Mémoire * * Mémoire - Université de Tlemcen

2.7.1 : Les caractéristique de la monnaie
La monnaie est l’instrument économique grâce auquel s’effectuent aisément les échanges de biens et de
services. La forme la plus usuelle de la monnaie est actuellement le billet de banque on peut le considérer
comme un bon d’échange qui permet à son possesseur de recevoir le bien ou le service qu’il désire, à
concurrence de la valeur inscrite sur ce bon. (1)
Mais ce bon a été préalablement acquis par un échange de biens ou des produits du travail de son
possesseur, ou de ce travail lui-même. Alors qu’un bien déterminé ne permet de satisfaire qu’un besoin
déterminé, la monnaie permet de satisfaire un besoin quelconque car on peut l’échanger contre tous les biens
qui sont dans le commerce. Le possesseur peut même la conserver pour satisfaire un besoin futur.
La monnaie a donc trois caractères essentiels :
1° elle est un instrument générale d’acquisition convertissant la valeur d’un bien quelconque en pouvoir
d’achat de tout autre bien ;
2° elle est une réserve de valeur : le pouvoir d’échange de tout bien ou service peut se convertir en monnaie
de façon à être conservé en attente d’emploi ;
3° elle est l’instrument de mesure de toutes les valeurs. Ce dernier caractère implique que l’unité monétaire,
unité de mesure, soit définie.
2.7.2 : La typologie des paiements
On considère qu’un paiement est totalement effectué lorsque le bénéficiaire rentre en possession de la
somme d’argent. Trois distinctions sont souvent faites pour caractériser les paiements.
2.7.2.1 : Paiements en monnaie fiduciaire et en monnaie
scripturale
On peut tout d’ abord opposer les paiements par tradition manuelle de billets et de pièces aux paiements
en monnaie scripturale. Dans le premier cas, le paiement est instantané. Cette modalité de paiement laisse
supposer que les banques ne sont pas impliquées dans ces opérations de paiement, à l’image des exposés de
théorie monétaire qui introduisent le concept de « préférence pour le billet ». Une partie des transactions
monétaires échappe alors aux banques et ces fuites dépendent des coutumes de paiement. Il est vrai que celles-
ci varient d’un pays à l’autre:
Le second mode de paiement, en monnaie scripturale, est réputé complet lorsque les fonds sont crédités
sur le compte du bénéficiaire du paiement. Ainsi, la remise d’un instrument de paiement, comme un chèque,
ne suffit pas à caractériser un paiement. L’instrument de paiement est seulement le moyen de déclencher le
paiement, c’est-à-dire l’ensemble des mouvements de fonds dans les comptabilités bancaires.
(1) POLY (J.) & ROCHE (J.), « précis d’économie politique », édition DUNOD, 1966, P.112.