CENTRE SOCIAL DU CANTON DE COURCON - Espace Mosaique
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ESPACE MOSAÏQUE<br />
<strong>CENTRE</strong> <strong>SOCIAL</strong> <strong>DU</strong> <strong>CANTON</strong> <strong>DE</strong> <strong>COURCON</strong><br />
PROJET <strong>SOCIAL</strong> 2011-2014<br />
L’animation du territoire : réussir ensemble !<br />
Rencontre du Groupe Technique Local jeudi 7 octobre 2010<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton de Courçon<br />
1
Sommaire<br />
Projet Social 2011-2014<br />
L’animation du territoire : réussir ensemble !<br />
1. Introduction : les 3 clefs de la réussite du projet social …………………………………………………………………………………..<br />
2. Le contexte : principales évolutions du canton de Courçon et enjeux majeurs ………………………………………………..<br />
3. La posture militante du centre social : nos valeurs et le développement local au cœur du projet ……………….<br />
4. Les 3 axes du projet social et leur mise en œuvre : ………………………………………………………………………………………..<br />
- Axe 1 : Faire vivre sur le territoire des espaces de rencontre et d’activités ouverts à diverses formes<br />
d’engagement, de participation des habitants . Objectifs opérationnels ………………………………………..<br />
- Axe 2 : Agir en réseau d’acteurs ,tous les acteurs. Objectifs opérationnels ………………………………………………<br />
- Axe 3 : Evoluer en équipe bénévoles-professionnels vers une conception partagée de l’animation globale.<br />
Objectifs opérationnels ……………………………………………………………………………………………………………………<br />
5. Des actions pour engager l’évolution et le changement ………………………………………………………………………………..<br />
Rencontres Mosaïques et zoom terrain : le PAD ………………………………………………………………………………………..<br />
Mise en place des duos et zoom terrain : les P’tits dèj ……………………………………………………………………………..<br />
Projet emploi et zoom terrain : rendre acteur le plus grand nombre ……………………………………………………….<br />
Activer les réseaux ……………………………………………………………………………………………………………………………………<br />
Les familles : un effort de transversalité …………………………………………………………………………………………………….<br />
Apprendre ensemble le DSL ……………………………………………………………………………………………………………………..<br />
Apprendre ensemble la coopération ………………………………………………………………………………………………………..<br />
6. Les actions en cours …………………………………………………………………………………………………………………………………………<br />
7. Les moyens financiers ……………………………………………………………………………………………………………………………………..<br />
8. Conclusion ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………<br />
9. Annexes ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Page 3 – 4<br />
Page 5 – 18<br />
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Page 59<br />
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Introduction<br />
près avoir présenté l’évaluation du projet social 2007-2010 lors de la rencontre du Groupe Technique Local du 11 mai 2010,<br />
les administrateurs et les salariés se sont remis à la tâche afin de construire le projet social 2011-2014. Ce travail collaboratif<br />
entre administrateurs et salariés a été accompagné par Georges Pellen du Cabinet Cirèse. Une quinzaine de réunions, dont<br />
parfois des journées entières, ont eu lieu de juin à septembre 2010. S’ajoutent à cela des temps de recherche, de rédaction et<br />
de correction. Cela a représenté pour nous un investissement impressionnant en temps, en réflexion et en implication ! C’est<br />
aussi la première fois que nous prenions la décision d’écrire le projet social à plusieurs mains et ce choix nous a semblé bon !<br />
En effet, il permet de respecter les sensibilités et les colorations différentes, fait appel aux compétences de chacun et favorise<br />
l’appropriation par tous.<br />
Remarque : le projet «Animation collective familles» sera présenté de façon séparée, comme la CNAF nous le demande,<br />
cependant sa finalité et ses actions s’intègrent complètement dans la logique du projet social.<br />
Ce nouveau projet est très différent du précédent, qui a cependant eu le mérite de donner au centre social une solide colonne<br />
vertébrale. Il en est la suite logique. Grâce à l’évaluation, les grandes lignes du projet étaient déjà inscrites en filigrane : le<br />
développement social local à l’horizon.<br />
remière clef de voûte de la réussite de l’animation globale, la participation des habitants à la vie locale. Pour cela nous<br />
nous appuierons sur la méthodologie du Développement Social Local, qui favorise la mobilisation et la conscientisation des<br />
habitants. C’est une pédagogie permettant aux habitants de prendre leur vie en mains, d’être porteurs de projets et devenir<br />
acteurs du territoire en coopération avec les diverses associations, les élus et les institutions. Pour cela, il convient<br />
d’apprendre à rebondir sur ce qu’il nous est<br />
donné d’entendre au quotidien et d’inviter les<br />
personnes concernées à inventer avec d’autres<br />
les solutions les plus efficaces à leurs problèmes ;<br />
ce sera l’objet principal de notre projet développé<br />
dans les axes 1 et 3.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
3
e partenariat local comme seconde clef de voûte de la réussite de l’animation globale du territoire : aujourd’hui, le défi de<br />
la réforme de l’organisation des territoires de 2014 nous invite à envisager des changements dans l’organisation du découpage<br />
territorial. Qui dit animation globale d’un territoire dit aussi capacité de ce territoire à se défendre et à être porteur de<br />
pratiques, de culture(s) et de valeurs reconnues. Si les projets nouveaux – quelle qu’en soit la source - sont partagés et<br />
partenariaux, le territoire gagnera en reconnaissance par sa singularité et son dynamisme. N’oublions pas le vieil adage : «<br />
L’union fait la force ». Cet aspect sera particulièrement abordé dans les axes 2 et 3.<br />
aide à la construction et à l’animation de réseaux nous semble être la troisième condition de réussite. Comme nous le<br />
verrons, des réseaux d’acteurs locaux existent sur notre territoire et en constitue une des richesses dont nous n’avons pas fini<br />
de découvrir les bienfaits : conseil de développement, Projet éducatif local, réseaux associatifs, etc. les axes 2 et 3 clarifient<br />
cette stratégie.<br />
Ces trois pistes vont constituer l’ossature du projet social 2011-2014.<br />
nfin, nous tenons à remercier le réseau partenarial de territoire qui nous a transmis les chiffres statistiques demandés :<br />
les mairies et les écoles et le collège du canton, la Caf17, le Pays d’Aunis et la Maison de l’économie, la DT du Conseil général et<br />
en particulier le stagiaire assistant social Délégation Territoriale qui a effectué des recherches statistiques, la PMI, le CLIC du<br />
Pays d’Aunis, sans oublier la DDCS avec Gérard Prieur pour l’accompagnement du projet insertion socioprofessionnelle. Les<br />
données financières ont été réalisées en collaboration avec le conseiller technique de la fédération des centres sociaux.<br />
Formation DSL avec l’organisme Accolade<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du territoire<br />
et enjeux majeurs<br />
Nuaillé<br />
d’Aunis<br />
Angliers<br />
<br />
Saint Jean de<br />
Liversay<br />
Saint Sauveur<br />
d’Aunis<br />
<br />
<br />
<br />
Ferrières<br />
Le<br />
Gué d’Alleré<br />
<br />
Taugon<br />
<br />
<br />
Saint Cyr<br />
du Doret<br />
La Ronde<br />
<br />
Courçon<br />
Benon<br />
<br />
<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
La Grève sur<br />
Mignon<br />
La<br />
Laigne<br />
Cram<br />
Chaban<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
ans notre champ de compétences, appuyées par quelques données statistiques, et au regard des grands changements dus à<br />
la croissance démographique, il nous apparaît primordial d’être attentif à l’évolution du territoire et à ses problématiques.<br />
Nous souhaitons maintenir une attention particulière aux familles : le canton de Courçon est le premier canton de Charente<br />
Maritime ayant une telle croissance démographique, c’est aussi le canton le plus jeune, avec un taux de naissance le plus fort<br />
du Pays d’Aunis. Les données concernant les familles seront plus particulièrement détaillées dans le dossier « Animation<br />
collective familles » .<br />
Comme nous allons le constater, les problématiques soulevées dépassent largement le simple cadre de l’action du centre social<br />
et nous ne pouvons prétendre répondre seuls à l’ensemble de ces questions importantes. Ce sont également ces constats qui<br />
nous ont invités à revoir nos pratiques et à repenser nos axes d’intervention. Les réponses construites en associant l’ensemble<br />
des forces vives du territoire nous apparaissent la stratégie n°1 garantissant la vitalité et le dynamisme du territoire.<br />
Ces efforts passés et à venir sont en lien direct avec les différents constats ci-dessous.<br />
Les constats principaux de notre contexte :<br />
1. La croissance démographique, l’arrivée de familles avec enfants, le rajeunissement du canton, l’habitat, la situation des<br />
familles face aux risques économiques, à l’endettement et à la précarité :<br />
Selon les chiffres du syndicat mixte du Pays dans son étude récente sur l’habitat, le Pays d’Aunis avec ses 61000 habitants,<br />
représente un peu plus de 10% de la population du département (598 900) et 22% de la population du nord-ouest 17 (CDA-LR<br />
et CDA Rochefort-Ré-Pays d’Aunis). L’explosion démographique du Pays + 2.6%/ an (de 1999 à 2006) culmine sur le canton de<br />
Courçon avec une variation annuelle de +3.7 (Surgères: + 0.70) mais avec des disparités selon les communes (cf. annexe 1 et<br />
tableau suivant).<br />
Lotissement à Saint Jean de Liversay<br />
Lotissement à Saint Sauveur d’Aunis<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Lotissement à Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
*26 élèves de Nuaillé d’Aunis, 23 d’Angliers, 1 de la<br />
Ronde et 1 de Courçon ont été dirigés sur le collège<br />
de Dompierre sur Mer<br />
Sortie écoles de Saint Jean de Liversay Sortie école primaire de Courçon Cars pour le transport des collégiens du canton<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
Des revenus moyens croissants depuis quelques années mais des niveaux de revenus bas pour les plus précaires.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
Lotissement à Nuaillé d’Aunis<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
ynthèse des principales caractéristiques du canton de Courçon (source étude habitat du pays d’Aunis et Insee) :<br />
– Un territoire encore rural : 46 hab/km² (65 hab/km² pour le Pays d’Aunis, 710 hab/km² à LR, 87 hab/km² en Charente<br />
maritime).<br />
– Une très forte augmentation de la population due uniquement au solde migratoire et un rajeunissement important du<br />
canton.<br />
– Une forte attraction locale : prix médian des terrains à bâtir au m² en 2008 : La Rochelle : 200€, Pays d’Aunis : 100€, CDC<br />
de Courçon : 80€. On note l’arrivée d’anglais : 1% environ, des régions hors Poitou-Charentes : 15% environ dont 5%<br />
environ Ile de France, la région Poitou-Charentes et le département + de 80%. Le prix de l'ancien a triplé entre 2000 et<br />
2008. Prix médian des maisons anciennes en 2008 : Pays 165 000€, La Rochelle 240 000€.<br />
– Une accélération de la construction et un endettement des familles : nombre de permis de construire 2000 à 2004 :<br />
704, 2005 à 2008 : 1353 avec une forte mobilisation du Prêts à Taux Zéro (300 à 400 PTZ entre 2000 et 2004 et plus de<br />
400 PTZ de 2005 à 2008). Des durées de prêts bancaires de plus en plus longues, parfois 35 ans…<br />
– Un parc mobilier ancien dont 52.6% date d’avant 1949. Des maisons de 4,6 pièces plutôt spacieuses (+ de 5000 maisons)<br />
avec des terrains qui néanmoins sont de plus en plus petits dans les constructions récentes. Très peu d’appartements<br />
avec des surfaces qui ont tendance à la baisse. Un nombre relativement important de logements vacants et de<br />
logements potentiellement indignes - habitat très ancien (10.60% soit 263 propriétaires/53 locataires, Marans : 5.9%,<br />
Surgères : 4.1%, Plaine d’Aunis : 3.7%).<br />
Lotissement à Saint Cyr du Doret<br />
Lotissement à La Grève Sur Mignon<br />
Lotissement à La Ronde<br />
Lotissement à Cram Chaban<br />
Lotissement à Angliers<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Aménagement d’un nouveau<br />
lotissement à Saint Jean de Liversay<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
– Des résidences principales habitées par les propriétaires à 80% (France 58% en 2007) et 20% de locataires.<br />
Néanmoins, des logements privés vacants. Peu de logements locatifs publics : seulement 2.6% de logements locatifs<br />
publics sur le total des résidences principales du Pays (département : 9%). Une majorité de petits logements locatifs<br />
publics (T1 et T2) : 88 logements locatifs collectifs dont foyers pour personnes âgées et 57 logements individuels.<br />
– Un taux d'emploi le plus faible du Pays, avec la Plaine d’Aunis (0,27) mais un taux de chômage inférieur aux cantons<br />
voisins (moins de 10%) données 2006. Nombre de chômeurs au 31 décembre 2009: 879 dont 560 en catégorie A.<br />
– Une part importante des salariés. Le nombre d’entreprises (2224) s’accroit en Pays d’Aunis, + 44% entre 2000 et<br />
2008. Selon l’INSEE, le nombre des établissements actifs au 31/12/07 : 558 soit 9% industrie, 21.9% construction,<br />
15.6% commerce et réparations, 53.6% services. La part des établissements de 1 à 9 salariés : 31% et de 10 salariés<br />
et plus : 6.3%.<br />
– Des ménages très motorisés par rapport aux cantons voisins (+ de 50% possèdent 2 voitures) mais qu’en est-il des<br />
plus précaires quand 70 à 80% des personnes travaillent hors de leur commune de résidence ?<br />
Construction de la maison de retraite<br />
à Saint Sauveur d’Aunis<br />
Nouvelle cantine scolaire à Saint<br />
Jean de Liversay<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Construction du gymnase à Courçon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
Agrandissement de l’école de La Ronde<br />
Construction salle des fêtes à La Ronde<br />
Pôle Nature à Taugon<br />
Bibliothèque de La Ronde<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Mairie et salle des associations à La Laigne<br />
Salle des fêtes d’Angliers<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
Les richesses de ce nouveau contexte :<br />
- Développement socioéconomique du territoire : création de nombreux services (Maison de l’enfance, ALSH, Multi-accueil,<br />
garderies périscolaires, Ehpad, nombreuses initiatives d’auto-entrepreneurs et créations d’entreprises artisanales, etc.),<br />
projets d’ouvertures de commerces, initiatives d’économie solidaire, développement des services à domicile,<br />
développement des services paramédicaux, etc.<br />
- Posture positive des décideurs locaux et dynamisme local renouvelé, émergence de postures nouvelles : habitat vertical,<br />
chantier école et patrimoine de la culture ouvrière, Pôle Nature, prise de position par rapport à l’environnement durable,<br />
choix stratégique pour le développement raisonné des communes, nouveaux aménagements pour l’accès des communes,<br />
future ferme solaire, gymnase, Salon de l’emploi, animation jeunesse, natation scolaire et canoë kayak pris en charge par la<br />
CDC, etc.<br />
- Des lieux émergents de concertation locale et d’émulation citoyenne : conseil de développement, PEL, pôle d’excellence<br />
rurale, mobilité avec la mise en place prochaine de plates-formes de covoiturage, réseaux existants et réseaux en devenir,<br />
etc.<br />
- Les associations se remuent et sont épaulées par les élus : accroissement de l’accueil des enfants dans les ALSH,<br />
développement et création de nouvelles bibliothèques, Multi accueil 123 Bou d’Chou, jardins familiaux, Chinetterie, etc.<br />
- Des associations locales qui ont appris à travailler ensemble : construction de réseaux interassociatifs, etc.<br />
Aménagement du Rond point au Gué d’Alleré Siège social de la CDC à Saint Sauveur d’Aunis<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Chantier école de la Grève sur Mignon<br />
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Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Les risques principaux de notre contexte :<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
−Les risques de difficultés sociales dues au manque de cohésion<br />
sociale du territoire en raison de la brusque poussée<br />
démographique : le rajeunissement du canton et les besoins<br />
inhérents des familles, la composition des familles et le manque<br />
de liens familiaux des nouveaux venus sur le territoire, les<br />
postures variées des habitants du cru - au mieux accueillants ou<br />
spectateurs, au pire replis critiques, tous ces éléments doivent<br />
nous autoriser à regarder avec un intérêt renouvelé les actions<br />
intergénérationnelles, associant anciens habitants et nouveaux<br />
venus. Après accords, des actions de ce type pourraient être<br />
construites dans chaque commune.<br />
− Les enfants, les jeunes et leurs familles enclins à demander des services qui correspondent à ce qui est offert dans les villes<br />
moyennes : les élus en tension et les habitants insatisfaits ?<br />
C’est l’effet «ciseaux» pour les collectivités locales, qui voient leurs communes se développer et les demandes croître tandis<br />
que les moyens financiers nécessaires à la création de nouveaux services pour les familles demeurent insuffisants. Au-delà<br />
des nécessaires soutiens financiers légitimes pour les collectivités, la dynamique du territoire fait forcément appel à une<br />
relance importante de la concertation locale et à l’invitation des habitants pour qu’ils investissent leurs lieux de vie. Or les<br />
habitants ne se mobilisent que sur des intérêts qui représentent pour eux un enjeu majeur. Qui plus est, les effets de l’Etat<br />
providence (on continue à attendre tout d’en « haut »!) et les modèles consuméristes individualistes ont produit un<br />
désengagement fort de l’investissement de la société civile dans la vie publique… La nouvelle stratégie de l’<strong>Espace</strong> Mosaïque<br />
sera-t-elle aidante ?<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Lotissement à Ferrières d’Aunis<br />
14
Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
− Le temps des réformes : quels seront les moyens d’action des institutions de tutelle des centres sociaux qui subissent des<br />
réorganisations (RGPP) et des contraintes budgétaires dont nous n’avons sans doute pas encore perçu tous les effets ? Par<br />
ailleurs, la réforme des territoires sera-t-elle choisie ou subie ? Les associations comme les nôtres seront-elles prises en<br />
considération ? Quels sont les risques ?<br />
− L’isolement, la montée de la précarité, les effets sur la santé : l’isolement<br />
au cœur de la question sociale.<br />
Le sujet nous a semblé si important que nous avons souhaité entrer dans le<br />
détail et prendre le temps dans ce projet social d’enrichir collectivement<br />
notre réflexion grâce aux données recueillies dans une étude réalisée par la<br />
Fondation de France concernant les solitudes en France en 2010, le rapport<br />
du CESR Poitou Charentes et un document de l’INSEE Poitou-Charentes sur<br />
la pauvreté. C’est à notre connaissance la première fois que des études<br />
clarifient de façon magistrale les effets de l’isolement et surtout les bienfaits<br />
des réseaux relationnels pour la santé (cf. annexes 2, 3 et 4) dans le sens de<br />
la définition de l’OMS : « état de complet bien-être physique, mental et social<br />
et ne consistant pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».<br />
Nous étions déjà persuadés de cela et c’est une des raisons qui a fait que<br />
notre travail Parcours d’Accompagnement Dynamique a été labellisé dans le<br />
cadre de 2010, l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion<br />
sociale. Il nous apparaît essentiel d’apporter des éléments objectifs sur la<br />
situation des publics en Pays d’Aunis.<br />
Atelier Arts Créatifs<br />
Rappel :<br />
En France, 13,9% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 908€ par mois et par<br />
unité de consommation. La région Poitou-Charentes se classe au 11ème rang des régions françaises sur 22 en métropole<br />
avec un taux légèrement supérieur à la moyenne nationale. La région est toutefois la plus touchée du littoral atlantique.<br />
Elle se place même au 4ème rang en ce qui concerne la pauvreté des femmes seules. La pauvreté importante des femmes<br />
seules tient au caractère âgé et rural de la région. Près de 6 femmes seules sur dix ont plus de 60 ans, une sur trois plus<br />
de 75 ans. La pauvreté des femmes seules est surtout celle des retraitées.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
15<br />
de Courçon
Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
Outre les femmes seules, les familles monoparentales sont fortement touchées par la pauvreté : 32,6% d’entre elles vivent<br />
sous le seuil de pauvreté. Cette pauvreté se traduit par une plus forte exposition à la précarité. En ce qui nous concerne, les<br />
familles monoparentales sont surreprésentées parmi les bénéficiaires du RSA.<br />
Vivre seul est en effet souvent synonyme de pauvreté, surtout en Poitou-Charentes. En France, 4 millions de personnes sont<br />
objectivement isolées, 2 millions en souffrent de manière aigüe. Ces chiffres nous donne à voir l’ampleur du phénomène : ils<br />
montrent une société profondément marquée par la solitude. Ce phénomène s’exprime aujourd’hui avec une force qui place<br />
l’isolement au cœur de la question sociale.<br />
Tout se passe comme si les réseaux de socialisation, famille, amis, vie associative, ne parvenaient plus à entretenir des liens<br />
solides et durables.<br />
Ce phénomène est d’autant plus préoccupant qu’une part importante de la population (23%) n’a de relations qu’au sein d’un<br />
seul réseau.<br />
Dans un tel contexte, les plus fragiles économiquement sont les plus concernés : les statistiques révèlent une corrélation forte<br />
entre précarité économique et isolement relationnel.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
16
Le contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
L’isolement touche une partie importante de la population française dès 40 ans. Parmi les 4 millions de personnes en situation<br />
d’isolement objectif, 1 million (29%) ont moins de 50 ans et 2 millions (51%) ont moins de 60 ans.<br />
En ce sens, l’isolement s’affirme comme une problématique globale interrogeant la capacité qu’a notre société à inscrire<br />
l’ensemble des individus qui la composent dans des réseaux suffisamment diversifiés et durables pour maintenir le lien social.<br />
La précocité du phénomène confirme dans une certaine mesure les constats dressés par les observateurs de la vie sociale. Les<br />
réseaux familiaux, professionnels, amicaux et associatifs s’affaiblissent. En effet, 56% des français n’ont pas d’activités dans un<br />
club, une association (sportive, culturelle, caritative…) ou une organisation (syndicale, politique, religieuse…). A ces 56%, il faut<br />
ajouter 4% qui participent de manière très occasionnelle (2 ou 3 fois par an) à ces activités.<br />
Cet affaiblissement des réseaux oblige les individus à diversifier leurs appartenances. L’inscription dans un seul réseau (familial,<br />
professionnel ou amical…) ne semble plus suffire à assurer la pérennité et la densité du lien social. Les personnes qui disposent<br />
de plusieurs réseaux sociaux peuvent plus facilement affronter et dépasser ces périodes difficiles.<br />
Les personnes isolées se sentent souvent responsables de leur exclusion. Ce sentiment de responsabilité, parfois de culpabilité,<br />
s’accompagne également d’une mésestime de soi se traduisant par un sentiment d’incapacité à « intéresser » les autres,<br />
d’incapacité à capter leur attention ou par un sentiment de profonde « inutilité ».<br />
Sentiment exacerbé si les individus ne disposent pas d’un capital social : ils s’enferment dans l’isolement et ne parviennent pas<br />
à en sortir. Ils se sentent bloquées, dans l’incapacité de se projeter dans l’avenir, et ne parviennent pas à trouver les ressources<br />
nécessaires pour reconstruire leur vie sociale. Cette incapacité à percevoir des solutions ou des portes de sortie aggrave la<br />
souffrance induite par l’isolement et place les individus dans un rapport de résignation.<br />
Marché de Courçon Jardin du Son à Courçon<br />
Café associatif de Cram Chaban<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
17
Le Contexte : principales évolutions du canton de<br />
Courçon et enjeux majeurs<br />
De façon concomitante, la probabilité d’être isolé croît avec le chômage de longue durée, la baisse du niveau de diplôme et la<br />
précarité de l’emploi.<br />
Les personnes au chômage de longue durée ont 2 fois plus de risque d’être privées de tout réseau social : 18% contre 9% en<br />
moyenne.<br />
Les non diplômés ont près de 3 fois plus de risque d’être privés de tout réseau social : 26% contre 9% en moyenne.<br />
Les personnes précaires travaillant à temps partiel ont 3 fois plus de risque d’être privées de tout réseau social (27% contre<br />
9% en moyenne).<br />
Dans notre canton, un travail reste à faire afin de mieux connaitre les situations de précarité et d’y apporter des réponses<br />
appropriées. Pour cela, une concertation devrait exister entre les « lieux » où ces personnes émettent des signaux de<br />
détresse. Mais ces « lieux » sont certainement très hétérogènes? La famille ? Les amis ? Les mairies ? Les médecins et<br />
hôpitaux ? Les associations d’entraide alimentaire? Les secours catholique et populaire ? Les services sociaux et institutions<br />
sociales ? L’ADMR ? L’<strong>Espace</strong> Mosaïque ? Le secteur économique : les banques, EDF, France Télécom et cie ? Le secteur<br />
éducatif ?... La confidentialité nous joue-t-elle des tours ?<br />
Restos du cœur : campagne 2008-2009 : 69 familles, 161 personnes dont 6 bébés,<br />
campagne 2009-2010 : 75 familles, 202 personnes. Les Restos du cœur nous signalent<br />
que depuis 4 ans, il y a 2 fois plus d’accueil de personnes. De plus en plus de femmes<br />
seules avec enfants et de plus en plus de retraités… Détail de la composition des<br />
familles : foyers une personne : 18%, foyers deux personnes : 17%, foyers trois<br />
personnes : 29%, foyers quatre personnes : 26%, foyers cinq personnes : 6.5%, foyers<br />
six personnes : 3.5%. En ce qui concerne la provenance des bénéficiaires, nous notons<br />
une disparité et une hétérogénéité inexpliquées. Les principales communes dont sont<br />
issus les bénéficiaires par ordre décroissant (nombre de bénéficiaires/nombre<br />
d’habitants) : La Laigne, Taugon, La Grève, Courçon, St Cyr, St Jean, La Ronde… Les<br />
communes les moins concernées : Le Gué, Nuaillé, Angliers.<br />
Banque alimentaire : 180 à 200 personnes alors qu’il y avait 100 personnes il y a 2 ans !<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Braderie d’OK’Frip<br />
18
La posture militante de l’association :<br />
Notre vie associative est fondée sur les valeurs démocratiques et la participation des habitants.<br />
Les associations sont les lieux privilégiés de l’engagement libre et désintéressé des personnes au service d’une cause<br />
collective : elles leur permettent de contribuer à la vie démocratique et au développement du lien social.<br />
La richesse de cet engagement permet aux bénévoles d’éprouver de nombreuses satisfactions (Etude France Bénévolat sur<br />
la France bénévole en 2010) :<br />
• le contact et les échanges avec l’autre<br />
• le plaisir d’être efficace et utile<br />
• la convivialité<br />
• l’épanouissement personnel<br />
• le sentiment de changer les choses<br />
• le plaisir d’avoir fait progresser l’association<br />
• le sentiment du devoir accompli<br />
• le plaisir de découvrir un univers inconnu<br />
• la liberté de tester des solutions et d’innover<br />
• la reconnaissance de nos actions<br />
• le moyen d’accéder à des responsabilités<br />
• le moyen de se lancer ou de se relancer professionnellement<br />
L’implication d’habitants dans la vie d’une association devient une organisation concrète du « vivre ensemble » et conduit<br />
au développement d’un territoire.<br />
L’accès aux responsabilités et la participation accrue des bénévoles sont recherchés, ils sont les signes que les associations<br />
sont vivantes et en développement.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque<br />
Centre social du canton de Courçon<br />
19
La posture militante de l’association :<br />
A travers ces fondements et ces constats, le centre social est conscient de la nécessité d’améliorer l’accueil des bénévoles<br />
en leur fournissant toutes les informations concernant l’association, le projet, les actions, et d’organiser des rencontres<br />
régulières avec les responsables et les professionnels afin de faire évoluer les actions, répondre aux questions, aux<br />
demandes afin que les bénévoles deviennent les acteurs de la construction des projets.<br />
La dernière enquête de l’ORA, « l’Opinion des Responsables Associatifs », nous permet d’évaluer la place de la vie<br />
associative et de l’engagement des citoyens au sein de notre société et sa place dans la vie économique.<br />
Sur un million d’associations estimées actives en France, 85 % d’entre elles sont seulement composées de bénévoles. Il se<br />
crée environ 70 000 associations par an.<br />
178 000 associations ont employé 1 773 000 salariés en 2009, ce qui représente près de 10 % de la population active, soit<br />
33 milliards d’euros de salaires ; emplois précieux car fortement ancrés sur leurs territoires, apportant du lien social, et ne<br />
pouvant généralement pas se délocaliser.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque<br />
Centre social du canton de Courçon<br />
20
La posture militante de l’association :<br />
ACTEUR ET PORTEUR <strong>DE</strong> VALEURS SUR LE TERRITOIRE<br />
Dans ce contexte, le centre social se doit d’être plus qu’un simple prestataire de services, même s’il a acquis une<br />
reconnaissance réelle des habitants grâce aux nombreuses actions proposées.<br />
Le centre social est porteur de valeurs qui déterminent ses orientations et la façon dont il anime le territoire. Il met en œuvre<br />
un idéal : solidarité, échanges humains, partage, lutte contre l’isolement, en cohérence avec les buts de l’association, tels que<br />
nous les avons définis dans nos statuts :<br />
• Faire ensemble société : l’association joue un rôle important pour le développement de la vie<br />
sociale et la vie associative locale. Elle favorise la rencontre des individus et des familles, le<br />
regroupement des associations et mouvements divers afin de promouvoir une vie de<br />
communauté pour l‘ensemble de la population du canton de Courçon. Elle coopère ou pilote la<br />
création et/ou la mise en œuvre de services ou d’activités d’ordre social, sanitaire,<br />
socioculturel, éducatif et culturel.<br />
• Favoriser l’éducation populaire, qui concerne l’éducation des enfants et des jeunes,<br />
l’éducation tout au long de la vie, le soutien à la fonction parentale, l’intergénérationnel et la<br />
coéducation, l’accompagnement des projets des jeunes, l’éducation à la citoyenneté et à la<br />
culture, la lutte contre les discriminations.<br />
• S’inscrire dans des initiatives qui touchent l’économie sociale et solidaire : l’insertion sociale<br />
et professionnelle des habitants, participer activement à l’accueil, l’information, l’orientation<br />
des personnes, mener des actions innovantes dans le domaine de l’économie sociale, mettre<br />
en œuvre des projets articulant une activité économique et une finalité sociale et solidaire.<br />
Il nous a paru utile de nous interroger sur ces mots pour les rendre plus vivants et plus concrets.<br />
Un travail de groupe a permis d’actualiser les valeurs emblématiques du centre social, et de les<br />
reformuler de manière dynamique.<br />
Cela nous a permis de mettre en évidence ce qui était vraiment important pour nous :<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
21
NOS VALEURS<br />
ACCUEILLIR LA PERSONNE DANS SA SINGULARITE : respecter, écouter, comprendre, connaître, partager, échanger nos<br />
richesses, se reconnaître dans des capacités, au-delà des préjugés<br />
SE DONNER <strong>DU</strong> PLAISIR : liberté, convivialité, satisfaire des besoins de vie, amitié/être aimé<br />
ETRE <strong>DE</strong>BOUT : prendre ses responsabilités, agir pas subir !, sortir de l’isolement, regarder l’avenir avec confiance<br />
FAIRE ENSEMBLE : collectif, participation, projeter, construction collective, réciprocité<br />
ACCOMPAGNER : soutenir et se soutenir, partager, aider, faire émerger le désir de l’autre, éclairer, se nourrir mutuellement<br />
ALLER <strong>DE</strong> L’AVANT : ambitions, faire des propositions, transformer, renouveler l’existant, évoluer<br />
FAIRE PARTAGER LES VALEURS : communiquer, transmettre, solidariser, communauté humaine<br />
Cette nouvelle formulation de nos valeurs insiste bien sur la place de l’humain dans notre projet : pour partager et faire<br />
vivre ces valeurs, il va nous falloir travailler moins seuls et développer une ouverture aux habitants, une écoute nouvelle.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
22
Les 3 axes du projet social et leur mise en œuvre:<br />
Introduction :<br />
Depuis 11 ans, suite au recrutement d’un agent de développement sur la fonction référent-familles, l’<strong>Espace</strong> Mosaïque a<br />
expérimenté la méthodologie du développement social local sur le canton. Cette méthode d’action sociale était déjà inscrite dans<br />
le paysage avec les interventions des agents de développement de la Caisse d’allocations familiales de Charente Maritime. Ce<br />
travail a porté les fruits que l’on sait.<br />
En 2008, l’agent de développement a entrepris la formation « référent familles ». Deux salariées, choisies par Gwladys, l’ont<br />
accompagnée dans sa formation en tant que tutrices. Cet accompagnement a eu pour effet d’interpeler les collègues et leur a<br />
donné envie de se former au DSL et pourquoi pas, de mettre en œuvre une formation DSL en interne rassemblant les<br />
administrateurs et les salariés... C’est ce qui fut fait.<br />
La formation DSL et le travail d’évaluation du précédent projet social ont amené l’ensemble de l’équipe à envisager un grand<br />
changement des pratiques professionnelles et une meilleure prise en compte des besoins et des intérêts des habitants (en raison<br />
des nouveaux enjeux).<br />
Cette formation nous a permis de revoir notre fonctionnement et d’identifier ce qui nous semble important à améliorer :<br />
• Recentrer l’action autour de l’intérêt des habitants,<br />
• Être à l’écoute, permettre aux gens de s’exprimer n’est pas suffisant. Ce qui est important, c’est que leur parole soit prise en<br />
compte. C'est-à-dire qu’elle ait un impact sur l’organisation.<br />
L’équipe a essayé de définir le DSL Travaux collaboratifs<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
23
Les nouvelles orientations du projet social 2011-2014 vont mettre le DSL au cœur du projet : mise en œuvre de nouvelles<br />
pratiques d’accompagnement des habitants où ils prennent place et deviennent acteurs de l’animation du territoire.<br />
Comme le défini le dictionnaire critique de l’action sociale : « Le développement social local est un processus collectif qui<br />
permet d’inventer certaines solutions aux problèmes économiques et sociaux et de les mettre en œuvre avec ceux qui en<br />
sont les acteurs et les bénéficiaires ». C’est une démarche ascendante du citoyen au projet local qui est conditionnée par un<br />
territoire. Une autre définition du Réseau d’Information sur le Développement Social complète cette première définition :<br />
« Le Développement Social Local consiste en la mise en œuvre d’une dynamique de revitalisation du tissu social par la<br />
mobilisation en ce sens de toutes les politiques publiques et l’encouragement d’initiatives favorisant la prise en compte<br />
collective, par la population, des problématiques sociales dans le cadre d’une très grande proximité ».<br />
Les pratiques professionnelles des salariés vont s’en trouver bouleversées, ainsi que celles des administrateurs et des<br />
bénévoles. Nous allons adapter nos modes de fonctionnement et trouver de nouveaux repères.<br />
Principes de mobilisation collective<br />
• Prendre en compte les intérêts concrets réels des groupes et leurs motivations selon une<br />
démarche pragmatique et dans une conjonction avec le tissu social local.<br />
• Repérer les potentialités des personnes, des groupes et des secteurs porteurs, les<br />
valoriser et les développer.<br />
• Créer des évènements significatifs et à fort impact symbolique pour la population ou les<br />
déclencher selon les opportunités.<br />
• Instaurer des lieux qui soient pour la population des espaces-repères d’écoute, de<br />
reconnaissance, de réalisation, de valorisation, de co-formation.<br />
• Utiliser les espaces d’initiative et de liberté, les possibilités d’inventer, d’adapter les<br />
dispositifs et les propositions institutionnelles.<br />
• Reconstruire, reformuler, se réapproprier les projets : que la population soit partie<br />
prenante et s’organise.<br />
• Transformer les rôles et les regards des acteurs dans leurs rapports de proximité : dans<br />
une démarche de conscientisation progressive réciproque, on avance avec, on apprend<br />
ensemble.<br />
• Agir collectivement par une dialectique entre acteurs autour d’enjeux qui dépassent le<br />
morcellement des activités et dans une complémentarité des approches et des stratégies.<br />
• Inscrire l’action dans une dynamique, dans une maturation lente, un long temps de mise<br />
en mouvement, qui prévoit les essoufflements et les stagnations.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
24
Faire vivre sur le territoire des espaces de rencontre et<br />
d’activités ouverts à diverses formes d’engagement, de<br />
participation des habitants.<br />
Faire ensemble<br />
Participation<br />
Rencontre<br />
Ecouter<br />
Communiquer<br />
Projets<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Coopération<br />
25
AXE 1<br />
Faire vivre sur le territoire des espaces de rencontre et d’activités ouverts à diverses formes<br />
d’engagement, de participation des habitants.<br />
• Soutenir passagèrement ou dans une visée d’insertion le développement personnel et social et<br />
l’appropriation épanouissante des cadres de vie.<br />
• Accompagner sur des étapes différentes, liées au parcours des habitants, leur participation ponctuelle ou<br />
durable, selon leurs formes d’engagements .<br />
• Renforcer les modes d’animation des bénévoles pour valoriser leurs potentialités et les associer aux<br />
démarches d’évaluation et de projet.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
26
OBJECTIFS OPERATIONNELS AXE 1<br />
• Définir une formule d’accueil : permettre une meilleure expression des besoins des habitants. La notion d’accueil est<br />
élargie à l’ensemble des actions, des lieux d’animations et à l’ensemble des bénévoles, des salariés, des administrateurs…<br />
• Agir à l’écoute des habitants.<br />
• Organiser le travail des salariés, administrateurs et bénévoles sous forme de duos : définir la notion de duos, identifier les<br />
compétences de chacun pour une meilleure connaissance et communication des besoins, des intérêts des habitants ; ceci<br />
pour faciliter l’émergence de nouveaux projets d’habitants et contribuer à améliorer l’animation des lieux d’action pour<br />
une meilleur proximité (réactivité).<br />
• Communiquer et faire connaître aux habitants les différentes ressources existant sur le canton : activités, actions<br />
diverses, personnes ressources…<br />
• Amener le débat d’une manière conviviale et participative : définir des outils d’animation.<br />
• Construire et transmettre des méthodes d’élaboration de projet participatives et lisibles par tous et avoir des pratiques<br />
d’évaluation simples, concrètes.<br />
• Etre attentif à une répartition des actions sur l’ensemble du canton.<br />
• Se faire comprendre des acteurs locaux : politiques, institutions, associations, administrations, habitants.<br />
• Travailler avec les partenaires pour clarifier une démarche cohérente et participative.<br />
• Communiquer différemment : les commissions se fondent en une seule rencontre mensuelle rassemblant<br />
administrateurs-bénévoles-salariés intitulée « les Rencontres Mosaïques ».<br />
• Se doter d’outils pour accompagner le dialogue des habitants sur leurs intérêts.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
27
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
28
Centres sociaux 17<br />
Economie solidaire<br />
Agir en réseau d’acteurs, tous les acteurs !<br />
Projet Educatif Local Intergénérationnel<br />
Parcours d’accompagnement<br />
dynamique<br />
interassociatifs<br />
Collectif parentalité<br />
Multimédia<br />
Acteurs socioprofessionnels<br />
LE RESEAU : un ensemble d’entités sociales, telles que des individus ou des organisations sociales, reliées entre elles par des liens créés lors<br />
des interactions sociales (John A BARNES, anthropologue1954)<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
29
AXE 2<br />
Agir en réseau d’acteurs, tous les acteurs !<br />
• Collaborer entre les membres de l’équipe du centre social et différents groupes ou personnes, pour<br />
partager les connaissances des publics, du territoire, des actions.<br />
• Accompagner des associations et des groupes dans la construction de leur réseau.<br />
• Tenir sa place de coordonnateur dans des projets ou comme participant.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
30
OBJECTIFS OPERATIONNELS AXE 2<br />
• Observer ensemble : participer à des temps réguliers de rencontre de réseaux, mutualiser des données, des actions, avoir<br />
des constats partagés.<br />
• Identifier les acteurs : leurs missions, leurs compétences, connaître leurs intérêts et leurs priorités.<br />
• Repérer les sites géographiques où il se passe moins de choses, favoriser la connaissance des actions, des projets existants<br />
et être relais de l’information.<br />
• Agir ensemble : répartir les rôles de chacun au sein des réseaux, communiquer sur les démarches de projets et actions en<br />
cours.<br />
• Identifier la participation de l’<strong>Espace</strong> Mosaïque dans des réseaux locaux et informer administrateurs - salariés -<br />
bénévoles.<br />
• Repérer les besoins et intérêts d’associations et les mettre en lien avec d’autres qui rencontrent les mêmes<br />
problématiques.<br />
• Favoriser les liens interassociatifs.<br />
• Mettre en place des outils collaboratifs de communication, de coopération.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
31
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
32
Evoluer en équipe bénévoles/professionnels (techniciens)<br />
vers une conception partagée de l’animation globale.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
33
AXE 3<br />
Evoluer en équipe bénévoles-professionnels (techniciens)<br />
vers une conception partagée de l’animation globale.<br />
• S’engager sur la pratique du DSL afin de revisiter les actions existantes avec les publics concernés.<br />
• Prendre appui sur des actions existantes et des projets à faire naitre sur le territoire.<br />
• Dialoguer avec les habitants de leurs besoins et des réponses pouvant être apportées.<br />
• Construire une compétence collective qui dépasse les secteurs d’intervention spécialisée et ouvre des modes de<br />
coopération pour conduire des actions et des projets impliquant des habitants.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
34
OBJECTIFS OPERATIONNELS AXE 3<br />
• Partager les concepts et la pratique du DSL entre tous.<br />
• Enrichir les missions de chacun avec les pratiques du DSL.<br />
• Retravailler l’organisation interne, les temps de réunions, les commissions.<br />
• Piloter la démarche : la direction en collaboration<br />
• Mettre en place des modes d’accompagnement au changement : participation de tous.<br />
• Construire des temps de partage dans les actions.<br />
• Décrypter les effets de ce changement dans les actions.<br />
• Organiser les circuits d’information et de communication.<br />
• Devenir observateur de ses pratiques ou attitudes professionnelles ou bénévoles, savoir les lire et en parler.<br />
• Construire la communication sur le processus DSL.<br />
• Outils d’accueil et de communication : ce que cela va apporter à chacun.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
35
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
36
Des actions pour engager l’évolution et le changement<br />
FAVORISER LA<br />
TRANSVERSALITÉ<br />
GRÂCE AUX <strong>DU</strong>OS<br />
L’écoute partagée<br />
entre professionnels,<br />
administrateurs,<br />
bénévoles<br />
APPRENDRE ENSEMBLE LA<br />
COOPERATION<br />
• La stratégie de la bienveillance<br />
• La communication non<br />
violente<br />
• Outils collaboratifs de<br />
communication et de<br />
coopération<br />
• Outils de vulgarisation<br />
ACTIVER LES<br />
RÉSEAUX<br />
RÉUSSIR<br />
ENSEMBLE<br />
l’animation du<br />
territoire<br />
EMPLOI et DSL<br />
LES FAMILLES<br />
Un effort de<br />
transversalité<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
LES RENCONTRES<br />
MOSAÏQUES<br />
• Accueil-écoute<br />
• Projets<br />
• Évaluation<br />
APPRENDRE<br />
ENSEMBLE LE DSL<br />
• Bénévoles<br />
• Administrateurs<br />
• Salariés mais aussi<br />
partenaires<br />
37
Fiche-action > Les Rencontres Mosaïques<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : afin de favoriser l’échange et la prise en compte des besoins des habitants, une rencontre mensuelle sera<br />
organisée entre les administrateurs, les bénévoles et les salariés, qui sont en contact avec des usagers très différents, en<br />
raison de l’hétérogénéité des actions réalisées dans nos différents lieux d’implantation. Chacun sera invité à transmettre sa<br />
« collecte » des demandes et des besoins des habitants. Cela sera l’occasion, de façon transversale, de construire avec les<br />
personnes concernées des réponses collectives.<br />
• AXES : 1-2-3<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
Faciliter l’émergence des besoins et des envies des habitants et apporter une réponse ou une solution collective<br />
Améliorer la communication et la prise en compte des spécificités de chacun au service d’une action ou d’un projet<br />
commun<br />
Etre plus réactifs à la mise en œuvre des actions ou des projets des habitants<br />
• INDICATEURS : rencontre mensuelle, au moins 10 rencontres/an. Une procédure d’accueil validée par tous. Les besoins des<br />
habitants sont recueillis pour créer de nouveaux projets individuels ou collectifs. L’évaluation est réalisée avec les<br />
personnes concernées.<br />
• RÉSULTATS ATTEN<strong>DU</strong>S :<br />
Des habitants sont acteurs de leurs initiatives, actions ou projets. De la confiance se construit.<br />
Plus forte mobilisation des habitants dans leur cadre de vie.<br />
• PERSPECTIVES :<br />
Réfléchir ensemble à des critères d’évaluation des actions et de l’organisation (cf. annexe 6, outils Séguier).<br />
• ÉCHÉANCIER : 2 ans d’expérimentation, réajustement<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
38
• Origine du projet : lors d’accompagnements socioprofessionnels dans le cadre du Processus d’Accompagnement Dynamique<br />
(PAD) à destination des personnes bénéficiaires du RSA, plusieurs usagers ont fait part du peu d’espaces de loisirs familiaux, par<br />
manque de moyens, de mobilité, de réseaux sociaux. Leurs souhaits : des sorties à faire en famille durant les vacances scolaires.<br />
Depuis 6 ans une journée estivale que l’on appelle « journée nature », consacrée à la découverte de notre territoire, est organisée<br />
avec les usagers des différents ateliers socioculturels. En 2010, afin de répondre davantage aux besoins des familles que l’on<br />
accompagne, l’équipe professionnelle a souhaité associer les usagers à l’organisation de cette journée. Lors de ces rencontres, les<br />
demandes de nouvelles sorties ont été importantes et le groupe a construit une programmation correspondant à ses désirs pour<br />
l’année à venir.<br />
• Impacts :<br />
Les habitants (usagers d’ateliers) ont été porteurs du projet, ils ont exprimé<br />
différents choix de destinations, ce qui a donné lieu à une action nouvelle :<br />
organisation de sorties familiales pour l’année 2010-2011, correspondant<br />
également à nos objectifs de créer du lien entre les personnes afin de lutter<br />
contre l’isolement et de s’appuyer sur des rencontres « plaisir » pour aller<br />
plus avant dans la connaissance de notre public.<br />
Sortie au Zoo de Chizé<br />
La sortie du mois de juin à Chizé avec un transport groupé en car a favorisé la rencontre entre des personnes qui ne se seraient<br />
pas croisées autrement : bénévoles d’Ok’Frip, club de randonnée, ateliers arts créatifs et multimédia ; des liens nouveaux ont été<br />
créés.<br />
• Témoignages<br />
ZOOM TERRAIN > le PAD<br />
• Perspectives : les prochaines sorties familiales vont permettre un autre type de relation entre les familles et les professionnels,<br />
des choses nouvelles peuvent éclore…<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
39
Fiche-action > Mise en place de duos<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : afin de lutter contre l’isolement produit par l’éclatement des différents lieux d’intervention et afin d’aider à<br />
une perception encore plus affinée des demandes des usagers, des duos vont se constituer pour un travail de<br />
complémentarité entre salariés, salariés et administrateurs, administrateurs et bénévoles, salariés et bénévoles, lors<br />
d’actions ou de projets ponctuels ou durables.<br />
• AXES : 1-2-3<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
Élargir la compréhension et la connaissance de ce qui est vécu dans tous les champs d’intervention de l’<strong>Espace</strong> Mosaïque<br />
et améliorer la connaissance, le recueil et la retransmission (Rencontres Mosaïques) des besoins et des intérêts des<br />
habitants<br />
Associer la perception et l’analyse de personnes différentes<br />
Dans certaines situations, soutien, partage lors de 1 er contacts<br />
Améliorer la communication entre tous<br />
Aider à l’émergence de nouveaux projets portés par les habitants<br />
• INDICATEURS : au moins 5/6 duos créés par an, nombre de demandes<br />
• RÉSULTATS ATTEN<strong>DU</strong>S : les habitants se sentent entendus, de nouveaux projets se mettent en route, les bénévoles et les<br />
salariés ne se sentent plus isolés, des actions sont réajustées en fonction des demandes des usagers.<br />
• ÉCHÉANCIER : 2 ans pour l’expérimentation des duos, 3ème année stabilisation des mises en place de nouveaux projets,<br />
actions et pratiques professionnelles évolutives<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
40
ZOOM TERRAIN > Les P’tits dèj<br />
• Origine du projet : lors de la rentrée 2010, en raison d’une restructuration des P’tits dèj (accueil des demandeurs d’emploi),<br />
l’équipe des conseillères d’insertion socioprofessionnelle et l’animateur multimédia ont souhaité lancer un accueil en duo,<br />
voire en trio. En effet, le jeudi matin, deux actions d’accueil concomitantes des demandeurs d’emploi avaient lieu dans deux<br />
lieux différents et sans lien direct entre les professionnels. Par ailleurs, une seule conseillère intervenait pour l’animation des<br />
P’tits dèj. Il est donc prévu qu’un duo de conseillères puisse animer les P’tits déj et, seconde nouveauté, que l’animateur<br />
multimédia vienne en fin de matinée répondre et accompagner les demandeurs d’emploi ayant des besoins concrets en<br />
informatique ou Internet : réponses aux télé-candidatures, inscriptions Pôle Emploi, etc. (Nous avons sur place des ordinateurs<br />
qui favorisent cette mise en œuvre).<br />
• Impacts :<br />
Réactivité et prise en compte immédiate des demandes<br />
des chercheurs d’emploi, dynamisme, entraide<br />
• Perspectives : d’autres duos sont et seront mis en place :<br />
duos administrateur-salarié à la Chinetterie, duos salariés<br />
sur la fonction d’accueil, duo agent de développementdirection<br />
sur les enquêtes participatives, duo agent de<br />
développement-animateur multimédia pour les actions<br />
enfance, jeunesse et familles dans le cadre du réseau PEL,<br />
etc.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
41
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : afin de faire émerger des propositions d’actions socioprofessionnelles appropriées et concertées, nous<br />
nous sommes appuyés sur notre connaissance du public, du territoire et des besoins repérés. Cette connaissance s’ancre<br />
dans une dizaine d’années d’expérience terrain et un partage en équipe concernant les parcours des personnes.<br />
Ces actions ont été regroupées par thématique et il s’en dégage :<br />
La volonté de rendre le public acteur de son insertion socioprofessionnelle, d’accompagner l’émergence des besoins et<br />
intérêts afin d’impulser de nouvelles initiatives.<br />
L’envie d’analyser nos pratiques professionnelles, nos compétences, afin de s’appuyer sur nos complémentarités ; mettre<br />
en place des outils collaboratifs de partage et de veille socio-politico-économique.<br />
La nécessité de développer et diversifier nos partenariats (réseau des acteurs socioprofessionnels entreprise-emploi).<br />
Ces actions ont été positionnées dans le temps puisque nous avons 4 ans pour mettre en œuvre ce projet. Il a été prévu<br />
plusieurs « Points de situation » afin d’évaluer régulièrement avec l’ensemble de l’équipe administrateurs - salariés.<br />
De façon plus précise, dans le cadre de la mise en place de la pratique DSL, les conseillères en insertion socioprofessionnelle<br />
(CIP) s’orientent de plus en plus vers de l’animation socioprofessionnelle. Pour cela, les rendez-vous individuels sont<br />
maintenus, sur demandes pour le Point Emploi et la VAE et sur rendez-vous pour les accompagnements individuels Cible<br />
Emploi (Pôle Emploi) et APE (Conseil Général). Seulement, le parti-pris suite à la formation DSL est d’accompagner les<br />
personnes à partir de leur projet personnel et professionnel. Nous partons de leurs intérêts, de leurs richesses et de leurs<br />
difficultés pour les accompagner dans la définition puis la mise en œuvre de ces projets.<br />
Les invitations à participer à des rencontres collectives seront renforcées dans le but de mettre en lien les chercheurs<br />
d’emploi et de définir ensemble les ateliers dont ils ont besoin. L’animation sera partagée entre les CIP et l’animateur<br />
multimédia. Notre croyance est que, même en partant de projets éloignés de l’emploi, on arrivera plus vite et mieux à<br />
l’emploi, de façon indirecte par la reprise de confiance, la conscientisation des compétences, la stimulation du groupe, etc.<br />
• AXES : 1-2-3<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
Fiche-action > Projet Emploi<br />
Permettre la concrétisation des projets de chacun, reconstruire du lien social pour les plus isolés, aider à la reconstruction<br />
de la confiance en soi (indispensable à toute démarche d’insertion professionnelle) par une approche respectueuse de la<br />
personne.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
42
ZOOM TERRAIN > Rendre acteur le plus grand nombre<br />
• Origine du projet : en 2008-2009, l’ensemble de l’équipe CIP, la direction et des administrateurs, accompagnés par Gérard<br />
Prieur (DDCS), ont analysé l’action emploi du centre social et ont décliné des actions.<br />
Présentation de la trame opérationnelle :<br />
• Recueillir les besoins, aspirations, envies des chercheurs d’emploi :<br />
Les CIP élaborent une méthode de recueil des besoins, aspirations… des chercheurs d’emploi.<br />
Les CIP recueillent systématiquement les besoins, aspirations, envies des chercheurs d’emploi.<br />
• Mettre en place une organisation de tutorat :<br />
L’équipe CIP et les chercheurs d’emploi constituent un réseau d’entreprises partenaires sur la question du tutorat, d’EMT<br />
(évaluation en milieu de travail).<br />
Les CIP accompagnent les tuteurs à valoriser leurs expériences bénévoles par le biais du Passeport.<br />
Les tuteurs valorisent leurs investissements au travers du « Passeport bénévole ».<br />
Les CIP proposent à des chercheurs d’emploi expérimentés d’être tuteurs auprès d’autres chercheurs d’emploi.<br />
• Inviter les chercheurs d’emploi à participer pour qu’ils soient acteurs :<br />
Les CIP analysent les besoins, aspirations… recueillis auprès des chercheurs d’emploi pour imaginer avec eux de nouvelles<br />
actions.<br />
Les CIP étudient la possibilité de mener une action sur la notion d’assistanat, de responsabilisation, d’indépendance (clarifier sa<br />
posture par rapport aux chercheurs d’emploi).<br />
L’équipe CIP invite les chercheurs d’emploi à intégrer un projet plus global de l’<strong>Espace</strong> Mosaïque (qui sera émergent lors des<br />
rencontres mosaïques) par exemple sur le bien fondé de la création d’un réseau d’échanges de savoirs ou de services, sur la santé<br />
et le bien-être, la connaissance et la découverte des potentialités du territoire, etc.<br />
• Impacts :<br />
Augmentation de l’autonomie des chercheurs d’emploi en s’appuyant sur la réalité vécue par les chercheurs d’emploi. Les<br />
chercheurs d’emploi sont acteurs de leur vie, de leurs projets et participent à la vie locale. Ils ont une meilleure maitrise de leur<br />
environnement.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
43
Fiche-action > Activer les réseaux<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : notre association s’est ouverte à la logique « réseau » depuis son origine. Cependant, aujourd’hui plus<br />
qu’hier, en raison des enjeux du territoire, l’inscription dans des réseaux d’acteurs sociaux locaux apparaît indispensable<br />
afin de construire des réponses les mieux adaptées et les plus opérationnelles au terrain mais également afin de favoriser<br />
la mutualisation des moyens, le décloisonnement et d’améliorer la communication en faisant appel aux nombreuses<br />
ressources des acteurs locaux. Le réseau est aujourd’hui l’outil le plus opérationnel pour faire avancer un projet parce qu’il<br />
représente un recours spontané, efficace, non hiérarchique, entre des entités très différentes qui ont compris l’intérêt de<br />
cette collaboration : vitesse rapide des réponses et reconnaissance de chaque membre. C’est un système souple,<br />
transversal, actuel et ouvert qui produit du changement. Voici la liste des principaux réseaux auxquels nous appartenons :<br />
Le nouveau réseau des acteurs socioprofessionnels, coordonné par le Pays d’Aunis, regroupant Maison de<br />
l’entreprise, Pôle emploi, Mission locale, organismes de formation, centres sociaux du pays, chantiers d’insertion,<br />
associations intermédiaires et services de proximité. L’enjeu majeur : COMMUNIQUER entre le secteur de<br />
l’économique et le secteur de l’emploi afin de défendre au mieux dans notre territoire les entreprises et l’emploi !<br />
Ou selon les différentes postures, améliorer l’interactivité entre les ressources humaine locales et les initiatives<br />
économiques du grand bassin d’emploi (La Rochelle-Ré-Pays d’Aunis) auquel nous devrions ajouter les bassins<br />
d’emploi frontaliers de Vendée et des Deux Sèvres.<br />
Le réseau des acteurs locaux du Pays d’Aunis du Processus d’Accompagnement Dynamique : ce réseau regroupe<br />
les professionnels des 3 centres sociaux, du chantier d’insertion Aunis 2i et de l’association AISIA. Ces professionnels<br />
ont besoin de partager leurs pratiques et analyses. L’enjeu de ce réseau : défendre une pratique professionnelle<br />
émergente qui donne la priorité à la notion de parcours (labellisation de notre action PAD dans le cadre de l’année<br />
européenne de lutte contre la pauvreté) et construire une articulation entre les actions afin de proposer des<br />
solutions cohérentes aux problématiques de précarité sur notre territoire.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
44
Fiche-action > Activer les réseaux<br />
Mise en place d’une action de formation recherche-action territoriale et les rencontres de la Direction territoriale<br />
du Pays d’Aunis : actuellement une formation recherche-action impulsée par le Conseil Général et la Fédération des<br />
centres sociaux associant professionnels des Directions territoriales et professionnels des centres sociaux va<br />
accroitre nos capacités de coopération. Deux binômes sont en cours de formation (Centres sociaux et DT de Marans<br />
et de Courçon). Par ailleurs, des rencontres souhaitées par la DT rassemblent régulièrement les acteurs<br />
professionnels du territoire : informations partagées, mise en commun de bonnes pratiques, apports de<br />
connaissances, etc. Ces rencontres favorisent la mise en réseau des acteurs locaux.<br />
Création du Réseau de l’économie solidaire : des relations entre l’équipe Bouticac du centre social de Surgères et<br />
l’équipe Ok’Frip de l’<strong>Espace</strong> mosaïque existent depuis plusieurs années : mise en commun des expériences de<br />
gestion de boutiques de vêtements d’occasion. Avec la création de la Chinetterie, lieu de vente de mobiliers et<br />
équipements ménagers d’occasion, une deuxième étape a été franchie avec la mise en place d’un Comité de pilotage<br />
auquel participent élus, techniciens, représentants du SMICTOM, représentants du Pays, représentants de l’<strong>Espace</strong><br />
Mosaïque. L’élargissement de la réflexion aux autres acteurs du pays qui réalisent des initiatives similaires apparaît<br />
essentiel. En effet, le CAC souhaite déployer son action fin 2010 avec la location d’un entrepôt de 600 m², le Secours<br />
catholique a ouvert récemment deux lieux d’exposition-vente à Surgères et à Marans, le centre social de Marans<br />
réfléchit à la mise en place d’un atelier, Aisia sur le canton de la Plaine d’Aunis a également une boutique de<br />
vêtements. Nous rencontrons tous des problèmes d’évacuation des dons inutilisables… surtout en ce qui concerne le<br />
textile. Nous avons besoin de coopérer afin de montrer que l’économie solidaire ne s’arrête pas à notre « enseigne »<br />
mais que nous sommes bien des partenaires, avec des identités différentes mais qui œuvrent ensemble pour un<br />
mieux vivre sur notre territoire…<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
45
Réseau fédéral des centres sociaux nord 17 et Marais poitevin : depuis plusieurs années, les centres sociaux du pays<br />
d’Aunis se réunissent régulièrement. Les centres sociaux des cantons de Marans et de Courçon ont, il y a quelques<br />
années, créé des liens avec les centres sociaux de Coulon et de Mauzé en travaillant à l’époque sur la charte du<br />
Marais Poitevin. Ces rencontres sont d’ailleurs à l’origine de leurs participations à la Fête de l’enfance. Depuis trois<br />
ans, des liens privilégiés ont également été créés avec les centres de Lagord, Dompierre et de St Xandre.<br />
Réseau Multimédia des lieux informatisés<br />
Le maillage informatique des différents lieux<br />
informatisés du canton symbolise<br />
l’investissement des bénévoles et la volonté de<br />
l’<strong>Espace</strong> Mosaïque de favoriser l’accès à Internet<br />
et l’initiation multimédia pour tous dans le<br />
canton. 10 ateliers se sont développés dans les<br />
bibliothèques-médiathèques en collaboration<br />
avec les bénévoles, les élus, les habitants ou les<br />
associations de chaque commune, entre autres<br />
les bibliothèques du réseau Aunis en livres et le<br />
Foyer rural de Benon. Grâce au poste animateur<br />
multimédia, qui a une fonction d’animateur du<br />
réseau, et aux compétences des 10 bénévoles<br />
animant l’ensemble des ateliers d’initiation du<br />
canton, le réseau multimédia du canton a un rôle<br />
pionnier dans le domaine informatique. Ces<br />
initiatives permettent aux bibliothèquesmédiathèques<br />
d’entretenir et de favoriser le lien<br />
social.<br />
Fiche-action > Activer les réseaux<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
46
• AXE : 2<br />
Viennent ensuite tous les réseaux qui touchent la famille, les actions enfance-jeunesse, dont nous retrouverons le détail<br />
dans le dossier « animation référent familles ». Il convient néanmoins de les citer :<br />
Le Réseau PEL coordonné par la CDC, qui est très dynamique avec son groupe de jeunes professionnels enfancejeunesse,<br />
le Collectif parentalité et l’association parentale 1.2.3 Bou d’Chou du futur Multi accueil - lieu-ressource parental,<br />
le Réseau interassociatif du canton si souvent sollicité pour les fêtes de l’enfance et autres fêtes familiales,<br />
le nouveau Réseau IRDSU et la formation action-recherche avec les acteurs locaux : « En associant leurs parents, tous<br />
les enfants peuvent réussir » dont la coordination est partagée entre la CDC et l’<strong>Espace</strong> Mosaïque,<br />
le Réseau intergénérationnel avec le CLIC dont les enjeux de développement sont importants (cf. les enjeux du<br />
territoire),<br />
les Réseaux REAAP, CLAS, MAIA, Fédé CSX 17 qui sont des réseaux départementaux auxquels nous participons,<br />
Des réseaux en devenir, et autres réseaux à investir par les parents eux mêmes (APE, etc.)…<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS : cf. page 28 du document<br />
• ÉCHÉANCIER : fonction constante<br />
Fiche-action > Activer les réseaux<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
47
Fiche-action > Les familles : un effort de transversalité<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : de nombreuses actions en direction des familles et de la création du lien social se sont développées sur le<br />
territoire grâce la méthodologie DSL mise en place par l’agent de développement référent familles, bien sûr appuyées par<br />
les partenaires. Ex : Aunis en livres, multi-accueil, jardin familiaux, etc. Mais au sein même du centre social, le lien n’était<br />
pas forcément visible avec les autres secteurs (socioprofessionnel, initiatives solidaires, accueil). En effet, la plupart de ces<br />
actions familiales étaient et sont encore « hors les murs ». De nombreuses animations se déroulent le week-end (fête du jeu<br />
et du jouet, Rallye familial) ou en soirées (conférences parentales) et dans des lieux très différents (Part’âges villages) et<br />
n’impactent pas directement la vie professionnelle. Les habitants impliqués sont rarement ceux qui fréquentent les activités<br />
du centre… Ils sont inconnus des autres salariés.<br />
Par ailleurs, les différents secteurs du centre social avaient du mal à se saisir de l’organisation du territoire dans le domaine<br />
de l’animation famille : identité, rôle et fonction du PEL, méconnaissance des personnes et des groupes intervenants sur des<br />
sites extérieurs dans le domaine culturel et socioculturel, etc. Chacun étant dans son champ d’intervention, l’action familles<br />
avait du mal à « percer », d’autant plus que le domaine de l’insertion socioprofessionnelle représentait le plus grand nombre<br />
de salariées investis au siège de l’association (27 rue de Benon). L’opportunité des formations DSL et référent familles a<br />
impacté les consciences. Et il est devenu naturel et souhaitable de décloisonner afin de se lancer dans un portage partagé<br />
de l’animation collective familles. Le détail de cette nouvelle pratique sera explicitement détaillé dans le dossier « Animation<br />
collective familles ».<br />
• AXES : 1-2-3<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
Acquérir des réflexes sur la transversalité « familles » dans l’ensemble des secteurs du centre social,<br />
Activer la communication sur ce sujet en réunion d’équipe,<br />
Inviter les parents à participer aux actions et projets en cours,<br />
Faire du lien avec les chantiers en cours,<br />
• RÉSULTATS ATTEN<strong>DU</strong>S : des projets familles sont accompagnés en duo, l’agent de développement ne travaille plus toute<br />
seule.<br />
• ÉCHÉANCIER : action à mener sur la durée du projet social<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
48<br />
de Courçon
Fiche-action > Apprendre ensemble le DSL<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : comme nous l’avons dit lors de la présentation des axes, la méthodologie du développement social local<br />
(cf. annexes 6-7-8) devient notre fil conducteur pour les 4 ans qui viennent. 5 administrateurs et 12 salariés ont participé à<br />
un premier cycle de formation. Nous avons bien reçu les conseils : « Maintenant allez-y ! » et dès septembre 2010, nous<br />
nous sommes lancés dans des mises en œuvre transversales faisant appel à cette méthodologie. Néanmoins, notre<br />
ambition, c’est de partager cette méthode avec les bénévoles et administrateurs n’ayant pas pu bénéficier de cette<br />
initiation mais aussi avec nos partenaires les plus proches : les porteurs de projets que l’on accompagne et qui sont déjà<br />
inscrits dans une logique DSL sans le savoir… ; les associations qui souvent nous interpellent au sujet du bénévolat et qui<br />
mélangent fréquemment leurs besoins en moyens humains et le sens de la participation que le bénévole souhaite y<br />
mettre ; également certains élus qui se posent des questions sur la participation des habitants à la vie de leurs<br />
communes... S’ajoute à cela la conviction que nous ne pouvons pas faire du développement social local tous seuls dans<br />
notre coin !<br />
Si nous sommes convaincus que l’exemple et l’investissement des uns et des autres dans les nouveaux projets vont<br />
favoriser une appropriation de la méthode, nous sommes également persuadés que dans quelques années, en fonction de<br />
la demande, un cycle de formation DSL élargi aux partenaires sera à prévoir pour tous. Cette formation pourrait être<br />
demandée et financée dans le cadre de la formation des bénévoles par la Région Poitou-Charentes.<br />
• AXE : 3<br />
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
Transmettre au premier cercle de personnes intéressées une formation DSL,<br />
Favoriser sur le territoire une culture commune et partagée,<br />
Se doter d’outils permettant une bonne prise en compte des potentialités de la société civile,<br />
• INDICATEURS : amélioration des conditions de vie, développement de la solidarité et de l’entraide, valorisation culturelle,<br />
amélioration de l’organisation face à des difficultés, partage d’objectifs communs, évolution du comportement civique,<br />
ouverture d’esprit.<br />
• RÉSULTATS ATTEN<strong>DU</strong>S : des acteurs locaux se saisissent du DSL et recadrent leurs engagements dans la vie locale.<br />
• ÉCHÉANCIER : cycle de formation en 2013<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
49
Fiche-action > Apprendre ensemble la coopération<br />
• <strong>DE</strong>SCRIPTION : cela fait quelques années que l’équipe administrateurs-salariés-bénévoles est en pérégrinations dans les<br />
méandres, et parfois les rapides, de la vie de notre association. Tous, nous avons le sentiment d’avancer. L’utilité du faire<br />
ensemble est bien souvent notre leitmotiv, mais avons-nous vraiment clarifié si ce « faire ensemble » équivaut à de la<br />
coopération ? Les formations partagées entre les administrateurs et les salariés ont permis de repenser le projet et de<br />
l’élaborer collectivement, de tomber d’accord sur les valeurs, les axes, objectifs et actions. Mais ce n’est pas parce que nous<br />
avons un projet partagé que nous sommes à même d’agir en coopération. Un apprentissage est nécessaire. Les formateurs<br />
ont su nous dire que nous avons une force d’organisation collective importante mais sommes-nous vraiment capable de<br />
produire de la coopération autour de nous ? Aidés par une étude réalisée en Bretagne par le Cirèse auprès de la Fédération<br />
des centres sociaux (cf. annexe 9), il nous apparaît essentiel aujourd’hui, avant même de penser la coopération avec les<br />
partenaires locaux de nous former à la coopération. En effet, si nous savons reconnaître la coopération dans ses valeurs :<br />
une conception de la vie fondée sur la qualité des rapport aux autres et une conception de la citoyenneté orientée vers la<br />
participation, force est de constater que nous n’avons pas la maîtrise pour la produire, hors cas particuliers.<br />
S’ajoutent à cela trois pistes nouvelles que nous souhaitons étudier et qui seront facilitatrices pour nous engager dans la<br />
coopération :<br />
1. La pratique de la communication non violente de ROSENBERG expérimentée avec Gérard Prieur par quelques uns d’entre<br />
nous lors des travaux sur le projet emploi. Cette forme de communication permet d’énoncer des remarques ou des<br />
problèmes sans jugement de valeurs et sans blesser autrui.<br />
2. La théorie de la stratégie de la bienveillance ou l’intelligence de la coopération développée récemment par Juliette<br />
TOURNAND,<br />
3. Les théories d’organisations associatives qui doivent nous permettre de clarifier notre mode de gouvernance associative.<br />
• AXE : 3<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
50
• OBJECTIFS OPÉRATIONNELS :<br />
comprendre ensemble ce que coopérer veut dire,<br />
organiser des cycles de formation bénévolessalariés,<br />
expérimenter et entreprendre ensemble,<br />
• LES INDICATEURS : le travail est réalisé en mode<br />
projet (fonctionnement en groupe projet), partage<br />
du pouvoir de décision : la participation de chaque<br />
membre à égalité dans les décisions, la<br />
négociation d’équipe (groupe projet), la<br />
valorisation du collectif par des contributions<br />
personnelles, la réciprocité des engagements,<br />
l’émancipation des personnes fragilisées par leur<br />
participation au projet, salariés : posture discrète<br />
de manager-formateur<br />
• RÉSULTATS ATTEN<strong>DU</strong>S : les projets sont élaborés à<br />
partir de démarches collectives, développement<br />
des pratiques d’accueil et de concertation au sein<br />
des conseils d’administration, développement des<br />
capacités personnelles et collectives, etc.<br />
• ECHEANCIER : actions sur les 4 ans<br />
Fiche-action > Apprendre ensemble la coopération<br />
LE MOUVEMENT <strong>DE</strong> LA COOPERATION<br />
Des intérêts individuels<br />
au projet collectif<br />
De l’accueil à<br />
l’acompagnement de<br />
l’habitant pour<br />
l’associer à unee<br />
trajectoire<br />
LA COOPERATION<br />
De la<br />
professionnalisation<br />
à la compétence<br />
collective<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
De la réalisation de<br />
l’action à la<br />
participation à la<br />
décision<br />
De la conception de l’action<br />
à son évaluation entre<br />
bénévoles et salariés<br />
Du management « hiérarchique »<br />
à l’ajustement interpersonnel et<br />
à la régulation<br />
51
• Introduction :<br />
Les actions en cours (plaquette en annexe 10)<br />
Bien évidemment, ce n’est pas parce que notre projet fait appel à un ressort nouveau, le DSL, que nous allons abandonner<br />
toutes nos actions en cours. Par contre, il s’agit d’y intégrer de « bons gros morceaux » de DSL.<br />
Une seconde remarque : là aussi nous allons parler de parcours. En effet, généralement les habitants viennent nous<br />
rencontrer pour une demande individuelle : inscription à un atelier, un accompagnement personnalisé, etc. Les animateurs<br />
ou accompagnateurs salariés ou bénévoles inviteront systématiquement les usagers à participer à plusieurs actions<br />
collectives en fonction des besoins énoncés par la personne, la troisième étape de ce parcours étant celui de la participation<br />
à un projet collectif où la personne s’initie à la coopération, prend des responsabilités, s’émancipe, devient autonome et au<br />
mieux porteuse de projet.<br />
Voici une brève synthèse de nos actions en cours :<br />
• Domaine Socioculturel<br />
Enfance / Jeunesse<br />
Ateliers sciences, techniques et informatique à vocation pédagogique pour les enfants de 6 à 11 ans : atelier d’initiation à<br />
l’outil informatique : recherche Internet, jeux éducatifs et de découvertes des sciences techniques, confection de bolides à<br />
propulsion, film d’animation.<br />
Atelier de pratiques théâtrales pour enfants de 6 à 11 ans : pratique d’exercices d’expressions corporelles et vocales à<br />
vocation pédagogique aboutissant à la création d’un spectacle.<br />
<strong>Espace</strong> Net Jeunes : lieu d’accueil des jeunes et initiation aux outils multimédias : la vidéo, le jeu en réseau, la<br />
communication à distance.<br />
Sorties d’été : loisirs et divertissements pour les jeunes du canton de Courçon.<br />
L’atelier Sciences et Techniques L’atelier informatique<br />
L’atelier Théâtre<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
52
Domaine socioculturel - suite<br />
Famille<br />
Les actions en cours<br />
Part’âges villages : rencontres intergénérationnelles autour d’activités récréatives et d’échanges de savoirs (transmission).<br />
Sorties familiales : rencontre des habitants pour planifier des sorties et des loisirs en famille.<br />
Fête du jeu et du jouet : temps fort avant les fêtes de Noël, avec stands d’habitants pour la vente de jouets d’occasion et<br />
animations familiales ludiques gratuites.<br />
Journée Nature : rencontre interateliers des adhérents de l’<strong>Espace</strong> mosaïque et de leur famille (voir fiche-action rencontres<br />
mosaïques, zoom terrain).<br />
Part’Ages Villages Rencontre des habitants pour les sorties familles<br />
Fête du Jeu et du Jouet<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
Journée Nature au Zoo de Chizé<br />
53
Adultes<br />
Les actions en cours<br />
Arts créatifs : c’est la découverte de techniques créatives : patchwork, perles, peinture, mosaïque, couture, broderie, le<br />
partage de savoir faire et l’aboutissement de projets collectifs. Exemple : patchwork représentant les activités du centre<br />
social dans le canton de Courçon.<br />
Un coin de jardin en été / relooking de meubles en hiver : c’est la possibilité d’être créatif et inventif : d’expérimenter la<br />
culture bio, de redonner une nouvelle jeunesse à de vieux meubles.<br />
Cap Rando : club de marche favorisant les rencontres et le lien social, découverte de la nature et du patrimoine sur le<br />
canton de Courçon et ses environs.<br />
Ateliers et initiations multimédia : initiation à l’outil informatique et perfectionnement, utilisation d’Internet.<br />
Rencontres interateliers (loto) : moment de convivialité entre les ateliers pour fêter ensemble la fin de l’année.<br />
L’atelier Arts Créatifs L’atelier Un coin de jardin<br />
Le groupe Cap Rando L’atelier Multimédia Loto interateliers<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
54
Domaine de l’économie solidaire<br />
Ok’Frip : boutique de vêtements d’occasion animée par une équipe bénévole.<br />
Chinetterie : lieu de vente de mobilier et d’équipement d’occasion pour une action humaniste et solidaire.<br />
Loca Scoot : service de location de scooters pour faciliter le déplacement des personnes en retour à l’emploi<br />
Loca Logan : service de location de voiture pour des recherches d’emploi ou pour aller travailler.<br />
Emploi<br />
Les actions en cours<br />
Le point emploi : prendre connaissance par Internet tous les jours des offres PAE et Pôle Emploi, accès internet gratuit.<br />
Les jeudis de l’emploi : des P’tits dèj de l’emploi pour des conseils, des informations sur la recherche d’emploi, et des<br />
entretiens individuels.<br />
Les cibles emploi : prestation d’accompagnement des demandeurs d’emploi de 3 mois, prescrite par un conseiller de Pôle<br />
Emploi et comprenant 3 modules (module 1 : identifier des pistes professionnelles – module 2 : se fixer un objectif professionnel<br />
réalisable – module 3 : mettre en œuvre la recherche d’emploi selon les emplois ciblés).<br />
Ateliers informatiques de recherche d’emploi : apprendre à naviguer sur Internet, créer sa boîte mail, son espace emploi et<br />
consulter les offres d’emploi.<br />
Accompagnements individuels : appui personnalisé à l’emploi, parcours d’accompagnement dynamique et informations et<br />
conseils à la VAE.<br />
Boutique OK’Frip Chinetterie Loca scoot Loca Logan<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
55
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
56
Le point de situation :<br />
Les moyens financiers<br />
• En 10 ans nous avons retrouvé une situation financière saine et rassurante. Les rapports d’analyse financière transmis par la<br />
Fédération des centres sociaux nous le confirment. Le déséquilibre du tronc commun (pilotage et logistique) que nous<br />
avions mis en évidence lors du précédent projet a été pris en compte par les institutions CAF 17, Conseil général, dans le<br />
cadre du soutien des centres sociaux ruraux et la CDC s’est engagée à même hauteur que le Conseil général de façon<br />
progressive. Ces engagements nous ont donné un second souffle et nous tenons à remercier nos financeurs. Aujourd’hui, le<br />
tronc commun est équilibré.<br />
• Le budget de l’association, après avoir plafonné aux alentours de 415 000€, décolle de façon significative depuis 2009. La<br />
masse salariale suit cette tendance et représente, en 2009, 71,70% du budget.<br />
Ce sont principalement le projet Chinetterie, avec l’embauche de deux salariés, et la montée en puissance de la Boutique<br />
Ok Frip, qui provoquent ces augmentations.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
57
Les moyens financiers<br />
Selon les constats partagés avec le conseiller technique de la fédération des centres sociaux, nous avons chaque année des<br />
incertitudes financières qui correspondent à 30% du budget prévisionnel.<br />
Pour les années à venir d’autres incertitudes sont également à prendre en compte :<br />
• En avril 2011, nous terminons notre convention avec Pôle Emploi concernant le marché public de la prestation « Cible<br />
emploi ». Au regard de la difficulté de l’obtention de ces marchés et du retrait de ces marchés des zones rurales, nous risquons<br />
de ne plus être prestataire : cela correspond à environ un équivalent temps plein qui disparaitrait et un service qui n’existerait<br />
plus sur le canton.<br />
• L’expérimentation de la Chinetterie fonctionne correctement ; il s’agira très vite d’assumer les salaires des deux premiers<br />
salariés engagés en contrats CA et CUI-CAE : passage en CDI de la chargée d’accueil le 1/11/2010 (112h58) et en fonction du<br />
résultat, nous envisagerons un second CDI au 1/09/2011 pour le second contrat (112h58). Une projection financière du budget<br />
de la Chinetterie sur plusieurs années devrait être réalisée en fin d’année 2010.<br />
• En ce qui concerne les actions d’insertion financées par le Conseil Général, si nous avons l’assurance d’un futur<br />
conventionnellement pluriannuel, nous savons d’ores et déjà que nous subirons une érosion financière en raison de<br />
l’augmentation annuelle des salaires (valeur du point + RIS de +2,5 à +3% l’an) qui ne sera sans doute pas compensée.<br />
Nous avons aussi quelques atouts qui mettent bien en évidence le dynamisme de l’association :<br />
• Nous avons également chaque année un seuil d’investissement important. Notre fonds de trésorerie nous permet de ne pas<br />
être en difficulté dans ce domaine. Les subventions d’équipement pour la plupart arrivent très tardivement. De toute façon,<br />
malheureusement, notre fonds de trésorerie va diminuer en raison d’une année 2010 difficile et de l’augmentation des budgets<br />
à venir.<br />
• Par ailleurs, des financements complémentaires ponctuels viennent consolider la mise en œuvre de nos actions même s’ils ne<br />
sont que très rarement renouvelés.<br />
Au mieux de nos efforts, une projection financière sur les 4 prochaines années sera présentée le jour du GTL.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
58
Conclusion<br />
Ce projet est sans doute très ambitieux mais dans un territoire qui vit tant de<br />
changements, des postures nouvelles, dynamiques et inédites doivent être mises en<br />
œuvre.<br />
Ce qui ne semblait pas possible hier peut le devenir demain. Ce territoire n’appartiendra<br />
qu’aux femmes et aux hommes qui souhaitent l’habiter de l’intérieur. Et nous, petite<br />
association, notre vœu le plus cher c’est que les habitants, tous les habitants, conquièrent<br />
leurs places dans la vie locale.<br />
Il s’agit ni plus ni moins de la reconquête de l’animation du territoire par ses habitants et<br />
de la valorisation du potentiel et des ressources de tout un chacun pour agir tous<br />
ensemble.<br />
Et comme le dit Théodore Monod :<br />
« L’utopie ce n’est pas l’irréalisable mais l’irréalisé ».<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
59
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
60
Annexes<br />
• Annexe 1 : EVOLUTION <strong>DE</strong> LA POPULATION EN CHARENTE MARITIME 1999-2006<br />
• Annexe 2 : Extrait du RAPPORT <strong>DU</strong> CESR SANTE ET TERRITOIRE EN POITOU-CHARENTES<br />
• Annexe 3 : INDICE SYNTHETIQUE <strong>DU</strong> CAPITAL <strong>SOCIAL</strong> <strong>DE</strong> PUTNAM<br />
• Annexe 4 : ANALYSE <strong>DE</strong>S DISPARITES EN POITOU-CHARENTES<br />
• Annexe 5 : LA LABELLISATION <strong>DU</strong> PAD<br />
• Annexe 6 : LES 7 I<strong>DE</strong>ES-FORCES <strong>DU</strong> <strong>DE</strong>VELOPPEMENT <strong>SOCIAL</strong> LOCAL<br />
• Annexe 7 : LE <strong>DE</strong>VELOPPEMENT SOLIDAIRE ET LE PARTENARIAT<br />
• Annexe 8 : COMMENT CRÉER UNE DYNAMIQUE <strong>DE</strong> GROUPE ?<br />
• Annexe 9 : EXTRAITS <strong>DE</strong> L’ETU<strong>DE</strong> <strong>DU</strong> CIRESE SUR LES CONDITIONS <strong>DE</strong> LA COOPERATION BENEVOLES - SALARIES<br />
POUR UNE GOUVERNANCE COLLECTIVE<br />
• Annexe 10 : PLAQUETTE <strong>DE</strong> PRESENTATION <strong>DE</strong>S ACTIONS <strong>DU</strong> <strong>CENTRE</strong> <strong>SOCIAL</strong><br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
61
Annexe 1 :<br />
EVOLUTION <strong>DE</strong> LA POPULATION EN CHARENTE MARITIME<br />
1999-2006<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
62
Annexe 2 :<br />
Extrait du rapport du CESR SANTE ET TERRITOIRE EN<br />
POITOU-CHARENTES<br />
• Des inégalités de santé liées en partie à un effet de "voisinage"<br />
Les inégalités territoriales de santé sont-elles uniquement liées aux variables socioéconomiques traditionnelles (catégorie professionnelle, revenu,<br />
niveau d’études...) ou bien le bassin de vie joue-t-il un rôle en matière de santé ? C'est un autre thème en observation et en réflexion universitaire3.<br />
• Si l'espérance de vie de la population ne cesse d'augmenter, l'ensemble des études de santé met en évidence des inégalités socio-économiques de<br />
santé (en fonction des revenus, de la catégorie socioprofessionnelle, ...) et l'accroissement de ces inégalités : 7 ans d'écart d'espérance de vie à 35<br />
ans entre un ouvrier (39 ans d'espérance de vie à 35 ans) et un cadre supérieur (46 ans d'espérance de vie à 35 ans) en 1999 (6 ans en 1984). On<br />
parle de la "double peine" des ouvriers : plus d'années d'incapacité au sein d'une vie plus courte (Institut national d'études démographiques). Pour le<br />
Haut conseil de la santé publique, ces inégalités pourraient constituer à terme un véritable enjeu de cohésion sociale. (…)<br />
• Cela étant, des travaux récents ont mis en évidence l'insuffisance des explications classiques des inégalités sociales et territoriales de santé. Les<br />
conditions de vie et de revenu ne permettent pas de rendre compte de l'ampleur des inégalités de santé entre milieux sociaux et leur variation dans<br />
le temps et l'espace. "Toutes choses égales par ailleurs" :<br />
− Le niveau des inégalités de revenu de la région d’habitation constitue en lui-même un déterminant de la mortalité. Une société régionale "plus<br />
égalitaire" connaîtrait potentiellement moins d’inégalités de santé (Étude de Jusot 2004).<br />
− Les comportements de recours aux soins restent différents en fonction du lieu de résidence et d’emploi. Le milieu de vie semble donc affecter les<br />
attitudes, les croyances et les attentes des individus à l’égard du système de soins (Étude de Chaix et Chauvin 2005).<br />
− Il existe des modèles régionaux de recours aux soins (Étude de Mizrahi 2002).Ces travaux tendent à minorer le poids des inégalités socioéconomiques<br />
pour les remplacer par des différences en termes de "vivre ensemble". Ce concept a été développé par Robert David Putnam4,<br />
Politologue américain et professeur d'université à Harvard qui parle de capital social (avec 2 dimensions, l'une reposant sur les liens forts entre<br />
membres d'un même groupe et l'autre permettant les relations entre les différents groupes).<br />
A partir de différentes enquêtes, Putnam a construit un indice synthétique du stock de "capital social" et l'appliquant aux États-Unis, il établit<br />
certaines corrélations "surprenantes" :<br />
− adhérer à un groupe réduit de moitié le risque de mourir dans l'année qui suit ;<br />
− déménager vers une région à haut capital social est presque aussi bon pour la santé que d'arrêter de fumer.<br />
Il dégage enfin une relation positive pour les États américains entre indice de capital social et indice de santé. Les analyses récentes menées en<br />
France (IR<strong>DE</strong>S) s'inscrivent dans ce mouvement et sont construites autour d'une "fonction de production de santé" prenant en compte le capital<br />
social (au sens de Putnam).<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
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63
Annexe 3 :<br />
Extrait du rapport du CESR SANTE ET TERRITOIRE EN<br />
POITOU-CHARENTES<br />
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de Courçon<br />
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Annexe 4 :<br />
ANALYSE <strong>DE</strong>S DISPARITES<br />
EN POITOU-CHARENTES<br />
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Annexe 5 :<br />
LA LABELLISATION <strong>DU</strong> PAD<br />
Ministère de l ’Écologie, de l ’Énergie, du Développement durable et de la Mer,<br />
> en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat<br />
> Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique<br />
Ministère de la Jeunesse et des Solidarités actives<br />
Lors de sa réunion du 9 avril 2010, le Comité de pilotage de l’Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et l’exclusion<br />
sociale a validé une première liste de projets labellisés au titre de l’Année européenne 2010 de lutte contre la pauvreté et<br />
l’’ exclusion sociale (liste que vous trouverez en document joint). J’’ ai le plaisir de vous informer que votre projet a été<br />
retenu dans ce cadre. La labellisation est la reconnaissance, par les autorités européennes et nationales, de la qualité d’ un<br />
projet. Elle vous autorise à utiliser le logo et les messages européens et nationaux lors des manifestations envisagées autour<br />
de votre projet, et sur tous les courriers, supports de communication, productions audio-visuelles ou écrites s’ y rattachant.<br />
Elle permet ainsi globalement d’ en majorer la visibilité et de le valoriser. Réciproquement, toute utilisation par vos soins de<br />
ces références à l’Année européenne permettra d’accroître la visibilité de celle-ci tout au long de son déroulement. Cette<br />
reconnaissance officielle vous donnera également un argument supplémentaire lors de vos demandes de financement ou<br />
lors de vos recherches de partenariat auprès d’ autres organismes. Je vous serais obligée de prévoir de me transmettre, à la<br />
fin de l’Année 2010, un bref récapitulatif m’indiquant les événements, ou les productions, pour lesquels vous aurez été<br />
amenés à faire état de la labellisation au titre de l’Année. Ces indications sont en effet indispensables pour me permettre de<br />
mener à bien une évaluation complète de l’Année à un niveau national. Vous trouverez en pièce jointe les différents formats<br />
du logo européen et de la « signature » française, dont le format à utiliser par les imprimeurs.<br />
Brigitte BERNEX Sous-directrice de l'inclusion sociale, de l'insertion et de la lutte contre la pauvreté.<br />
Représentante de la France au Comité consultatif de la Commission européenne pour l ’Année 2010<br />
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Annexe 6 :<br />
Les 7 I<strong>DE</strong>ES FORCES <strong>DU</strong> <strong>DE</strong>VELOPPEMENT <strong>SOCIAL</strong> LOCAL<br />
<strong>DE</strong>VELOPPEMENT <strong>SOCIAL</strong> LOCAL :<br />
7 I<strong>DE</strong>ES FORCES :<br />
• Population en développement, capable de se développer à partir de ses potentialités, capacités, ressources, solidarités,<br />
savoir faire.<br />
• Processus global assumant les trois dimensions :<br />
Revitalisation de l’espace économique<br />
Animation du tissu social<br />
Dynamisation culturelle<br />
• Promotion collective, augmentation du niveau de conscience, de la capacité à s’organiser, de la citoyenneté, de la<br />
solidarité.<br />
• Initiatives pour l’amélioration de la vie ou lutte pour la survie, à partir de communauté d’intérêts, capable de négociation.<br />
• Territoires de solidarité où, en interdépendance, œuvrent des partenaires ayant tous accès à l’information et ayant tous le<br />
pouvoir d’infléchir les décisions.<br />
• Projet mettant en œuvre une stratégie de mieux être social engageant toutes les catégories sociales qui, toutes, ont le droit<br />
de les évaluer.<br />
• Actions mobilisantes combinant animation, organisation et éducation pour le développement de chaque personne, de<br />
chaque famille et de chaque groupe social.<br />
Michel SEGUIER – Mai 2009<br />
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Annexe 7 :<br />
LE <strong>DE</strong>VELOPPEMENT SOLIDAIRE ET LE PARTENARIAT<br />
LE PARTENARIAT<br />
La société en actes exige la définition de critères minima qui puissent servir de référence commune aux acteurs individuels et collectifs dans le sens du<br />
développement.<br />
Des minimas pour un développement solidaire<br />
Cet outil sert de support à des groupes pour analyser et évaluer les démarches mises en œuvre.<br />
1. Un intérêt commun Ensemble d’intérêts individuels concentrés sur la<br />
résolution d’une situation-problème reconnue<br />
par tous<br />
1. Un territoire défini Zone de vie où la population tisse des liens qui lui<br />
donne des raisons d’exister socialement.<br />
1. Un projet construit Les enjeux sont clarifiés. Les objectifs sont<br />
précisés. Le déroulement de l’action est<br />
1. Une synergie de collaboration<br />
programmé.<br />
Mise en commun des potentialités, des forces,<br />
des moyens et des ressources.<br />
1. Un pouvoir partagé Dans la négociation, les points de vue se<br />
confrontent jusqu’à un consensus, une prise de<br />
décision.<br />
1. Un engagement réel La volonté politique se traduit dans une<br />
1. Des règles du jeu de cogestion<br />
implication réelle et une disponibilité dans<br />
l’action en respectant la légitimité de chacun.<br />
La place, le rôle de chacun et les modes de<br />
fonctionnement et de contrôle sont définis et<br />
acceptés par tous.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
QUE FAIRE ?<br />
Chaque partenaire doit identifier clairement son<br />
intérêt concret.<br />
Chaque partenaire reconnait la pertinence de cet<br />
espace de participation.<br />
Chaque partenaire participe effectivement à<br />
l’élaboration du projet et à la définition des<br />
objectifs.<br />
Chaque partenaire se sent reconnu dans son<br />
identité et s’engage avec ses compétences.<br />
Chaque partenaie peut influer sur les décisions<br />
de l’ensemble.<br />
Chaque partenaire assume sa part de risques<br />
dans l’action.<br />
Chaque partenaire respecte ses engagements,<br />
participe aux instances et se prête à une<br />
évaluation permanente.<br />
68
Annexe 8 :<br />
COMMENT CRÉER UNE DYNAMIQUE <strong>DE</strong> GROUPE ?<br />
• Travaux réalisés lors de la formation DSL<br />
• Comment créer une dynamique de groupe :<br />
Avoir un intérêt commun pour des projets communs,<br />
Considérer chacun comme un interlocuteur à part entière,<br />
Favoriser les temps d’échanges, que chacun ait un rôle,<br />
Rassembler autour de valeurs communes,<br />
Construction partagée du projet,<br />
Avoir le même intérêt, un intérêt commun,<br />
En trouvant des intérêts communs,<br />
Divers acteurs avec des intérêts croisés autour d’une action, d’un projet commun,<br />
Ecoute et valorisation des intérêts de chacun,<br />
Reconnaissance de chacun comme interlocuteur à part entière,<br />
Permettre à chacun d’énoncer ses intérêts et les prendre en compte,<br />
Être honnête sur les intérêts de chacun et l’envie de s’impliquer,<br />
Favoriser des temps d’échange,<br />
Que chacun ait un rôle,<br />
Rassembler autour de valeurs communes,<br />
Avoir un soupçon de convivialité ++ avec 1 responsabilité partagée,<br />
En mettant en commun des idées personnelles.<br />
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de Courçon<br />
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Annexe 9 :<br />
EXTRAITS <strong>DE</strong> L’ETU<strong>DE</strong> <strong>DU</strong> CIRESE SUR LES CONDITIONS<br />
<strong>DE</strong> LA COOPERATION BENEVOLES – SALARIES POUR<br />
UNE GOUVERNANCE COLLECTIVE<br />
QUE NOUS DIT LE SCHEMA ?<br />
La coopération dans le but de l’association aux échanges et à l’expression des ressources invite les acteurs des Centres Sociaux<br />
à ouvrir par l’accueil et l’accompagnement à tous les habitants une possibilité de parcours qui les invite à prendre leur part<br />
dans la vie en société et en autonomie.<br />
La coopération incite à faire valoir des besoins, des intérêts individuels, à<br />
y répondre en créant les conditions de leur partage et de leur<br />
dimensionnement aux enjeux sociaux et collectifs.<br />
La coopération ouvre des chemins d’expérimentation et d’action à partir<br />
de projets ciblés et assumés en groupe. Des leaders assurent le passage<br />
à l’action et développent des processus d’association aux décisions pour<br />
aller au-delà des postures d’exécution et de réalisation.<br />
La coopération implique les acteurs dans l’évaluation des projets pour<br />
partager les expériences, mesurer leur utilité et leur plus-value dans les<br />
environnements territoriaux.<br />
La coopération introduit un pilotage sur un mode de régulation des<br />
relations et en aidant à prendre en compte un projet institutionnel global<br />
comme cadre de référence pour projeter, innover, réaliser.<br />
La coopération développe les complémentarités entre les acteurs<br />
bénévoles et salariés en faisant valoir les ressources des acteurs dans les<br />
champs de responsabilité et la concrétisation des projets.<br />
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LE MOUVEMENT <strong>DE</strong> LA COOPERATION<br />
Des intérêts individuels<br />
au projet collectif<br />
De l’accueil à<br />
l’acompagnement de<br />
l’habitant pour<br />
l’associer à unee<br />
trajectoire<br />
LA COOPERATION<br />
De la<br />
professionnalisation<br />
à la compétence<br />
collective<br />
De la réalisation de<br />
l’action à la<br />
participation à la<br />
décision<br />
De la conception de l’action<br />
à son évaluation entre<br />
bénévoles et salariés<br />
Du management « hiérarchique »<br />
à l’ajustement interpersonnel et<br />
à la régulation<br />
70
Suite annexe 9<br />
(…) Approches théoriques de méthodologie (Guy LEBOTERF)<br />
Les membres d’un groupe, ou associés à un processus de développement des compétences, coopèrent, dit l’auteur, si :<br />
Ils constituent à partir de leurs représentations individuelles des représentations partagées des problèmes à résoudre, des objectifs à atteindre<br />
Ils mettent en œuvre des démarches projet<br />
Ils dépassent leur cloisonnement par la mise en œuvre de démarches inter métiers<br />
Ils communiquent efficacement en utilisant un langage commun<br />
Ils partagent des informations dans la confiance réciproque<br />
Ils gèrent en temps opportuns des conflits en réalisant des arbitrages acceptables<br />
Ils tirent régulièrement et collectivement les leçons des actions entreprises.<br />
(…) Quatre axes sont proposés aux Centres Sociaux pour qualifier la gouvernance et les acteurs dans des dimensions participatives et l’appropriation d’un<br />
cadre de projet et d’action, au cœur des trajectoires vécues. La coopération, processus vivant de construction et d’action, appelle donc une animation des<br />
structures et des accompagnements, de la formation…<br />
A METTRE EN ŒUVRE !<br />
1- Reconnaître les potentialités personnelles des acteurs et les associer<br />
2- Identifier les valeurs collectives pour comprendre les questions sociales et s’y engager<br />
3- Animer des situations de travail en projet pour qualifier les engagements<br />
4- Produire du développement social par des pratiques de coopération mobilisées sur des apprentissages en situation<br />
(…) L’étude nous montre que les systèmes de valeurs et les parcours qui fondent un socle commun d’engagement social, ne mettent pas en œuvre pour<br />
autant la coopération.<br />
Celle-ci repose sur des identités forgées par des apprentissages multiples, les expériences de vie, les relations, les métiers… Mais la coopération repose sur<br />
la construction de compétences qui permettent d’entrer dans l’action, la définition de projets, la structuration de postures ouvertes sur l’avenir… toujours<br />
à inventer à l’appui de collectifs en formation, en renouvellement.<br />
Les professionnels avec les responsables des Centres Sociaux (Administrateurs, élus et cadres des municipalités, Services d’action sociale des CAF) ont<br />
demain un rôle majeur dans la définition d’étapes et de méthodes, afin de valoriser les accompagnements et faire en sorte que « l’association » des<br />
acteurs produise des liens mais tout autant participe du développement personnel et collectif.<br />
Les fonctions d’ingénierie liées à cet accompagnement sont aujourd’hui interpellées pour que des habitants, des bénévoles « fabriquent » dans des<br />
processus de travail commun des actions, des projets…<br />
L’un des enjeux majeurs revient alors à redessiner les dimensions de l’animation sur les principes d’une communauté créative et en « ressource » aux<br />
dimensions du développement humain.<br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
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<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
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Annexe 10 :<br />
PLAQUETTE <strong>DE</strong> PRESENTATION <strong>DE</strong>S ACTIONS <strong>DU</strong><br />
<strong>CENTRE</strong> <strong>SOCIAL</strong><br />
<strong>Espace</strong> Mosaïque Centre social du canton<br />
de Courçon<br />
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