librairie de<br />

projection cartographique Proj4 et le package GEOS qui permet d’ajouter des<br />

fonctionnalités spatiales supplém<strong>en</strong>taires à PostGIS (telles que Within(),<br />

Intersect()…).<br />

Phase de tests de postgreSQL :<br />

Depuis le poste Windows sur lequel j’avais préalablem<strong>en</strong>t installé QGIS, je me<br />

suis connecté sur le réseau de l’INRA, et j’ai procédé à des tests de connexion, et<br />

des échanges de données <strong>en</strong>tre le <strong>SIG</strong> cli<strong>en</strong>t et la base de données géographique<br />

serveur. Ainsi, j’ai réalisé <strong>un</strong>e table géographique sur PostgreSQL/PostGIS puis à<br />

partir de QGIS j’ai testé:<br />

- Visualisation<br />

- Requête sur <strong>un</strong>e table<br />

- Digitalisation, numérisation<br />

- Modification<br />

- Suppression<br />

- Mise à jour<br />

43


- j’ai exporté <strong>un</strong>e table dans PostgreSQL 12<br />

- j’ai créé <strong>un</strong>e nouvelle table sous QGIS et je l’ai égalem<strong>en</strong>t exportée<br />

Tous ces tests n’ont posés auc<strong>un</strong> problème, j’ai donc pu procéder à l’étape<br />

suivante qui est la création de la base de données et sa modélisation sur<br />

PostgreSQL.<br />

3.2.3.2. Base de données géographique<br />

La phase de terrain suivie des traitem<strong>en</strong>ts et de l’analyse des données<br />

recueillies, m’a permis d’élaborer <strong>un</strong> dictionnaire des données. C'est-à-dire de<br />

relever toute les informations propres à la chasse, la battue et le comportem<strong>en</strong>t de<br />

l’animal qui doiv<strong>en</strong>t être prés<strong>en</strong>tes dans la base de données. Il est très important de<br />

noter deux choses :<br />

Ce dictionnaire des données est le résultat du recueil que j’ai pu obt<strong>en</strong>ir sur le<br />

terrain, et même aussi exhaustif que j’ai essayé de le r<strong>en</strong>dre, <strong>en</strong> r<strong>en</strong>contrant<br />

notamm<strong>en</strong>t plusieurs chasseurs de grande expéri<strong>en</strong>ce, il restera néanmoins sans<br />

auc<strong>un</strong> doute des manques du fait de la complexité de ce monde qu’est la chasse <strong>en</strong><br />

battue <strong>en</strong> Corse.<br />

D’autre part il n’a pas été jugé de l’ordre du stage, compte t<strong>en</strong>u du temps<br />

imparti et de la problématique actuelle sur le besoin de connaissance du territoire, de<br />

m’occuper de la partie sanitaire de la base de données. En effet, la base de données<br />

finale devra accueillir des données sanitaires, voir même d’autres données récoltées<br />

par les différ<strong>en</strong>ts décideurs/gestionnaires du territoire (comptages d’animaux, etc.).<br />

Une étude ultérieure sera faîte à ce sujet (données diffusables ou pas, leur structure,<br />

leur format, etc.).<br />

Bi<strong>en</strong> que nous ayons vu <strong>en</strong> cours, qu’<strong>un</strong>e base de données doit être analysée<br />

sur son <strong>en</strong>semble, j’ai jugé stratégique de comm<strong>en</strong>cer à travailler la partie qu’est la<br />

mi<strong>en</strong>ne (chasse, battue et comportem<strong>en</strong>t de l’animal) sur deux tableaux :<br />

12 Par l’intermédiaire du plugin inclus à QGIS (outils d’importation de Shapefile dans PostGIS).<br />

44


- Afin de trouver non seulem<strong>en</strong>t les outils adaptés à la base de données mais<br />

aussi de les mettre <strong>en</strong> place.<br />

- D’autre part <strong>pour</strong> pouvoir prés<strong>en</strong>ter des premiers résultats, <strong>en</strong> termes de<br />

connaissance du territoire via la battue et ses acteurs, et ainsi avoir <strong>un</strong>e<br />

certaine crédibilité vis-à-vis des membres du réseau qui serai<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>és à<br />

<strong>en</strong>richir et se servir du modèle.<br />

Le dictionnaire des données est à la fois le support du travail et le résultat de<br />

la recherche et de l’analyse des données. Il a été élaboré au stade de l'analyse du<br />

problème, puis complété au mom<strong>en</strong>t de la modélisation (besoin de créer des<br />

id<strong>en</strong>tifiants <strong>pour</strong> des <strong>en</strong>tités). Il se prés<strong>en</strong>te sous la forme d'<strong>un</strong> tableau. La figure ci-<br />

dessous prés<strong>en</strong>te <strong>un</strong> extrait du dictionnaire des données obt<strong>en</strong>u :<br />

ID Libelle Type<br />

ID_Battue L'id<strong>en</strong>tifiant de la battue Numéro Auto<br />

Nom_Poste Le nom poste<br />

Champ de la géométrie<br />

Texte 50<br />

ChampGEO_Point polygone geometry<br />

Tableau 4 : Extrait du dictionnaire des données<br />

Taille-<br />

Max Masque (date, heure…) Comm<strong>en</strong>taire<br />

Nom_Battue Le nom de la battue<br />

L'altitude moy<strong>en</strong>ne de la<br />

Texte 50<br />

Alt_Moy<br />

battue Entier<br />

Liste<br />

Type Le type de battue<br />

Déroulante Plaine; Montagne<br />

Surface_Battue_ha surface battue <strong>en</strong> ha Réel<br />

Nb_Chi<strong>en</strong>s_En_Battue Nombre de chi<strong>en</strong>s <strong>en</strong> battue Entier<br />

Champ de la géométrie<br />

ChampGEO_polyg polygone geometry<br />

ID_Poste L'id<strong>en</strong>tifiant du poste Numéro Auto<br />

Type_Poste Le type poste ListeDéroulante<br />

Maître;Normal;Voix_Fixe<br />

;Voix_Mobile<br />

Le nom de la<br />

battue<br />

peut<br />

correspondre au<br />

nom de lieu-dit<br />

Les postes<br />

maîtres<br />

ont le plus<br />

souv<strong>en</strong>t <strong>un</strong> nom<br />

45


Dans ce tableau, chaque donnée est représ<strong>en</strong>tée par :<br />

1. son nom informatique ou ID, c'est à dire <strong>un</strong> mnémonique ou <strong>un</strong> nom<br />

<strong>en</strong> clair,<br />

2. <strong>un</strong>e description ou libelle,<br />

3. son type numérique, numéro auto, texte, boolé<strong>en</strong>...<br />

4. sa dim<strong>en</strong>sion <strong>en</strong> nombre de caractères,<br />

5. les masques qui permett<strong>en</strong>t de la cadrer<br />

6. et <strong>en</strong>fin des comm<strong>en</strong>taires év<strong>en</strong>tuels sur cette donnée.<br />

Au stade de la mise <strong>en</strong> oeuvre, j’ai réalisé le schéma physique de la base<br />

(figure 6) à l’aide du logiciel PG Designer. Ce dernier est à l’origine développé <strong>pour</strong><br />

<strong>un</strong>e plateforme Linux. Cep<strong>en</strong>dant après plusieurs t<strong>en</strong>tatives d’installation qui se sont<br />

révélées infructueuses sur notre distribution de Linux (Op<strong>en</strong> Suse), j’ai finalem<strong>en</strong>t<br />

recherché et obt<strong>en</strong>u auprès d’<strong>un</strong> développeur <strong>un</strong>e version certes moins élaborée<br />

mais stable et s’installant sous <strong>un</strong>e plateforme Windows.<br />

46


Figure 6 : Schéma physique de la base de données géographique<br />

47


Ensuite il m’a été possible de réaliser mon schéma physique de la base puis<br />

de l’implém<strong>en</strong>ter sur le serveur PostgreSQL/PostGIS via la connexion proposée par<br />

ce logiciel modélisateur de base de données (figure 7).<br />

Figure 7 : Connexion de PG Designer (Windows) au serveur PostgreSQL<br />

PgAdmin III est logiciel libre d’administration de la base de données<br />

PostgreSQL. Il compr<strong>en</strong>d <strong>un</strong>e interface graphique d’administration, <strong>un</strong> outil de<br />

requêtes SQL, <strong>un</strong> éditeur de code procédural, etc.<br />

PgAdmin III est conçu <strong>pour</strong> répondre à la plupart des besoins, depuis l’écriture<br />

de simples requêtes SQL jusqu’au développem<strong>en</strong>t de bases de données complexes.<br />

L’interface graphique supporte les fonctionnalités de PostgreSQL les plus réc<strong>en</strong>tes et<br />

fait de l’administration quelques chose d’abordable.


2).<br />

(Figure 8).<br />

A l’aide de cet outil, je peux créer et gérer ma base de données (Cf. Annexe<br />

Pour pouvoir démarrer le serveur PostgreSQL, il faut passer <strong>un</strong>e syntaxe shell<br />

Figure 8 : Lignes de commandes qui permettre de démarrer le serveur PostgreSQL<br />

3.2.3.3. Carnet de battue virtuel<br />

CartoWeb dép<strong>en</strong>d de plusieurs logiciels <strong>pour</strong> son propre fonctionnem<strong>en</strong>t.<br />

Certains sont nécessaires, d'autres optionnels.<br />

Les logiciels nécessaires sont :<br />

- Un serveur Web tel que Apache<br />

- Et Mapserver PHP/Mapscript (à partir de MapServer >=4.4)<br />

PostgreSQL/PostGIS est considéré comme <strong>un</strong> logiciel optionnel <strong>pour</strong> la mise<br />

<strong>en</strong> place de CartoWeb. Dans notre cas tout l’<strong>en</strong>jeu se trouve ici, lier CartoWeb à<br />

notre serveur de données spatiales PostgreSQL/PostGIS.<br />

49


Dans <strong>un</strong> premier temps, compte t<strong>en</strong>u de la lourdeur de l’installation et du<br />

paramétrage de MapServer PHP/Mapscript et d’<strong>un</strong> serveur Web sur <strong>un</strong>e plateforme<br />

Linux, il a été conv<strong>en</strong>u de réaliser les premiers essais du produit sur <strong>un</strong>e plateforme<br />

Windows qui nécessite, elle, très peu de temps <strong>en</strong> terme d’installation de ces<br />

logiciels. D’autre part les développem<strong>en</strong>ts ne seront pas perdus puisque les fichiers<br />

sur lesquels je travaille sont les mêmes que ceux utilisés par Linux (fichier mapFile et<br />

layers.ini).<br />

Une fois CartoWeb installé, je me suis donc intéressé au MapFile (Figure 9).<br />

Le mapfile est la pièce maîtresse d’<strong>un</strong>e application de webmapping avec<br />

Mapserver et donc avec sa surcouche CartoWeb. C’est <strong>un</strong> fichier texte ASCII<br />

structuré <strong>en</strong> plusieurs paragraphes qui définiss<strong>en</strong>t les 8 paramètres de la carte<br />

(cadre, échelle, lég<strong>en</strong>de et couches). En pratique, il est appelé par <strong>un</strong> script et<br />

r<strong>en</strong>voie les différ<strong>en</strong>tes couches (layers) sous la forme d’images.<br />

Il faut être particulièrem<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>tif dans la définition des coordonnées des<br />

ext<strong>en</strong>sions de la carte et de son système de projection (codé selon les normes<br />

EPSG). Le mapfile possède l’avantage d’être très malléable et des applications telles<br />

que mapEdit de MapLab <strong>en</strong> facilit<strong>en</strong>t les modifications.<br />

50


Figure 9 : Extrait du fichier MapFile<br />

Ensuite je me suis occupé du fichier .ini qui permet de créer l’arboresc<strong>en</strong>ce de<br />

couches (cf. annexe 4).<br />

Le résultat du fichier .ini <strong>en</strong> terme de couches est visualisable sur l’impression<br />

écran de l’interface du prototype de carnet de battue virtuel ci-dessous (sur la gauche<br />

de la carte).<br />

51


Figure 10 : Impression écran de l’interface du prototype de carnet de battue virtuel<br />

En bref, grâce au MapFile je vais pouvoir gérer les paramètres de la carte<br />

(cadre, échelle, lég<strong>en</strong>de ainsi que les couches que je dois importer et grâce au .ini, je<br />

mets <strong>en</strong> place mon arboresc<strong>en</strong>ce.<br />

Ensuite, je me suis intéressé aux différ<strong>en</strong>ts modules que propose CartoWeb.<br />

Pour cela il suffit simplem<strong>en</strong>t de rajouter le nom des outils (après les avoir placés<br />

dans <strong>un</strong> répertoire) dans <strong>un</strong> fichier de configuration ini.in et de lancer <strong>un</strong> script :<br />

« cw3setup.php --install --base-<br />

52


urlhttp://localhost/cartoweb3/htdocs/ --profile developm<strong>en</strong>t --project<br />

», <strong>pour</strong> convertir les fichiers de configuration .ini.in <strong>en</strong> .ini<br />

prêts <strong>pour</strong> Cartoweb.<br />

A noter que l’on peut créer ses propres modules, ce qui dans mon cas est très<br />

intéressant si je souhaite avoir <strong>un</strong> produit fini répondant à la demande des chasseurs<br />

et des gestionnaires, décideurs. Il même possible de modifier l’interface graphique.<br />

Il faut savoir que si <strong>un</strong>e modification de structure de la base doit être effectuée<br />

il faudra revoir le code de cartoweb…<br />

Ce travail a permis de nous assurer de la qualité de ce produit que l’on <strong>pour</strong>ra<br />

inclure dans le site Internet (Exemple cf. Annexe 5) et ses possibilités <strong>en</strong> terme<br />

d’adaptation à <strong>un</strong> besoin qui évoluera forcem<strong>en</strong>t au cours du temps (développem<strong>en</strong>t<br />

de modules spécifiques).<br />

Par contre son développem<strong>en</strong>t complet, n’était pas réalisable dans le temps<br />

imparti, car même si le logiciel est bi<strong>en</strong> docum<strong>en</strong>té, et relativem<strong>en</strong>t abordable <strong>en</strong><br />

terme de développem<strong>en</strong>t, il faut quand même bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre son architecture et la<br />

syntaxe des fichiers qu’il utilise comme par exemple le MapFile.<br />

53


3.2.3.4. Mise <strong>en</strong> place du Système d’information<br />

géographique<br />

L’installation de GRASS :<br />

Tout d’abord j’ai téléchargé le logiciel sur le site officiel de GRASS<br />

(http://grass.itc.it/). La version stable était la 6.2.1, avec <strong>un</strong> fichier binaire<br />

spécialem<strong>en</strong>t dédié à <strong>un</strong>e installation sur <strong>un</strong>e distribution Op<strong>en</strong>SuSE GNU/Linux.<br />

Ainsi j’ai téléchargé, le logiciel GRASS 6.2.1 et les librairies GDAL 1.3.2,<br />

GEOS .2.2.3, PROJ4.5.0. Ici je ne r<strong>en</strong>tre pas dans les processus d’installation, qui<br />

n’apport<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> au projet si ce n’est de pouvoir utiliser le logiciel.<br />

Démarrage de GRASS :<br />

Dans <strong>un</strong>e f<strong>en</strong>être console ou terminal selon les appellations, on tape grass62<br />

(<strong>pour</strong> la version 6.2) et on obti<strong>en</strong>t cette page (figure 11) où l'on r<strong>en</strong>seigne trois<br />

champs :<br />

Location : nom de la <strong>région</strong> géographique où va s'effectuer le travail. Notons,<br />

car c'est <strong>un</strong>e différ<strong>en</strong>ce par rapport aux autres logiciels, qu'au sein d'<strong>un</strong>e location, les<br />

paramètres de projection, datum et ellipsoïde sont homogènes <strong>pour</strong> toutes les cartes.<br />

suivante.<br />

Mapset : répertoire, sous location, où sont stockés les jeux de données.<br />

Database : répertoire cont<strong>en</strong>ant les locations.<br />

Le dernier paramétrage utilisé est gardé <strong>en</strong> mémoire et proposé la fois<br />

Ceci lance GRASS.<br />

54


Figure 11 : Démarrage de GRASS<br />

En ligne dans <strong>un</strong>e f<strong>en</strong>être « Terminal » (figure 12) ou via l'interface graphique<br />

(figure 13) on peut lancer les modules de GRASS.<br />

monitor.<br />

Ces modules ont des noms assez explicites, comme d.m qui signifie display<br />

Figure12: Lancer l’interface ou travailler <strong>en</strong> ligne de commandes<br />

55


Figure 13: Interface graphique de la version 6.2<br />

Notons que dans chaque interface ouverte (aussi bi<strong>en</strong> la générale que celle<br />

de chaque module) se trouve <strong>un</strong>e petite f<strong>en</strong>être <strong>en</strong> bas où s'affich<strong>en</strong>t les<br />

comm<strong>en</strong>taires sur la réalisation de ce qui a été demandé ainsi que la si précieuse<br />

ligne de commande.<br />

Applications :<br />

56


Figure14 : Vue du Scan25 et d’<strong>un</strong>e couche vecteur sur GRASS<br />

Résultats intermédiaires obt<strong>en</strong>us à l’aide du <strong>SIG</strong> :<br />

Dans <strong>un</strong>e battue, les relations spatiales sont nombreuses :<br />

- Contiguïté (contact d’<strong>un</strong>e battue avec <strong>un</strong>e autre)<br />

- Distance (<strong>en</strong>tre 2 battues)<br />

- Connexion/déconnexion (2 battues peuv<strong>en</strong>t être connectées par <strong>un</strong> itinéraire<br />

de sanglier qui passe de l’<strong>un</strong>e à l’autre)<br />

- Superposition (d’<strong>un</strong>e zone d’élevage ou de t<strong>en</strong>ue d’animaux domestiques et<br />

<strong>un</strong>e zone à risque épidémiologique)<br />

- Etc.<br />

Grâce au <strong>SIG</strong> et à la phase de recueil sur le terrain, j’ai pu alim<strong>en</strong>ter la base<br />

de données géographique puis manipuler les données afin d’<strong>en</strong> tirer quelques<br />

résultats préalables, qui bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du seront réévalués lorsque le nombre de<br />

données prés<strong>en</strong>tes sur le serveur sera représ<strong>en</strong>tatif.<br />

Sur la base des données de référ<strong>en</strong>ce que sont la BD-Ortho, le MNT, l’IFN,<br />

etc., et grâce aux dires des chasseurs, j’ai comm<strong>en</strong>cé à obt<strong>en</strong>ir :<br />

57


Une classification <strong>en</strong> trois zones :<br />

- Connues par les chasseurs<br />

Surveillées (prélèvem<strong>en</strong>ts)<br />

Non surveillées<br />

- Non connues par les chasseurs<br />

- A exclure (p<strong>en</strong>te trop forte)<br />

Une comm<strong>un</strong>ication <strong>en</strong>tre les zones<br />

- Par les postes<br />

- Par la végétation adéquate<br />

Des distances, surfaces, périmètres, altitude, dénivelées…<br />

Ci-dessous, les cartes et tableaux résultats issus de la délimitation de trois<br />

<strong>région</strong>s de battue éloignées géographiquem<strong>en</strong>t (la <strong>région</strong> du Cap Corse, la <strong>région</strong> de<br />

Galéria et la <strong>région</strong> du Bozzio) et de leur analyse à partir du <strong>SIG</strong> :<br />

58


Figure15 : Cartes de 2 battues de la <strong>région</strong> du Cap Corse<br />

CAP_Rogl_petite<br />

CAP_Rogl_grande<br />

(21 qui conti<strong>en</strong>t<br />

(20)<br />

20)<br />

Surface (ha) 22.52 ha 39.45 ha<br />

Périmètre (m) 2 597 3 106<br />

Alt. Moy 186.167 171.63<br />

Allt. Max 247 247<br />

Alti. Min 121 98<br />

Dénivelée 126 149<br />

Nb de postes maîtres<br />

Nb de postes<br />

4 6<br />

normaux 0 0<br />

Nb de voix 1 3<br />

Nb zones de levées 4 5<br />

Nb de lâchés 1 3<br />

Tableau 5 : Tableau résultat des 2 battues du Cap Corse<br />

Lég<strong>en</strong>de :<br />

Voix fixe :<br />

Poste Maître :<br />

Battue :<br />

Zone fréqu<strong>en</strong>tée<br />

par les sangliers :<br />

59


Figure16 : Cartes de 2 battues de la <strong>région</strong> de Galéria<br />

GALERIA_Nord_Manso GALERIA_RivCavicchia<br />

(carte du bas)<br />

(Carte du haut)<br />

Surface (ha) 53.71 ha 195.4 ha<br />

Périmètre (m) 3 144 6 859<br />

Alt. Moy 385.511 580.792<br />

Allt. Max 625 937<br />

Alti. Min 237 308<br />

Dénivelée 388 629<br />

Nb de postes maîtres<br />

Nb de postes<br />

4 10<br />

normaux 5 2<br />

Nb de voix 2 1 (la config s'y prête)<br />

Nb zones de levées 2 1<br />

Nb de lâchés 3 1<br />

Tableau 6 : Tableau résultat des 2 battues de Galéria<br />

Lég<strong>en</strong>de :<br />

Voix fixe :<br />

Poste Maître :<br />

Poste Normal :<br />

Battue :<br />

Zone fréqu<strong>en</strong>tée<br />

par les sangliers :<br />

60


Figure 17 : Carte de 9 battues de la <strong>région</strong> du Bozzio<br />

B_1 B_2 B_3 B_4 B_5 B_6 B_7 B_8 B_0<br />

Surface (ha) 156.7 ha 176.1 ha 335.8 ha 151.3 ha 252.2 ha 79.25 ha 287.5 ha 91.14 ha 372 ha<br />

Périmètre (m) 8 737 7 577 10 440 5 391 7 515 5 821 8 358 5 998 10 603<br />

Alt. Moy 590.137 689.743 694.168 614.52 481.302 392.619 933.86 1114.01 568<br />

Allt. Max 740 802 808 777 761 484 1084 1224 747<br />

Alti. Min 480 550 518 435 336 322 739 991 360<br />

Dénivelée 260 252 290 342 425 162 345 233 387<br />

Nb de postes maîtres 7 10 10 10 6 7 5 11 12<br />

Nb de postes normaux 8 5 2 4 6 6 5 3 3<br />

Nb de voix 5 2 3 3 7 3 8 5 7<br />

Nb zones de levées 4 3 5 3 4 2 4 3 4<br />

Nb de lâchés 6 6 6 6 6 6 6 6 6<br />

Tableau 7 : Tableau résultat des 9 battues de la <strong>région</strong> du Bozzio (le numéros B_1 correspond à la<br />

Battue 1 sur la carte figure 16, etc.)<br />

Même si les ét<strong>en</strong>dues de maquis sont très importantes dans le Cap, les<br />

battues sembl<strong>en</strong>t relativem<strong>en</strong>t petites (par rapport aux 2 autres <strong>région</strong>s).<br />

La prés<strong>en</strong>ce de maquis d<strong>en</strong>se et très étalé (cf. figure 18 qui recoupe des<br />

recueils de chasseur avec les données forestières de l’IFN), serait peut-être à<br />

Lég<strong>en</strong>de :<br />

Voix fixe :<br />

Poste Maître :<br />

Poste Normal :<br />

Battue :<br />

Zone fréqu<strong>en</strong>tée<br />

par les sangliers :<br />

61


l’origine de petites battues dans le Cap Corse. Les chasseurs se limiterai<strong>en</strong>t à des<br />

zones plus restreintes <strong>pour</strong> mieux maîtriser le gibier (dans <strong>un</strong> maquis d<strong>en</strong>se le<br />

sanglier est difficilem<strong>en</strong>t repérable, s’échappe et se cache plus facilem<strong>en</strong>t).<br />

De plus les zones al<strong>en</strong>tours, qui ne sont donc pas visitées par le chasseur (et<br />

donc certainem<strong>en</strong>t par personne d’autre), qui se restreindrait à ces petits secteurs<br />

plus accessibles, <strong>pour</strong>rai<strong>en</strong>t être à l’origine de zones de refuge de l’animal où il se<br />

s<strong>en</strong>tirait protégé, du fait de la non prés<strong>en</strong>ce de l’homme. Cette hypothèse s’est<br />

révélée confirmée par <strong>un</strong> chasseur qui m’a décrit et délimité <strong>un</strong>e de ces zones à la<br />

pointe du Cap Corse (cf. figure 18).<br />

Figure18 : Carte de la <strong>région</strong> du Cap<br />

et d’<strong>un</strong>e zone refuge de sangliers connue<br />

Lég<strong>en</strong>de :<br />

Voix fixe :<br />

Poste Maître :<br />

Battue :<br />

Zone fréqu<strong>en</strong>tée<br />

par les sangliers :<br />

Zone de refuge ou<br />

de réserve connu :<br />

Maquis à chêne<br />

vert :<br />

Maquis à<br />

arbousier :<br />

Cistaie&autres<br />

maquis bas :<br />

Taillis de chêne<br />

vert :<br />

Vegetation_autre :<br />

Inculte ou friche<br />

62


Dires d’<strong>un</strong> expert du terrain :<br />

D’après le chasseur expérim<strong>en</strong>té, le sanglier peut faire plusieurs kilomètres à<br />

l’extérieur de la battue.<br />

probabilité) :<br />

Voici quelques exemples qui sont de l’ordre de la faisabilité (et non de la<br />

Depuis la battue du Tughione :<br />

• Jusqu’à Pianiccia (au sud-est de la battue, p<strong>en</strong>te douce).<br />

Environ 15 Km. C’est <strong>un</strong> cas rare.<br />

• Jusqu’à Piedicorte. Environ 4km<br />

Depuis le battue de Bustanico :<br />

• San Lor<strong>en</strong>zo (au nord) <strong>en</strong>viron 8 km de montée<br />

• P<strong>un</strong>ta di merza (nord-est). Montée très escarpée.Env.4km<br />

Le module v.buffer de GRASS permet de faire des zones tampons. Ces<br />

dernières peuv<strong>en</strong>t aider à compr<strong>en</strong>dre et analyser des déplacem<strong>en</strong>ts de sangliers si<br />

l’on connaît les distances que peuv<strong>en</strong>t parcourir ces animaux. J’ai donc réalisé des<br />

cartes de zones de déplacem<strong>en</strong>ts pot<strong>en</strong>tielles de ces animaux à partir des dires de<br />

mes experts.<br />

Bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, ce ne sont que des résultats intermédiaires qu’il faudra par la<br />

suite valider avec d’autres chasseurs et surtout recouper au comportem<strong>en</strong>t de<br />

l’animal (recherche de zones de maquis d<strong>en</strong>se, de nourriture, d’eau (fraîcheur <strong>en</strong><br />

été), de tranquillité et cette liste est loin d’être exhaustive.<br />

A cette notion de distance peut-être rajoutée la notion de surface, si on part de<br />

l’hypothèse qu’<strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, <strong>un</strong> sanglier peut s’étaler à 5km à vol d’oiseau de chaque<br />

battue et que l’on recoupe les données des chasseurs issues du carnet de battue<br />

virtuel, concernant les zones de fréqu<strong>en</strong>tation, les zones de non fréqu<strong>en</strong>tation du<br />

sanglier ainsi que celles infranchissables, on peut définir des espaces délimités que<br />

le sanglier est <strong>en</strong> mesure d’exploiter depuis sa zone d’habitat.<br />

Exemple <strong>pour</strong> la battue de Bustanico de 335ha :<br />

63


Autour de cette battue on a <strong>un</strong>e surface d’<strong>en</strong>viron 12 230ha que le sanglier<br />

peut exploiter. Au sein de ce périmètre exploitable se situ<strong>en</strong>t 7 autres battues ou<br />

terrains connus. Ce qui correspond à <strong>en</strong>viron 1200 ha connus <strong>en</strong> plus de la battue<br />

elle-même. Les chasseurs à l’aide du carnet de battue virtuel vont nous apporter leur<br />

connaissance sur ces 1200 ha. Il faut préciser qu’au sein de la surface totale, il<br />

faudra retrancher les zones où le sanglier n’ira pas se r<strong>en</strong>dre (lac, sol nu…). Là<br />

<strong>en</strong>core le carnet de battue virtuel peut être le moy<strong>en</strong> de délimiter ces secteurs. On<br />

aura donc ici au minimum 13 % du territoire exploitable par le sanglier connu par le<br />

biais des chasseurs.<br />

On <strong>pour</strong>ra ainsi recouper au territoire, les informations éman<strong>en</strong>t de l’utilisation<br />

de la grammaire <strong>pour</strong> traduire les connaissances des chasseurs sur les différ<strong>en</strong>tes<br />

zones dans la battue, les différ<strong>en</strong>tes limites, les itinéraires des sangliers, etc.<br />

64


Discussion conclusive et regard sur le dev<strong>en</strong>ir de ce projet<br />

Au cours de ce travail de stage, je me suis mis volontairem<strong>en</strong>t dans <strong>un</strong>e posture<br />

de repérage, la plus large possible. Ceci afin de compr<strong>en</strong>dre et d’analyser l’<strong>en</strong>semble<br />

du problème dans son contexte précis.<br />

Ainsi j’ai pu réfléchir à la mise <strong>en</strong> place de méthodes et de technologies Op<strong>en</strong><br />

Source qui me sont apparues être les plus adaptées. Il apparaît de fait, que dans<br />

tous les domaines explorés que ce soit <strong>pour</strong> l’acquisition, la modélisation des<br />

connaissances ou le déploiem<strong>en</strong>t du serveur, les outils sont nombreux et répond<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> général parfaitem<strong>en</strong>t à nos att<strong>en</strong>tes. Leur gratuité nous ayant permis d’<strong>en</strong><br />

explorer plusieurs dans le prototypage que nous avons réalisé. A noter toute fois<br />

sans que ce soit <strong>un</strong>e difficulté <strong>en</strong> soit, du fait d’<strong>un</strong>e abs<strong>en</strong>ce de docum<strong>en</strong>tation, les<br />

explorations et tâtonnem<strong>en</strong>ts chronophages auxquels nous nous sommes<br />

confrontés. Par ailleurs j’ai pu acquérir dans cette véritable quête éclectique <strong>un</strong>e<br />

expéri<strong>en</strong>ce et me construire <strong>un</strong>e véritable boite à outil généraliste<br />

d’accompagnem<strong>en</strong>t (freemind, cmaptools, op<strong>en</strong>workb<strong>en</strong>ch) réutilisable dans de<br />

nombreux projets.<br />

Une des difficultés du projet a été de m’adapter et de répondre à des situations,<br />

des besoins qui ne se situai<strong>en</strong>t pas sur les mêmes niveaux d’abstraction. J’ai donc<br />

créé <strong>un</strong> outil, la grammaire, me permettant de créer des représ<strong>en</strong>tations comm<strong>un</strong>es<br />

afin d’extraire du vocabulaire, des connaissances de mes acteurs de terrain <strong>un</strong>e<br />

traduction compréh<strong>en</strong>sible <strong>pour</strong> les autres acteurs du réseau mais aussi leur<br />

implém<strong>en</strong>tation dans le système d’information géographique et donc dans sa base<br />

de données (chaque élém<strong>en</strong>t de la grammaire a sa place dans la base de données).<br />

Ainsi par <strong>un</strong>e démarche basée sur <strong>un</strong>e approche par <strong>en</strong>tités (<strong>pour</strong> des raisons<br />

de simplification des représ<strong>en</strong>tations), j’ai t<strong>en</strong>té de créer <strong>un</strong> support de<br />

comm<strong>un</strong>ication <strong>en</strong>tre ces acteurs.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, est-ce que cette grammaire actuelle est suffisamm<strong>en</strong>t précise,<br />

adaptée, évoluée, <strong>pour</strong> conv<strong>en</strong>ir à tous les acteurs ? Il existera bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du des<br />

manques. Cette grammaire devra donc être certainem<strong>en</strong>t revisitée.<br />

En fait plus qu’<strong>un</strong> modèle exhaustif abouti nous avons cherché d’<strong>un</strong>e part à<br />

montrer l’importance d’<strong>un</strong> « langage de traduction » et de formalisation dans la<br />

représ<strong>en</strong>tation d’<strong>un</strong> phénomène d’autant plus nécessaire qu’il convoque plusieurs<br />

65


expertises humaines (chasseurs, technici<strong>en</strong>s, vétérinaires etc.) et instrum<strong>en</strong>tales<br />

(<strong>SIG</strong>). Ce langage, dont nous avons ici posé aujourd’hui les « premiers <strong>cartouches</strong> »<br />

13 pouvant servir dans le futur de ce projet à recueillir et affiner les connaissances<br />

dans des situations qu’il ne nous a pas été donné d’observer. Ainsi on peut déjà<br />

id<strong>en</strong>tifier les travaux qui vont s’avérer rapidem<strong>en</strong>t nécessaire <strong>pour</strong> mieux caractériser<br />

« <strong>en</strong> creux » le statut ainsi que les phénomènes qui se déroul<strong>en</strong>t dans les zones<br />

interstitielles non chassées : réservoir de gibier <strong>pour</strong> les <strong>un</strong>s, zones infestantes <strong>pour</strong><br />

les autres….non gérées des hommes, parcourues par les chi<strong>en</strong>s et les r<strong>en</strong>ards, bref<br />

des espaces que notre démarche devrait contribuer à caractériser.<br />

Aussi parmi les explorations int<strong>en</strong>tionnelles à la recherche des outils adaptés,<br />

nombreuses ont été celles qui n’ont pas fait l’objet d’<strong>un</strong>e valorisation dans ce rapport<br />

mais qui <strong>pour</strong> moi demeur<strong>en</strong>t <strong>un</strong> appr<strong>en</strong>tissage extrêmem<strong>en</strong>t riche et que j’espère<br />

valoriser très prochainem<strong>en</strong>t. Par exemple dans les phases d’analyse et d’acquisition<br />

des données sur le terrain les multiples explorations faites autour des<br />

représ<strong>en</strong>tations des battues <strong>en</strong> 3D <strong>pour</strong> permettre le recueil du point de vue des<br />

chasseurs. Cette approche au-delà du choix de l’outil m’a conduit à réfléchir et à me<br />

confronter à de nombreuses questions insoupçonnées tant sur l’esthétique et la<br />

fluidité des images produites qu’à la capacité de mes interlocuteurs à se les<br />

approprier.<br />

Le prototype de carnet de battue virtuel, qui nous a permis de compr<strong>en</strong>dre, de<br />

tester l’outil et ses connexions à la base de données sur le serveur, nous permet de<br />

p<strong>en</strong>ser qu’il est, à défaut d’<strong>un</strong> outil idéal, <strong>un</strong> bon vecteur <strong>pour</strong> faire remonter<br />

l’information recueillie par le chasseur et permettre de la mémoriser et de la<br />

remobiliser. En fait, il devra intégrer la grammaire, c'est-à-dire se calquer sur cette<br />

dernière (géométrie, symbologie, etc.). Ceci sous-<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d que si la grammaire doit<br />

évoluer, il devra évoluer égalem<strong>en</strong>t, tout comme la base de données géographique.<br />

Le géomatici<strong>en</strong> administrateur <strong>en</strong> charge du développem<strong>en</strong>t de ces outils doit donc<br />

t<strong>en</strong>ir compte de ces év<strong>en</strong>tuelles possibilités. Il sera donc préférable de stabiliser<br />

rapidem<strong>en</strong>t <strong>un</strong>e grammaire définitive si celle là ne conv<strong>en</strong>ait pas.<br />

Néanmoins au-delà d’<strong>un</strong> vecteur, média fidélisant la remontée d’<strong>un</strong>e information<br />

pertin<strong>en</strong>te indisp<strong>en</strong>sable au système, nous devons d’ores et déjà réfléchir aux<br />

améliorations possibles de cet outil <strong>pour</strong> qu’il se pér<strong>en</strong>nise et se développe. Si les<br />

13 Au s<strong>en</strong>s, du nom masculin, qui désigne <strong>un</strong> symbole hiéroglyphique<br />

66


pistes <strong>pour</strong> ce carnet de battue virtuel sont multiples et devront faire l’objet d’<strong>un</strong>e<br />

analyse <strong>en</strong> profondeur, on peut déjà id<strong>en</strong>tifier les « fonctions » de gestion que celui-<br />

ci peut apporter au chasseur tant du point de vue administratif que d’<strong>un</strong> point de vue<br />

pédagogique à destination des je<strong>un</strong>es chasseurs : trace de l’activité dans la saison<br />

ou d’<strong>un</strong>e saison sur l’autre. A noter sous réserve d’<strong>un</strong> développem<strong>en</strong>t de l’outil le<br />

bénéfice d’<strong>un</strong> tel dispositif <strong>pour</strong> les organisations cynégétiques et les fédérations de<br />

chasse <strong>en</strong> terme de gestion du gibier et de prévision des réserves. Pour autant nous<br />

avons réfléchi à ce montage <strong>en</strong> parfaite connaissance de son caractère « décalé »<br />

au regard des pratiques actuelles, et que <strong>pour</strong> qu’<strong>un</strong> tel outil pr<strong>en</strong>ne s<strong>en</strong>s dans la<br />

réalité, il convi<strong>en</strong>dra de l’accompagner au-delà des développem<strong>en</strong>ts informatiques<br />

d’<strong>un</strong>e solide réflexion sur son acceptabilité sociale (peur du contrôle) d’autant que les<br />

niveaux d’organisation supérieurs et d’utilisation collective de l’information recueillie<br />

n’ont pas <strong>en</strong>core fait l’objet d’<strong>un</strong>e négociation approfondie. Cette réflexion collective,<br />

qui <strong>pour</strong> permettre l’épidémiosurveillance, la dépasse néanmoins (gestion<br />

cynégétique), nous semble indisp<strong>en</strong>sable à conduire dans <strong>un</strong> av<strong>en</strong>ir proche.<br />

Du côté des décideurs et des gestionnaires, même si ils ont la possibilité de se<br />

connecter à la base de données sur le serveur de l’INRA, à partir de leur propre<br />

logiciel <strong>SIG</strong> (commercial <strong>en</strong> général) ou de QGIS, qui s’avère être <strong>un</strong> bon outil simple<br />

d’utilisation, je p<strong>en</strong>se après recul que le géomatici<strong>en</strong> administrateur devra soit créer<br />

<strong>un</strong> module spécifique sous GRASS, ou <strong>en</strong>core adapter CartoWeb (Web-<strong>SIG</strong> à<br />

vocation avancée <strong>en</strong> terme de traitem<strong>en</strong>t <strong>SIG</strong>, possibilité de créer des modules<br />

spécifiques) à leur besoins, afin de faciliter leur travail et de les aider ainsi davantage<br />

à gérer le territoire, ou pr<strong>en</strong>dre leur décision sur ce dernier. L’option CartoWeb est<br />

certainem<strong>en</strong>t la plus adaptée, car elle permettrait même par le biais d’<strong>un</strong> forum ou<br />

autre sur le site Internet de faire comm<strong>un</strong>iquer ces professionnels avec les<br />

chasseurs, qui je dois le dire, son la clef de voûte du projet.<br />

Le <strong>SIG</strong>, GRASS que nous avons choisi <strong>pour</strong> ce projet est <strong>un</strong> logiciel puissant et<br />

complet mais qui est cep<strong>en</strong>dant difficile à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> main. Il est et restera donc je<br />

p<strong>en</strong>se l’allier du géomatici<strong>en</strong> qui <strong>pour</strong> faire vivre le projet a besoin d’<strong>un</strong> outil comme<br />

celui la, qui <strong>en</strong> plus de proposer la simulation, de créer des scripts et des modules, et<br />

de faire de la 3D va permettre au géomatici<strong>en</strong> de pouvoir manipuler et gérer des<br />

données d’origines diverses et les mettre <strong>en</strong> forme <strong>pour</strong> les intégrer au projet.<br />

67


Dans ce projet la partie <strong>SIG</strong> n’<strong>en</strong> est qu’à ses premiers balbutiem<strong>en</strong>ts. Si nous<br />

avons pu monter <strong>un</strong>e architecture suffisante <strong>pour</strong> permettre les premiers traitem<strong>en</strong>ts<br />

simples. Nous attirons l’att<strong>en</strong>tion sur les énormes efforts qu’il reste à accomplir<br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> terme de modélisation. Par exemple les tables inscrites actuellem<strong>en</strong>t<br />

permett<strong>en</strong>t le stockage des informations de façon statique. Mais nous n’avons pas<br />

abordé à l’heure actuelle les évolutions dynamiques qui devront être mobilisées dès<br />

lors des simulations seront nécessaires <strong>pour</strong> répondre à des questions complexes<br />

de la propagation de la maladie (ex contamination inter vallées <strong>en</strong>tre r<strong>en</strong>ard et<br />

sangliers) nécessitant la mise <strong>en</strong> place d’<strong>un</strong>e réflexion approfondie sur ces<br />

phénomènes qui dépass<strong>en</strong>t le cadre du recueil de données.<br />

Mon travail fut donc <strong>un</strong> travail préliminaire, <strong>un</strong> prototype, <strong>un</strong> « premier cartouche »<br />

qui devra être amélioré <strong>en</strong> fonction des manques r<strong>en</strong>contrés auprès des différ<strong>en</strong>ts<br />

acteurs. Puisse cette ébauche être néanmoins aussi profitable à ses commanditaires<br />

et à mes successeurs que le fut <strong>pour</strong> moi cet appr<strong>en</strong>tissage.<br />

68


REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

Ouvrages<br />

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Géographique, n°4, 1980, Doin, pp 253-265, Paris.<br />

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69


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• Site de la surveillance Bluetongue <strong>en</strong> France : [On Line]<br />

• Site de l’OIE : < URL : www.oie.fr > [On Line]<br />

• Site du CNR trichinellose : [On Line]<br />

• Site du Respac : [On Line]<br />

• Site du ministère de la santé, de la je<strong>un</strong>esse et des sports, informations sur la<br />

trichinellose : [On Line]<br />

• Site de l’AFSSA : [On Line]<br />

• Site à l'Unité de Recherches Forestières Méditerrané<strong>en</strong>nes :<br />

http://www.avignon.inra.fr/internet/<strong>un</strong>ites/rfm/version_index_html> [On Line]<br />

• Serveur éducatif dédié à l’information géographique de l’école nationale de<br />

sci<strong>en</strong>ces géographiques (ENSG) : http://seig.<strong>en</strong>sg.ign.fr/fichchap.php3>[On Line]<br />

LOGICIELS LIBRES<br />

• site officiel de la Free Software Fo<strong>un</strong>dation Europe :<br />

http://www.france.fsfeurope.org/index.fr.html>[On Line]<br />

• Site officiel de GRASS http://grass.itc.it/gdp/index.php[On Line]<br />

• Site officiel de PostgreSQL : http://www.postgresql.org/[On Line]<br />

• Quelques outils <strong>pour</strong> postgres et PostGIS, regrouper et mis <strong>en</strong> ligne par Jean<br />

David Techer : http://www.01map.com/download/[On Line]<br />

• Site officiel de MapServer :http://mapserver.gis.umn.edu/<br />

70


• Répertoire de téléchargem<strong>en</strong>t des versions de Mapserver et programmes<br />

associés :http://dl.maptools.org/dl/<br />

• Site officiel de l’OGC : http://www.op<strong>en</strong>geospatial.org/[On Line]<br />

• Site officiel DM Solutions Group : http://www.dmsolutions.ca/[On Line]<br />

• Guide <strong>pour</strong> distribuer des données via le protocole WMS :<br />

http://oceanesip.jpl.nasa.gov/esipde/guide.html[On Line]<br />

• Projet de promotion des solutions Op<strong>en</strong>Sources <strong>pour</strong> l’information<br />

géographique : http://www.freegis.org[On Line]<br />

• Banque de données géospatiales canadi<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> accès libre :<br />

http://geogratis.cgdi.gc.ca/[On Line]<br />

• Site <strong>SIG</strong>LE (Systèmes d’Information Géographique LibrE), espace de<br />

diffusion, de transfert et d’échange dans les domaines des <strong>SIG</strong> libres :<br />

http://www.projet-sigle.org/index.php3<br />

• Site de gpsbabel : http://gpsbabel.sf.net> [On Line]<br />

• Site du serveur Web Apache : http://httpd.apache.org > [On Line]<br />

• Site de Mapserver PHP/Mapscript (à partir de MapServer >=4.4)<br />

http://mapserver.gis.umn.edu/index_html-fr?set_language=fr>[On Line]<br />

• Site de Mapserver PostGIS : http://postgis.refraction.net>[On Line]<br />

71


ANNEXES<br />

72


ANNEXE 1 : exemple de graphiques et annotations<br />

recueillis auprès des experts sur le terrain<br />

73


ANNEXE 2 : Copie d’écran de la phase de modélisation et<br />

d’implém<strong>en</strong>tation de la base de données <strong>SIG</strong> « Caccia<br />

Corsa »<br />

Tables qui gèr<strong>en</strong>t la<br />

géométrie (PostGIS)<br />

74


ANNEXE 3 : Connexion de QGIS au serveur PostgreSQL<br />

Connexion à la base sur le serveur :<br />

- M<strong>en</strong>u Couche Ajouter <strong>un</strong>e couche PostGIS<br />

- Bouton « Nouveau »<br />

Mot de passe : postgres<br />

- Faire <strong>un</strong> test de connexion.<br />

Si le test n’est pas bon s’assurer que le serveur postgresql est bi<strong>en</strong> démarré.<br />

- Bouton « Connecter »<br />

- Sélectionner la table à charger, puis bouton « Ajouter ».<br />

PS : Si l’on double clique sur la table avant de l’ajouter on peut effectuer <strong>un</strong> requête SQL sur<br />

la table.<br />

75


ANNEXE 4 : Extrait du Layers.ini<br />

ANNEXE 5 : Exemple de page internet<br />

76

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