Reflets - Ville de Martigues

Les sauveteurs en mer bénévoles s’entraînent tous les deux premiers samedis du mois. Peu importent les conditions météorologiques.
tée d’adrénaline incroyable. Quand on est dans l’action, on
n’a pas le temps d’avoir peur. » Ni d’avoir le mal de mer ou
de « tatillonner » sur la température de l’eau. C’est en effet
dans une mer avoisinant les dix degrés que Mélanie, l’une
des rares femmes bénévoles, se jette pour un exercice.
« Si le patron nous dit de plonger, on le fait, rapporte la jeune
femme. J’ai entièrement confiance en lui. S’il me donne cet
ordre c’est que c’est sans danger, qu’il viendra me récupérer. Et
puis l’eau, c’est mon élément, je suis sauveteur depuis que j’ai
16 ans. » L’été dernier, ce sont les sauveteurs de la SNSM
qui sont intervenus sur l’accident mortel de trois pêcheurs
au large du cap Couronne. « La mer était démontée, se souvient
Philippe. Il y avait force 9 (sur l’échelle de Beaufort qui
monte jusqu’à 13!). C’est la première fois que j’enfournais dans
les vagues. » Habituellement, la vedette de la SNSM sort
jusqu’à force 7/8. C’est le Centre régional opérationnel de
surveillance et de sauvetage de Méditerranée (Cross Med)
qui coordonne les opérations de la SNSM.
Cette dernière est régulièrement amenée à travailler en collaboration
avec les pompiers, la gendarmerie maritime et
même la Marine nationale pour des exercices d’hélitreuillage
notamment. « Concrètement, explique le responsable, lorsqu’un
incident arrive dans les 300 mètres du bord, ce sont les pompiers
qui interviennent. Au-delà, c’est nous. » Les bénévoles sont
souvent appelés pour des recherches et de l’assistance de
personnes et des remorquages. Une dernière manipulation
payante. « Le tarif est établi par le Ministère des transports.
L’argent perçu nous sert à financer du matériel, explique Philippe.
Nous sommes aussi financés par les dons, une subvention de la
Ville et les ventes de matériel lors des puces nautiques. » La station
de Jonquières prévoit prochainement de changer les
hélices de sa navette, un beau bébé de 200 chevaux. « Cela
va nous coûter environ 4000 euros. C’est pour cela que nous
avons besoin de dons. » Mais aussi de bénévoles motivés.
PRATIQUE
Pour rejoindre la SNSM:
snsm.martigues@dartybox.com
Tél : 0675089891
REFLETS I FÉVRIER 2013 21