Reflets - Ville de Martigues

LA ROUTE DE SAINT-PIERRE
C’est la route « pour aller à la plage » et pour d’autres celle
du retour à la maison. L’axe qui relie notre ville à la Côte Bleue abrite
villas et résidence sociale dans un écrin de verdure
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA
C’
est souvent plein d’entrain que l’on
s’engage sur la route de Saint-Pierre,
en sortie d’agglomération, comme
une grande respiration avant l’effort, on passe
le temple protestant, les commerces, les quartiers
d’habitations résidentiels, les ateliers
municipaux… On passe le pont qui enjambe
l’autoroute A55, et c’est déjà un petit air de
vacances qui submerge les automobilistes qui
empruntent cette voie entourée de pinèdes, on
y sent déjà l’air du grand large. Les voitures
accélèrent pour entreprendre cette grande
montée qui culmine à l’Oratoire avant de redescendre
vers le quartier des Ventrons. C’est à
peine si l’on remarque les habitations environnantes,
et pourtant il y en a.
À gauche, dans la montée, existent depuis les
années soixante-dix, deux résidences sociales,
Cabre d’or et La pinède, gérées par l’association
Alotra, où vivent près de deux cents personnes
réparties sur trois bâtiments : « Au départ c’était
un foyer d’accueil pour les travailleurs migrants,
explique Pascale Lorenzini, la responsable du
site. Et puis, en 2001 c’est devenu une résidence
sociale pour les personnes, tous publics, qui ont
besoin d’un logement temporairement. Mais en
grande majorité, ce sont des retraités du Maghreb
qui sont arrivés en France dans les années soixantedix.
» Beaucoup d’entre eux sont sans véhicule
et le centre-ville est à 2,5 km.
Une voie très utilisée
« Il y a un manque de passage de bus, le 55 passe
deux fois, le matin et le soir. Sinon, il faut aller
à place du 8 mai 45 ou à Font Sarade pour prendre
les transports en commun », constate
Pierrette D’Angelo qui travaille depuis douze
ans dans la résidence. La traversée du pont
s’avérait dangereuse, et plusieurs accidents
se sont produits, une passerelle a été
construite en 1998 pour sécuriser la traverser
des piétons à cet endroit. Pour ceux qui
disposent d’une voiture, la route de Saint-
Pierre reste dangereuse : « Cette route est de
plus en plus utilisée, constate Abdelmalik
Deradja, résident de La Pinède depuis douze
ans. C’est presque devenu une voie rapide. En
tant qu’automobiliste, il est devenu très difficile
de rentrer ou de sortir de la cité sans prendre de
risque. La vitesse est pourtant limitée à 50 km/h,
mais qui respecte ça ? » Il circule sur la D5
entre 15 000 et 20 000 véhicules par jour.
Beaucoup d’automobilistes l’empruntent pour
rejoindre Sausset-les-Pins, Carry et bien sûr
La Couronne-Carro, soit un bassin de population
important. « Nous n’avons pas constaté
d’accident sur la route de Saint-Pierre, à la sortie de
l’agglomération, explique Thierry Yérolimos,
technicien au service circulation. La D5 est plutôt
dangereuse du côté des Ventrons. Nous avons eu à
déplorer deux accidents mortels ces dix dernières
années. Nous avons d’ailleurs fait la demande
auprès du département pour qu’il aménage un carrefour
à cet endroit. » En attendant, mieux vaut
prendre la route de Saint-Pierre comme une promenade,
un départ vers ailleurs… ■
KARTING À PROXIMITÉ
GROS PLAN
Quelques centaines de mètres plus loin,
est implantée depuis 1961, sur le site
des anciennes carrières Gontéro, la piste
de karting de l’Oratoire gérée par
l’association ASKM. L’endroit qui accueille
près de quatre-vingts adhérents pilotes
licenciés, comprend une piste de 610 mètres
devenue incontournable dans le sud
de la France, selon son président Louis Riso.
Début mars commencent la saison sportive
ainsi que le championnat de la ligue.
D’avril à novembre se déroulera le trophée
du sud-est. Le karting est ouvert tous
les week-ends et jours fériés de 10 h à 12 h
et de 14 h à 18 h. louisdany@orange.fr
Kartingmartigues.e-monsite.com
REFLETS I FÉVRIER 2013 41