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LA THYROÏDE - Europa Ziekenhuizen

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Dans le cadre d’une hypothyroïdie, en cas de prise d’hormones<br />

thyroïdiennes avant la grossesse, il est très souvent nécessaire<br />

(50 – 80% des cas) de majorer la dose dès la 5 ème semaine de<br />

gestation. Actuellement, on recommande de maintenir la TSH<br />

entre 0.5 et 1 µU/ml avec une T4 libre dans les limites de la<br />

normale.<br />

Certains auteurs proposent, dès la première semaine de retard<br />

des règles, de faire prendre deux doses supplémentaires par<br />

semaine d’hormones thyroïdiennes jusqu’à la première visite<br />

prénatale soit à 5-6 semaines de grossesse. Il faut contrôler la<br />

TSH et la T4 libre entre la 5 ème et la 7 ème semaine de grossesse<br />

puis toutes les 6 semaines environ durant la première moitié de<br />

la grossesse.<br />

Après l’accouchement, on n’oubliera pas de réduire immédiatement<br />

la substitution hormonale à la dose administrée<br />

avant la grossesse ; un contrôle biologique sera réalisé 2 mois<br />

plus tard.<br />

Hyperthyroïdie<br />

Une hyperthyroïdie peut également être découverte au décours<br />

d’une grossesse ; le diagnostic différentiel peut parfois s’avérer<br />

difficile.<br />

Le plus souvent, il s’agit d’une hyperthyroïdie non autoimmune<br />

secondaire à l’effet « TSH-like » de l’HCG beta.<br />

De part sa similitude avec la TSH, l’HCG est un faible agoniste<br />

du récepteur à la TSH, augmentant progressivement les valeurs<br />

de T3 et de T4 totales ; la TSH devient parfois quasi indosable,<br />

surtout à la fin du premier trimestre.<br />

A cette période, une hyperthyroïdie subclinique peut être<br />

observée dans 10 à 20% des grossesses ; elle est transitoire et ne<br />

nécessite pas de traitement dans la majorité des cas.<br />

Parfois, ce mécanisme se manifeste de manière très exagérée<br />

chez des femmes souffrant d’« hyperemesis gravidarum », avec<br />

un tableau de vomissements incoercibles et de perte de poids, et<br />

sur le plan biologique, une T4 libre nettement majorée.<br />

au laboratoire<br />

Les principaux anticorps thyroïdiens et leurs intérêts sont décrits<br />

ci-dessous.<br />

Les antigènes de la thyroïde sont constitués par :<br />

• la thyroperoxydase (enzyme clé de la biosynthèse<br />

thyroïdienne, appelée autrefois antigène microsomial)<br />

• la thyroglobuline<br />

• le récepteur de la TSH<br />

Parmi les pathologies réellement thyroïdiennes, la maladie de<br />

Basedow est l’étiologie la plus fréquente en cas d’hyperthyroïdie<br />

durant une grossesse. Sa prévalence est d’environ 0.2% des<br />

grossesses. Une hyperthyroïdie mal contrôlée expose la grossesse<br />

à un risque accru d’hypertension artérielle, de fausse couche, de<br />

travail prématuré, de retard de croissance, de décompensation<br />

cardiaque et même de mort in utero.<br />

Il peut également y avoir un risque d’hyperthyroïdie fœtale si la mère<br />

a gardé un taux élevé d’anticorps anti-récepteurs à la TSH (TSI) alors<br />

qu’elle est en euthyroïdie suite à une thyroïdectomie ou un traitement<br />

par radio-iode (donné au minimum 1 an avant la conception). Il est<br />

conseillé de doser ces anticorps TSI au début du 3 ème trimestre chez les<br />

mères ayant un antécédent de maladie de Basedow. S’ils sont positifs,<br />

une surveillance fœtale et néonatale particulières seront nécessaires.<br />

Après l’accouchement (ou une fausse couche), une thyroïdite<br />

peut être observée, plus fréquemment chez les patientes qui<br />

avaient un taux élevé d’anticorps anti-peroxydase au cours du<br />

premier trimestre de la grossesse. Elle va se manifester par une<br />

hyperthyroïdie brève (1-2 mois) et/ou une phase d’hypothyroïdie<br />

durant quelques mois avant la restauration d’une fonction normale<br />

(dans 80% des cas) dans les 12 mois qui suivent la naissance.<br />

La récidive est fréquente lors de grossesses ultérieures.<br />

Un traitement n’est pas toujours nécessaire et est fonction<br />

des symptômes et de leur durée.<br />

EN PRATIQUE<br />

- Chez toute femme en âge de procréer, faire une anamnèse<br />

familiale et personnelle d’antécédents endocriniens ainsi<br />

qu’un bilan biologique en fonction de celle-ci.<br />

- Avant la conception et au plus tard en début de grossesse,<br />

prescrire un supplément de vitamines « iodées ».<br />

- En cas d’hypothyroïdie ou d’immunité thyroïdienne connue,<br />

effectuer un contrôle de la TSH et des hormones avant<br />

la conception et à 5-6 semaines de grossesse, puis<br />

en fonction des résultats.<br />

Chaque antigène est susceptible d’induire la formation d’autoanticorps<br />

:<br />

• Les anti-thyroperoxydase (anti-TPO) sont des IgG dont<br />

le taux est corrélé avec l’abondance de l’infiltrat lymphoplasmocytaire<br />

de la thyroïde. Ils sont présents à des taux très<br />

élevés dans la maladie d’Hashimoto et à des taux généralement<br />

plus faibles dans d’autres thyropathies autoimmunes<br />

(Basedow, thyroïdite autoimmune asymptomatique, thyroïdite<br />

du post-partum). La prévalence de ces anticorps dans la<br />

population est reprise dans le tableau ci-après.<br />

LE MAGAZINE DES CLINIQUES DE L’EUROPE | 19

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