Reflets - Ville de Martigues

La prévention mise en avant
La Ville s’est lancée depuis 1997 dans une politique de prévention face
à la délinquance, depuis une multitude d’actions s’est mise en place
L
a prévention est souvent minorée au niveau national
et dans bien des communes. À Martigues elle
est en revanche à la base d’une réflexion accrue
qui a mené à la création d’un service unique en son
genre, le service Direction prévention et accès aux droits
(DPAD). Ce service qui compte une dizaine d’agents (dont
les agents de prévention et de sécurité) gère notamment
la coordination de la cellule de veille sur le littoral pendant
les périodes d’été, la cellule tranquillité dans le centre-ville
ou bien encore le dispositif de signalement des
infractions dans les grands ensembles d’habitats sociaux.
Le service DPAD est aussi le coordinateur des actions entreprises
dans le cadre du Conseil intercommunal de sécurité
et de prévention de la délinquance (CISPD) qui articule les
politiques de prévention entre Martigues et les communes
de Port-de-Bouc, Saint-Mitre les Remparts, ainsi que
Châteauneuf-les-Martigues. Signée en décembre 2012, cette
stratégie territoriale de sécurité est portée par la Capm et
pilotée par Gaby Charroux : « L’intérêt est de créer une synergie
entre ces quatre villes, explique Cyril Yérolimos, directeur
du service DPAD. Parce que les problèmes qui se posent chez
nous sont les mêmes dans les villes voisines et que réfléchir et travailler
ensemble est mieux qu’agir seul dans son coin. Ce qui
n’empêche pas de respecter les prérogatives de chaque maire et
les spécificités de chaque territoire. »
Un accès au droit facilité
Cette mutualisation des moyens, établie sur un large
partenariat (Polices nationale et municipale, associations,
justice, bailleurs…) se décline sur plusieurs axes :
l’accès aux droits mais aussi l’aide aux victimes. La Maison
de la justice et du droit (MJD), créée en 1999, est l’un
des outils incontournables de cette stratégie territoriale
où siègent différentes associations telles que l’Apers
(aide pénale et réinsertion sociale) qui œuvre pour le
soutien et l’accompagnement des victimes : « À la MJD,
nous proposons différentes aides comme la constitution d’un
dossier, un accompagnement en audience ou un suivi juridictionnel,
détaille Agnès De Wit, attachée de direction
au sein de l’Apers. Nous intervenons aussi, au commissariat,
pour des demandes d’information ou d’accompagnement
social. Nos équipes sont uniquement composées de professionnels
comme des juristes, des psychologues… Nous voulons
être au plus près des personnes et répondre au mieux à
leurs attentes. » Toujours dans le domaine de l’aide aux
victimes, une unité médico-judiciaire réservée aux
mineurs a été créée en 2008 à l’hôpital des Rayettes.
Cette cellule travaille de concert avec la justice et la police
nationale et bien sûr l’hôpital pour accueillir et aider les
mineurs en grande difficulté, voire en danger. Le CISPD
comprend aussi des actions de prévention en direction
des jeunes, comme l’éducation au droit et à la citoyenneté
dans les lycées, la prévention routière, la lutte et
prévention des addictions, un dispositif d’insertion…
« Pour nous, il n’y a pas de lutte efficace de la délinquance
sans prévention, conclut Cyril Yérolimos, directeur du
DPAD. Sans cela, la sanction est inefficace. Et au final, cela
revient moins cher que de réparer les dégâts. C’est un investissement
à long terme. S’il n’y avait pas de prévention, il y
aurait dix fois plus de délinquance. C’est un outil qui garantit
la cohésion sociale. »
Le CISPD a été signé entre les communes au mois de décembre dernier.
DOSSIER
TRANQUILLITÉ
En bref
// Aide aux victimes
L’Apers, l’association
pour la prévention
et la réinsertion sociale,
accueille le public
à l’Hôtel de Police quatre
jours par semaine, ainsi
qu’à la Maison
de la justice et du droit.
Gratuites, confidentielles,
ces rencontres permettent
aux personnes victimes
de différents méfaits
de trouver une aide
juridique, administrative
ou psychologique.
www.inavem.org
REFLETS I FÉVRIER 2013 37