Reflets - Ville de Martigues

DOSSIER
TRANQUILLITÉ
Notez-le
// Pré plainte en ligne
À compter du 4 février,
il sera possible de déposer
une pré plainte en ligne
et donner les premiers
éléments de faits, mais
uniquement pour
des infractions contre
des biens dont l’auteur
est inconnu. Le dossier
sera ensuite étudié par
un fonctionnaire de police
dans les 24 heures.
Le plaignant se verra
attribuer un rendez-vous
dans le commissariat
choisi par ses soins.
Un gage de rapidité
puisque les usagers sont
censés ne pas attendre
plus d’un quart d’heure
avant d’être reçus
physiquement.
www.pre-plainte-enligne.gouv.fr
Ou www.service-public.fr
36 REFLETS I FÉVRIER 2013
Sur le front de la délinquance
La Police nationale est en première ligne contre la délinquance
et la criminalité. Six objectifs ont été fixés
C
omme dans toute zone urbaine de plus de 20 000
habitants, c’est la Police nationale qui est compétente
dans notre ville en matière de sécurité
publique. Dans notre ville et plus précisément dans toute
la circonscription de Martigues qui s’étale sur 45 km entre
Châteauneuf, Port-de-Bouc et jusqu’aux confins de Fos.
Quatre communes sur lesquelles sont déployés 170 policiers
répartis entre l’Unité de sécurité et de proximité
(plaintes, police secours, brigade anticriminalité…)
et la Brigade de sûreté urbaine dont les hommes
© Laurent Martin
Le commissariat de police de Martigues, où la population peut, notamment, déposer plainte.
interviennent sur la voie publique, mènent les recherches
judiciaires… Si les atteintes aux biens restent les délits les
plus fréquemment observés sur notre territoire, les derniers
chiffres publiés par le préfet des Bouches-du-Rhône
en début d’année dénotent certaines tendances. « Des tendances
à partir d’indicateurs retenus par l’administration centrale
», souligne Bernard Griseti, commissaire principal
de la circonscription et du district de Martigues.
Changement de gouvernement et de ligne politique obligent,
on ne parle plus de délinquance générale, un terme
pratique à manipuler en terme de communication, mais
pas vraiment révélateur selon le commissaire principal :
« Ce chiffre manquait de cohérence car il regroupait des infractions
très différentes les unes des autres », estime-t-il.
Aujourd’hui, le ministère invite à communiquer sur six
grands items, six objectifs prioritaires pour l’année 2013.
Au premier rang : l’atteinte volontaire à l’intégrité (coups
et blessures…). On a relevé trois faits tous les deux jours
à Martigues entre 2011 et 2012, mais dans plus de 90 %
des cas, les policiers élucident les affaires. En matière de
vols par effraction, le deuxième objectif, on remarque une
légère hausse des cambriolages d’habitations sur la même
période (350 en 2012).
Sentiment d’insécurité
Pour les vols commis avec violence, c’est l’exemple des
arrachages de colliers, qui participent le plus du sentiment
d’insécurité, 158 faits ont été constatés en 2012.
Comme au niveau national, ce type de délits est en recrudescence
dans notre ville. On a également comptabilisé
10 vols à main armée, la quatrième priorité du gouvernement.
Pas d’évolution significative en matière de trafic de
stupéfiants, le cinquième objectif. Quant au dernier, la
lutte contre la circulation des armes, on a relevé 80 infractions
en 2012 dans la circonscription de Martigues.
« On mesure ce que l’on constate, mais pas ce que l’on rate ou
ce qui est caché », nuance Bernard Griseti qui s’enorgueillit
de taux d’élucidation souvent supérieurs à la moyenne
nationale. « Si j’exerce une pression sur mes policiers, c’est
pour un travail bien fait », insiste-t-il.
Du côté des syndicats, on dénonce la pression induite
par des effectifs insuffisants, qui n’évoluent plus depuis
près de cinq ans. « On a perdu une trentaine de policiers
et il n’y a plus aucun recrutement d’élèves gardiens de la paix,
constate Ludovic Favier, délégué départemental adjoint
du syndicat général de la police FO. On est moins et on
en fait plus, ajoute-t-il. Alors oui, les interventions sont faites,
mais les délais sont beaucoup plus importants. »
« Il faut prendre en compte la géographie de la circonscription,
explique le commissaire Griseti. Quand il faut intervenir
à la limite de Port-Saint-Louis, ça prend du temps »,
concède-t-il. Certains jours, seule une voiture patrouille
sur tout le secteur. Forcément, le commissaire ne serait
pas contre un renfort d’effectif. Mais c’est à Marseille,
objet d’une criminalité plus que médiatisée, qu’a été
donnée la priorité cette année.