Mémoire * * Mémoire - Université de Tlemcen

2.7.2.1.1 : La monnaie fiduciaire (de papier)
La monnaie métallique est lourde et encombrante. De plus, le développement des échanges et la hausse
des prix survenue au cours de périodes antérieures exigent une quantité de métal de plus en plus grande. On
prend l’habitude d’utiliser parallèlement à la monnaie métallique des billets de banque qui constituent alors la
monnaie de papier.
La monnaie de papier est constituée par des billets émis par une Banque. En général, 1’Etat contrôle ce
privilège. Le porteur peut exiger à tout moment le remboursement de ses billets en monnaie métallique. Ainsi
la valeur de la monnaie de papier repose sur les éléments suivants:
le droit pour le porteur de la convertir en monnaie métallique : pouvoir libératoire illimité de la monnaie
de papier, comme pour pièces de même valeur;
Confiance du porteur dans les facultés de remboursement de la banque d’émission.
C’est en raison de cette confiance que la monnaie de papier est souvent appelée "monnaie fiduciaire"
2.7.2.1.2 : La monnaie scripturale
Le développement des banques et des chèques postaux a conduit à utiliser une forme nouvelle de
monnaie, la monnaie scripturale. Entre personnes ayant des comptes en banque ou des comptes de chèques
postaux, les règlements se font par un virement, c’est-à-dire par un jeu d’écritures dans lequel le banquier
débite un compte et crédite l’autre d’où le nom de monnaie scripturale.
La monnaie scripturale peut avoir pour origine:
soit un dépôt de fonds dans un compte;
soit un crédit ouvert par une banque.
Le pouvoir d’achat ainsi créé se transmet d’un compte à un autre par de simples virements. La monnaie
scripturale n’a pas cours légal : le créancier n’est pas tenu de la recevoir en paiement. Mais elle est
généralement acceptée, sans avoir le caractère essentiel d’une monnaie, qui a un pouvoir libératoire illimité.
2.7.3 : La monnaie électronique
On parle de « monnaie électronique » lorsqu’on fait référence à des systèmes permettant de stocker, en
dehors d’un compte bancaire, des unités monétaires. De ce fait, deux systèmes ont été proposés : le porte-
monnaie virtuel et le porte-monnaie électronique (PME). Le premier, utilisant les possibilités d’Internet et des
ordinateurs individuels, consistait à stocker dans l’ordinateur du particulier des unités de monnaie, unités qu’il
aurait pu utiliser pour acheter sur des sites marchands. Un tel système, comme Digicash, a fait long feu car le
système est finalement beaucoup plus lourd et moins performant qu’un paiement sécurisé sur Internet. (1)
Le second utilise la technologie de la carte à mémoire (ou carte à puce) et le principe des cartes
prépayées. Le chargement de ces PME peut être fait dans un automate, selon une procédure identique à celle
d’un retrait d’espèces. Le montant retiré est inscrit directement sur la carte, tandis que les fonds sont virés à un
établissement gestionnaire du réseau qui en garantit la conservation. Lorsque le PME est utilisé lors d’un
(1) DESCAMPS (C.) & SOICHOT (J.), « Economie et gestion de la banque », édition EMS, 2002, P.80.