Reflets - Ville de Martigues

des machines, mais également la
perte quotidienne d’exploitation.
Le site martégal est « taillé » pour
produire chaque jour 2 000 tonnes
d’éthylène, aucune n’en sort depuis
le 22 décembre dernier. Si la direction
de Naphtachimie a reçu le soutien
de ses deux actionnaires (Total
et Inéos), l’incident coûterait au site
plusieurs centaines de milliers
d’euros par jour. « Aujourd’hui, nous
ne sortons pas de produit fini, poursuit
Didier Chapon, et nous devons dans
le même temps importer sur le marché
un maximum d’éthylène pour permettre
aux autres unités, situées en aval du
vapocraqueur, de fonctionner. »
Des salariés inquiéts
D’autres sites de la plateforme,
comme Inéos, Oxochimie ou Appryl
sont aussi impactés par la panne
sèche de Naphtachimie, car ils utilisent
de l’éthylène pour produire.
L’usine KemOne de Fos-sur-Mer est
également touchée.
Le 9 janvier, un comité d’entreprise
s’est déroulé à la suite de l’incident
pour évoquer la situation et répondre
à l’inquiétude des salariés sur
d’éventuelles mesures de chômage
technique ou partiel. La direction
s’est voulue rassurante, la CGT dans
un compte rendu confirme, mais
reste vigilante et guette la date de
démarrage d’une unité qui conditionnera
l’avenir à court terme du
site. // DIDER GESUALDI
© François Déléna
vite dit
© DR
La Poste se la joue
Marseille Provence 2013
Les fenêtres du centre postal
de Jonquières ont été entièrement
décorées à l’effigie de Marseille
Provence, capitale européenne
de la culture en 2013. Les véhicules
aussi ont été relookés pour
l’occasion. Une histoire
qui ne manque pas de couleurs !
© DR
La santé des Rayettes
Le centre hospitalier de Martigues
reste en bonne santé. C’est
ce qu’a affirmé le directeur lors
de la présentation des vœux.
L'établissement est très légèrement
déficitaire dans un climat général
national délicat. En 2013,
les services cardiologie, dialyse
et consultations externes devraient
être rénovés.
© DR
GR 2013, c’est parti !
Le sentier de grande randonnée
mis en place dans le cadre
de Marseille Provence Capitale
européenne de la culture
a été inauguré en janvier. Il passe
notamment par Martigues
et est balisé en jaune et rouge.
À vos « marches » prêts, partez !
Dites-nous...
CLAUDE
TAPPERO
Président de l’association
pour le Don du sang
bénévole à Martigues
Propos recueillis
par Guillaume Blardone
Quel est le bilan
de la collecte de sang
réalisée en 2012
à Martigues?
Si on regarde les chiffres,
les donneurs se sont plutôt
moins mobilisés qu’en 2011.
La seule satisfaction qu’on a,
c’est la croissance du nombre
de nouveaux donneurs :
85 en 2012 alors qu’on
en comptabilisait 82 en 2011.
Cela reste inférieur à ce à quoi
on s’attendait. En moyenne
dans la région, on récolte
44 poches par collecte.
À Martigues, on est bien
au-dessus. On doit tourner
autour de 63 poches et il y a
18 collectes étalées sur toute
l’année. Les prochaines auront
lieu le lundi 4 février dans le hall
de l’Hôtel de Ville, de 8 h 30
à 12 h 30 et de 13 h 30 à 15 h 30,
et le jeudi 28 février,
sur le marché de Jonquières,
de 8 h à 13 h.
Comment se déroule
un don du sang? Quelles
sont les conditions
à remplir?
Il faut être âgé de 18 à 70 ans,
se sentir en forme et ne pas voir
de contre-indication. Les gens
viennent, s’inscrivent, on prend
leurs coordonnées et on leur
donne un questionnaire sur
leurs antécédents médicaux.
Il y a ensuite un entretien avec
un médecin de l’Établissement
français du sang (EFS) et c’est
lui qui décide si oui ou non
la personne présente
une contre-indication. Il peut
y avoir des refus en fonction
du parcours du donneur,
LA VILLE
© DR
par exemple s’il est parti dans
un pays où il y a le paludisme,
s’il a été malade, s’il a pris
des antibiotiques… Une fois
passées ces étapes,
une infirmière de l’EFS vient
effectuer le prélèvement,
en général 50 cl de sang.
Contrairement aux prises
de sang pour les analyses,
il ne faut pas être à jeun.
Au contraire, on conseille
aux gens de manger un peu
avant de venir. Après le don,
il y a une collation. Il est
évidemment déconseillé
de faire du sport
dans la journée, de fumer…
Pourquoi certains
d’entre nous ont-ils
peur de donner
leur sang?
Ce qui freine les gens, c’est
la méconnaissance. Il y a
une vieille peur, celle liée au
scandale du sang contaminé
qui remonte à très longtemps.
Il y a aussi la peur irrationnelle
de l’aiguille, de la vue du sang,
de se sentir mal… C’est ce qui
ressort le plus souvent. Il faut
savoir que les infirmières
de l’EFS sont spécialement
formées. Le prélèvement est
complètement indolore et
il n’y a aucun risque sanitaire.
Ça coûte trois quarts d’heure
de votre temps et ça permet
de sauver des vies tout au long
de l’année. En effet, une
des caractéristiques du don
du sang c’est qu’il faut qu’il soit
régulier car le sang se périme
au bout d’une quarantaine
de jours.
REFLETS I FÉVRIER 2013 11