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<strong>Reflets</strong><br />
FÉVRIER 2013 // numéro 68<br />
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES<br />
SEMAINE BOULISTE<br />
L’art <strong>de</strong>s trois pas<br />
PRENONS LE TEMPS // page 44<br />
Carnaval 2013<br />
La fiesta prend<br />
le <strong>de</strong>ssus<br />
ÉVÉNEMENT // page 6<br />
Vœux<br />
« L’avenir reste<br />
à construire »<br />
VILLE // page 9<br />
Sauvetage en mer<br />
Devenez bénévoles !<br />
VILLE // page 20
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES<br />
MENSUEL<br />
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION<br />
GABY CHARROUX<br />
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION<br />
CATHY ANTON<br />
MAQUETTE<br />
VIRGINIE PALAZY<br />
GESTION ADMINISTRATIVE<br />
MICHÈLE SIMONETTI<br />
© SERVICE COMMUNICATION<br />
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60101<br />
13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492<br />
Tous droits <strong>de</strong> reproduction réservés,<br />
sauf autorisation expresse du directeur<br />
<strong>de</strong> la publication.<br />
QUARTIERS<br />
QUOT<br />
AU QUOTIDIEN<br />
24<br />
CONCEPTION<br />
MARTIGUES COMMUNICATION SA<br />
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS<br />
B.P. 10158 – 13694 MARTIGUES CEDEX<br />
Tél : 04 42 41 36 00 fax : 04 42 41 36 05<br />
reflets@maritima.info<br />
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION<br />
THIERRY DEBARD<br />
RÉDACTEUR EN CHEF<br />
DIDIER GESUALDI<br />
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT<br />
MICHEL MAISONNEUVE<br />
RÉDACTION<br />
SOAZIC ANDRÉ,<br />
CAROLINE LIPS,<br />
MARION PISCIONE,<br />
GWLADYS SAUCEROTTE<br />
PHOTOGRAPHES<br />
FRANÇOIS DÉLÉNA,<br />
FRÉDÉRIC MUNOS,<br />
LAURENT MARTIN (stagiaire)<br />
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION<br />
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00<br />
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL<br />
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI<br />
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830<br />
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195<br />
Ce numéro a été tiré à 23500 exemplaires<br />
En couverture:<br />
© Frédéric Munos<br />
ÉVÉNEMENT<br />
EVENE<br />
4<br />
NOTRE-DAME DES MARINS Terrasse sur la<br />
ville CROIX-SAINTE Avis aux voyageurs //<br />
L’urbaine et la latine PARADIS SAINT-ROCH<br />
Une nouvelle amicale <strong>de</strong> locataires<br />
JONQUIÈRES Les halles couvertes bientôt<br />
ouvertes // Des places aux Esperelles<br />
NOTRE-DAME DES MARINS Un jardin partagé<br />
éphémère pour 2013 INTER-QUARTIERS Le<br />
massif se refait une beauté // Un carnaval,<br />
ça se prépare LES VALLONS Les<br />
Symphoni<strong>de</strong>s bientôt mieux isolées<br />
38<br />
PRENONS<br />
LE PRENO TEMPS<br />
© F.M.<br />
VŒUX « L’avenir reste à construire »<br />
VOUS Bernard // Mathys INDUSTRIE<br />
Naphtachimie paralysée DITES-NOUS<br />
Clau<strong>de</strong> Tappero VOUS Morgane //<br />
Bernard RECENSEMENT <strong>Martigues</strong> grandit<br />
CONTOURNEMENT Qu’en pensent les habitants<br />
? ENVIRONNEMENT Le tri se porte bien<br />
TRIBUNES CHANTIERS Le quai va changer <strong>de</strong><br />
visage REPORTAGES SÉCURITÉ ROUTIÈRE Sur la<br />
route <strong>de</strong> la raison SAUVETAGE EN MER<br />
Devenez bénévoles ! MARTIGUES AU CŒUR<br />
DU SPORT FCM : la carte féminine<br />
AGENDA<br />
© F.M.<br />
HISTOIRE Esprit Turc Un illustre<br />
Martégal oublié GROS PLAN La route <strong>de</strong><br />
Saint-Pierre RENCONTRE Jean-Marc<br />
Zanaroli Un Parisien rêvait <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong> SPORT L’art <strong>de</strong>s trois pas<br />
Longuiste for ever PORTFOLIO <strong>Martigues</strong><br />
Une ville d’eau<br />
AGEND<br />
48<br />
SOMMAIRE<br />
VILLE<br />
ENSEM<br />
VIVRE<br />
ENSEMBLE<br />
8<br />
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
32<br />
© F.D.<br />
AGENDA Sept artistes en lumière //<br />
CALENDRIER //PERMANENCES // ÉTAT CIVIL<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 3
ÉVÉNEMENT<br />
4 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Une chasse au « 13’OR » était proposée aux Martégaux pour le coup d’envoi <strong>de</strong> Marseille Provence 2013,<br />
Capitale européenne <strong>de</strong> la culture. <strong>Martigues</strong> participe pleinement à l’événement qui va se décliner chez nous<br />
MP 2013 C’EST PARTI!
© François Déléna<br />
LA CHRONIQUE<br />
DE GABY CHARROUX<br />
CHRONIQUE<br />
UNE ANNÉE RICHE<br />
EN ÉVÉNEMENTS<br />
«<br />
La Capitale Européenne <strong>de</strong> la Culture vient donc <strong>de</strong> connaître son lan-<br />
Député-maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
cement le 12 janvier <strong>de</strong>rnier. Si MP 2013 va rythmer culturellement cette<br />
année, elle ne doit pas être un prétexte pour les défenseurs marseillais<br />
<strong>de</strong> la Métropole. Bien au contraire, <strong>Martigues</strong>, avec l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
autres villes participantes, s’est engagée sur un principe : celui <strong>de</strong> la<br />
coopération librement consentie. Sans aucune obligation. La Capitale<br />
Européenne 2013 en est un exemple fort. C’est ce que nous voulons et<br />
attendons d’une organisation <strong>de</strong>s territoires adaptée aux besoins <strong>de</strong><br />
ses habitants. Avec MP 2013, riche d’initiatives et <strong>de</strong> moments symboliques,<br />
durant les prochains mois, d’autres événements vont marquer<br />
la vie <strong>de</strong> notre <strong>Ville</strong>. Il s’agit notamment d’anniversaires dont nous<br />
sommes fiers, je crois, collectivement et sur lesquels <strong>Reflets</strong> aura<br />
l’occasion <strong>de</strong> revenir plus en détail prochainement.<br />
Cinquante ans <strong>de</strong>s Centres d’Initiation Sportive, 40 ans <strong>de</strong> la piscine,<br />
30 ans <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, 20 ans <strong>de</strong> La Halle et dès ce mois <strong>de</strong> février, le<br />
lancement du trentième anniversaire <strong>de</strong> nos Conseils <strong>de</strong> quartiers. Oui,<br />
30 ans déjà que nous échangeons, discutons et co-élaborons, ensemble,<br />
la politique municipale dans la proximité. Il nous reste, et nous vous le proposons<br />
dès à présent, à imaginer notre ville dans les prochaines années…<br />
à imaginer <strong>Martigues</strong> en 2030 ! Mais l’actualité ne s’arrête pas aux seuls<br />
anniversaires événementiels. Ainsi ce mois-ci nous consacrons un dossier<br />
entier aux questions <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> sécurité. Parce que c’est une<br />
question importante, au quotidien, nous avons jugé opportun <strong>de</strong> faire un<br />
point d’étape sur tout ce que nous mettons en place dans la ville dans le<br />
»<br />
cadre <strong>de</strong> nos compétences en partenariat avec les services <strong>de</strong> l’État. C’est<br />
aussi pour nous l’occasion <strong>de</strong> présenter la nouvelle organisation <strong>de</strong> notre<br />
Police municipale, conçue pour encore mieux répondre aux besoins qui<br />
sont les vôtres, encore mieux assurer les missions qui sont les siennes.<br />
Accompagner, être à l’écoute, dans la proximité, dans ces missions comme<br />
dans toutes les autres, voilà les principes qui gui<strong>de</strong>nt notre action municipale<br />
publique. C’est aussi une fierté collective.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 5
ÉVÉNEMENT<br />
CARNAVAL 2013<br />
Contactez votre Maison<br />
<strong>de</strong> quartier.<br />
Paradis Saint-Roch: 0442493400,<br />
Carro: 0442496130,<br />
NDM: 0442493600,<br />
Croix-Sainte: 0442420026,<br />
Saint-Julien: 0442071461,<br />
Mas-<strong>de</strong>-Pouane: 0442493606,<br />
Canto-Perdrix: 0442493505,<br />
Lavéra: 0442811111.<br />
6 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Programmé le samedi 23 mars à partir <strong>de</strong> 18 h, le carnaval va donc pour la première fois<br />
à <strong>Martigues</strong> se dérouler en soirée, histoire <strong>de</strong> rester plus longtemps ensemble pour faire la fête<br />
La compagnie Ilotopie sera aux manettes <strong>de</strong> l’édition 2013 du carnaval <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>. Les spectateurs sont invités à <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s acteurs <strong>de</strong> la manifestation.<br />
SERVICE CULTUREL<br />
DE LA VILLE<br />
04 42 44 31 51<br />
RENSEIGNEMENTS<br />
La fiesta prend le <strong>de</strong>ssus<br />
C<br />
ette année le carnaval prend un nouveau<br />
visage. Finie la para<strong>de</strong> du dimanche<br />
après-midi, place à la fiesta du samedi<br />
soir. Ren<strong>de</strong>z-vous est donné samedi 23 mars à<br />
18 h. « L’idée <strong>de</strong>s grands chars et <strong>de</strong> la para<strong>de</strong> nous<br />
intéressait moins que l’idée d’une cavalca<strong>de</strong> menant<br />
dans un lieu <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous où tout le mon<strong>de</strong> peut<br />
faire la fête, pendant quatre heures », explique<br />
Bruno Schnebelin, directeur d’Ilotopie, compagnie<br />
qui encadre la préparation <strong>de</strong>s festivités.<br />
Il poursuit: « Le thème sera « Avatars et pseudos »,<br />
que chacun construise le sien, chacun son avatar,<br />
son pseudo comme sur le net, et que toute la population<br />
participe ! Nous lançons cet appel, afin que<br />
les gens ne soient pas simplement spectateurs mais<br />
acteurs <strong>de</strong> ce carnaval. Et à 22 h, bas les masques !<br />
On se lance à visage découvert dans la fête. »<br />
Ilotopie, dont on a pu voir les œuvres et inventions<br />
lors <strong>de</strong> l’Odyssée <strong>de</strong>s lecteurs 2012, avec<br />
Fous <strong>de</strong> Bassin, pilotera ce carnaval martégal<br />
par plus <strong>de</strong> 180 heures d’encadrement, dans<br />
les Maisons <strong>de</strong> quartier en particulier. Mais pour<br />
participer au carnaval, il suffit <strong>de</strong> se présenter<br />
à 18 h, samedi 23 mars, avec son petit avatar<br />
perso. Pas <strong>de</strong> grands chars, donc, mais <strong>de</strong> petites<br />
structures munies <strong>de</strong> pédales, ou qu’on poussera,<br />
sans créer <strong>de</strong> pollution. D’ailleurs, la Maison<br />
<strong>de</strong> la formation y participera sous la forme d’un<br />
atelier, pour une dizaine <strong>de</strong> jeunes en réinsertion,<br />
d’où <strong>de</strong>vraient sortir quelques-uns <strong>de</strong> ces<br />
véhicules légers qui seront <strong>de</strong>stinés à transporter<br />
les musiciens pendant la cavalca<strong>de</strong>.<br />
Un bal et une soupe<br />
© Steve Eggleton<br />
Itinéraire: on part du parking <strong>de</strong> la piscine municipale<br />
vers 18 h, pour se rendre à Jonquières,<br />
parking général Leclerc, qu’on <strong>de</strong>vrait atteindre<br />
après 19 h. Là, plusieurs ensembles musicaux<br />
vont animer les « danses <strong>de</strong>s fous », chorégraphies<br />
créées sur <strong>de</strong>s morceaux imaginés par le<br />
groupe Léda Atomica. Et quand ces musicos<br />
auront chauffé la piste, une autre formation<br />
mènera le bal. Il est même prévu une sorte <strong>de</strong><br />
soupe d’avatars, un chaudron et un partage pour
les carnavaliers. « Plus <strong>de</strong> vingt partenaires préparent<br />
ce carnaval, précise Santillane Sabouret du<br />
service Culturel, maître d’œuvre <strong>de</strong> cette opération.<br />
Il y a les Maisons <strong>de</strong> quartier, la MJC, la<br />
Médiathèque, la Maison <strong>de</strong> la formation, le service<br />
Petite enfance, <strong>de</strong>s associations, etc. La musique<br />
tiendra une place importante puisque plusieurs<br />
groupes sont associés non seulement au défilé, mais<br />
aussi à la fête sur place. Nous avons choisi le samedi<br />
soir pour qu’il y ait un moment festif entre les gens,<br />
et plus seulement un accompagnement <strong>de</strong> para<strong>de</strong><br />
avant dispersion, comme d’habitu<strong>de</strong>. Et aussi pour<br />
favoriser la participation <strong>de</strong>s jeunes. »<br />
Notons que le carnaval et ses carnavaliers pourront<br />
faire un « come back » cet été : en effet, du<br />
31 mai au 9 juin la compagnie Ilotopie créera<br />
une cité lacustre près <strong>de</strong> l’ancien boulodrome,<br />
au Brise-Lames. Une opération festive qui<br />
entrera dans le cadre <strong>de</strong> Marseille 2013, capitale<br />
<strong>de</strong> la culture. Cette cité lacustre verra <strong>de</strong>s<br />
animations, <strong>de</strong>s soirées musicales, et un petit<br />
retour sur le carnaval, avec tous ceux qui voudront<br />
bien jouer le jeu.<br />
// MICHEL MAISONNEUVE<br />
© Laurent Martin<br />
© Laurent Martin<br />
Les bénévoles sont à pied d’œuvre pour la confection <strong>de</strong>s costumes à Eugénie Cotton.<br />
« MAIS<br />
ÉVÉNEMENT<br />
MAIS AUSSI<br />
AUSSI<br />
© Mathieu Dussol<br />
Dans les quartiers<br />
Le carnaval se décline aussi dans les quartiers. Comme<br />
chaque année plusieurs dates vous sont proposées :<br />
Premier ren<strong>de</strong>z-vous à Paradis Saint-Roch, le vendredi 15 mars<br />
à partir <strong>de</strong> 18 h 30, près <strong>de</strong> la place centrale.<br />
À Carro, c’est le len<strong>de</strong>main, samedi 16 mars, que le carnaval<br />
battra son plein <strong>de</strong> 10 h à 13 h, entre le port et la plage du Verdon.<br />
Le jeudi 21 mars, <strong>de</strong>ux carnavals <strong>de</strong> quartier vous sont proposés :<br />
à Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins à partir <strong>de</strong> 15 h 15, <strong>de</strong> l’école Di Lorto<br />
jusqu’au plateau <strong>de</strong> basket; et à Croix-Sainte, <strong>de</strong> 15 h à 16 h<br />
dans l’école Daugey, puis ensuite en défilé sur la place du quartier.<br />
Le vendredi 22 mars, trois carnavals <strong>de</strong> quartier sont organisés :<br />
à Saint-Julien, <strong>de</strong> 14 h à 16 h 30, <strong>de</strong> l’école jusqu’à la Maison<br />
»<br />
pour tous ; et à Mas-<strong>de</strong>-Pouane, à 14 h, <strong>de</strong> l’école Tranchier<br />
jusqu’au gymnase du même nom; enfin ce jour-là<br />
à Canto-Perdrix vous avez ren<strong>de</strong>z-vous à 13 h 30 pour un carnaval<br />
qui durera jusqu’à 16 h, dans les écoles Desnos, Canto 1 et 2,<br />
pour se terminer à la Maison Pistoun. Le vendredi 29 mars<br />
à Lavéra on remet ça, à 13 h 30 <strong>de</strong> l’école jusqu’au square.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 7
VILLE<br />
ENSEMBLE<br />
VIVRE ENSEMBLE<br />
Vœux « L’avenir reste à construire » page 9 Portraits Bernard et Mathys page 10 Industrie Naphtachimie<br />
paralysée page 10 Dites-nous Cau<strong>de</strong> Tappero page 11 Portraits Morgane et Bernard page 12 Recensement<br />
<strong>Martigues</strong> grandit page 12 Contournement Qu’en pensent les habitants? 13 Environnement Le tri se porte<br />
bien page 14 Tribunes page 15 Chantiers Le quai va changer <strong>de</strong> visage page 16 Reportages Sécurité<br />
routière Sur la route <strong>de</strong> la raison page 18 Sauvetage en mer Devenez bénévoles! page 20 <strong>Martigues</strong><br />
au cœur du sport FCM : la carte féminine page 22<br />
Des Mayas à <strong>Martigues</strong><br />
C’est le thème que les services techniques<br />
<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ont choisi pour les traditionnelles<br />
fééries végétales. Un temple maya entouré<br />
<strong>de</strong> sa jungle avait pris possession <strong>de</strong> La Halle.<br />
Dépaysement assuré pour débuter l’année !<br />
© François Déléna
Vœux<br />
C’est dans un contexte difficile<br />
que commence l’année 2013, et<br />
Gaby Charroux, député-maire <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong> et prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Capm<br />
l’a rappelé en préambule. Les <strong>de</strong>ux<br />
facteurs d’inquiétu<strong>de</strong> sont la suppression<br />
<strong>de</strong> la taxe professionnelle<br />
et le risque d’intégration forcée dans<br />
un grand Marseille.<br />
« <strong>Martigues</strong> a vu ses ressources se restreindre<br />
<strong>de</strong> manière conséquente »,<br />
<strong>de</strong>vait-il préciser, ajoutant à propos<br />
<strong>de</strong> l’Eurométropole marseillaise :<br />
« C'est un projet que nous pensons<br />
néfaste pour nos populations et néfaste<br />
pour les équilibres <strong>de</strong> nos territoires. »<br />
L’élu préfère opter pour une « coopération<br />
librement consentie, favorisant<br />
l’intérêt général. » Au cœur <strong>de</strong> ce<br />
thème, il y a la défense <strong>de</strong>s services<br />
publics: « Nous faisons la démonstration<br />
qu’ils sont la meilleure <strong>de</strong>s réponses<br />
aux besoins <strong>de</strong>s habitants. »<br />
33 millions d’euros investis<br />
Concernant les réalisations <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong><br />
et <strong>de</strong> la Capm, Gaby Charroux a rappelé<br />
que 33 millions d’euros ont été<br />
investis en 2012 pour développer le<br />
territoire, ce qui « bénéficie au tissu<br />
LA VILLE<br />
« L’AVENIR RESTE À CONSTRUIRE »<br />
Des restrictions budgétaires, <strong>de</strong>s projets réexaminés, mais une volonté<br />
<strong>de</strong> poursuivre la défense <strong>de</strong>s intérêts publics, tel est le climat dans lequel<br />
le député-maire Gaby Charroux a exprimé ses vœux au début janvier<br />
économique local, aux entreprises et à<br />
l’emploi locaux. » Quant aux projets<br />
programmés, certains verront le jour,<br />
d’autres resteront en réflexion. Ainsi,<br />
la passerelle <strong>de</strong> L’Île n’est plus<br />
d’actualité ; l’extension du musée<br />
Ziem sera différée, comme la maison<br />
<strong>de</strong> l’archéologie et le Pôle famille<br />
© Frédéric Munos<br />
que le recul <strong>de</strong> la Caf a remis en question.<br />
I<strong>de</strong>m pour le Pôle judiciaire où<br />
l’État refuse <strong>de</strong> s’engager. Pour l’anse<br />
<strong>de</strong> Ferrières, les services municipaux<br />
travailleront à « l’élaboration d’un dossier<br />
<strong>de</strong> substitution. »<br />
Mais l’école <strong>de</strong> musique sera inaugurée<br />
en 2013, clôturant le pôle culturel<br />
danse-musique sur le site Picasso;<br />
l’installation <strong>de</strong> sta<strong>de</strong>s en synthétique<br />
sera poursuivie, <strong>de</strong> même que<br />
l’agrandissement <strong>de</strong> la crèche La<br />
Navale, ainsi que la rénovation <strong>de</strong> la<br />
station d’épuration.<br />
Semaine <strong>de</strong> 4,5 jours reportée<br />
Gaby Charroux a, enfin, évoqué <strong>de</strong>ux<br />
dossiers brûlants : le <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s<br />
Centres <strong>de</strong> santé mutualistes, pour<br />
la défense <strong>de</strong>squels <strong>de</strong> nombreux<br />
élus locaux monteront encore au créneau<br />
; et la question <strong>de</strong> la semaine<br />
© Frédéric Munos<br />
scolaire <strong>de</strong> 4,5 jours. <strong>Martigues</strong> a<br />
<strong>de</strong>mandé le report <strong>de</strong> l’application<br />
<strong>de</strong> cette mesure à la rentrée 2014.<br />
La <strong>Ville</strong> veut ainsi se donner le temps<br />
<strong>de</strong> « mettre en place <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> travail<br />
avec les enseignants, parents<br />
d’élèves, pédiatres, pédagogues et responsables<br />
d’associations pour construire<br />
un projet municipal qui répon<strong>de</strong> aux<br />
besoins <strong>de</strong>s enfants. »<br />
Refusant <strong>de</strong> cé<strong>de</strong>r à la morosité<br />
ambiante, l’élu a terminé ses vœux<br />
par <strong>de</strong>s encouragements : « Consi -<br />
dérons l’avenir comme un champ<br />
formidable où beaucoup reste à<br />
construire, et pour que la fraternité<br />
rayonne. » Des valeurs que Gaby<br />
Charroux défend et porte <strong>de</strong>puis<br />
quatre ans, et qu’il compte porter<br />
encore en 2014.<br />
// MICHEL MAISONNEUVE<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 9
VIVRE ENSEMBLE<br />
C’est l’histoire d’Ilelle. Une gamine atypique,<br />
qui ne correspond pas à ce que l’on<br />
attend d’elle. Cette petite fille sort tout droit<br />
<strong>de</strong> l’imaginaire <strong>de</strong> Bernard Bertolino, metteur<br />
en scène, chorégraphe et créateur <strong>de</strong><br />
la troupe théâtrale Lépadécidé. En créant ce<br />
spectacle pour enfant, « Ilelle sort <strong>de</strong><br />
l’ombre », ce Carrosséen a voulu encourager<br />
les enfants à aller jusqu’au bout <strong>de</strong> leurs<br />
rêves. Un peu comme lui, comédien <strong>de</strong><br />
formation il s’est fait « happer » par la<br />
© S.A.<br />
danse contemporaine. À 24 ans, il se rend<br />
à Paris où il suit une formation avec les chorégraphes Peter Goss et José<br />
Cazeneuve. Il y fait <strong>de</strong>s claquettes, <strong>de</strong>s percussions corporelles… En 2005,<br />
il créé sa compagnie avant <strong>de</strong> revenir à <strong>Martigues</strong> : « Dans le jeune public,<br />
j’ai trouvé une liberté d’expression où je peux utiliser tout ce que j’aime: la<br />
danse, le chant, les arts plastiques… L’imaginaire y est riche, léger et ludique.<br />
On abor<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong>s thèmes plus profonds afin <strong>de</strong> délivrer un message aux<br />
enfants et <strong>de</strong> leur donner <strong>de</strong>s clefs pour se construire. » Après un premier<br />
spectacle en 2006, « L’incroyable histoire <strong>de</strong> la très gran<strong>de</strong> dame et du tout<br />
petit bonhomme », il a présenté à la salle Jacques Prévert, en novembre,<br />
avec sa comédienne Lucie Botiveau, son nouveau spectacle « où les parents<br />
en prennent un peu pour leur gra<strong>de</strong> » dit-il en plaisantant. « Avec Ilelle sort<br />
<strong>de</strong> l’ombre, Je me suis posé la question comment se construit-on et sur quels<br />
modèles? La petite fille doit trouver un équilibre avec son moi intérieur, les<br />
autres ou ses parents. Elle rencontre d’ailleurs son ombre qui représente la complexité<br />
<strong>de</strong> sa personnalité. » Bernard Bertolino donne aussi <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> théâtre<br />
pour enfants, toujours dans l’esprit <strong>de</strong> développer l’imaginaire <strong>de</strong> ces<br />
futurs adultes. // S.A. – Tél : 06 26 37 84 28 – lepa<strong>de</strong>ci<strong>de</strong>@hotmail.fr<br />
10 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Bernard Bertolino<br />
Son théâtre pour enfants<br />
Mathys Jaubert<br />
Huit ans et trois ans <strong>de</strong> mini-kart<br />
Cela fait drôle d’entendre un enfant dire qu’il<br />
aime la conduite. Mais Mathys Jaubert sait<br />
<strong>de</strong> quoi il parle. Il pratique le kart <strong>de</strong>puis qu’il<br />
a cinq ans. La vitesse, les virages, cela ne lui<br />
fait pas peur. « J’ai appris à freiner, à accélérer<br />
et à bien négocier les trajectoires, explique-<br />
© DR t-il calmement. J’aime conduire. Et dans la<br />
famille, on est tous comme ça. Mon grand-père faisait du rallye, il m’a appris<br />
beaucoup <strong>de</strong> choses. Et mes <strong>de</strong>ux papys m’ont offert mon premier mini-kart<br />
en octobre <strong>de</strong>rnier. » Les 9 et 10 mars prochains, Mathys va participer à<br />
son premier championnat <strong>de</strong> ligue <strong>de</strong> Provence, à Brignoles.<br />
« Ce sera ma première grosse compétition. Ensuite, nous allons faire le circuit<br />
du Castelet, celui <strong>de</strong> Salon. Le circuit <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> est très technique,<br />
m’entraîner là est un très bon exercice. » Son père, qui est son premier<br />
fan, dit <strong>de</strong> lui qu’il a une conduite « propre ». Il prend les bonnes<br />
trajectoires et glisse peu donc perd moins <strong>de</strong> temps et surtout il<br />
s’adapte vie aux nouveaux circuits : « J’aimerais continuer dans ce sport<br />
et évoluer. Être pilote <strong>de</strong> F1 ou <strong>de</strong> voiture <strong>de</strong> course ne me déplairait pas. »<br />
Dans sa combinaison <strong>de</strong> pilote, avec ses beaux yeux bleus, et son<br />
talent apparent… Il va en faire craquer <strong>de</strong>s filles ! // S.A.<br />
Industrie<br />
NAPHTACHIMIE PARALYSÉE<br />
Le site pétrochimique est handicapé à la suite d’un incendie<br />
Un incendie a endommagé un compresseur <strong>de</strong> l’unité du vapocraqueur.<br />
Le 22 décembre 2012 restera à coup<br />
sûr dans les mémoires <strong>de</strong>s salariés<br />
et <strong>de</strong> la direction du site pétrochimique.<br />
Ce samedi après-midi a en<br />
effet été marqué par un incendie<br />
considérable sur un compresseur<br />
<strong>de</strong> l’unité du vapocraqueur, les<br />
panaches <strong>de</strong> fumée étaient visibles<br />
à plusieurs kilomètres à la ron<strong>de</strong>.<br />
Napthachimie était à cette pério<strong>de</strong><br />
en plein redémarrage, après plusieurs<br />
semaine <strong>de</strong> grand arrêt.<br />
Devant l’ampleur du sinistre, un<br />
POI, un Plan d’opération interne a<br />
été déclenché pour maîtriser les<br />
flammes par les moyens <strong>de</strong> secours<br />
<strong>de</strong> la plateforme. Un appel aux<br />
sapeurs-pompiers du Sdis n’a pas<br />
été nécessaire. L’incendie a toutefois<br />
été délicat à interrompre, les ri<strong>de</strong>aux<br />
d’eau ont été efficaces, mais près <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> lutte ont été nécessaires.<br />
Il n’y a heureusement pas eu<br />
<strong>de</strong> blessés, une trentaine <strong>de</strong> salariés<br />
était à l’œuvre ce jour-là dans l’unité.<br />
Seuls quelques pompiers ont été<br />
soumis au bruit intense dû à la rupture<br />
d’une ligne vapeur alimentant<br />
la turbine du compresseur, un<br />
suivi auditif leur a été nécessaire.<br />
Depuis le feu, le site est paralysé,<br />
le préjudice financier ne cesse <strong>de</strong><br />
croître, mais le personnel n’a, semble-t-il,<br />
que peu <strong>de</strong> chance d’être<br />
exposé à une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> chômage<br />
technique ou partiel.<br />
« La production est complètement arrêtée,<br />
commente Didier Chapon, directeur<br />
général <strong>de</strong> Naphtachimie à<br />
Lavéra. Les machines touchées par<br />
l’incendie sont toujours hors d’état. Il<br />
nous faut du temps pour les réparer et<br />
comprendre exactement ce qu’il s’est<br />
passé afin <strong>de</strong> prendre toutes les mesures<br />
correctives avant redémarrage. »<br />
Des enquêtes sur les causes du feu<br />
sont en effet en cours, elles sont<br />
menées en interne, mais également<br />
par la Dreal, la Direction régionale <strong>de</strong><br />
l’environnement, <strong>de</strong> l’aménagement<br />
et du logement.<br />
Un préjudice financier<br />
En attendant leurs conclusions,<br />
Naphtachimie perd chaque jour <strong>de</strong><br />
l’argent, le préjudice financier est<br />
plus que conséquent, il y a dans un<br />
premier temps le coût <strong>de</strong> réparation<br />
© François Déléna
<strong>de</strong>s machines, mais également la<br />
perte quotidienne d’exploitation.<br />
Le site martégal est « taillé » pour<br />
produire chaque jour 2 000 tonnes<br />
d’éthylène, aucune n’en sort <strong>de</strong>puis<br />
le 22 décembre <strong>de</strong>rnier. Si la direction<br />
<strong>de</strong> Naphtachimie a reçu le soutien<br />
<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux actionnaires (Total<br />
et Inéos), l’inci<strong>de</strong>nt coûterait au site<br />
plusieurs centaines <strong>de</strong> milliers<br />
d’euros par jour. « Aujourd’hui, nous<br />
ne sortons pas <strong>de</strong> produit fini, poursuit<br />
Didier Chapon, et nous <strong>de</strong>vons dans<br />
le même temps importer sur le marché<br />
un maximum d’éthylène pour permettre<br />
aux autres unités, situées en aval du<br />
vapocraqueur, <strong>de</strong> fonctionner. »<br />
Des salariés inquiéts<br />
D’autres sites <strong>de</strong> la plateforme,<br />
comme Inéos, Oxochimie ou Appryl<br />
sont aussi impactés par la panne<br />
sèche <strong>de</strong> Naphtachimie, car ils utilisent<br />
<strong>de</strong> l’éthylène pour produire.<br />
L’usine KemOne <strong>de</strong> Fos-sur-Mer est<br />
également touchée.<br />
Le 9 janvier, un comité d’entreprise<br />
s’est déroulé à la suite <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nt<br />
pour évoquer la situation et répondre<br />
à l’inquiétu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s salariés sur<br />
d’éventuelles mesures <strong>de</strong> chômage<br />
technique ou partiel. La direction<br />
s’est voulue rassurante, la CGT dans<br />
un compte rendu confirme, mais<br />
reste vigilante et guette la date <strong>de</strong><br />
démarrage d’une unité qui conditionnera<br />
l’avenir à court terme du<br />
site. // DIDER GESUALDI<br />
© François Déléna<br />
vite dit<br />
© DR<br />
La Poste se la joue<br />
Marseille Provence 2013<br />
Les fenêtres du centre postal<br />
<strong>de</strong> Jonquières ont été entièrement<br />
décorées à l’effigie <strong>de</strong> Marseille<br />
Provence, capitale européenne<br />
<strong>de</strong> la culture en 2013. Les véhicules<br />
aussi ont été relookés pour<br />
l’occasion. Une histoire<br />
qui ne manque pas <strong>de</strong> couleurs !<br />
© DR<br />
La santé <strong>de</strong>s Rayettes<br />
Le centre hospitalier <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
reste en bonne santé. C’est<br />
ce qu’a affirmé le directeur lors<br />
<strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong>s vœux.<br />
L'établissement est très légèrement<br />
déficitaire dans un climat général<br />
national délicat. En 2013,<br />
les services cardiologie, dialyse<br />
et consultations externes <strong>de</strong>vraient<br />
être rénovés.<br />
© DR<br />
GR 2013, c’est parti !<br />
Le sentier <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> randonnée<br />
mis en place dans le cadre<br />
<strong>de</strong> Marseille Provence Capitale<br />
européenne <strong>de</strong> la culture<br />
a été inauguré en janvier. Il passe<br />
notamment par <strong>Martigues</strong><br />
et est balisé en jaune et rouge.<br />
À vos « marches » prêts, partez !<br />
Dites-nous...<br />
CLAUDE<br />
TAPPERO<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association<br />
pour le Don du sang<br />
bénévole à <strong>Martigues</strong><br />
Propos recueillis<br />
par Guillaume Blardone<br />
Quel est le bilan<br />
<strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> sang<br />
réalisée en 2012<br />
à <strong>Martigues</strong>?<br />
Si on regar<strong>de</strong> les chiffres,<br />
les donneurs se sont plutôt<br />
moins mobilisés qu’en 2011.<br />
La seule satisfaction qu’on a,<br />
c’est la croissance du nombre<br />
<strong>de</strong> nouveaux donneurs :<br />
85 en 2012 alors qu’on<br />
en comptabilisait 82 en 2011.<br />
Cela reste inférieur à ce à quoi<br />
on s’attendait. En moyenne<br />
dans la région, on récolte<br />
44 poches par collecte.<br />
À <strong>Martigues</strong>, on est bien<br />
au-<strong>de</strong>ssus. On doit tourner<br />
autour <strong>de</strong> 63 poches et il y a<br />
18 collectes étalées sur toute<br />
l’année. Les prochaines auront<br />
lieu le lundi 4 février dans le hall<br />
<strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, <strong>de</strong> 8 h 30<br />
à 12 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30 à 15 h 30,<br />
et le jeudi 28 février,<br />
sur le marché <strong>de</strong> Jonquières,<br />
<strong>de</strong> 8 h à 13 h.<br />
Comment se déroule<br />
un don du sang? Quelles<br />
sont les conditions<br />
à remplir?<br />
Il faut être âgé <strong>de</strong> 18 à 70 ans,<br />
se sentir en forme et ne pas voir<br />
<strong>de</strong> contre-indication. Les gens<br />
viennent, s’inscrivent, on prend<br />
leurs coordonnées et on leur<br />
donne un questionnaire sur<br />
leurs antécé<strong>de</strong>nts médicaux.<br />
Il y a ensuite un entretien avec<br />
un mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> l’Établissement<br />
français du sang (EFS) et c’est<br />
lui qui déci<strong>de</strong> si oui ou non<br />
la personne présente<br />
une contre-indication. Il peut<br />
y avoir <strong>de</strong>s refus en fonction<br />
du parcours du donneur,<br />
LA VILLE<br />
© DR<br />
par exemple s’il est parti dans<br />
un pays où il y a le paludisme,<br />
s’il a été mala<strong>de</strong>, s’il a pris<br />
<strong>de</strong>s antibiotiques… Une fois<br />
passées ces étapes,<br />
une infirmière <strong>de</strong> l’EFS vient<br />
effectuer le prélèvement,<br />
en général 50 cl <strong>de</strong> sang.<br />
Contrairement aux prises<br />
<strong>de</strong> sang pour les analyses,<br />
il ne faut pas être à jeun.<br />
Au contraire, on conseille<br />
aux gens <strong>de</strong> manger un peu<br />
avant <strong>de</strong> venir. Après le don,<br />
il y a une collation. Il est<br />
évi<strong>de</strong>mment déconseillé<br />
<strong>de</strong> faire du sport<br />
dans la journée, <strong>de</strong> fumer…<br />
Pourquoi certains<br />
d’entre nous ont-ils<br />
peur <strong>de</strong> donner<br />
leur sang?<br />
Ce qui freine les gens, c’est<br />
la méconnaissance. Il y a<br />
une vieille peur, celle liée au<br />
scandale du sang contaminé<br />
qui remonte à très longtemps.<br />
Il y a aussi la peur irrationnelle<br />
<strong>de</strong> l’aiguille, <strong>de</strong> la vue du sang,<br />
<strong>de</strong> se sentir mal… C’est ce qui<br />
ressort le plus souvent. Il faut<br />
savoir que les infirmières<br />
<strong>de</strong> l’EFS sont spécialement<br />
formées. Le prélèvement est<br />
complètement indolore et<br />
il n’y a aucun risque sanitaire.<br />
Ça coûte trois quarts d’heure<br />
<strong>de</strong> votre temps et ça permet<br />
<strong>de</strong> sauver <strong>de</strong>s vies tout au long<br />
<strong>de</strong> l’année. En effet, une<br />
<strong>de</strong>s caractéristiques du don<br />
du sang c’est qu’il faut qu’il soit<br />
régulier car le sang se périme<br />
au bout d’une quarantaine<br />
<strong>de</strong> jours.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 11
VIVRE ENSEMBLE<br />
12 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Morgane<br />
« La fille imbattable »<br />
Cette jeune lycéenne <strong>de</strong> 18 ans a participé<br />
au trophée <strong>de</strong>s lycées <strong>de</strong> l’émission<br />
Questions pour un champion, animée<br />
par Julien Lepers. L’aventure a commencé<br />
en décembre <strong>de</strong>rnier lorsque<br />
Morgane Sequeira a remporté au sein<br />
<strong>de</strong> son lycée la finale entre élèves. Une<br />
belle épreuve réussie qui l’a menée à<br />
affronter, avec quatre autres élèves, à<br />
Paris en novembre <strong>de</strong>rnier, les quarante<br />
finalistes <strong>de</strong>s lycées français :<br />
« Dans l’ensemble, il y avait un fort esprit<br />
<strong>de</strong> compétition. Au sein <strong>de</strong> notre équipe,<br />
même si l’envie <strong>de</strong> gagner était présente,<br />
nous sommes restés très solidaires. Nous<br />
nous tenions la main en backstage et nous n’étions pas du tout dans l’esprit<br />
d’écraser les autres. » Les épreuves se sont déroulées comme dans les émissions<br />
habituelles, le « neuf points gagnants », les « quatre à la suite » et<br />
le fameux « face-à-face ». Morgane, qui s’est largement entraînée, a été<br />
surnommée par les autres candidats « la fille imbattable ». Les émissions<br />
enregistrées ont été retransmises du 24 décembre au 6 janvier, et<br />
c’est ce jour fatidique que Morgane a perdu contre un certain Émile lors<br />
<strong>de</strong> la super-finale. Elle est tout <strong>de</strong> même arrivée 6e © Frédéric Munos<br />
sur les 40 000 élèves<br />
qui ont participé au casting ! « Cette expérience <strong>de</strong> passer à la télé m’a beaucoup<br />
plu mais je ne pourrais pas en faire un métier. J’ai trouvé qu’ils étaient<br />
tous beaucoup stressés. Mais aller bosser sur Paris, oui! Je compte y monter<br />
pour faire une école <strong>de</strong> management dans le milieu <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>. » // S.A.<br />
Bernard Legrand<br />
Être chômeur aujourd’hui<br />
Le chômage, Bernard Legrand l’a connu.<br />
« À 57 ans, difficile <strong>de</strong> retrouver un emploi, souligne<br />
l’auteur. Toutes les métho<strong>de</strong>s classiques ne<br />
fonctionnent pas. » De chef d’entreprise dans<br />
l’informatique jusqu’au revenu minimum <strong>de</strong><br />
solidarité, Bernard Legrand a connu la<br />
<strong>de</strong>scente aux enfers. C’est ce parcours qu’il<br />
décrit dans son ouvrage : « Être chômeur<br />
aujourd’hui ». Un essai dans lequel il dénonce<br />
également les carences structurelles et<br />
organisationnelles <strong>de</strong> certaines institutions.<br />
© Laurent Martin « Ce qui m’a poussé à écrire, c’est d’entendre une<br />
énième fois le discours selon lequel les chômeurs sont tous <strong>de</strong>s fainéants. Ce<br />
n’est pas vrai, c’est une situation terriblement douloureuse. Et tout ce que l’on<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> c’est <strong>de</strong> travailler. » Aujourd’hui, Bernard Legrand est à la retraite,<br />
mais ne s’arrête pas pour autant d’être actif. Il accompagne vers l’emploi<br />
<strong>de</strong>s personnes <strong>de</strong> tous âges et <strong>de</strong> tous niveaux.<br />
« Je collabore avec les maisons <strong>de</strong> l’emploi, la mission locale d’Istres. Comme<br />
je n’arrivais pas à retrouver d’employeur, j’ai monté mon cabinet. Cela ne me<br />
permettait pas d’avoir un salaire, mais au moins j’avais une activité. »<br />
Curriculum vitae, lettre <strong>de</strong> motivation, il propose son ai<strong>de</strong> et son expérience<br />
pour trouver une issue favorable aux situations les plus délicates. // G.S.<br />
Être chômeur aujourd’hui, édition l’Harmattan.<br />
Recensement<br />
MARTIGUES GRANDIT<br />
La commune reste la 4 e ville du département, l'Institut<br />
national <strong>de</strong> la statistique a publié ses chiffres<br />
<strong>Martigues</strong> abrite 47 544 habitants,<br />
voilà le chiffre officiel publié par<br />
l’Insee en tout début d’année. Le<br />
cap <strong>de</strong>s 48 000 habitants est même<br />
franchi si on y ajoute la « population<br />
comptée à part », comme par exemple<br />
les étudiants qui rési<strong>de</strong>nt à<br />
l’année ailleurs que sur la commune.<br />
Depuis <strong>de</strong>s années, la population<br />
martégale ne cesse <strong>de</strong> croître<br />
et la Venise provençale conserve son<br />
rang dans le département. <strong>Martigues</strong><br />
reste la 4 e ville <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône<br />
<strong>de</strong>rrière Marseille, Aix-en-Provence<br />
et Arles et se situe juste <strong>de</strong>vant<br />
Aubagne et Salon-<strong>de</strong>-Provence. Ce<br />
chiffre affiché chaque année est précieux<br />
pour la municipalité, il lui<br />
permet d’adapter et <strong>de</strong> programmer<br />
le développement <strong>de</strong> la commune<br />
en termes d’infrastructures,<br />
comme <strong>de</strong>s écoles ou <strong>de</strong>s routes.<br />
La population « rapporte » également,<br />
chaque habitant équivalant<br />
pour la municipalité à plus d’une<br />
© François Déléna<br />
centaine d’euros <strong>de</strong> dotation <strong>de</strong> l’État.<br />
Depuis 1999 le recensement n’est<br />
plus général mais partiel, chaque<br />
année, seule une petite partie <strong>de</strong> la<br />
population est interrogée.<br />
À <strong>Martigues</strong>, comme ailleurs, le<br />
recensement a débuté le 17 janvier<br />
<strong>de</strong>rnier et s’achèvera le 23 février<br />
prochain. Les agents recenseurs<br />
sillonnent les quartiers <strong>de</strong> la ville<br />
sélectionnés, à la rencontre <strong>de</strong>s foyers<br />
à recenser, ces <strong>de</strong>rniers ont été prévenus<br />
par courrier pour fixer un ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
Participer au recensement<br />
est un acte civique obligatoire, les<br />
données récoltées strictement confi<strong>de</strong>ntielles<br />
et les informations recueillies<br />
ne peuvent être communiquées<br />
à aucune administration, aucune<br />
entreprise ou aucun particulier.<br />
// DIDIER GESUALDI<br />
Renseignement service recensement en mairie,<br />
0442443346.<br />
vite dit<br />
La Banque alimentaire tire son bilan<br />
400 tonnes <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées récoltées, c'est le bilan <strong>de</strong> la collecte <strong>de</strong> la Banque<br />
alimentaire dans les Bouches-du-Rhône en 2012. Un chiffre équivalent<br />
à celui <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte. Cette manne distribuée aux associations<br />
caritatives représente l’équivalent <strong>de</strong> 800 000 repas pour les plus démunis.
Contournement<br />
QU’EN PENSENT LES HABITANTS?<br />
Le bilan <strong>de</strong> la concertation publique sur le projet <strong>de</strong> contournement <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> et <strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc a été tiré<br />
Que pensent les habitants du tracé<br />
proposé par l’État pour prolonger<br />
l’A55 ? Que pensent-ils <strong>de</strong> l’oppor -<br />
tunité d’un aménagement censé diviser<br />
le trafic par quatre et améliorer<br />
la sécurité routière sur la RN568 ?<br />
Ce sont, en substance, les questions<br />
qui ont été posées aux Martégaux et<br />
aux Port-<strong>de</strong>-Boucains, dans le cadre<br />
<strong>de</strong> la concertation publique qui s’est<br />
déroulée pendant un mois, début<br />
2012. Cette étape réglementaire s’est<br />
traduite par <strong>de</strong>s réunions publiques,<br />
<strong>de</strong>s expositions et la mise en ligne<br />
d’un forum dédié au projet sur le<br />
site Internet <strong>de</strong> la Dreal (Direction<br />
régionale <strong>de</strong> l’environnement, <strong>de</strong><br />
l’aménagement et du logement)<br />
PACA, le maître d’œuvre. L’heure<br />
est désormais au bilan. « Un <strong>de</strong>s<br />
premiers enseignements que l’on tire,<br />
c’est qu’il n’y a pas <strong>de</strong> remise en cause<br />
du programme, souligne Philippe<br />
Blanc, responsable d’opérations à<br />
la Dreal PACA. Au contraire, on sent<br />
<strong>de</strong> l’impatience <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s riverains<br />
<strong>de</strong> la RN568. » Ils enten<strong>de</strong>nt parler<br />
du contournement <strong>de</strong>puis les années<br />
70 et craignent, à l’inverse, que cette<br />
réalisation ne voit jamais le jour. Et<br />
si le tracé préférentiel <strong>de</strong> l’État (celui<br />
traversant le Vallon du Pauvre<br />
Homme jusqu’à Réveilla avant <strong>de</strong><br />
re<strong>de</strong>scendre vers l’ancienne décharge<br />
du Valentoulin pour reconnecter la<br />
RN568) fait consensus auprès <strong>de</strong>s<br />
habitants, ils ont néanmoins exprimé<br />
<strong>de</strong>s craintes. Nuisances sonores, préservation<br />
du domaine <strong>de</strong> Castillon,<br />
© Frédéric Munos<br />
inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’opération sur la voirie<br />
locale, sur le paysage, et problématique<br />
<strong>de</strong>s échangeurs, notamment<br />
celui <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>-Nord, font<br />
partie <strong>de</strong>s préoccupations <strong>de</strong> la population.<br />
« La suite <strong>de</strong> nos étu<strong>de</strong>s va se<br />
focaliser sur ces sujets qui inquiètent<br />
les riverains », a assuré Philippe<br />
Blanc. Il faudra également trouver<br />
les 100 millions d’euros manquant<br />
au financement d’un projet dont le<br />
coût global est estimé à 130 millions,<br />
LA VILLE<br />
répartis entre l’État, la Région, les<br />
collectivités locales et le Grand port<br />
maritime <strong>de</strong> Marseille. C’est sans<br />
compter le contournement complet<br />
<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Fos <strong>de</strong>mandé par les<br />
habitants qui <strong>de</strong>vront se contenter<br />
à court terme d’une déviation du trafic<br />
poids lourds à travers la zone<br />
industrialo-portuaire. Prochaine<br />
étape : l’enquête publique fin 2013,<br />
avant la déclaration d’utilité publique<br />
et un début <strong>de</strong>s travaux programmé<br />
si tout va bien en 2015. // CAROLINE LIPS<br />
vite dit<br />
Rentrée scolaire 2013<br />
Les inscriptions scolaires <strong>de</strong>s élèves<br />
domiciliés sur la commune<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> se poursuivent<br />
jusqu’au 12 avril 2013 à l’Hôtel<br />
<strong>de</strong> <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> 8 h 30<br />
à 11 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30 à 17 h.<br />
Les mairies annexes accueillent<br />
les familles <strong>de</strong> leurs quartiers.<br />
Nous y reviendrons.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 13
VIVRE ENSEMBLE<br />
Environnement<br />
LE TRI SE PORTE BIEN<br />
Les chiffres du tri sélectif en 2012 sont bons, la sensibilisation au tri reste d’actualité<br />
Barquettes en polystyrène, bouteilles<br />
en plastique, cannettes en aluminium…<br />
Les Martégaux ont pris<br />
l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> trier leurs déchets. Le<br />
geste a pris <strong>de</strong> l’assurance : poubelles<br />
habituelles pour les déchets non recyclables,<br />
poubelles jaunes pour ceux<br />
valorisables. La société Delta recyclage,<br />
implantée <strong>de</strong>puis 2005 dans<br />
la zone Écopolis, qui réceptionne les<br />
emballages recyclables pour tout le<br />
territoire <strong>de</strong> la Capm, à savoir les<br />
14 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
© Frédéric Munos<br />
trois communes <strong>Martigues</strong>, Saint-<br />
Mitre et Port-<strong>de</strong>-Bouc, a collecté près<br />
<strong>de</strong> 2000 tonnes <strong>de</strong> déchets en 2012<br />
pour le porte-à-porte et 50 tonnes<br />
pour ce qui est <strong>de</strong>s points d’apports<br />
volontaires concentrés sur les centres-villes.<br />
Soit <strong>de</strong>s chiffres équivalents<br />
à l’année 2011: « Le tri est <strong>de</strong>venu<br />
un geste citoyen, assure Dimitri<br />
Brousse, le responsable commercial<br />
<strong>de</strong> la société. Il est bien perçu et surtout<br />
bien appliqué. La ville <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
fait partie <strong>de</strong>s bons élèves avec un taux<br />
<strong>de</strong> refus <strong>de</strong> déchets <strong>de</strong> 15 % sur nos<br />
tapis <strong>de</strong> tri, alors qu’au niveau national<br />
il est <strong>de</strong> 25, voire 30 %. Main -<br />
tenant, il faudrait travailler sur l’idée<br />
<strong>de</strong> l’achat responsable. »<br />
Prendre en considération le <strong>de</strong>venir<br />
du produit acheté après son utilisation<br />
reste une démarche marginale.<br />
Se souvenir que sur notre ville seuls<br />
sont recyclables les emballages<br />
en carton, les corps creux comme<br />
les bouteilles plastiques, les tétra<br />
briques, les plastiques opaques,<br />
les produits en aluminium et le<br />
fer tels que les cannettes <strong>de</strong> soda<br />
sans oublier les journaux et les<br />
magazines, permettrait d’alléger<br />
considérablement sa poubelle: « La<br />
particularité <strong>de</strong> notre centre, ajoute<br />
Dimitri Brousse, est que l’on prend<br />
aussi tout ce qui est sachets plastique<br />
et sur-emballages ».<br />
Ces bons chiffres sont manifestement<br />
le résultat d’une sensibilisation<br />
accrue <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> auprès <strong>de</strong> la<br />
population. // SOAZIC ANDRÉ<br />
vite dit<br />
© DR<br />
Une ministre à <strong>Martigues</strong><br />
Marylise Lebranchu, la ministre<br />
<strong>de</strong> la réforme <strong>de</strong> l’État, était<br />
à <strong>Martigues</strong> à la mi-janvier.<br />
Elle a visité la commune<br />
et s’est rendue à l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong><br />
pour rencontrer Gaby Charroux<br />
le député-maire. L’entretien<br />
s’est déroulé en présence<br />
<strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc<br />
et <strong>de</strong> Saint-Mitre-les-Remparts.<br />
Les élus ont réaffirmé<br />
leur hostilité à la mise en place<br />
d'une métropole marseillaise.<br />
Un projet <strong>de</strong> loi est attendu<br />
dans les prochaines semaines.
Tribunes<br />
Les textes <strong>de</strong> cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal<br />
sont publiés sous la seule responsabilité <strong>de</strong> leurs auteurs.<br />
LA VILLE<br />
Groupe communiste et partenaires<br />
En 1983, avec la création <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong>s grands ensembles, <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong>venait précurseur en matière <strong>de</strong> démocratie participative. Ces ren<strong>de</strong>z-vous entre la population, les<br />
élus et les techniciens ont rapi<strong>de</strong>ment pris une place indispensable dans notre collectivité. Cette année, les 30 ans <strong>de</strong> nos conseils <strong>de</strong> quartier seront l’occasion <strong>de</strong> se réapproprier<br />
avec la population, les objectifs, les pratiques et les ambitions <strong>de</strong> cet exercice démocratique. Forts <strong>de</strong> l’expérience <strong>de</strong> ces années passées, nous voulons faire encore mieux pour<br />
améliorer la tenue <strong>de</strong> nos 23 conseils <strong>de</strong> quartier. Ils sont autant <strong>de</strong> lieux <strong>de</strong> rencontre, d’échanges, <strong>de</strong> concertation, <strong>de</strong> questionnement, <strong>de</strong> réponses et d’information sur la politique<br />
que porte notre majorité car même si l’élu est légitime nous tenons à vous rendre régulièrement <strong>de</strong>s comptes sur cette légitimité confiée lors <strong>de</strong> l’élection municipale. Nous<br />
<strong>de</strong>vons faire encore mieux pour accroitre la participation <strong>de</strong> chacun d’entre vous à la vie <strong>de</strong> la cité, dans les conseils <strong>de</strong> quartier mais pas seulement. Les Permanences, visites <strong>de</strong><br />
quartier, réunions à thème, la qualité <strong>de</strong> notre service public… sont garants du lien entre citoyens et élus, garants <strong>de</strong> la démocratie <strong>de</strong> proximité. Ensemble, nous <strong>de</strong>vons protéger<br />
cette <strong>de</strong>rnière, menacée par le projet <strong>de</strong> métropole qui éloignera les populations <strong>de</strong>s décisions. Groupe communiste et partenaires – http://martiguesdialogue.blogspirit.com<br />
Groupe <strong>de</strong>s élus socialistes<br />
Marseille est capitale européenne <strong>de</strong> la culture pour toute l’année 2013. Le 12 janvier <strong>de</strong>rnier, les élus socialistes, aux côtés <strong>de</strong> François HOLLANDE, participaient au lancement<br />
<strong>de</strong> cette manifestation <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur. C’est un formidable coup <strong>de</strong> projecteur orienté sur l’ensemble du département et <strong>Martigues</strong> y participe pleinement. Nous accueillerons<br />
<strong>de</strong> nombreuses manifestations placées sous le signe <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> l’industrie. Cela nous permettra <strong>de</strong> redécouvrir l’environnement industriel qui nous entoure et que<br />
nous avons apprivoisé au fil du temps. Marseille Provence 2013 sera l’occasion <strong>de</strong> rassembler <strong>de</strong> nombreuses personnes autour d’une même cause: la culture. Une culture qui,<br />
loin <strong>de</strong> l’individualisme, reste pour nous, l’instrument le plus efficace pour faire vivre les valeurs fondamentales <strong>de</strong> notre République. Liberté: parce que sans liberté <strong>de</strong> créer la<br />
culture ne peut pas s’accomplir pleinement. Egalité: parce qu’en France comme à <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> nombreuses manifestations culturelles sont gratuites ou rendues accessibles pour<br />
le plus grand nombre. Fraternité: parce que la culture <strong>de</strong>meure le meilleur outil pour rapprocher les Hommes. Malraux disait « La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert »; alors,<br />
partons ensemble à la conquête <strong>de</strong> Marseille Provence 2013! Sophie Degioanni, Prési<strong>de</strong>nte du groupe socialiste<br />
Groupe Énergie nouvelle<br />
Avez-vous remarqué l’étrange politique <strong>de</strong> communication du Maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>? Le rituel est toujours le même. À grands renforts <strong>de</strong> publication dans les médias, il annonce<br />
un projet d’envergure pour notre commune, par exemple une passerelle entre la Mairie et l’Île. Tout y passe: dossier spécial dans <strong>Reflets</strong> avec <strong>de</strong>ssins, pleine page dans La Provence<br />
et La Marseillaise, reportages sur Canal et Radio Maritima… Ensuite, vient le temps <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité. Puis au final? Le projet tant annoncé rejoint le cimetière <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s<br />
idées jamais concrétisées dans le silence le plus total. Exemples? Le golf <strong>de</strong> Figuerolles, la fameuse passerelle rappelée ci-<strong>de</strong>ssus, le Dojo municipal, la Cité judiciaire,<br />
l’aménagement <strong>de</strong> la plage <strong>de</strong> Ferrières, la Capitainerie du port <strong>de</strong> Ferrières, la création d’un pôle <strong>de</strong> divertissement à l’ancien cinéma sur le Cours… Résultat: <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />
milliers d’euros dépensés en pure perte dans <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faisabilité ou en communication pour ne rien faire au final. Une saine politique <strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> consisterait à faire réaliser<br />
les étu<strong>de</strong>s par les services techniques <strong>de</strong> la mairie, évaluer le coût, trouver le financement et après seulement annoncer le projet. Chez notre maire, cela ressemble plutôt à <strong>de</strong> la<br />
politique <strong>de</strong> communication à tout va pour essayer <strong>de</strong> cacher le vi<strong>de</strong> <strong>de</strong> son bilan. Mathias Pétricoul<br />
Groupe <strong>de</strong>s indépendants et partenaires pour <strong>Martigues</strong><br />
Conformément aux dispositions du réglement intérieur adopté en Conseil municipal, le groupe <strong>de</strong>s indépendants et partenaires pour <strong>Martigues</strong> n’en ayant pas prévu,<br />
l’espace qui lui est attribué restera vierge ce mois-ci. Gaby Granier et Vincent Cheillan<br />
Groupe <strong>Martigues</strong> en marche<br />
Environnement – nuisances sonores<br />
De nombreux axes routiers importants traversent notre ville : l’A 55, la RN 568 et la RD 5, pour ne citer que les principaux, sans parler <strong>de</strong>s pôles industriels (Lavéra) ou commerciaux (Saint-<br />
Mitre) qui génèrent une circulation importante, et par voie <strong>de</strong> conséquence d’importantes nuisances sonores. C’est sous la pression <strong>de</strong>s riverains que la Communauté d’Agglomération<br />
du Pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> s’est enfin décidée enfin à prendre en compte ce problème, en élaborant une carte <strong>de</strong> bruit ainsi qu’un plan <strong>de</strong> prévention. Par exemple, l’avenue Francis Turcan,<br />
sur laquelle circulent plus <strong>de</strong> 25 000 véhicules par jour, a été améliorée par un revêtement spécifique. Mais ce n’est ici qu’une solution partielle. D’autres quartiers sont concernés et rien<br />
n’a encore été fait pour remédier à ce problème. Peut être qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, nous verrons la mise en place <strong>de</strong> murs antibruit aux endroits les plus exposés. Enfin qu’en est-il <strong>de</strong>s couloirs<br />
aériens qui ont été modifiés pour épargner les oreilles <strong>de</strong> nos voisins <strong>de</strong> la Côte Bleue et qui actuellement passent au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> nos têtes ? Maintenant que notre Maire a été élu<br />
député, on est en droit d’espérer qu’il saura influencer les hautes instances <strong>de</strong> l’aéronautique, comme l’avait fait, à l’époque, un autre député. www.martiguesenmarche.eu<br />
Élu <strong>de</strong> Ensemble pour <strong>Martigues</strong>, citoyenne, écologique et solidaire<br />
Une opportunité<br />
Marseille Capitale européenne <strong>de</strong> la Culture, tout au long <strong>de</strong> cette année, <strong>de</strong> très nombreuses manifestations vont se dérouler sur tout le département. La CAPM et <strong>Martigues</strong> vont<br />
en organiser plusieurs. Il faut que cette année soit un tremplin pour <strong>Martigues</strong> et le territoire du pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>, il nous faut donner envie aux très nombreux visiteurs qui vont<br />
venir, <strong>de</strong> revenir et <strong>de</strong> rester quelque temps pour mieux découvrir le patrimoine, les plages, les villes, les gens. Pour cela il faut qu’ils ressentent qu’ici ils sont chez eux, qu’ils s’aperçoivent<br />
que le milieu industriel peut très bien côtoyer les jeux <strong>de</strong> plages, le Fort <strong>de</strong> Bouc ou les vestiges <strong>de</strong> Saint-Blaise. Les initiatives telles que les visites commentées à bord du bateau le<br />
Mille Sabords sur les canaux <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> sont à pérenniser car elles font partager avec nos visiteurs l’histoire <strong>de</strong> la Venise <strong>de</strong> Provence. Lille qui en 2004, fut aussi Capitale européenne<br />
<strong>de</strong> la Culture a su changer son image et est toujours une ville très visitée par les touristes du mon<strong>de</strong> entier ce qui a <strong>de</strong>s conséquences économiques qui ne se refusent pas.<br />
Pourquoi <strong>Martigues</strong> ne prendrait-elle pas sa chance! Alors accueillons nos visiteurs avec le sourire, apprenons les mots <strong>de</strong> bienvenue dans leur langue et encore une fois donnons<br />
leur ENVIE <strong>de</strong> mieux nous connaître. G. Étienne – Pour prendre connaissance <strong>de</strong> la plateforme et <strong>de</strong>s actions du collectif: http://www.associations-citoyennes.net/<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 15
L’ACTU DES CHANTIERS<br />
Travaux du Cours<br />
LE QUAI VA CHANGER DE VISAGE<br />
En janvier ont commencé les travaux sur la partie<br />
centrale du cours entre la rue Lamartine et le<br />
croisement boulevard Gambetta. Une voie (côté<br />
commerces) a été fermée à la circulation. Cette<br />
tranche qui sera livrée en avril sera finalisée par<br />
l’implantation d’une fontaine <strong>de</strong> style classique<br />
en pierre et bronze. La réfection <strong>de</strong> l’esplana<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s Belges est en bonne voie <strong>de</strong> finition puisque<br />
le pavement a déjà commencé. Ces <strong>de</strong>ux portions<br />
seront finalisées d’ici avril. Depuis la mi-janvier,<br />
c’est la face nord du quai Général Leclerc (côté<br />
commerces) qui est en cours <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction avec<br />
l’enlèvement <strong>de</strong> l’enrobé <strong>de</strong> la voie jusqu’à la<br />
Aménagement<br />
LE PROGRAMME IMMOBILIER A SA VOIE<br />
16 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
© Frédéric Munos<br />
Le programme immobilier <strong>de</strong> la société Urbancoop<br />
qui a construit cinquante et un logements (huit<br />
villas individuelles, vingt-cinq appartements <strong>de</strong>stinés<br />
à l’accession sociale à la propriété et dix-huit<br />
© François Déléna<br />
traverse Jacquemin (Police municipale). Le projet<br />
prévoit l’agrandissement <strong>de</strong> l’espace piéton<br />
ainsi que celui <strong>de</strong>s terrasses <strong>de</strong>s commerces.<br />
Une zone <strong>de</strong> stationnement pour taxis va être<br />
créée. Les places <strong>de</strong> parking qui longeaient le quai<br />
Général Leclerc vont être détruites et non remplacées,<br />
tout comme le petit parking à proximité<br />
<strong>de</strong> la place <strong>de</strong>s Martyrs. Un aménagement paysagé<br />
avec jardinières et alignement d’arbres va ensuite<br />
être créé. Une cinquième phase est en train <strong>de</strong><br />
se réaliser, à savoir la mise en place d’une importante<br />
buse sur le parking du marché pour améliorer<br />
le pluvial du quartier. // SOAZIC ANDRÉ<br />
autres soumis à la location), dans le quartier <strong>de</strong><br />
Saint-Jean, à proximité du chemin <strong>de</strong>s Fabriques,<br />
va voir son parc locatif agrémenté d’une voie<br />
d’accès. Cette <strong>de</strong>sserte va être créée sur soixante<br />
mètres dans le prolongement d’une voie existante,<br />
la rue <strong>de</strong> La mésange. Le projet compte<br />
aussi la création <strong>de</strong> dix-sept places <strong>de</strong> stationnement<br />
(en plus <strong>de</strong> celles prévues par la société<br />
immobilière). Deux trottoirs vont être créés ainsi<br />
que <strong>de</strong> l’éclairage public. Le prolongement <strong>de</strong>s<br />
réseaux humi<strong>de</strong>s (eaux usées et eau potable) sera<br />
réalisé par le service assainissement <strong>de</strong> la Capm.<br />
À terme, cette voie <strong>de</strong>vrait rejoindre le chemin<br />
<strong>de</strong>s Fabriques et sera empruntable au printemps,<br />
dès la livraison <strong>de</strong>s logements Urbancoop.<br />
// SOAZIC ANDRÉ<br />
vite vu<br />
Le parking Mistral en travaux<br />
Les travaux <strong>de</strong> réaménagement du parking<br />
Frédéric Mistral ont commencé et se termineront<br />
en avril prochain. Les travaux avanceront<br />
par tranches afin <strong>de</strong> maintenir un potentiel<br />
d’une centaine <strong>de</strong> places disponibles. Les jours<br />
<strong>de</strong> marché, le dimanche et le jeudi, les usagers<br />
sont invités à prendre la navette maritime<br />
et à laisser leur véhicule dans le quartier<br />
<strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> ou dans le secteur <strong>de</strong> l’avenue<br />
Ziem à Jonquières.<br />
La route rénovée<br />
L’allée Francis Picabia qui relie la route<br />
<strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc (à la hauteur du rond-point<br />
du Moulin <strong>de</strong> France) au quartier<br />
d’habitations <strong>de</strong> Saint-Roch va être refaite<br />
sur toute sa longueur, à savoir 130 mètres.<br />
© François Déléna<br />
© Frédéric Munos<br />
Vers un réaménagement <strong>de</strong> la voie<br />
Le carrefour qui relie le chemin <strong>de</strong> Paradis<br />
et l’avenue <strong>de</strong> Paradis Saint-Roch, à proximité<br />
<strong>de</strong>s courts <strong>de</strong> tennis, a été reconnu comme<br />
acci<strong>de</strong>ntogène par les services techniques<br />
<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>. Un élargissement du trottoir<br />
et donc un rétrécissement <strong>de</strong> la voie (direction<br />
quartier <strong>de</strong> Saint-Roch) ont été réalisés<br />
afin <strong>de</strong> réduire l’angle du carrefour et d’inciter<br />
ainsi les automobilistes à respecter le stop.
VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE<br />
SÉCURITÉ ROUTIÈRE<br />
Sur la route <strong>de</strong> la raison<br />
Impliquée dans <strong>de</strong> nombreuses actions <strong>de</strong> prévention, l’association Apaiser<br />
Éducation multiplie les animations auprès <strong>de</strong>s jeunes. Des intervenants sont<br />
venus rencontrer <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> terminale du lycée Jean Lurçat. Objectif:<br />
dialoguer, et sensibiliser avec ces jeunes usagers <strong>de</strong> la route<br />
MARION PISCIONE //<br />
FRÉDÉRIC MUNOS<br />
«SUR LE VIF<br />
« Je n’ai pas le permis mais je roule<br />
tous les jours en scooter. J’essaie <strong>de</strong><br />
rester pru<strong>de</strong>nt mais je ne respecte<br />
pas toujours les limitations <strong>de</strong><br />
vitesse. Le témoignage d’Annabelle<br />
m’a un peu secoué. On se dit que ça<br />
n’arrive qu’aux autres, mais quand<br />
on écoute son histoire, on se rend<br />
compte que cela peut toucher<br />
n’importe lequel d’entre nous. »<br />
Jimmy Rostang, 18 ans, élève en<br />
terminale TCI au lycée Jean Lurçat.<br />
»<br />
18 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Je me suis fait flasher à 150 km/h entre Fos et Istres, mes<br />
parents ne le savent pas encore. » Cet élève <strong>de</strong> 18 ans,<br />
jeune conducteur, avoue ne pas toujours respecter les<br />
limitations <strong>de</strong> vitesse, « Parce que la vitesse, c’est méchant! »<br />
lance-t-il. Et parce que souvent, entre 15 et 20 ans, on se<br />
sent invincible. D’ailleurs, sur les treize élèves présents<br />
dans la salle ce jour-là, six affirment avoir déjà roulé sans permis,<br />
ou être prêts à le faire un jour. Difficile <strong>de</strong> convaincre<br />
les jeunes adultes, avi<strong>de</strong>s d’indépendance, et pour certains,<br />
<strong>de</strong> sensations fortes, que prendre <strong>de</strong>s risques sur la route<br />
peut avoir <strong>de</strong>s conséquences irréversibles. Pour mieux les<br />
sensibiliser, l’association marseillaise Apaiser Éducation,<br />
qui intervient régulièrement dans les Maisons <strong>de</strong> quartier,<br />
les collèges et lycées, mise sur <strong>de</strong>s témoignages choc,<br />
comme celui d’Annabelle Floriani. Rien ne distingue cette<br />
Marseillaise <strong>de</strong> 25 ans <strong>de</strong>s élèves qu’elle rencontre. Il faut<br />
écouter son histoire pour comprendre la gravité, presque<br />
indécelable mais bien réelle, dans son regard. « Ma vie a<br />
basculé un jour d’avril 2002, raconte-t-elle. J’avais 15 ans. J’étais<br />
passagère sur le scooter <strong>de</strong> mon petit copain. Il a coupé un virage<br />
sur la voie <strong>de</strong> gauche, mais une voiture est arrivée en face et<br />
nous a percutés. C’est ma jambe gauche qui a encaissé le choc ».<br />
Le pilote du scooter s’en sort avec quelques égratignures. Pour<br />
Annabelle, c’est un long calvaire qui commence. Il se termine<br />
le jour où, après <strong>de</strong> multiples opérations et <strong>de</strong>s mois<br />
<strong>de</strong> souffrance, elle déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> se faire amputer. « Ça a été<br />
comme une délivrance » confie-t-elle.<br />
Une prise <strong>de</strong> conscience<br />
C’est cette histoire, cette réalité violente, qu’Annabelle<br />
raconte aux élèves. Sans détour, sans tabou. « J’attends même<br />
la toute fin du témoignage pour leur dire que je suis amputée et<br />
que je porte une prothèse. Juste pour encore plus les suprendre »,<br />
confie-t-elle. « On ne vit pas dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s bisounours.<br />
Les jeunes, quand on les écoute, ils se croient dans un film. Il
L’association Apaiser Éducation a rencontré <strong>de</strong>s élèves <strong>de</strong> terminale pour les sensibiliser aux dangers <strong>de</strong> la route.<br />
leur faut un témoignage choc pour les mettre face à la réalité. Et<br />
cette réalité, elle peut être violente, comme mon témoignage.»<br />
L’intervention d’Annabelle est d’autant plus percutante que<br />
les élèves peuvent facilement s’i<strong>de</strong>ntifier à elle, à son histoire.<br />
C’est d’ailleurs le but <strong>de</strong> ces actions menées auprès <strong>de</strong>s<br />
jeunes. « On veut vraiment instaurer un échange, un dialogue,<br />
sans leur faire la morale, explique Céline Reynoard, enseignante<br />
en Sécurité routière au sein <strong>de</strong> l’association Apaiser<br />
Éducation. On se met à leur niveau, en termes <strong>de</strong> vocabulaire<br />
notamment. On prend en considération leurs ressentis, leurs<br />
© François Déléna<br />
attentes, leur vie, tout simplement, d’adolescents ou jeunes<br />
adultes. » Cette discussion, c’est Céline qui l’instaure avec<br />
les élèves. L’intervenante cherche à savoir s’ils ont le permis,<br />
s’ils roulent en scooter, s’ils ont eu <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts. Parfois,<br />
en creusant un peu, les jeunes finissent par se confier,<br />
comme ce lycéen, dont l’attitu<strong>de</strong> un peu nonchalante et provoquante<br />
cache en fait une blessure. « Mon frère est mort<br />
dans un acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la route. » Le lycéen peine à retenir ses<br />
larmes, mais reconnaît pourtant rouler parfois sans permis,<br />
et dépasser souvent les limitations <strong>de</strong> vitesse. Céline<br />
Reynoard, touchée par le témoignage du jeune homme,<br />
n’arrivera cependant pas à le raisonner. L’élève s’obstine :<br />
« Je sais ce que je fais, je sais conduire, et s’il m'arrive quelque<br />
chose, et bien tant pis, c’est la vie ». Mais le message finit toujours<br />
par passer. Après <strong>de</strong>ux heures <strong>de</strong> discussions, les réactions<br />
sont plus mesurées, moins provocantes. « C’est vrai<br />
que ça fait réfléchir. On n’a qu'une vie, il ne faut pas jouer avec »,<br />
réalise un jeune conducteur <strong>de</strong> scooter, conscient <strong>de</strong>s risques<br />
qu’il prend, parfois, sur la route. Comme lui, d’autres adolescents<br />
reconnaissent jouer avec le feu. Certains ont déjà<br />
été victimes ou responsables d’acci<strong>de</strong>nts, heureusement<br />
sans gravité. « On s’est planté dans un arbre » raconte l’un,<br />
« Je suis tombé en moto » s’amuse un autre. Des témoignages<br />
qui ne font qu’appuyer un constat : les jeunes ne sont pas<br />
les principaux usagers <strong>de</strong> la route, mais ils restent les plus<br />
touchés par les acci<strong>de</strong>nts, graves, notamment.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 19
VIVRE ENSEMBLE / REPORTAGE<br />
SAUVETAGE EN MER<br />
Devenez bénévoles !<br />
De jour comme <strong>de</strong> nuit, par mer calme ou agitée, les sauveteurs en mer<br />
bénévoles <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> viennent porter secours aux marins en détresse.<br />
Embarquez à bord <strong>de</strong> la navette SNSM, le mal <strong>de</strong> mer en moins!<br />
GWLADYS SAUCEROTTE //<br />
FRÉDÉRIC MUNOS<br />
»<br />
«SUR LE VIF<br />
« Les entraînements c’est important,<br />
mais ce qu’on aime, c’est quand il y a<br />
<strong>de</strong> l’action. Plus la mer est déchaînée,<br />
plus on se régale » Serge, bénévole.<br />
20 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
C<br />
ertains sont à la retraite, d’autres au contraire travaillent<br />
tous les jours, et d’autres encore sont étudiants.<br />
Les carrières sont diverses, mais une fois le<br />
costume orange enfilé, plus rien ne différencie les sauveteurs<br />
en mer. La SNSM compte plus <strong>de</strong> 220 stations <strong>de</strong> sauvetage<br />
en France. <strong>Martigues</strong> est une spécificité puisqu’elle en<br />
possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux. L’une sur le quai Sainte-Anne, l’autre du côté<br />
<strong>de</strong> Carro qui est également centre <strong>de</strong> formation. « Sur Sainte-<br />
Anne, nous intervenons dans le golfe <strong>de</strong> Fos et sur l’étang <strong>de</strong><br />
Berre », explique Philippe Chanard, sauveteur et adjoint du<br />
prési<strong>de</strong>nt. L’étang, un lieu qui peut se révéler bien pire que<br />
la mer les jours <strong>de</strong> mauvais temps. Même s’ils affichent<br />
une moyenne <strong>de</strong> 50 interventions par an, les sauveteurs <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong> restent méconnus. « En Bretagne, cette association<br />
est une institution. Ici, les gens nous connaissent peu. D’ailleurs,<br />
beaucoup pensent que nous sommes salariés. » Une fausse idée<br />
qui tient sans doute au nom <strong>de</strong> l’association. « Société nationale<br />
<strong>de</strong>s sauveteurs en mer, cela peut porter à confusion »,<br />
constate le bénévole. Aujourd’hui, la station <strong>de</strong> Jonquières<br />
compte plus <strong>de</strong> trente membres qui interviennent en mer<br />
selon leur disponibilité. « Pour être bénévole, il faut avoir un<br />
peu <strong>de</strong> temps libre, confie Philippe Chanard, mais surtout <strong>de</strong><br />
la motivation. Pas besoin d’avoir <strong>de</strong>s connaissances spécifiques<br />
puisque nous assurons une petite formation aux gestes <strong>de</strong> premiers<br />
secours et au milieu marin. » C’est le cas <strong>de</strong> Hugo, la<br />
<strong>de</strong>rnière recrue. « Je suis pompier volontaire et bénévole pour<br />
la Croix-Rouge, explique le jeune homme. La mer, en revanche,<br />
je connais peu. » Pourtant, dans l’action, ces bras sont bien<br />
utiles. « En intervention, chacun a son poste, chacun sait ce<br />
qu’il doit faire, précise l’adjoint. C’est en pratiquant que l’on<br />
apprend le mieux. »<br />
Une mer à dix <strong>de</strong>grés<br />
Serge, lui, est bénévole <strong>de</strong>puis 12 ans, autant dire que <strong>de</strong>s<br />
sauvetages, il en a assuré quelques-uns. « C’est une mon-
Les sauveteurs en mer bénévoles s’entraînent tous les <strong>de</strong>ux premiers samedis du mois. Peu importent les conditions météorologiques.<br />
tée d’adrénaline incroyable. Quand on est dans l’action, on<br />
n’a pas le temps d’avoir peur. » Ni d’avoir le mal <strong>de</strong> mer ou<br />
<strong>de</strong> « tatillonner » sur la température <strong>de</strong> l’eau. C’est en effet<br />
dans une mer avoisinant les dix <strong>de</strong>grés que Mélanie, l’une<br />
<strong>de</strong>s rares femmes bénévoles, se jette pour un exercice.<br />
« Si le patron nous dit <strong>de</strong> plonger, on le fait, rapporte la jeune<br />
femme. J’ai entièrement confiance en lui. S’il me donne cet<br />
ordre c’est que c’est sans danger, qu’il viendra me récupérer. Et<br />
puis l’eau, c’est mon élément, je suis sauveteur <strong>de</strong>puis que j’ai<br />
16 ans. » L’été <strong>de</strong>rnier, ce sont les sauveteurs <strong>de</strong> la SNSM<br />
qui sont intervenus sur l’acci<strong>de</strong>nt mortel <strong>de</strong> trois pêcheurs<br />
au large du cap Couronne. « La mer était démontée, se souvient<br />
Philippe. Il y avait force 9 (sur l’échelle <strong>de</strong> Beaufort qui<br />
monte jusqu’à 13!). C’est la première fois que j’enfournais dans<br />
les vagues. » Habituellement, la ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la SNSM sort<br />
jusqu’à force 7/8. C’est le Centre régional opérationnel <strong>de</strong><br />
surveillance et <strong>de</strong> sauvetage <strong>de</strong> Méditerranée (Cross Med)<br />
qui coordonne les opérations <strong>de</strong> la SNSM.<br />
Cette <strong>de</strong>rnière est régulièrement amenée à travailler en collaboration<br />
avec les pompiers, la gendarmerie maritime et<br />
même la Marine nationale pour <strong>de</strong>s exercices d’hélitreuillage<br />
notamment. « Concrètement, explique le responsable, lorsqu’un<br />
inci<strong>de</strong>nt arrive dans les 300 mètres du bord, ce sont les pompiers<br />
qui interviennent. Au-<strong>de</strong>là, c’est nous. » Les bénévoles sont<br />
souvent appelés pour <strong>de</strong>s recherches et <strong>de</strong> l’assistance <strong>de</strong><br />
personnes et <strong>de</strong>s remorquages. Une <strong>de</strong>rnière manipulation<br />
payante. « Le tarif est établi par le Ministère <strong>de</strong>s transports.<br />
L’argent perçu nous sert à financer du matériel, explique Philippe.<br />
Nous sommes aussi financés par les dons, une subvention <strong>de</strong> la<br />
<strong>Ville</strong> et les ventes <strong>de</strong> matériel lors <strong>de</strong>s puces nautiques. » La station<br />
<strong>de</strong> Jonquières prévoit prochainement <strong>de</strong> changer les<br />
hélices <strong>de</strong> sa navette, un beau bébé <strong>de</strong> 200 chevaux. « Cela<br />
va nous coûter environ 4000 euros. C’est pour cela que nous<br />
avons besoin <strong>de</strong> dons. » Mais aussi <strong>de</strong> bénévoles motivés.<br />
PRATIQUE<br />
Pour rejoindre la SNSM:<br />
snsm.martigues@dartybox.com<br />
Tél : 0675089891<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 21
VIVRE ENSEMBLE<br />
MARTIGUES LA SPORTIVE!<br />
FCM : LA CARTE FÉMININE<br />
Les filles du Football club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ont été éliminées en Coupe<br />
<strong>de</strong> France début janvier. Qu’importe, l’esprit du jeu était là!<br />
Le FCM compte en son sein plus<br />
d'une vingtaine d'équipes engagées<br />
dans différentes compétitions, et<br />
parmi elles celle féminine emmenée<br />
par Christophe Bobichon, leur<br />
entraîneur. En début d’année, ces<br />
sportives qui évoluent en mo<strong>de</strong>ste<br />
niveau <strong>de</strong> district, ont failli créer<br />
l’exploit à Francis Turcan en<br />
Coupe <strong>de</strong> France. Pour le 1 er tour <strong>de</strong><br />
la phase fédérale, les Martégales<br />
étaient opposées à une équipe évoluant<br />
<strong>de</strong>ux divisions au-<strong>de</strong>ssus<br />
d’elles, les Héraultaises <strong>de</strong> l’US<br />
<strong>Ville</strong>neuve-lès-Maguelone.<br />
Au final, les filles sont sorties par<br />
la gran<strong>de</strong> porte : la terrible épreuve<br />
<strong>de</strong>s tirs aux buts, mais avant cette<br />
échéance, elles avaient au nombre<br />
<strong>de</strong>s occasions très largement<br />
dominé la partie.<br />
Les Sang et or n’ont en fait, en ce<br />
dimanche <strong>de</strong> janvier, manqué que<br />
<strong>de</strong> réalisme <strong>de</strong>vant les cages.<br />
« Nous n’avions rien à perdre, souligne<br />
Charlotte Chabbert, la gardienne<br />
<strong>de</strong> buts du FCM. Nous<br />
n’étions pas censées pouvoir faire<br />
grand-chose, mais on a réalisé ce qu’il<br />
fallait en maîtrisant le ballon. Nous<br />
22 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Les filles du Football club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ont eu les honneurs du sta<strong>de</strong> Francis Turcan pour la Coupe <strong>de</strong> France.<br />
avons tenu le choc, techniquement,<br />
tactiquement, on n’a rien à se reprocher<br />
sur ce match… sauf <strong>de</strong> ne pas<br />
l’avoir gagné ! »<br />
Même sentiment mitigé pour la<br />
libéro d’expérience, Sonia Ranoux,<br />
qui a évolué en Équipe <strong>de</strong> France :<br />
« Tristesse pour les plus jeunes sans<br />
© Frédéric Munos<br />
doute, affirme-t-elle, cela a été difficile<br />
pour elles ! Il y avait pas mal <strong>de</strong><br />
pression, on nous a même fait les honneurs<br />
du sta<strong>de</strong> Turcan, il y avait bien<br />
<strong>de</strong> l'enjeu. »<br />
La fierté <strong>de</strong> l’entraîneur<br />
De son côté, l’entraîneur martégal<br />
tire un bon bilan <strong>de</strong> cette rencontre<br />
perdue sur le fil, « Les filles,<br />
déclare Christophe Bobichon, peuvent<br />
sortir la tête haute, il y avait sur<br />
le papier un écart <strong>de</strong> niveau. Quand<br />
je vois que dans le jeu, nous avons surclassé<br />
l’équipe adverse, je suis fier. Je<br />
pense qu’elles ont fait honneur à notre<br />
maillot. Désormais à <strong>Martigues</strong>, le<br />
public peut prendre conscience qu’il y<br />
a une équipe <strong>de</strong> féminines au Football<br />
club <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ! »<br />
Depuis quatre ans en effet, les filles<br />
du FCM sont lentement montées<br />
en puissance avec un effectif<br />
© Frédéric Munos<br />
aujourd’hui <strong>de</strong> 19 joueuses, la plus<br />
jeune a 17 ans, la doyenne 42.<br />
L’équipe est actuellement <strong>de</strong>uxième<br />
<strong>de</strong> son championnat avec l’ambition<br />
<strong>de</strong> monter en DH challenge.<br />
Le secret <strong>de</strong> cette réussite tient à la<br />
cohésion du groupe <strong>de</strong>s filles autour<br />
<strong>de</strong> leur entraîneur, « Il y a 4 ans,<br />
nous n’étions que 7 à jouer en loisir,<br />
désormais on s’est structuré, avec une<br />
préparation l’été <strong>de</strong>rnier et <strong>de</strong>ux entraînements<br />
par semaine. L’état d’esprit<br />
est très bon, on a la culture <strong>de</strong> la<br />
gagne. L’an <strong>de</strong>rnier, l’équipe féminine<br />
<strong>de</strong> l’OM voulait nous « piquer » quatre<br />
joueuses mais aucune n’est partie,<br />
c’est un signe! » conclut Christophe<br />
Bobichon. La Coupe <strong>de</strong> France restera<br />
un vrai match <strong>de</strong> référence dont<br />
les enseignements seront très utiles<br />
pour la fin du championnat.<br />
// DIDIER GESUALDI
OCÉAN, LES VOILÀ !<br />
Séjour à Biarritz, section pour les handicapés… Le club <strong>de</strong> surf fourmille <strong>de</strong> projets<br />
Ils seront quinze, <strong>de</strong> 7 à 17 ans,<br />
quinze jeunes surfeurs adhérents<br />
<strong>de</strong> Lou Martegue Surf Club à tenter<br />
<strong>de</strong> dompter les vagues <strong>de</strong> l’océan, du<br />
14 au 19 avril prochain. Le club martégal<br />
planifie son premier séjour à<br />
Biarritz cette année, et pour le financer<br />
les idées ne manquent pas…<br />
« On a organisé une vente <strong>de</strong> gâteaux,<br />
jouets et autre matériel <strong>de</strong> glisse d’occa -<br />
sion sur le marché <strong>de</strong> La Couronne,<br />
détaille le prési<strong>de</strong>nt, Michel Léali. Il<br />
va aussi y avoir une loterie et nous avons<br />
© Frédéric Munos<br />
fait appel à <strong>de</strong>s mécènes. » Une véritable<br />
aventure pour ces enfants et<br />
adolescents, dont certains découvriront<br />
l’océan pour la première fois.<br />
Au menu du voyage : surf, découverte<br />
<strong>de</strong> la ville, berceau <strong>de</strong> la glisse,<br />
et rencontre avec <strong>de</strong>s professionnels.<br />
Un film du séjour sera même<br />
réalisé et projeté lors du prochain<br />
Salon <strong>de</strong>s jeunes pour promouvoir<br />
les activités du club. L’association,<br />
née en 2009 <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong><br />
parents surfeurs désireux <strong>de</strong> faire<br />
CET HIVER, ON PLONGE !<br />
découvrir leur passion à leurs<br />
enfants, prend du gra<strong>de</strong>.<br />
Avec soixante adhérents, moitié<br />
adultes, moitié mineurs, les cours<br />
du mercredi et les initiations du<br />
samedi matin ne désemplissent pas.<br />
Le niveau monte et cette année pour<br />
la première fois une équipe participe<br />
aux compétitions organisées<br />
par le comité surf PACA.<br />
Autre projet dans les cartons : la<br />
création d’une section surf réservée<br />
aux personnes handicapées, sous<br />
l’impulsion d’Éric Dargent, membre<br />
du club et lui-même amputé<br />
suite à une attaque <strong>de</strong> requin en 2011<br />
à l’île <strong>de</strong> la Réunion. « On aimerait<br />
pouvoir faire glisser les « handis », avec<br />
du matériel et <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s adaptées »,<br />
explique Éric Dargent.<br />
Avant le 15 juin, et l’organisation<br />
d’une journée à Carro consacrée à<br />
la glisse et au handicap, les inscriptions<br />
sont ouvertes à Lou Martegue<br />
Surf Club. // CAROLINE LIPS<br />
www.loumarteguesurfclub.fr<br />
www.associationsurfeureric.com<br />
La plongée au Cercle <strong>de</strong> voile <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ouvre la section aux plus jeunes<br />
La section plongée du Cercle <strong>de</strong> voile<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> a obtenu un créneau<br />
pour l’entraînement en piscine, au<br />
début <strong>de</strong> cette année. « Cela va nous<br />
permettre <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s jeunes, dès huit<br />
ans. Nous bénéficions <strong>de</strong> trois lignes<br />
d’eau le samedi entre 18h30 et 20 h »<br />
précise Jean-Marie Garat, instructeur<br />
régional et responsable technique<br />
<strong>de</strong> la plongée au sein du CVM.<br />
Placé sous l’égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jean-François<br />
Gosset et Christian Lamy, et du<br />
« technique » Jean-Marie, le club<br />
compte 75 plongeurs dont 23 filles<br />
et forme à tous les niveaux, du baptême<br />
jusqu’aux plus hauts <strong>de</strong>grés.<br />
Il compte 4 moniteurs (<strong>de</strong>ux <strong>de</strong> plus<br />
sont en formation diplômante).<br />
Contrairement à ce qu’on pourrait<br />
croire, les plongées se font toute<br />
l’année, le week end, entre Carro et<br />
Marseille. Sorties auxquelles il faut<br />
ajouter <strong>de</strong>s voyages, dont certains à<br />
l’étranger. Ce mois-ci, nos plongeurs<br />
martégaux seront ainsi en Thaïlan<strong>de</strong>.<br />
© DR<br />
Enfin, le club a son propre bateau,<br />
le Gérard Tenque, qui peut accueillir<br />
20 passagers. // MICHEL MAISONNEUVE<br />
Contact: CVM, bd Touret <strong>de</strong> Vallier.<br />
Tél: 0675450259<br />
EN BREF<br />
SPORT<br />
© DR<br />
L’exploit <strong>de</strong>s Diables !<br />
L’entente <strong>de</strong> rugby <strong>Martigues</strong><br />
Port <strong>de</strong> Bouc a fait chuter le lea<strong>de</strong>r<br />
Leucate-Roquefort en ce début<br />
d’année. Cette équipe était<br />
invaincue <strong>de</strong>puis près <strong>de</strong> six mois.<br />
Une victoire sur le fil 18-16 acquise<br />
dans les <strong>de</strong>rnières minutes<br />
<strong>de</strong> la partie, chapeau !<br />
© S.A.<br />
<strong>Martigues</strong> Sport Boules<br />
Les 19 et 20 janvier, au nouveau<br />
boulodrome, le MSB, le <strong>Martigues</strong><br />
sport boules a remporté le match<br />
retour contre Pignan, 33 à 9, lors<br />
du championnat <strong>de</strong>s associations<br />
sportives <strong>de</strong> tirs <strong>de</strong> boules<br />
à ca<strong>de</strong>nce rapi<strong>de</strong> et progressive.<br />
Ce qui place le club Martégal<br />
en 3 e national.<br />
© DR<br />
Début d’année en fanfare<br />
Le <strong>Martigues</strong> Handball enchaîne<br />
les victoires <strong>de</strong>puis le début<br />
<strong>de</strong> la saison en Nationale 2.<br />
Le club n’a pas dérogé à la règle<br />
ence début d’annnée et a consolidé<br />
sa première place au classement.<br />
Pourvu que cela dure!<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 23
QUARTIERS<br />
AU QUOTIDIEN<br />
QUOTIDIEN<br />
Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins Terrasse sur la ville page 25 Croix-Sainte Avis aux voyageurs // L’urbaine et la<br />
latine page 26 Paradis Saint-Roch Une nouvelle amicale <strong>de</strong>s locataires page 27 Jonquières Les halles<br />
couvertes bientôt ouvertes // Des places aux Esperelles page 28 Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins Un jardin partagé<br />
éphémère pour 2013 page 29 Inter-quartiers Le massif se refait une beauté // Un carnaval, ça se prépare !<br />
page 30 Les Vallons Les Symphoni<strong>de</strong>s bientôt mieux isolées page 31<br />
Carnet rose à Figuerolles<br />
Ils sont arrivés un peu avant Noël, mais personne<br />
ne leur en a tenu rigueur. Sept agneaux Mérinos<br />
et pas moins <strong>de</strong> 18 poussins sont venus grossir<br />
les rangs <strong>de</strong>s animaux <strong>de</strong> la ferme <strong>de</strong> Figuerolles.<br />
Des naissances qui attirent la sympathie du public<br />
© Frédéric Munos
NOTRE-DAME DES MARINS<br />
TERRASSE SUR LA VILLE<br />
La place centrale Michel Écochard a été inaugurée, peu avant Noël, après<br />
neuf mois <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> réhabilitation. Un joli ca<strong>de</strong>au pour les habitants<br />
Déambulation lumineuse, et en<br />
musique, <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> l’école élémentaire<br />
Di Lorto, spectacle <strong>de</strong><br />
danse du conservatoire municipal<br />
et autres concerts <strong>de</strong> jazz… Les habitants<br />
<strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />
ont eu droit à une inauguration en<br />
gran<strong>de</strong> pompe, dans la soirée du 21<br />
décembre <strong>de</strong>rnier. Une fête à la hauteur<br />
<strong>de</strong>s aménagements réalisés<br />
sur et autour <strong>de</strong> ce lieu névralgique<br />
du quartier.<br />
Sur la place elle-même, le projet a<br />
permis <strong>de</strong> créer trois zones distinctes<br />
: une aire <strong>de</strong> jeux pour les<br />
enfants, une aire <strong>de</strong> détente et <strong>de</strong><br />
repos pour tous en face <strong>de</strong> la<br />
Maison <strong>de</strong> quartier et, tout au centre,<br />
un espace libre <strong>de</strong>stiné aux<br />
diverses animations et événements<br />
festifs. Les travaux, d'un montant<br />
<strong>de</strong> 1 400 000 euros, ont aussi<br />
inclus la réfection totale <strong>de</strong>s zones<br />
<strong>de</strong> stationnement, le revêtement<br />
<strong>de</strong>s sols, l'éclairage public, les<br />
espaces verts, ainsi que la réfection<br />
ou la création <strong>de</strong> nouveaux<br />
accès à la place centrale.<br />
« Souvenez-vous, rappelle Françoise<br />
Eynaud, élue <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />
Marins. Il y a quelques mois sur cette<br />
place, il y avait <strong>de</strong>s revêtements <strong>de</strong><br />
Trois zones distinctes ont été créées sur la place : une aire <strong>de</strong> jeux, une aire <strong>de</strong> détente et au centre, un espace libre.<br />
toutes natures, le sol n’était pas plat<br />
rendant impossible l’accessibilité <strong>de</strong>s<br />
personnes à mobilité réduite, un<br />
grand mur longeant l’avenue Francis<br />
Turcan empêchait <strong>de</strong> voir la place…<br />
Je crois qu’on a vraiment ouvert le<br />
quartier. » Finis les grands murs<br />
<strong>de</strong> béton séparant le grand ensemble<br />
<strong>de</strong> la ville ancienne au sud.<br />
© Georges Xuereb<br />
Les habitants sont venus nombreux assister à l’inauguration <strong>de</strong> la place avant Noël.<br />
C’est désormais par une longue<br />
montée d’escaliers que l’on pénètre<br />
au cœur <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />
Marins. « Aucun secteur <strong>de</strong> notre<br />
commune n’est oublié, insistait Gaby<br />
Charroux, le maire, lors <strong>de</strong> son discours<br />
inaugural. Et une attention<br />
toute particulière est accordée aux<br />
quartiers d’habitat social, véritable<br />
priorité <strong>de</strong> notre politique locale. »<br />
Ambiance « village »<br />
Parmi les nombreux habitants<br />
venus assister à la fête, certains<br />
ont même participé au projet <strong>de</strong><br />
réhabilitation <strong>de</strong> la place, en choisissant<br />
le mobilier urbain ou les<br />
jeux pour les enfants par exemple.<br />
« C’est magnifique, très joli, commente<br />
Célia, une mère <strong>de</strong> famille.<br />
Il y a beaucoup <strong>de</strong> différences avec<br />
avant. Déjà rien que les faça<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />
immeubles refaites à neuf, ça n’a rien<br />
à voir. Cela fait plus propre, plus<br />
Françoise Eynaud<br />
Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />
© Laurent Martin<br />
accueillant, plus chaleureux. » « Tous<br />
ces aménagements, je trouve que ça<br />
agrandit l’espace et que ça éclaircit,<br />
ajoute Hélène, une riveraine. Il<br />
manque un peu <strong>de</strong> vert peut-être. »<br />
Pour ça, il faudra laisser le temps<br />
aux espèces plantées <strong>de</strong> pousser<br />
tranquillement. « C’est très sympa,<br />
ajoutait Malika. Je vis dans le quartier<br />
<strong>de</strong>puis 1971 et je peux dire que<br />
ça a toujours été une place avec beaucoup<br />
<strong>de</strong> vie, <strong>de</strong>s bals… »<br />
Une ambiance « village », recréée<br />
au cœur du quartier, pour se<br />
rencontrer, échanger, tisser <strong>de</strong>s<br />
liens <strong>de</strong> voisinage dans un cadre<br />
agréable. Et c’est en hommage à<br />
l’architecte qui a conçu Notre-<br />
Dame <strong>de</strong>s Marins, alors appelée<br />
la Zup dans les années 70, que la<br />
place centrale nouvelle a été officiellement<br />
baptisée place Michel<br />
Écochard. // CAROLINE LIPS<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 25
CROIX-SAINTE<br />
AVIS AUX VOYAGEURS<br />
La gare <strong>de</strong> Croix-Sainte sera fermée jusqu’au 29 mars pour travaux<br />
La gare <strong>de</strong> Croix-Sainte, fermée, est en plein chantier <strong>de</strong> rénovation.<br />
Réseau Ferré <strong>de</strong> France, gestionnaire<br />
<strong>de</strong> la ligne <strong>de</strong> la Côte Bleue<br />
(qui relie Marseille à Miramas)<br />
effectue <strong>de</strong>puis le 10 décembre <strong>de</strong>s<br />
travaux sur la voie entre <strong>Martigues</strong><br />
et Istres. Ces travaux consistent à<br />
refaire la voie sur 17 kilomètres,<br />
L’URBAINE ET LA LATINE<br />
Il y avait le rock, le flamenco, la salsa,<br />
le tango argentin et il y aura maintenant<br />
le hip-hop, le ragga, la break<br />
dance, le street jazz… L’école Free<br />
danse a rejoint l’école <strong>de</strong> danse<br />
jusqu’ici inconnue sur notre ville,<br />
Street M’Dance. Une nouvelle dynamique<br />
et une nouvelle salle <strong>de</strong> danse<br />
(la Pomme d’or à Croix-Sainte) pour<br />
un partenariat artistique qui alliera<br />
danses latines et danses urbaines :<br />
« L’objectif <strong>de</strong> cette association est d’offrir<br />
une plus large palette <strong>de</strong> danses à nos<br />
adhérents, explique Jérôme Francisci,<br />
créateur <strong>de</strong> l’école Free danse. Cela<br />
nous permet aussi d’avoir plus <strong>de</strong> possibilités<br />
en terme <strong>de</strong> nombres <strong>de</strong> danseurs,<br />
<strong>de</strong> cours et <strong>de</strong> soirées dansantes. »<br />
Street M’dance a déjà quatre créations<br />
d’écoles à son actif, à Gardanne,<br />
Salon, Trets et Pépin.<br />
Celle <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> a ouvert ses portes<br />
26 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
© Ulrich Téchené<br />
avec la mise à nu <strong>de</strong> la ligne, l’enlè -<br />
vement <strong>de</strong>s rails, <strong>de</strong>s traverses et<br />
<strong>de</strong>s ballasts : « C’est un important<br />
chantier qui s’est engagé, que l’on fait<br />
rarement, à peu près tous les cinquante<br />
ans, en fonction <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong><br />
la voie, explique Brigitte Crapon,<br />
le 7 janvier <strong>de</strong>rnier : « En fait, Street<br />
M’Dance, à l’origine, c’est une troupe<br />
<strong>de</strong> danseurs professionnels, précise<br />
Sabrina Baron, responsable <strong>de</strong> l’école<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>. Et puis nous avons commencé<br />
à créer <strong>de</strong>s écoles et établir <strong>de</strong>s<br />
la responsable <strong>de</strong> la ligne. À terme,<br />
Réseau Ferré <strong>de</strong> France prévoit <strong>de</strong><br />
refaire toute la ligne. Les travaux sont<br />
faits la nuit afin <strong>de</strong> ne pas perturber le<br />
trafic. » Cette réfection nécessite<br />
l’interven tion d’une énorme machine<br />
<strong>de</strong>stinée à arracher les structures<br />
<strong>de</strong> la voie, la mise en place <strong>de</strong> cette<br />
machine ne peut se faire qu’en<br />
détruisant le quai <strong>de</strong> la gare, qui du<br />
coup sera fermée jusqu’au 29 mars.<br />
Le quai sera refait en même temps<br />
que la voie. « Il passe quotidiennement<br />
vingt-neuf TER sur cette ligne, continue<br />
la responsable. Mais seuls vingt<strong>de</strong>ux<br />
d’entre eux s’arrêtent sur cette<br />
halte <strong>de</strong> Croix-Sainte. Ce qui correspond<br />
à une vingtaine <strong>de</strong> passagers<br />
par jour. » Ces voyageurs sont invités<br />
à prendre leur train dans les<br />
gares les plus proches, Port-<strong>de</strong>-Bouc<br />
ou Lavéra. // SOAZIC ANDRÉ<br />
Ter-sncf.com/paca<br />
Christian Agnel<br />
Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Croix-Sainte<br />
Les écoles Free danse et Street M’Dance mettent leur talent en commun et créent une nouvelle école<br />
partenariats avec <strong>de</strong>s écoles existantes.<br />
Notre objectif est <strong>de</strong> développer un<br />
réseau d’écoles au niveau national. »<br />
Les <strong>de</strong>ux structures gar<strong>de</strong>nt quand<br />
même leur i<strong>de</strong>ntité et leurs cours<br />
(Free danse continue ses cours à la<br />
et aussi...<br />
Malveillance<br />
Dans la nuit du 1 er au 2 janvier,<br />
un départ <strong>de</strong> feu a été déclaré<br />
dans <strong>de</strong>ux conteneurs<br />
à poubelles aux abords<br />
<strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> quartier<br />
Jacques Méli. Les flammes<br />
ont endommagé les systèmes<br />
électriques <strong>de</strong> la structure<br />
ainsi que le système d’alarme.<br />
Malgré la mise en place rapi<strong>de</strong><br />
d’un vigile, <strong>de</strong>s voleurs ont réussi<br />
à s’introduire dans la structure<br />
et voler la totalité <strong>de</strong>s ordinateurs<br />
et autres photocopieuses<br />
ainsi que le coffre. La Maison<br />
<strong>de</strong> quartier a dû fermer ses portes<br />
pendant une semaine<br />
afin <strong>de</strong> réparer les dégâts<br />
occasionnés par le feu<br />
et l’intervention <strong>de</strong>s pompiers.<br />
© François Déléna<br />
salle Del Canto) qui sont dispensés du<br />
lundi au jeudi pour tous les niveaux,<br />
à partir <strong>de</strong> six ans. // SOAZIC ANDRÉ<br />
Contact : 16 avenue Charles Moulet,<br />
salle <strong>de</strong> la pomme d’or<br />
www.freedanse.net<br />
www.streetmdance-salon.com
PARADIS SAINT-ROCH<br />
UNE NOUVELLE AMICALE DE LOCATAIRES<br />
Un nouveau bureau pour l’Amicale CNL <strong>de</strong>s Coteau et Moulin<br />
L’Amicale <strong>de</strong>s locataires CNL (confédération<br />
nationale du logement) du<br />
Coteau et du Moulin a repris cette<br />
année ses activités avec un nouveau<br />
bureau : Josseline Millon en est la<br />
prési<strong>de</strong>nte, aux côtés d’Alvaro<br />
Fonseca, le trésorier, et <strong>de</strong> Martine<br />
Canton, la secrétaire. « Nous avons<br />
provoqué une réunion pour relancer<br />
l’association, et 62 adhérents y ont<br />
assisté. Les habitants ont donc bien<br />
répondu à l’appel. Nous avons listé les<br />
© Frédéric Munos<br />
divers problèmes qui se posent dans le<br />
parc locatif: ce qui remonte le plus souvent<br />
ce sont les défaillances au niveau<br />
du chauffage, les pannes d’ascenseur,<br />
les éclats <strong>de</strong> béton sur les faça<strong>de</strong>s »,<br />
explique la nouvelle prési<strong>de</strong>nte. Le<br />
parc locatif du Moulin représente<br />
180 logements, celui du Coteau 177,<br />
et le bailleur est la Logirem. Ces<br />
ensembles datent <strong>de</strong> 1974, ce sont<br />
donc <strong>de</strong>s immeubles vieillissants.<br />
La nouvelle amicale a lancé <strong>de</strong>ux<br />
sondages, l’un sur les problèmes <strong>de</strong><br />
réception télé, l’autre sur l’étanchéité<br />
<strong>de</strong>s menuiseries, qui montrent que<br />
quelques efforts sont à faire pour<br />
améliorer la situation. Des permanences<br />
ont été mises en place: pour<br />
le Coteau, elle se tient au local CNL<br />
du bâtiment L6, le 3e mercredi du<br />
mois <strong>de</strong> 17 h 30 à 18 h 30. Pour le<br />
Moulin elle a lieu à la Maison <strong>de</strong><br />
quartier <strong>de</strong> Saint-Roch, les 2e et 4e mardis du mois, <strong>de</strong> 18 h à 19 h.<br />
// MICHEL MAISONNEUVE<br />
Contact: Josseline Million au 0619030367<br />
Florian Salazar-Martin<br />
Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Paradis Saint-Roch<br />
et aussi...<br />
Rehab’<br />
La réhabilitation du parc Semivim<br />
n’est pas terminée. La phase<br />
actuelle est la rénovation<br />
<strong>de</strong>s sanitaires : près<br />
<strong>de</strong> 350 logements ont été traités<br />
sur les 433 que compte l’ensemble.<br />
Les douches ont remplacé<br />
les baignoires dans plusieurs<br />
appartements. La <strong>Ville</strong>, qui<br />
a racheté la boucherie fermée,<br />
réfléchit à une redynamisation<br />
<strong>de</strong> cette zone. Une concertation<br />
avec les habitants est à prévoir.<br />
De nombreux éclats <strong>de</strong> béton sur ces immeubles datant <strong>de</strong> 1974.<br />
© Laurent Martin<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 27
JONQUIÈRES<br />
LES HALLES COUVERTES BIENTÔT OUVERTES<br />
Un marché couvert <strong>de</strong>vrait ouvrir durant le premier trimestre 2013<br />
Un grand marché couvert <strong>de</strong>vrait très prochainement voir le jour.<br />
Le projet <strong>de</strong> halles couvertes était<br />
dans les cartons <strong>de</strong>puis plusieurs<br />
années. Il <strong>de</strong>vrait normalement voir<br />
le jour d’ici le mois d’avril. Cela prendra<br />
la forme d’un marché permanent,<br />
constitué <strong>de</strong> différents stands<br />
gastronomiques. Il se situera au<br />
niveau <strong>de</strong> l’ancienne supérette Spar<br />
dans la rue Pasteur-Combes.<br />
En tout, ce sera un espace <strong>de</strong><br />
1500m 2 , en plein centre-ville, entièrement<br />
dédié à l’alimentaire « <strong>de</strong><br />
qualité » précise Stéphane Mazet, à<br />
DE NOUVELLES PLACES AUX ESPERELLES<br />
28 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Françoise Pernin<br />
Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Jonquières centre<br />
Des mesures ont été prises pour enrayer la vitesse excessive et le problème du stationnement<br />
Le stationnement anarchique et la<br />
vitesse excessive <strong>de</strong>s véhicules sur<br />
l’avenue <strong>de</strong>s Esperelles étaient<br />
<strong>de</strong>venus un vrai leitmotiv lors <strong>de</strong>s<br />
conseils <strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Jonquières<br />
Est. Les plaintes <strong>de</strong>s habitants<br />
ont été entendues et la prési<strong>de</strong>nte<br />
du conseil <strong>de</strong> quartier, Sophie<br />
Degioanni, ainsi que les techniciens<br />
<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong> ont rencontré le<br />
public pour tenter <strong>de</strong> comprendre<br />
les inquiétu<strong>de</strong>s. Pour remédier à<br />
cela, plusieurs mesures ont été<br />
prises. Après concertation avec les<br />
habitants, la première initiative<br />
sera la création <strong>de</strong> plusieurs places<br />
© François Déléna<br />
l’initiative du projet. « Ce type <strong>de</strong> marché<br />
existe déjà à Sète par exemple, mais<br />
aussi dans <strong>de</strong> nombreuses autres villes.<br />
J’en ai visité beaucoup avant <strong>de</strong> me<br />
faire une idée précise <strong>de</strong> ce que je voulais.<br />
Les forains ont été sélectionnés en<br />
fonction <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> leurs produits<br />
et <strong>de</strong>s prix pratiqués. » Au final, il y<br />
aura 38 stands qui proposeront<br />
vian<strong>de</strong>s, charcuteries, poissons, fruits<br />
et légumes frais et autres mets gastronomiques.<br />
À cela s’ajoutera un<br />
service <strong>de</strong> livraison et <strong>de</strong> transport<br />
<strong>de</strong> stationnement. Une vingtaine<br />
<strong>de</strong>vrait donc voir le jour prochainement.<br />
La création <strong>de</strong> ces places<br />
entraînera par conséquent une<br />
réduction <strong>de</strong> la chaussée qui passera<br />
à une voie et sur laquelle la<br />
circulation sera alternée. Cette<br />
mesure vise aussi à inciter les automobilistes<br />
à rouler moins vite sur<br />
cette route empruntée essentiellement<br />
par les habitants du quartier.<br />
Enfin, la légalisation <strong>de</strong> ces places<br />
<strong>de</strong> stationnement permettra également<br />
à la police d’effectuer <strong>de</strong>s<br />
ron<strong>de</strong>s <strong>de</strong> contrôle et <strong>de</strong> verbaliser<br />
en cas <strong>de</strong> non-respect du co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s personnes ainsi que <strong>de</strong> multiples<br />
animations comme <strong>de</strong>s dégustations<br />
<strong>de</strong> produits artisanaux. « Nous<br />
aimerions travailler avec les restaurants<br />
du coin, mais aussi fédérer l’ensemble<br />
<strong>de</strong>s commerçants <strong>de</strong> Jonquières, poursuit<br />
le responsable du projet. Pour<br />
l’heure, nous en sommes au débarrassage<br />
et au déblaiement du local.<br />
Nous avons <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> remise<br />
aux normes à faire. Le marché s’est<br />
rempli très vite, c’est une très bonne<br />
surprise. J’espère que cela permettra<br />
<strong>de</strong> redynamiser le centre-ville. »<br />
Un projet qui bénéficiera également,<br />
en juillet d’un Cours du<br />
4 Septembre entièrement réaménagé<br />
ainsi que <strong>de</strong> la navette maritime.<br />
Un hasard du calendrier qui<br />
tombe plutôt à point nommé :<br />
« Nous avons prévu un service <strong>de</strong><br />
transport pour aller chercher les gens<br />
à leur domicile et les ramener. À cela<br />
s’ajoute la nouvelle navette maritime<br />
qui est un service tout simplement<br />
génial. » Quant au nom <strong>de</strong> ce nouveau<br />
lieu, ce sera tout simplement<br />
« les Halles <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ».<br />
// GWLADYS SAUCEROTTE<br />
la route. Pour l’heure, ce projet est<br />
sur le banc d’essai. S’il s’avérait<br />
et aussi...<br />
Défilé <strong>de</strong>s Fiéloua<br />
Cette année la Capouliero fête<br />
son 50 e anniversaire. Pour<br />
l’occasion diverses manifestations<br />
seront organisées dans la ville.<br />
Le vendredi 8 février l’association<br />
organise une conférence<br />
sur le thème <strong>de</strong> la tradition<br />
du carnaval en Provence.<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous à 18 h.<br />
Le samedi 16 février, il ne faudra<br />
pas manquer le traditionnel<br />
défilé carnavalesque <strong>de</strong>s Fiéloua<br />
dans les rues <strong>de</strong> Jonquières.<br />
À partir <strong>de</strong> 18 h 30.<br />
La Capouliero, route <strong>de</strong> Lavéra,<br />
13 500 <strong>Martigues</strong><br />
04 42 81 78 20<br />
la.capouliero@gmail.com<br />
Tous les jours <strong>de</strong> 15 h à 18 h 30<br />
sauf le mercredi.<br />
© F.M.<br />
© François Déléna<br />
concluant, alors il serait pérennisé.<br />
// GWLADYS SAUCEROTTE
NOTRE-DAME DES MARINS<br />
UN JARDIN PARTAGÉ ÉPHÉMÈRE POUR 2013<br />
Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins est « quartier créatif » dans le cadre <strong>de</strong> Marseille-Provence 2013<br />
Les habitants sont venus s’imprégner du projet <strong>de</strong> NDM, quartier créatif.<br />
«Il y a quelques jours, on lançait l’année<br />
<strong>de</strong> la culture à Marseille. Aujourd’hui,<br />
on lance le projet Notre-Dame <strong>de</strong>s<br />
Marins, quartier créatif », expliquait<br />
en introduction Dominique Garro-<br />
Mizzon, directrice <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong><br />
quartier, à une dizaine d’habitants<br />
réunis autour d’un café convivial.<br />
L’objet <strong>de</strong> la réunion : la rencontre<br />
avec les artistes paysagistes choisis<br />
© Frédéric Munos<br />
pour mener une expérience inédite.<br />
NDM a en effet été retenu pour faire<br />
partie du programme « Quartiers<br />
créatifs » qui installe <strong>de</strong>s artistes en<br />
rési<strong>de</strong>nce dans une quinzaine <strong>de</strong><br />
quartiers, répartis sur tout le territoire<br />
<strong>de</strong> Marseille-Provence 2013.<br />
Le concept est <strong>de</strong> faire réfléchir<br />
les habitants sur leur cadre <strong>de</strong> vie<br />
et les possibilités <strong>de</strong> l’améliorer.<br />
Et Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins, point<br />
culminant <strong>de</strong> la ville, dispose d’un<br />
environnement particulièrement<br />
exceptionnel. « Nous avons sélectionné<br />
plusieurs endroits intéressants, à la<br />
lisière entre le quartier et la colline,<br />
détaille Clémentine Henriot, paysagiste.<br />
Sur le terrain <strong>de</strong> sport en face du<br />
bâtiment Arche, nous allons créer, avec<br />
les habitants volontaires, un jardin <strong>de</strong>s<br />
cultures en sacs. »<br />
Jardin <strong>de</strong>s échoppes<br />
Près <strong>de</strong> 500 gros sacs à gravats seront<br />
remplis <strong>de</strong> terre et semés avec <strong>de</strong>s<br />
fleurs, <strong>de</strong>s aromates et <strong>de</strong>s plantes<br />
potagères. Des sacs disposés sur un<br />
tracé précis, <strong>de</strong> manière à faire naître<br />
un véritable jardin éphémère au<br />
cœur <strong>de</strong>s immeubles.<br />
Des ateliers auront lieu quatre jours<br />
par mois avec les artistes. Entretemps,<br />
les habitants jardiniers<br />
<strong>de</strong>vront s’occuper <strong>de</strong>s plantations.<br />
« Je suis hyper motivée, lançait une<br />
maman. Je serai là tous les mercredis<br />
avec mes bottes, mon rateau et mon<br />
Françoise Eynaud<br />
Prési<strong>de</strong>nte du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins<br />
chapeau. Espérons que ça sera respecté<br />
et pas dégradé », tempérait-elle.<br />
Enfants et jeunes auront leurs<br />
propres sacs à entretenir.<br />
Une année <strong>de</strong> rencontres et <strong>de</strong><br />
travail dont l’aboutissement sera<br />
une fête qui se déroulera pendant<br />
les Journées du patrimoine les<br />
14 et 15 septembre 2013. À cette<br />
occasion, les garages <strong>de</strong>rrière<br />
les bâtiments Arche et Alizée<br />
seront transformés en « jardin <strong>de</strong>s<br />
échoppes ». Sortes <strong>de</strong> boutiques,<br />
vitrines du quartier, où les habitants<br />
montreront leurs savoir-faire<br />
(coiffure, mécanique, cuisine,<br />
couture…). Un banc belvédère <strong>de</strong><br />
100 mètres linéaires, dominant<br />
<strong>Martigues</strong>, sera aussi installé sur<br />
l’éperon rocheux <strong>de</strong> la colline.<br />
Un test gran<strong>de</strong>ur nature qui, s’il<br />
est opérant, pourrait déboucher<br />
sur un projet <strong>de</strong> jardin partagé plus<br />
durable à Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins,<br />
comme c’est déjà le cas à Canto-<br />
Perdrix. // CAROLINE LIPS<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 29
LE MASSIF SE REFAIT UNE BEAUTÉ<br />
Les ouvriers-forestiers mettent en sécurité les sentiers entre Boudème et Saint-Pierre<br />
Il faudra près d’un an pour débroussailler et sécuriser le massif martégal.<br />
Une année, c’est le temps qu’il<br />
faudra aux ouvriers-foretiers <strong>de</strong><br />
l’Office national <strong>de</strong>s forêts (ONF)<br />
pour débroussailler le massif forestier,<br />
entre Boudème et Saint-Pierre.<br />
Depuis le mois <strong>de</strong> décembre, les<br />
ouvriers tronçonnent, coupent,<br />
scient les arbres en bordure <strong>de</strong><br />
pistes et aux portes <strong>de</strong> l’agglo -<br />
mération. « Nous coupons les arbres<br />
30 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
sur une largeur <strong>de</strong> 25 mètres <strong>de</strong> chaque<br />
côté <strong>de</strong> la piste », explique Serge<br />
Biagetti, ouvrier-forestier à l’ONF.<br />
Au total ce sont plus <strong>de</strong> 15 hectares<br />
qui vont être débroussaillés dans le<br />
massif martégal. Cette mesure,<br />
entièrement financée par l’État, a<br />
pour but <strong>de</strong> protéger le massif <strong>de</strong>s<br />
feux une fois l’été venu. « Cette<br />
ban<strong>de</strong> débroussaillée évite au feu <strong>de</strong> se<br />
propager, et permet aussi aux professionnels<br />
d’être en sécurité lors <strong>de</strong>s interventions.<br />
Tout comme les promeneurs<br />
qui se feraient surprendre. »<br />
Le travail <strong>de</strong>s forestiers ne se<br />
résume pas à couper tous les arbres<br />
qu’ils croisent. En effet, la protection<br />
<strong>de</strong>s espèces est aussi une <strong>de</strong><br />
leurs missions. « Nous coupons<br />
essentiellement les pins d’Alep qui brûlent<br />
facilement. En revanche, nous<br />
gardons les oliviers. On va dégager les<br />
arbres autour pour leur laisser <strong>de</strong> la<br />
lumière. Ce massif regorge <strong>de</strong> surprises. »<br />
Bonnes comme mauvaises : « Il y a<br />
d’anciennes oliveraies que nous voulons<br />
remettre en évi<strong>de</strong>nce, nous avons<br />
aussi découvert du myrte, une essence<br />
très rare qui ne pousse en principe<br />
que sur <strong>de</strong>s sols aci<strong>de</strong>s. Et malheureusement<br />
nous avons aussi trouvé<br />
<strong>de</strong>s décharges sauvages avec carcasses<br />
<strong>de</strong> voitures, réfrigérateur et pneus.<br />
Dans ce cas, on récupère le tout et on<br />
le porte à la déchèterie ».<br />
// GWLADYS SAUCEROTTE<br />
UN CARNAVAL, ÇA SE PRÉPARE !<br />
La Maison <strong>de</strong> quartier Eugénie Cotton a lancé ses ateliers carnaval ouverts à tous<br />
« Avatars et pseudos », voilà un<br />
thème qui parle aux adhérents <strong>de</strong><br />
la Maison <strong>de</strong> quartier Cotton.<br />
Depuis le 7 janvier, ils se sont lancés<br />
dans la construction <strong>de</strong><br />
masques et <strong>de</strong> costumes pour cette<br />
nouvelle édition du carnaval qui,<br />
encadrée par la compagnie<br />
Ilotopie, ne comportera ni char, ni<br />
para<strong>de</strong>. Ce changement n’est pas<br />
pour déplaire aux adhérents qui<br />
auront plus <strong>de</strong> temps pour parfaire<br />
leur déguisement : « Une quinzaine<br />
<strong>de</strong> personnes est déjà sur le pied <strong>de</strong><br />
guerre, explique Agnès Gabriele,<br />
responsable du secteur jeunes.<br />
Chacun y va <strong>de</strong> son imagination pour<br />
créer son avatar. C’est un thème qui<br />
parle aux jeunes. C’est très accrocheur<br />
pour les ados et les enfants. Ils<br />
© Michel Montagne<br />
vont inventer leur double, leur personnage,<br />
un peu comme dans ces jeux<br />
que l’on trouve sur le net. »<br />
Le système « débrouille et récupération<br />
» reste <strong>de</strong> rigueur. Les participants<br />
aux ateliers vont utiliser<br />
<strong>de</strong>s gants en caoutchouc pour créer<br />
<strong>de</strong> grosses protubérances qu’ils<br />
s’accrocheront sur tout le corps :<br />
« L’idée, c’est que cela fasse un peu<br />
peur, ajoute Ida Romera, responsable<br />
du carnaval. Les avatars vont<br />
sortir <strong>de</strong> tous les côtés <strong>de</strong> notre corps.<br />
On travaille beaucoup les masques,<br />
ils doivent être monstrueux. On<br />
accentue les sourcils, les yeux, le nez.<br />
Surtout on va essayer <strong>de</strong> faire en sorte<br />
que tout cela ressorte bien car il ne<br />
faut pas oublier que le carnaval, cette<br />
année, commence à 18 h, et qu’il fera<br />
INTER-QUARTIERS<br />
On prépare ses avatars et ses pseudos à la Maison Eugénie Cotton.<br />
rapi<strong>de</strong>ment nuit. » D’ici le samedi<br />
23 mars, les ateliers carnaval sont<br />
ouverts aux personnes désireuses<br />
<strong>de</strong> « prêter la main », tous les<br />
PRATIQUE<br />
■ Collecte <strong>de</strong>s ordures ménagères<br />
<strong>de</strong> Croix-Sainte :<br />
<strong>de</strong> 8 h 30 à 18 h 45 non stop,<br />
du lundi au samedi,<br />
Tél : 04 42 13 25 60<br />
■ Déchèterie du Vallon du Fou :<br />
<strong>de</strong> 8 h 30 à 12h et <strong>de</strong> 13 h 30<br />
à 17 h 45 du lundi au samedi,<br />
Tél : 04 42 45 42 98<br />
■ Déchèterie <strong>de</strong> La Couronne :<br />
<strong>de</strong> 8 h 30 à 11 h 30 et <strong>de</strong> 13 h 30<br />
à 17 h 30 du lundi au samedi,<br />
Tél : 04 42 42 80 18.<br />
et aussi...<br />
Loto à Saint-Julien<br />
L’ AS <strong>Martigues</strong> sud organise<br />
un loto le 10 février à la Maison<br />
<strong>de</strong> quartier. Le 24, c’est au tour du<br />
comité <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> proposer le sien.<br />
© Laurent Martin<br />
lundis et jeudis, <strong>de</strong> 14 h à 16 h 30.<br />
// SOAZIC ANDRÉ<br />
Tél.: 0442803644
LES VALLONS<br />
LES SYMPHONIDES BIENTÔT MIEUX ISOLÉES<br />
Avec les Mahonias, l’un <strong>de</strong>s plus anciens bâtiments <strong>de</strong>s Vallons va faire l’objet <strong>de</strong> travaux en 2014<br />
© Fredéric Munos<br />
Les Symphoni<strong>de</strong>s sont la priorité en matière d’isolation thermique <strong>de</strong>s bâtiments.<br />
On en a encore débattu lors du <strong>de</strong>rnier<br />
conseil <strong>de</strong> quartier <strong>de</strong>s Vallons.<br />
Une habitante <strong>de</strong>s Héliantes y<br />
prenait la parole pour abor<strong>de</strong>r<br />
un sujet récurrent : l’isolation<br />
thermique <strong>de</strong>s appartements.<br />
« L’année <strong>de</strong>rnière, j’ai payé 900 euros<br />
pour me chauffer », constatait-elle,<br />
exaspérée. Des travaux sont inscrits<br />
au plan <strong>de</strong> patrimoine 2013<br />
du bailleur social : la Semivim.<br />
Avec <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s vieillissantes, ce<br />
sont d’abord les bâtiments les plus<br />
anciens, les Symphoni<strong>de</strong>s et les<br />
Mahonias, qui bénéficieront <strong>de</strong>s<br />
travaux d’isolation par l’extérieur,<br />
mais aussi sur les planchers et la<br />
toiture. Si l’on n’en est toujours<br />
qu’au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, leur résultat<br />
est attendu dans le courant <strong>de</strong><br />
l’année pour un début du chantier<br />
programmé, si tout va bien, en<br />
2014. « Nous ne sommes pas à l’abri<br />
<strong>de</strong> difficultés financières », met en<br />
gar<strong>de</strong> Richard Delvart, le directeur<br />
<strong>de</strong> la Semivim. Le coût prévisionnel<br />
<strong>de</strong> l’opération dépasse largement<br />
le million d’euro.<br />
Aux Symphoni<strong>de</strong>s et aux Mahonias,<br />
comptant respectivement 79 et 33<br />
logements, plus <strong>de</strong> 700 000 euros<br />
avaient déjà été investis dans <strong>de</strong>s<br />
travaux <strong>de</strong> peinture, <strong>de</strong> remplacement<br />
<strong>de</strong>s portes, <strong>de</strong>s menuiseries,<br />
sur les coursives, les boîtes à lettres<br />
ou encore les garages.<br />
« On poursuit une réhabilitation qui<br />
va dans le sens d’économies d’énergie,<br />
explique Richard Delvart. Cela se<br />
retrouve au final dans le montant <strong>de</strong>s<br />
charges payées par les locataires. »<br />
Les Symphoni<strong>de</strong>s et les Mahonias<br />
sont concernés en priorité, mais<br />
Alain Salducci<br />
Prési<strong>de</strong>nt du Conseil<br />
<strong>de</strong> quartier <strong>de</strong>s Vallons<br />
la même réflexion est menée sur<br />
l’ensemble du patrimoine <strong>de</strong> la<br />
Semivim. Un quart a déjà été traité,<br />
comme aux Capucins ou au Mas<br />
<strong>de</strong> Pouane. « Notre ambition est <strong>de</strong><br />
mener à bien ses travaux, sans augmenter<br />
les loyers », conclut le directeur.<br />
// CAROLINE LIPS<br />
et aussi...<br />
De nouveaux logements<br />
La bailleur social est en train<br />
<strong>de</strong> construire <strong>de</strong> nouveaux<br />
appartements dans le quartier<br />
<strong>de</strong>s Vallons. La rési<strong>de</strong>nce<br />
Anthémis, rue <strong>de</strong>s Symphoni<strong>de</strong>s,<br />
disposera <strong>de</strong> 18 logements<br />
collectifs locatifs sociaux<br />
<strong>de</strong> type 2 et 3 à <strong>de</strong>ux étages.<br />
Permanences<br />
Votre élu, Alain Salducci, vous<br />
reçoit sur ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
Tél : 04 42 44 34 00<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 31
Sécurité<br />
Priorité<br />
prévention<br />
32 REFLETS I FÉVRIER 2013
© François Déléna<br />
SOAZIC ANDRÉ // CAROLINE LIPS // GWLADYS SAUCEROTTE<br />
FRANÇOIS DÉLÉNA<br />
Une Police municipale plus<br />
proche <strong>de</strong> la population, c’est<br />
l’ambition <strong>de</strong> la municipalité<br />
avec la création d’une briga<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> nuit. Car en matière <strong>de</strong> lutte<br />
contre la délinquance, <strong>Martigues</strong><br />
mise <strong>de</strong>puis longtemps sur<br />
la prévention. Un travail mené<br />
<strong>de</strong> concert avec différents<br />
acteurs: Police nationale, justice,<br />
associations… Quels sont<br />
les moyens mis en place pour<br />
faire face à la délinquance?<br />
Dossier sur la sécurité<br />
i l’on se sent à <strong>Martigues</strong> davantage en sécurité<br />
que dans beaucoup <strong>de</strong> villes comparables, c’est<br />
pourtant un sujet qui préoccupe les habitants.<br />
Car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s bons chiffres <strong>de</strong> la délinquance dans<br />
notre commune, il y a les incivilités, bruit, rassemblement<br />
en bas <strong>de</strong> l’immeuble, stationnement illicite et<br />
autres bouscula<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vant les débits <strong>de</strong> boissons, qui<br />
contribuent largement au sentiment d’insécurité.<br />
Comment lutter contre ? Quels sont les moyens mis en<br />
œuvre et quel est le rôle <strong>de</strong> la municipalité ? Combattre la<br />
délinquance est un travail d’équipe entre la Police nationale,<br />
la Police municipale, mais aussi les pompiers, la Maison<br />
<strong>de</strong> la justice et du droit, l’Éducation nationale, la Protection<br />
judicaire <strong>de</strong> la jeunesse… et toutes les structures qui œuvrent<br />
pour la prévention, y compris les Maisons <strong>de</strong> quartier, omniprésentes<br />
à <strong>Martigues</strong>. Le maire, lui, est en charge <strong>de</strong>s politiques<br />
<strong>de</strong> prévention. Une <strong>de</strong>s missions premières <strong>de</strong> la<br />
Police municipale que la <strong>Ville</strong> a fait le choix <strong>de</strong> mettre en<br />
place <strong>de</strong>puis longtemps et qui a subi une restructuration<br />
au 1er S<br />
janvier 2013. « Pour avoir un effectif plus important en<br />
journée, nous avons décidé la création d’une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit<br />
spécifique au créneau 20 heures-6 heures », explique Thierry<br />
Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité et <strong>de</strong> la tranquillité publique.<br />
Une réorganisation du travail permettant d’assurer une<br />
présence et une visibilité sur le terrain plus importantes, à<br />
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
travers <strong>de</strong>s patrouilles pé<strong>de</strong>stres et à vélo dans le centreville.<br />
« On cherche à faire <strong>de</strong> la police municipale une police <strong>de</strong><br />
proximité, plus proche <strong>de</strong> ses administrés, poursuit le directeur.<br />
Cela nous permet <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> la prévention. »<br />
Police <strong>de</strong> prévention<br />
Une mission abandonnée par la Police nationale, contrainte<br />
par <strong>de</strong>s effectifs réduits. « Nous avons tendance ces <strong>de</strong>rnières<br />
années à répondre aux sollicitations <strong>de</strong> la police nationale,<br />
détaille le maire, Gaby Charroux, au détriment <strong>de</strong> cette police<br />
<strong>de</strong> prévention que nous souhaitons développer. » Une soixantaine<br />
<strong>de</strong> personnes compose la direction <strong>de</strong> la sécurité et<br />
<strong>de</strong> la tranquillité publique, policiers municipaux mais<br />
aussi agents <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la voie publique (ASVP)<br />
et personnel administratif. Il y a à <strong>Martigues</strong> un policier<br />
municipal pour 1 000 habitants approximativement. Une<br />
police dont les missions sont très diverses. Stationnement,<br />
circulation, respect du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la route, <strong>de</strong>s arrêtés municipaux<br />
et <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> l’urbanisme, sorties d’écoles, fourrière<br />
pour les véhicules et les animaux, salubrité, occupation<br />
du domaine public, encadrement <strong>de</strong> toutes les<br />
manifestations <strong>de</strong> la ville… La liste est longue ! Sans parler<br />
<strong>de</strong>s missions qui relèvent <strong>de</strong> l’urgence, celles <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong><br />
nautique ou <strong>de</strong>s postes annexes <strong>de</strong> la police municipale<br />
à Carro ou Ferrières.<br />
« Ce sont les incivilités qui nous donnent l’essentiel <strong>de</strong> notre travail,<br />
constate Marcel Mathis, le nouveau chef <strong>de</strong> la Police<br />
municipale. Différends <strong>de</strong> voisinage, tags, rassemblements <strong>de</strong><br />
jeunes, non-respect <strong>de</strong>s zones piétonnes… Tous ces petits trucs<br />
qui créent le sentiment d’insécurité. » Il existe à <strong>Martigues</strong><br />
certains quartiers sensibles en matière <strong>de</strong> délinquance.<br />
« On ne peut pas nier les difficultés, concè<strong>de</strong> le maire. On est<br />
attentif, présent, mais mo<strong>de</strong>ste par rapport aux problèmes <strong>de</strong><br />
sécurité. J’ai <strong>de</strong>mandé une mobilisation forte <strong>de</strong> toutes nos structures<br />
décentralisées comme les Maisons <strong>de</strong> quartier. » Une expérience<br />
« animation, médiation et sport » va être menée à<br />
Paradis Saint-Roch. L’idée: approcher les jeunes par le sport<br />
et établir un relais avec les structures <strong>de</strong> formation et d’emploi<br />
pour les accompagner jusqu’à l’insertion. « Il faut que les<br />
jeunes sentent qu’il y a un bout au chemin, <strong>de</strong>s solutions à<br />
construire avec eux, en <strong>de</strong>hors du trafic. Mais on ne peut faire<br />
les choses qu’avec les gens eux-mêmes, dans l’éducation et<br />
l’intégration. Des éléments forts pour tenter d’endiguer la délinquance<br />
», conclut Gaby Charroux.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 33
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
Pratique<br />
// Les numéros utiles<br />
Police municipale<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
Quai Général Leclerc<br />
Tél : 0442443140<br />
police-municipale@ville-martigues.fr<br />
Accueil du public<br />
<strong>de</strong> 6 h à 20 h<br />
Poste annexe <strong>de</strong> Carro<br />
Tél : 0442428769<br />
Accueil du public:<br />
<strong>de</strong> 8h30 à 12h et<br />
<strong>de</strong> 13h30 à 17h30.<br />
Commissariat <strong>de</strong> police<br />
Av. du Cdt Jean L’Herminier<br />
Tél : 0442413110<br />
34 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
La nuit, ils veillent sur nous<br />
Une briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit <strong>de</strong> la Police municipale a été mise en place<br />
<strong>de</strong>puis le mois <strong>de</strong> janvier. Tous les quartiers sont surveillés<br />
C’<br />
est le point fort <strong>de</strong> la réorganisation <strong>de</strong> la Police<br />
municipale. Une briga<strong>de</strong> spécialement dédiée<br />
à la nuit est née en janvier. Jusqu’à présent, les<br />
patrouilles <strong>de</strong> nuit étaient effectuées par <strong>de</strong>s policiers qui<br />
assuraient <strong>de</strong>s roulements <strong>de</strong> travail en trois-huit. « Les<br />
fonctionnaires travaillaient une nuit toutes les cinq, précise<br />
Thierry Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité publique.<br />
Aujourd’hui, une partie <strong>de</strong> l’effectif fait les nuits, l’autre<br />
la journée. Cela permet d’avoir plus <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, d’assurer<br />
une plus gran<strong>de</strong> présence sur le terrain entre 6 heures et<br />
20 heures. » La nuit aussi, la présence <strong>de</strong>s policiers se veut<br />
rassurante. Tous les soirs, la voiture estampillée aux couleurs<br />
<strong>de</strong> la police sillonne les différents quartiers <strong>de</strong> la<br />
ville. « Nous circulons sur toute la commune, y compris la<br />
La Police municipale assure la sécurité <strong>de</strong> tous les Martégaux, <strong>de</strong> jour comme <strong>de</strong> nuit.<br />
© Frédéric Munos<br />
partie sud, explique David, un policier. C’est-à-dire Saint-<br />
Julien, La Couronne, Carro, les plages. Il n’y a pas un quartier<br />
dans lequel on ne vient pas. » L’ordre <strong>de</strong> passage dans<br />
les quartiers est fonction <strong>de</strong>s urgences et <strong>de</strong> l’actualité.<br />
« En ce moment par exemple, il y a beaucoup <strong>de</strong> feux <strong>de</strong> voitures,<br />
donc on passe davantage dans les parkings.»<br />
Mais une chose est sûre, c’est que les ron<strong>de</strong>s ne se ressemblent<br />
jamais. « On commence généralement par faire<br />
un tour auprès <strong>de</strong>s commerçants qui ferment tard. » C’est<br />
donc du côté <strong>de</strong> Jonquières que la briga<strong>de</strong> se rend en premier.<br />
Mais un simple appel vient chambouler la décision.<br />
Une alarme s’est déclenchée à la Maison <strong>de</strong> l’emploi et<br />
<strong>de</strong> la formation. La police doit se rendre sur place pour<br />
inspecter les lieux. « C’est le numéro d’appel d’urgence. Dès<br />
que ça sonne, on y va. Nous sommes en liaison avec le poste<br />
central <strong>de</strong> sécurité. Dès que l’alarme d’un bâtiment public se<br />
déclenche, on nous en informe. » Sur place, les policiers<br />
entrent dans les locaux et vérifient toutes les issues. Pour<br />
assurer leur sécurité lors <strong>de</strong> ces patrouilles, les agents sont<br />
munis <strong>de</strong> gilets pare-balles, <strong>de</strong> torches et <strong>de</strong> pistolets.<br />
« L’arme n’est pas là pour nous rassurer, mais elle peut avoir<br />
un vrai côté dissuasif dans les situations extrêmes. »<br />
Rassurer les administrés<br />
Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’équipement, un autre élément s’invite aussi<br />
au sein <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit : la peur. « Il faut bien dire que<br />
la nuit, c’est plus dangereux que le jour. Mais la peur, c’est ce<br />
qui nous permet d’avancer et surtout <strong>de</strong> ne pas faire n’importe<br />
quoi. Cela fait partie du métier. C’est une poussée d’adrénaline<br />
qui nous permet finalement <strong>de</strong> ne pas perdre nos moyens.<br />
Généralement, c’est après l’intervention, lorsque la pression<br />
retombe, que l’on a peur. » Sur une intervention, ce qui<br />
compte alors c’est l’esprit d’équipe et la complémentarité<br />
<strong>de</strong> chacun. « On ne voit pas tous les côtés d’une situation, d’où<br />
l’intérêt d’être plusieurs. Il faut avouer que lorsqu’on intervient,<br />
<strong>de</strong>scendre à quatre d’une voiture à toujours un côté dissuasif. »<br />
Si globalement sur <strong>Martigues</strong> les nuits sont calmes, les<br />
policiers sont avant tout là pour rassurer les administrés,<br />
les ai<strong>de</strong>r et les protéger. « On a les mêmes prérogatives que<br />
la Police nationale sauf que l’on ne peut pas mettre en place <strong>de</strong><br />
contrôle routier fixe. On peut, en revanche, verbaliser si l’on<br />
constate une infraction. Nous ne patrouillons que sur la commune.<br />
On ne va pas, par exemple, sur le viaduc ou sur les entrées<br />
d’autoroutes. » Et l’efficacité <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> nuit a déjà fait<br />
ses preuves. Notamment du côté <strong>de</strong>s plages ou les échauffourées<br />
sont en nette diminution. « À force <strong>de</strong> patrouiller, <strong>de</strong><br />
montrer qu’on est là, cela a calmé les esprits. »
Bientôt la vidéosurveillance<br />
Une vingtaine <strong>de</strong> caméras <strong>de</strong> vidéosurveillance<br />
sera installée sur la voie publique d’ici le printemps.<br />
La plupart prendront place dans <strong>de</strong>s lieux stratégiques<br />
du centre-ville, d’autres seront positionnées pour<br />
observer les flux <strong>de</strong> circulation, notamment<br />
aux entrées <strong>de</strong> la ville comme à Sainte-Anne,<br />
par exemple. « C’est <strong>de</strong> la gestion urbaine, résume<br />
Thierry Dahman, directeur <strong>de</strong> la sécurité<br />
et <strong>de</strong> la tranquillité publique à <strong>Martigues</strong>. Cela<br />
nous permet <strong>de</strong> voir quel est l’afflux <strong>de</strong> véhicules<br />
aux heures <strong>de</strong> pointe. » Très utile dans le cadre<br />
<strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rénovation du viaduc !<br />
« Ces caméras sont <strong>de</strong>s moyens techniques<br />
qui s’ajoutent aux moyens humains, distingue<br />
le maire, Gaby Charroux. Nous jouons sur<br />
la complémentarité entre <strong>de</strong>s hommes et <strong>de</strong>s femmes<br />
sur le terrain et, à côté, <strong>de</strong>s outils techniques<br />
d’observation. » La municipalité compte aussi<br />
sur la vidéosurveillance pour dissua<strong>de</strong>r<br />
les délinquants, intervenir rapi<strong>de</strong>ment sur<br />
les lieux <strong>de</strong> délits ou ai<strong>de</strong>r les enquêteurs une fois<br />
les faits déroulés.<br />
© DR<br />
Qu’est-ce que la MJD du pays<br />
martégal?<br />
C’est une structure gérée par le ministère<br />
<strong>de</strong> la justice et la municipalité. Son rôle est<br />
d’assurer une justice <strong>de</strong> proximité puisqu’il<br />
s’agit d’une annexe du tribunal <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />
instance d’Aix-en-Provence. Il y a les délégués<br />
du procureur <strong>de</strong> la République qui viennent<br />
faire <strong>de</strong>s audiences pour <strong>de</strong>s rappels à la loi<br />
concernant les petits délits. On y traite<br />
aussi les mesures en matière d’exécution<br />
<strong>de</strong>s peines, les actions du tribunal pour<br />
enfants… Mais c’est aussi un lieu d’accès<br />
au droit. Cela se traduit par la permanence<br />
<strong>de</strong> nombreuses associations comme<br />
la Confédération nationale du logement,<br />
SOS femmes etc. Il y a aussi la présence<br />
d’avocats et <strong>de</strong> notaires qui informent<br />
et renseignent sur les litiges.<br />
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
Les agents <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> la voie publique apportent une ai<strong>de</strong> précieuse à la police.<br />
Trois questions à...<br />
Christine Guillaume<br />
Greffière à la Maison <strong>de</strong> la justice et du droit (MJD)<br />
Propos recueillis par Gwladys Saucerotte<br />
Qui peut bénéficier <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> la MJD?<br />
Il y a différentes personnes qui passent<br />
par cette structure. Il y a celles qui viennent<br />
obligatoirement car elles ont été convoquées<br />
<strong>de</strong>vant le juge. Il y a aussi <strong>de</strong> nombreuses<br />
personnes qui se présentent spontanément.<br />
Les dossiers traités peuvent aller <strong>de</strong> l’achat<br />
litigieux sur internet, jusqu’à la maladie<br />
professionnelle, en passant par les questions<br />
<strong>de</strong> succession. Cela peut permettre<br />
<strong>de</strong> gagner du temps lorsqu’il y a <strong>de</strong>s délais<br />
à respecter. Surtout, le conseil est gratuit.<br />
Tout le mon<strong>de</strong> n’a pas les moyens <strong>de</strong> payer<br />
une consultation chez un avocat.<br />
En 2012, ce sont plus <strong>de</strong> 11 000 personnes<br />
qui sont venues ou ont téléphoné.<br />
Vous œuvrez aussi dans<br />
la prévention <strong>de</strong> la délinquance.<br />
Quelles sont les actions menées?<br />
En effet, par l’intermédiaire <strong>de</strong> l’APERS,<br />
l’association pour la prévention et la réinsertion<br />
sociale, <strong>de</strong>s stages sont proposés.<br />
Notamment un stage sur « l’infraction<br />
à la législation sur les stupéfiants ». Il s’agit<br />
d’ai<strong>de</strong>r les personnes qui ont mis un pied<br />
dans la drogue ou n’en sont pas loin et qui<br />
désirent en sortir. La PJJ (protection judiciaire<br />
<strong>de</strong> la jeunesse) propose un stage<br />
<strong>de</strong> citoyenneté. On apprend aux jeunes<br />
à <strong>de</strong>venir citoyen, c’est un peu comme<br />
<strong>de</strong> l’éducation civique. Le fait que la MJD<br />
travaille sur la proximité permet bien souvent<br />
<strong>de</strong> donner une secon<strong>de</strong> chance à ceux<br />
qui passent entre nos murs.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 35
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
Notez-le<br />
// Pré plainte en ligne<br />
À compter du 4 février,<br />
il sera possible <strong>de</strong> déposer<br />
une pré plainte en ligne<br />
et donner les premiers<br />
éléments <strong>de</strong> faits, mais<br />
uniquement pour<br />
<strong>de</strong>s infractions contre<br />
<strong>de</strong>s biens dont l’auteur<br />
est inconnu. Le dossier<br />
sera ensuite étudié par<br />
un fonctionnaire <strong>de</strong> police<br />
dans les 24 heures.<br />
Le plaignant se verra<br />
attribuer un ren<strong>de</strong>z-vous<br />
dans le commissariat<br />
choisi par ses soins.<br />
Un gage <strong>de</strong> rapidité<br />
puisque les usagers sont<br />
censés ne pas attendre<br />
plus d’un quart d’heure<br />
avant d’être reçus<br />
physiquement.<br />
www.pre-plainte-enligne.gouv.fr<br />
Ou www.service-public.fr<br />
36 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
Sur le front <strong>de</strong> la délinquance<br />
La Police nationale est en première ligne contre la délinquance<br />
et la criminalité. Six objectifs ont été fixés<br />
C<br />
omme dans toute zone urbaine <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 20 000<br />
habitants, c’est la Police nationale qui est compétente<br />
dans notre ville en matière <strong>de</strong> sécurité<br />
publique. Dans notre ville et plus précisément dans toute<br />
la circonscription <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> qui s’étale sur 45 km entre<br />
Châteauneuf, Port-<strong>de</strong>-Bouc et jusqu’aux confins <strong>de</strong> Fos.<br />
Quatre communes sur lesquelles sont déployés 170 policiers<br />
répartis entre l’Unité <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> proximité<br />
(plaintes, police secours, briga<strong>de</strong> anticriminalité…)<br />
et la Briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> sûreté urbaine dont les hommes<br />
© Laurent Martin<br />
Le commissariat <strong>de</strong> police <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>, où la population peut, notamment, déposer plainte.<br />
interviennent sur la voie publique, mènent les recherches<br />
judiciaires… Si les atteintes aux biens restent les délits les<br />
plus fréquemment observés sur notre territoire, les <strong>de</strong>rniers<br />
chiffres publiés par le préfet <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône<br />
en début d’année dénotent certaines tendances. « Des tendances<br />
à partir d’indicateurs retenus par l’administration centrale<br />
», souligne Bernard Griseti, commissaire principal<br />
<strong>de</strong> la circonscription et du district <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>.<br />
Changement <strong>de</strong> gouvernement et <strong>de</strong> ligne politique obligent,<br />
on ne parle plus <strong>de</strong> délinquance générale, un terme<br />
pratique à manipuler en terme <strong>de</strong> communication, mais<br />
pas vraiment révélateur selon le commissaire principal :<br />
« Ce chiffre manquait <strong>de</strong> cohérence car il regroupait <strong>de</strong>s infractions<br />
très différentes les unes <strong>de</strong>s autres », estime-t-il.<br />
Aujourd’hui, le ministère invite à communiquer sur six<br />
grands items, six objectifs prioritaires pour l’année 2013.<br />
Au premier rang : l’atteinte volontaire à l’intégrité (coups<br />
et blessures…). On a relevé trois faits tous les <strong>de</strong>ux jours<br />
à <strong>Martigues</strong> entre 2011 et 2012, mais dans plus <strong>de</strong> 90 %<br />
<strong>de</strong>s cas, les policiers éluci<strong>de</strong>nt les affaires. En matière <strong>de</strong><br />
vols par effraction, le <strong>de</strong>uxième objectif, on remarque une<br />
légère hausse <strong>de</strong>s cambriolages d’habitations sur la même<br />
pério<strong>de</strong> (350 en 2012).<br />
Sentiment d’insécurité<br />
Pour les vols commis avec violence, c’est l’exemple <strong>de</strong>s<br />
arrachages <strong>de</strong> colliers, qui participent le plus du sentiment<br />
d’insécurité, 158 faits ont été constatés en 2012.<br />
Comme au niveau national, ce type <strong>de</strong> délits est en recru<strong>de</strong>scence<br />
dans notre ville. On a également comptabilisé<br />
10 vols à main armée, la quatrième priorité du gouvernement.<br />
Pas d’évolution significative en matière <strong>de</strong> trafic <strong>de</strong><br />
stupéfiants, le cinquième objectif. Quant au <strong>de</strong>rnier, la<br />
lutte contre la circulation <strong>de</strong>s armes, on a relevé 80 infractions<br />
en 2012 dans la circonscription <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>.<br />
« On mesure ce que l’on constate, mais pas ce que l’on rate ou<br />
ce qui est caché », nuance Bernard Griseti qui s’enorgueillit<br />
<strong>de</strong> taux d’élucidation souvent supérieurs à la moyenne<br />
nationale. « Si j’exerce une pression sur mes policiers, c’est<br />
pour un travail bien fait », insiste-t-il.<br />
Du côté <strong>de</strong>s syndicats, on dénonce la pression induite<br />
par <strong>de</strong>s effectifs insuffisants, qui n’évoluent plus <strong>de</strong>puis<br />
près <strong>de</strong> cinq ans. « On a perdu une trentaine <strong>de</strong> policiers<br />
et il n’y a plus aucun recrutement d’élèves gardiens <strong>de</strong> la paix,<br />
constate Ludovic Favier, délégué départemental adjoint<br />
du syndicat général <strong>de</strong> la police FO. On est moins et on<br />
en fait plus, ajoute-t-il. Alors oui, les interventions sont faites,<br />
mais les délais sont beaucoup plus importants. »<br />
« Il faut prendre en compte la géographie <strong>de</strong> la circonscription,<br />
explique le commissaire Griseti. Quand il faut intervenir<br />
à la limite <strong>de</strong> Port-Saint-Louis, ça prend du temps »,<br />
concè<strong>de</strong>-t-il. Certains jours, seule une voiture patrouille<br />
sur tout le secteur. Forcément, le commissaire ne serait<br />
pas contre un renfort d’effectif. Mais c’est à Marseille,<br />
objet d’une criminalité plus que médiatisée, qu’a été<br />
donnée la priorité cette année.
La prévention mise en avant<br />
La <strong>Ville</strong> s’est lancée <strong>de</strong>puis 1997 dans une politique <strong>de</strong> prévention face<br />
à la délinquance, <strong>de</strong>puis une multitu<strong>de</strong> d’actions s’est mise en place<br />
L<br />
a prévention est souvent minorée au niveau national<br />
et dans bien <strong>de</strong>s communes. À <strong>Martigues</strong> elle<br />
est en revanche à la base d’une réflexion accrue<br />
qui a mené à la création d’un service unique en son<br />
genre, le service Direction prévention et accès aux droits<br />
(DPAD). Ce service qui compte une dizaine d’agents (dont<br />
les agents <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> sécurité) gère notamment<br />
la coordination <strong>de</strong> la cellule <strong>de</strong> veille sur le littoral pendant<br />
les pério<strong>de</strong>s d’été, la cellule tranquillité dans le centre-ville<br />
ou bien encore le dispositif <strong>de</strong> signalement <strong>de</strong>s<br />
infractions dans les grands ensembles d’habitats sociaux.<br />
Le service DPAD est aussi le coordinateur <strong>de</strong>s actions entreprises<br />
dans le cadre du Conseil intercommunal <strong>de</strong> sécurité<br />
et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la délinquance (CISPD) qui articule les<br />
politiques <strong>de</strong> prévention entre <strong>Martigues</strong> et les communes<br />
<strong>de</strong> Port-<strong>de</strong>-Bouc, Saint-Mitre les Remparts, ainsi que<br />
Châteauneuf-les-<strong>Martigues</strong>. Signée en décembre 2012, cette<br />
stratégie territoriale <strong>de</strong> sécurité est portée par la Capm et<br />
pilotée par Gaby Charroux : « L’intérêt est <strong>de</strong> créer une synergie<br />
entre ces quatre villes, explique Cyril Yérolimos, directeur<br />
du service DPAD. Parce que les problèmes qui se posent chez<br />
nous sont les mêmes dans les villes voisines et que réfléchir et travailler<br />
ensemble est mieux qu’agir seul dans son coin. Ce qui<br />
n’empêche pas <strong>de</strong> respecter les prérogatives <strong>de</strong> chaque maire et<br />
les spécificités <strong>de</strong> chaque territoire. »<br />
Un accès au droit facilité<br />
Cette mutualisation <strong>de</strong>s moyens, établie sur un large<br />
partenariat (Polices nationale et municipale, associations,<br />
justice, bailleurs…) se décline sur plusieurs axes :<br />
l’accès aux droits mais aussi l’ai<strong>de</strong> aux victimes. La Maison<br />
<strong>de</strong> la justice et du droit (MJD), créée en 1999, est l’un<br />
<strong>de</strong>s outils incontournables <strong>de</strong> cette stratégie territoriale<br />
où siègent différentes associations telles que l’Apers<br />
(ai<strong>de</strong> pénale et réinsertion sociale) qui œuvre pour le<br />
soutien et l’accompagnement <strong>de</strong>s victimes : « À la MJD,<br />
nous proposons différentes ai<strong>de</strong>s comme la constitution d’un<br />
dossier, un accompagnement en audience ou un suivi juridictionnel,<br />
détaille Agnès De Wit, attachée <strong>de</strong> direction<br />
au sein <strong>de</strong> l’Apers. Nous intervenons aussi, au commissariat,<br />
pour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’information ou d’accompagnement<br />
social. Nos équipes sont uniquement composées <strong>de</strong> professionnels<br />
comme <strong>de</strong>s juristes, <strong>de</strong>s psychologues… Nous voulons<br />
être au plus près <strong>de</strong>s personnes et répondre au mieux à<br />
leurs attentes. » Toujours dans le domaine <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux<br />
victimes, une unité médico-judiciaire réservée aux<br />
mineurs a été créée en 2008 à l’hôpital <strong>de</strong>s Rayettes.<br />
Cette cellule travaille <strong>de</strong> concert avec la justice et la police<br />
nationale et bien sûr l’hôpital pour accueillir et ai<strong>de</strong>r les<br />
mineurs en gran<strong>de</strong> difficulté, voire en danger. Le CISPD<br />
comprend aussi <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> prévention en direction<br />
<strong>de</strong>s jeunes, comme l’éducation au droit et à la citoyenneté<br />
dans les lycées, la prévention routière, la lutte et<br />
prévention <strong>de</strong>s addictions, un dispositif d’insertion…<br />
« Pour nous, il n’y a pas <strong>de</strong> lutte efficace <strong>de</strong> la délinquance<br />
sans prévention, conclut Cyril Yérolimos, directeur du<br />
DPAD. Sans cela, la sanction est inefficace. Et au final, cela<br />
revient moins cher que <strong>de</strong> réparer les dégâts. C’est un investissement<br />
à long terme. S’il n’y avait pas <strong>de</strong> prévention, il y<br />
aurait dix fois plus <strong>de</strong> délinquance. C’est un outil qui garantit<br />
la cohésion sociale. »<br />
Le CISPD a été signé entre les communes au mois <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong>rnier.<br />
DOSSIER<br />
TRANQUILLITÉ<br />
En bref<br />
// Ai<strong>de</strong> aux victimes<br />
L’Apers, l’association<br />
pour la prévention<br />
et la réinsertion sociale,<br />
accueille le public<br />
à l’Hôtel <strong>de</strong> Police quatre<br />
jours par semaine, ainsi<br />
qu’à la Maison<br />
<strong>de</strong> la justice et du droit.<br />
Gratuites, confi<strong>de</strong>ntielles,<br />
ces rencontres permettent<br />
aux personnes victimes<br />
<strong>de</strong> différents méfaits<br />
<strong>de</strong> trouver une ai<strong>de</strong><br />
juridique, administrative<br />
ou psychologique.<br />
www.inavem.org<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 37
PRENONS<br />
LE TEMPS<br />
TEMPS<br />
Histoire Esprit Turc Un illustre Martégal oublié page 39 Gros plan La route <strong>de</strong> Saint-Pierre page 40<br />
Rencontre Jean-Marc Zanaroli Le Parisien rêvait <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> page 42 Sport L’art <strong>de</strong>s trois pas Longuiste for<br />
ever page 44 Portfolio <strong>Martigues</strong> Un ville d’eau page 46 // Agenda Sept artistes en lumière page 48 Permanences<br />
État civil page 50<br />
Le Père Noël en son palais<br />
Animations, jeux, ateliers, La Halle avait<br />
sorti le grand jeu pour accueillir,<br />
fin décembre, cet invité <strong>de</strong> marque<br />
tant attendu par les enfants !<br />
© Frédéric Munos
ESPRIT TURC<br />
UN ILLUSTRE MARTÉGAL OUBLIÉ<br />
SOAZIC ANDRÉ // ARCHIVES<br />
HISTOIRE<br />
Notable, entrepreneur, homme d’affaire et un peu aventurier, Esprit Turc marqua<br />
la ville <strong>de</strong> son empreinte en façonnant, entre autres, les rives du quartier <strong>de</strong> L’Île<br />
Esprit Turc est né un 27 août 1642 à<br />
Ferrières dans la maison <strong>de</strong> son grandpère<br />
Antoine Turc (sur l’actuelle place<br />
Jean Jaurès). Est-ce le fait que son père Jacques<br />
était « adonné à la débauche et a <strong>de</strong> sy gran<strong>de</strong> inclination<br />
au jeu » comme l’écrivit son grand-père<br />
(le plus gros propriétaire terrien <strong>de</strong> la ville)<br />
sur son testament pour le <strong>de</strong>stituer <strong>de</strong> la gestion<br />
du patrimoine familial et avoir vu sa mère,<br />
Margueritte Cornille, traquée par les créanciers,<br />
que le jeune Esprit développa très tôt le sens <strong>de</strong>s<br />
responsabilités et s’imposa comme le représentant<br />
<strong>de</strong> la famille ? « C’était un être exceptionnel,<br />
reconnaît René Cornet qui a écrit une biographie<br />
sur ce personnage. Il était ambitieux et<br />
entreprenant et surtout très intelligent, doué pour les<br />
affaires. C’était un meneur d’hommes. Et son objectif<br />
était <strong>de</strong> reconstituer le patrimoine familial dilapidé<br />
par son père. » En août 1666, il se marie<br />
avec Anne Mathieu avec laquelle il aura quatre<br />
enfants. Cette <strong>de</strong>rnière est la fille d’un riche<br />
négociant du quartier <strong>de</strong> L’Île et Esprit <strong>de</strong>vient<br />
homme d’affaires dans le sillage <strong>de</strong> son beaupère.<br />
Sa première idée est <strong>de</strong> récupérer la bourdigue<br />
<strong>de</strong> Vauroux (un canal) située au cœur<br />
<strong>de</strong> L’Île afin <strong>de</strong> la combler pour créer du terrain<br />
à bâtir. C’était une vieille idée déjà imaginée<br />
par la <strong>Ville</strong>, qui avait dû y renoncer face au<br />
mécontentement <strong>de</strong>s pêcheurs. Le comblement<br />
fut réalisé sur une centaine <strong>de</strong> mètres,<br />
sur une largeur <strong>de</strong> 14,50 mètres. Fermeture<br />
<strong>de</strong>s extrémités par <strong>de</strong>s ouvrages en bois, assèchement<br />
par pompage, apport <strong>de</strong> 2 000 m 3 <strong>de</strong><br />
matériaux <strong>de</strong> remplissage…<br />
Le goût <strong>de</strong> l’aventure<br />
Le chantier fut aussi colossal qu’innovant. Dès<br />
1672, les bâtisses se construisent dans un parfait<br />
alignement et une nouvelle rue est créée :<br />
« Rue neuve <strong>de</strong> Vauroux ». Esprit s’est réservé<br />
<strong>de</strong>ux parcelles <strong>de</strong> terrain où il va édifier <strong>de</strong>s<br />
entrepôts, <strong>de</strong>s magasins et une <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />
famille, l’hôtel <strong>de</strong> Colla <strong>de</strong> Pradines. Cette<br />
bâtisse, rachetée par la <strong>Ville</strong> en 1808 fera office<br />
<strong>de</strong> mairie jusqu’en 1983, puis <strong>de</strong>viendra tribunal<br />
d’instance. Après cette belle réussite, Esprit<br />
Turc <strong>de</strong>vient en 1671 conseiller du quartier <strong>de</strong><br />
L’Île et est ensuite désigné Viguier <strong>de</strong> la ville, une<br />
sorte d’adjoint au maire. Dès 1674, il initie <strong>de</strong><br />
gros travaux comme la construction <strong>de</strong> l’église<br />
Saint-Louis, le comblement <strong>de</strong>s fossés <strong>de</strong><br />
Jonquières et Ferrières. Non satisfait <strong>de</strong> son statut<br />
<strong>de</strong> bourgeois fortuné, son goût <strong>de</strong> l’aventure<br />
le fait monter à Paris en 1677 pour s’enquérir<br />
auprès <strong>de</strong> l’intendant maritime <strong>de</strong> Louis XIV,<br />
<strong>de</strong>s grands chantiers en Provence. Il décroche,<br />
par la suite, le contrat <strong>de</strong> réaménagement du<br />
port d’Antibes, puis la construction du nouvel<br />
arsenal <strong>de</strong> Port Royal. Il intervient aussi sur<br />
Toulon, à partir <strong>de</strong> 1682. Bien sûr, en homme<br />
d’affaires accompli, il n’oublie pas <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong><br />
bonnes affaires immobilières. En 1688, Esprit<br />
Turc meurt lors d’une visite du chantier <strong>de</strong><br />
l’arsenal <strong>de</strong> Toulon où il reçoit sur la tête un morceau<br />
<strong>de</strong> bois. Il avait quarante-six ans. ■<br />
Mardis du patrimoine<br />
Le 12 février, à 18 h 30, salle <strong>de</strong>s conférences,<br />
Pierre Coste, docteur en histoire, abor<strong>de</strong>ra<br />
le thème: L’âge d’or <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> (1580-1690),<br />
<strong>de</strong>s origines aux conséquences <strong>de</strong> l’Acte<br />
d’union <strong>de</strong> 1581. Suivra, à 20 h, la présentation<br />
du premier tome <strong>de</strong> l’ouvrage « Histoire<br />
et récits du pays <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> ». Il s’agit<br />
d’un recueil d’articles présentés au public<br />
dans le cadre <strong>de</strong>s Mardis du patrimoine,<br />
dont celui <strong>de</strong> René Cornet : « Esprit Turc,<br />
un Martégal au temps <strong>de</strong> Louis XIV ».<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 39
PRENONS LE TEMPS<br />
« »<br />
SUR LE VIF<br />
GROS PLAN<br />
« C’est toujours un plaisir pour moi <strong>de</strong> prendre cette route. On quitte vraiment la ville<br />
et c’est un autre paysage qui s’offre à nous. On traverse la pinè<strong>de</strong>, les collines,<br />
et puis la plaine <strong>de</strong> Saint-Pierre qui est tellement belle… Oui, je peux dire que j’ai<br />
<strong>de</strong> la chance <strong>de</strong> vivre sur la côte, rien que pour cela! » Aline, une automobliste.
LA ROUTE DE SAINT-PIERRE<br />
C’est la route « pour aller à la plage » et pour d’autres celle<br />
du retour à la maison. L’axe qui relie notre ville à la Côte Bleue abrite<br />
villas et rési<strong>de</strong>nce sociale dans un écrin <strong>de</strong> verdure<br />
SOAZIC ANDRÉ // FRANÇOIS DÉLÉNA<br />
C’<br />
est souvent plein d’entrain que l’on<br />
s’engage sur la route <strong>de</strong> Saint-Pierre,<br />
en sortie d’agglomération, comme<br />
une gran<strong>de</strong> respiration avant l’effort, on passe<br />
le temple protestant, les commerces, les quartiers<br />
d’habitations rési<strong>de</strong>ntiels, les ateliers<br />
municipaux… On passe le pont qui enjambe<br />
l’autoroute A55, et c’est déjà un petit air <strong>de</strong><br />
vacances qui submerge les automobilistes qui<br />
empruntent cette voie entourée <strong>de</strong> pinè<strong>de</strong>s, on<br />
y sent déjà l’air du grand large. Les voitures<br />
accélèrent pour entreprendre cette gran<strong>de</strong><br />
montée qui culmine à l’Oratoire avant <strong>de</strong> re<strong>de</strong>scendre<br />
vers le quartier <strong>de</strong>s Ventrons. C’est à<br />
peine si l’on remarque les habitations environnantes,<br />
et pourtant il y en a.<br />
À gauche, dans la montée, existent <strong>de</strong>puis les<br />
années soixante-dix, <strong>de</strong>ux rési<strong>de</strong>nces sociales,<br />
Cabre d’or et La pinè<strong>de</strong>, gérées par l’association<br />
Alotra, où vivent près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents personnes<br />
réparties sur trois bâtiments : « Au départ c’était<br />
un foyer d’accueil pour les travailleurs migrants,<br />
explique Pascale Lorenzini, la responsable du<br />
site. Et puis, en 2001 c’est <strong>de</strong>venu une rési<strong>de</strong>nce<br />
sociale pour les personnes, tous publics, qui ont<br />
besoin d’un logement temporairement. Mais en<br />
gran<strong>de</strong> majorité, ce sont <strong>de</strong>s retraités du Maghreb<br />
qui sont arrivés en France dans les années soixantedix.<br />
» Beaucoup d’entre eux sont sans véhicule<br />
et le centre-ville est à 2,5 km.<br />
Une voie très utilisée<br />
« Il y a un manque <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> bus, le 55 passe<br />
<strong>de</strong>ux fois, le matin et le soir. Sinon, il faut aller<br />
à place du 8 mai 45 ou à Font Sara<strong>de</strong> pour prendre<br />
les transports en commun », constate<br />
Pierrette D’Angelo qui travaille <strong>de</strong>puis douze<br />
ans dans la rési<strong>de</strong>nce. La traversée du pont<br />
s’avérait dangereuse, et plusieurs acci<strong>de</strong>nts<br />
se sont produits, une passerelle a été<br />
construite en 1998 pour sécuriser la traverser<br />
<strong>de</strong>s piétons à cet endroit. Pour ceux qui<br />
disposent d’une voiture, la route <strong>de</strong> Saint-<br />
Pierre reste dangereuse : « Cette route est <strong>de</strong><br />
plus en plus utilisée, constate Ab<strong>de</strong>lmalik<br />
Deradja, rési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> La Pinè<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis douze<br />
ans. C’est presque <strong>de</strong>venu une voie rapi<strong>de</strong>. En<br />
tant qu’automobiliste, il est <strong>de</strong>venu très difficile<br />
<strong>de</strong> rentrer ou <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la cité sans prendre <strong>de</strong><br />
risque. La vitesse est pourtant limitée à 50 km/h,<br />
mais qui respecte ça ? » Il circule sur la D5<br />
entre 15 000 et 20 000 véhicules par jour.<br />
Beaucoup d’automobilistes l’empruntent pour<br />
rejoindre Sausset-les-Pins, Carry et bien sûr<br />
La Couronne-Carro, soit un bassin <strong>de</strong> population<br />
important. « Nous n’avons pas constaté<br />
d’acci<strong>de</strong>nt sur la route <strong>de</strong> Saint-Pierre, à la sortie <strong>de</strong><br />
l’agglomération, explique Thierry Yérolimos,<br />
technicien au service circulation. La D5 est plutôt<br />
dangereuse du côté <strong>de</strong>s Ventrons. Nous avons eu à<br />
déplorer <strong>de</strong>ux acci<strong>de</strong>nts mortels ces dix <strong>de</strong>rnières<br />
années. Nous avons d’ailleurs fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
auprès du département pour qu’il aménage un carrefour<br />
à cet endroit. » En attendant, mieux vaut<br />
prendre la route <strong>de</strong> Saint-Pierre comme une promena<strong>de</strong>,<br />
un départ vers ailleurs… ■<br />
KARTING À PROXIMITÉ<br />
GROS PLAN<br />
Quelques centaines <strong>de</strong> mètres plus loin,<br />
est implantée <strong>de</strong>puis 1961, sur le site<br />
<strong>de</strong>s anciennes carrières Gontéro, la piste<br />
<strong>de</strong> karting <strong>de</strong> l’Oratoire gérée par<br />
l’association ASKM. L’endroit qui accueille<br />
près <strong>de</strong> quatre-vingts adhérents pilotes<br />
licenciés, comprend une piste <strong>de</strong> 610 mètres<br />
<strong>de</strong>venue incontournable dans le sud<br />
<strong>de</strong> la France, selon son prési<strong>de</strong>nt Louis Riso.<br />
Début mars commencent la saison sportive<br />
ainsi que le championnat <strong>de</strong> la ligue.<br />
D’avril à novembre se déroulera le trophée<br />
du sud-est. Le karting est ouvert tous<br />
les week-ends et jours fériés <strong>de</strong> 10 h à 12 h<br />
et <strong>de</strong> 14 h à 18 h. louisdany@orange.fr<br />
Kartingmartigues.e-monsite.com<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 41
JEAN-MARC ZANAROLI<br />
LE PARISIEN RÊVAIT DE MARTIGUES<br />
Ancien facteur, Jean-Marc s’est découvert peu à peu la passion du théâtre.<br />
De Paris à <strong>Martigues</strong>, il s’est affirmé dans cette voie, et a fini par créer<br />
la compagnie L’ombre folle dont les thèmes touchent volontiers à l’histoire locale<br />
MICHEL MAISONNEUVE // FRANÇOIS DÉLÉNA<br />
42 REFLETS I FÉVRIER 2013
RENCONTRE<br />
JFondateur <strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> théâtre L’ombre folle, Jean-Marc est à la fois auteur, metteur en scène, comédien. Ses thèmes touchent souvent à l’histoire locale.<br />
ean-Marc était un Parisien qui rêvait <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong>. Il en rêvait parce que son père et<br />
sa mère étant tous <strong>de</strong>ux originaires <strong>de</strong> ce<br />
petit coin du Midi, c’est non loin du chenal <strong>de</strong><br />
Caronte qu’il passait ses vacances, dans la maison<br />
familiale. Là, il entendait <strong>de</strong>s histoires. De<br />
pêcheurs, bien sûr, mais aussi <strong>de</strong> la vie ouvrière,<br />
puisque son grand-père qui travaillait autrefois<br />
pour la BP avait été un lea<strong>de</strong>r syndical. Au sortir<br />
<strong>de</strong> l’adolescence, Jean-Marc se <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
comment orienter sa vie. Il entame une formation<br />
en animation, mais ne poursuit pas.<br />
Un peu velléitaire ? Peut-être, ou bien n’avait-il<br />
pas vraiment trouvé sa voie. « J’ai fait plusieurs<br />
petits boulots. Quand j’essaie d’en tenir le compte,<br />
j’arrive presque à la trentaine. Alors, un jour j’ai<br />
passé un concours pour entrer à La Poste et je suis<br />
<strong>de</strong>venu facteur. » Il le reste durant dix-sept ans.<br />
D’abord à Paris, jusqu’au jour où, pendant les<br />
vacances, justement, il rencontre sa future<br />
épouse à <strong>Martigues</strong>. Il continue sa carrière sur<br />
les bords <strong>de</strong> la Méditerranée, marié avec<br />
Murielle, prof à l’école <strong>de</strong> danse. Entre-temps,<br />
Jean-Marc explore une voie qui va lui ouvrir <strong>de</strong>s<br />
perspectives : le théâtre. « Pendant une dizaine<br />
d’années, j’ai fait du théâtre en amateur. Je suis<br />
entré dans une petite compagnie où je me suis<br />
occupé <strong>de</strong> la régie. Puis j’ai commencé à dire <strong>de</strong>s<br />
contes et peu à peu l’idée <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r une compagnie<br />
<strong>de</strong> théâtre amateur m’est venue. » La Poste<br />
appliquant le système <strong>de</strong>s départs en retraite<br />
anticipé, Jean-Marc se retrouve assez jeune<br />
retraité, avec <strong>de</strong> faibles revenus, mais l’envie<br />
<strong>de</strong> faire encore pas mal <strong>de</strong> choses. En filigrane,<br />
quelque chose se construit. D’autant<br />
qu’avec l’atelier théâtre, qu’il continue toujours<br />
et se retrouve parfois dans la situation<br />
d’un metteur en scène.<br />
Un souvenir <strong>de</strong> Neki<br />
Finalement, en 2010 il monte cette compagnie,<br />
avec quatre copains qui sont en atelier<br />
avec lui. Elle aura pour nom : L’ombre folle. La<br />
prési<strong>de</strong>nte en est la comédienne chanteuse<br />
Denise Efthimiadi. Le premier spectacle,<br />
appuyé sur <strong>de</strong>s textes du poète Jean Tardieu,<br />
sera joué à la salle Prévert. Il mêle la danse à<br />
l’art dramatique. Le mélange, c’est quelque<br />
chose que Jean-Marc affectionne particulièrement.<br />
Et surtout : « Raconter <strong>de</strong>s histoires, celles<br />
<strong>de</strong>s gens du peuple, et celle <strong>de</strong>s gens d’ici, aussi. »<br />
<strong>Martigues</strong> est un terrain fertile pour y laisser<br />
courir l’imaginaire, voire la légen<strong>de</strong>.<br />
Ainsi, un jour Jean-Marc rencontre un certain<br />
Jean Galanakis. Le nom lui est pratiquement<br />
inconnu, par contre le surnom lui parle : Neki.<br />
« Mon père m’avait raconté <strong>de</strong>s histoires à son<br />
sujet, Neki sauvait <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> la noya<strong>de</strong>, à<br />
<strong>Martigues</strong>, c’était un plongeur mythique. » Et la<br />
compagnie L’ombre folle lui rendra hommage,<br />
ainsi qu’à <strong>de</strong>ux autres personnes fameuses localement,<br />
dans la Trilogie martégale. Peu à peu, on<br />
fait appel à cette petite compagnie amatrice<br />
pour <strong>de</strong>s lectures en médiathèque, à Port-<strong>de</strong>-<br />
Bouc, puis à <strong>Martigues</strong> où, pour célébrer les 30<br />
ans <strong>de</strong> la bibliothèque, Jean-Marc va accomplir<br />
une petite performance : un « marathon » <strong>de</strong><br />
lecture à haute voix <strong>de</strong>vant un public <strong>de</strong> visiteurs<br />
nocturnes qui entendra le roman De purs<br />
désastres, <strong>de</strong> François Salvaing, en intégrale. On<br />
voit aussi L’ombre folle en action pour les 30 ans<br />
<strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> danse. Les histoires du mon<strong>de</strong><br />
ouvrier, Jean-Marc va aussi les mettre en scène<br />
dans un grand projet qui aboutira sous peu :<br />
« Verminck une Babel au bord du chenal <strong>de</strong><br />
Caronte ». Rien moins que l’histoire <strong>de</strong> l’usine<br />
Verminck à propos <strong>de</strong> laquelle Jean-Marc précise<br />
: « À l’époque où <strong>Martigues</strong> ne comptait que<br />
8 000 habitants, 1 000 personnes y travaillaient. »<br />
Recherches en archives, interviews d’anciens<br />
<strong>de</strong> l’usine, et aussi, retour sur les lieux <strong>de</strong> ses<br />
vacances enfantines, puisque la maison familiale<br />
se trouvait non loin <strong>de</strong> là. Ce spectacle<br />
sera présenté le 14 mai. Nous en reparlerons,<br />
mais sachez que ce projet aussi mélange les<br />
genres, les générations, les anecdotes, en fait,<br />
c’est tout ce qu’il aime. Sa voie, il semble cette<br />
fois l’avoir trouvée. ■<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 43
L’ART DES TROIS PAS<br />
LONGUISTE FOR EVER<br />
Ils étaient 1536 joueurs à arriver <strong>de</strong>s quatre coins <strong>de</strong> France, pour honorer<br />
le 25 e grand prix d’hiver du jeu provençal lors <strong>de</strong> la semaine bouliste<br />
qui s’est déroulée du 19 au 27 janvier. Le premier ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’année<br />
pour ces amoureux <strong>de</strong> la longue. Ambiance…<br />
SOAZIC ANDRÉ // FRÉDÉRIC MUNOS<br />
44 REFLETS I FÉVRIER 2013
LCinq cent douze équipes <strong>de</strong> trois joueurs ont participé au grand prix d’hiver du jeu provençal, la première partie <strong>de</strong> la semaine bouliste.<br />
e doux cliquetis <strong>de</strong>s boules qui s’entre -<br />
choquent a envahi, une nouvelle fois,<br />
La Halle pour la 25 e édition du grand<br />
prix d’hiver au jeu provençal, appelé aussi<br />
« la longue » ou bien encore « les trois pas ».<br />
Le dieu <strong>de</strong>s boules avait, pour ce premier jour<br />
<strong>de</strong> compétition, arrêté le froid glacial qui<br />
figeait la ville <strong>de</strong>puis quelques jours.<br />
Casquettes et bonnets vissés sur la tête et<br />
boule dans chaque main posée sur les<br />
hanches avec le chiffon qui dépasse, tout le<br />
mon<strong>de</strong> était prêt : « C’est la première compétition<br />
<strong>de</strong> l’année et nous sommes tous contents <strong>de</strong><br />
nous retrouver, lance Monique Jaubert, la prési<strong>de</strong>nte<br />
du club la Velauxienne. Cette semaine est<br />
un moment très important pour moi et mon club.<br />
Il y a <strong>de</strong> très grands joueurs ! Je rêve que nous arrivions<br />
en finale. Cela n’est jamais arrivé. Ce serait<br />
un véritable honneur. »<br />
Appuyée sur les rambar<strong>de</strong>s qui délimitent les<br />
boulodromes, elle scrute le jeu avec délice :<br />
« C’est trois fois plus joli à regar<strong>de</strong>r que la<br />
pétanque, poursuit-elle. C’est prenant, passionnant,<br />
je me régale ! » À côté, Janine Aubert,<br />
ar<strong>de</strong>nte spectatrice, acquiesce joyeusement :<br />
« La longue, ce n’est pas pareil que la pétanque.<br />
Les joueurs sont plus respectueux <strong>de</strong>s règles. Ils<br />
s’adressent à l’arbitre <strong>de</strong> façon polie. Et puis, que<br />
ceux qui disent que ce n’est pas un sport viennent<br />
jouer à la longue pendant trois jours et ils<br />
verront s’ils n’ont pas mal aux jambes ! Vous vous<br />
ren<strong>de</strong>z compte <strong>de</strong>s kilomètres qu’ils font dans la<br />
journée ? » Le but du jeu provençal est le même<br />
que celui <strong>de</strong> la pétanque, à savoir s’approcher<br />
le plus près possible du cochonnet, mais un<br />
détail fait la différence, la taille du terrain.<br />
Celle d’un terrain <strong>de</strong> boules conventionnel fait<br />
entre six et dix mètres. À la longue, il fait entre<br />
quatorze et vingt mètres.<br />
« Lâche la boule ! »<br />
Du coup, la façon <strong>de</strong> tirer ou <strong>de</strong> pointer est différente.<br />
D’où les fameux trois pas. Chaque<br />
joueur développe sa propre gestuelle. C’est<br />
l’art du balancier, entre arrondi et allongé, qui<br />
mélange mouvement du tir et pas <strong>de</strong> danse, et<br />
si ce pas s’avère trop long, on entend un :<br />
« Oh ! Lâche la boule, ce n’est pas <strong>de</strong>s euros ! »<br />
L’assistance rigole, car si la longue est un vrai<br />
plaisir pour les yeux, elle l’est tout autant pour<br />
les oreilles. Du « T’as joué avec <strong>de</strong>s menottes<br />
aujourd’hui ! » au « Tu as le c… comme la porte<br />
d’Aix ! », « Tu as du vase ». Les vannes fusent<br />
plus vite que les boules. « C’est ce qui fait le<br />
charme <strong>de</strong>s parties <strong>de</strong> boules, chez nous en<br />
Provence », lance Janine. Les dames ne sont<br />
pas en reste. Il y a <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> femmes<br />
qui jouent à la longue, constate Alain Ca<strong>de</strong>nel,<br />
SPORT<br />
© Laurent Martin<br />
un pur longuiste : « Elles s’y mettent et elles sont<br />
douées. D’ailleurs, je ne comprends pas pourquoi<br />
il y a <strong>de</strong>s tournois mixtes ou féminins. La boule en<br />
général c’est un jeu d’adresse et <strong>de</strong> précision, il n’y<br />
a pas lieu d’y avoir <strong>de</strong> catégorie. Je n’ai jamais<br />
compris ce cloisonnement entre les hommes et les<br />
femmes. » Pour ce qui est du podium, c’est bien<br />
<strong>de</strong>s hommes qui ont foulé ses marches, au<br />
bout <strong>de</strong> trois jours <strong>de</strong> compétition, ceux <strong>de</strong><br />
l’équipe <strong>de</strong> Saint-André <strong>de</strong>s Alpes. Ils ont eu<br />
« du vase » mais surtout beaucoup <strong>de</strong> talent ! ■<br />
Capitale <strong>de</strong> la boule<br />
La semaine bouliste est l’événement<br />
incontournable dans le milieu <strong>de</strong>s boules.<br />
Chaque année, au mois <strong>de</strong> janvier,<br />
La Halle <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> et les boulodromes<br />
présents sur la ville accueillent près<br />
<strong>de</strong> 5 000 joueurs. La semaine, qui est<br />
organisée par le club martégal<br />
<strong>de</strong> la Boule bleue, est ponctuée<br />
<strong>de</strong> différents concours : du jeu provençal,<br />
le national <strong>de</strong> pétanque, le national féminin,<br />
le concours handivali<strong>de</strong>s.<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 45
PRENONS LE TEMPS<br />
46 REFLETS I FÉVRIER 2013
MARTIGUES<br />
UNE VILLE D’EAU<br />
PORTFOLIO<br />
Ces quelques clichés sont là pour nous le rappeler, l'eau est omniprésente<br />
sur notre commune. Avec ses canaux dans le centre-ville, <strong>Martigues</strong> s'est peu<br />
à peu construite en s'adaptant à cette contrainte naturelle qui fait aussi<br />
ses atouts et sa beauté. Du chenal <strong>de</strong> Caronte, au viaduc autoroutier,<br />
la présence <strong>de</strong> l'eau a conditionné le développement <strong>de</strong> la Venise Provençale<br />
DIDER GESUALDI // LAURENT MARTIN<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 47
AGENDA<br />
ET SERVICES<br />
SEPT ARTISTES EN LUMIÈRE<br />
Les 13 e Rencontres <strong>de</strong> création contemporaine<br />
se déroulent du 9 au 24 mars<br />
© DR<br />
Christophe Hohler, artiste alsacien, sera l’invité d’honneur <strong>de</strong> ces 13e rencontres.<br />
C’est la 13 e année que «Passerelle d’artistes »<br />
organise les « Rencontres <strong>de</strong> Création<br />
Contemporaine » à la salle <strong>de</strong> l’Aigalier.<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous incontournable pour les amateurs<br />
<strong>de</strong> peinture, sculpture et arts graphiques,<br />
cette manifestation réunit chaque<br />
année un public croissant. Cette année, sept<br />
peintres et sculpteurs <strong>de</strong> renom présentent<br />
leurs œuvres. « Notre sélection témoigne <strong>de</strong> la<br />
volonté <strong>de</strong> présenter un panorama d’une création<br />
contemporaine <strong>de</strong> qualité dans sa diversité,<br />
avec un renouvellement constant <strong>de</strong>s participants<br />
», explique Marguerite Nadal, la prési<strong>de</strong>nte<br />
<strong>de</strong> l’association. Un événement inédit<br />
va marquer cette édition : l’artiste Yvan<br />
Osscini réalisera une œuvre en direct. Cette<br />
« performance » sur le thème <strong>de</strong> l’industrie,<br />
s’inspirera <strong>de</strong> la démarche <strong>de</strong> notre ville qui<br />
dans le cadre <strong>de</strong> « Marseille Provence 2013<br />
Capitale européenne <strong>de</strong> la culture » traitera<br />
48 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
© DR<br />
du mon<strong>de</strong> industriel. Quant à l’invité<br />
d’honneur, il s’agit <strong>de</strong> l’artiste Christophe<br />
Hohler. Né à Bâle en 1961, il vit et travaille<br />
en Alsace. Christophe Hohler expose dans<br />
les plus gran<strong>de</strong>s galeries en France et à<br />
l’étranger et fait partie <strong>de</strong> ces grands peintres<br />
expressionnistes contemporains qui<br />
bousculent les critères <strong>de</strong> beauté. Les peintures<br />
et sculptures <strong>de</strong> cet artiste peuvent<br />
surprendre le visiteur par la puissance et<br />
l’âpreté <strong>de</strong> son trait si caractéristique.<br />
D’autres artistes invités présenteront leurs<br />
œuvres : Hélène Bondurand-Lallemand,<br />
Jean Branciard, Marguerite Nadal, Objar et<br />
Miriam Rétif. // MICHEL MAISONNEUVE<br />
DU 9 AU 24 MARS – SALLE DE L’AIGALIER<br />
TOUS LES JOURS DE 15 H À 18 H 30 – ENTRÉE LIBRE<br />
VERNISSAGE LE SAMEDI 9 MARS À 18 H<br />
HÔTEL DE VILLE<br />
PARUTION<br />
NOTRE PATRIMOINE<br />
Le 12 février sera présenté le premier tome d’un<br />
nouvel ouvrage Histoire et récits du pays <strong>de</strong><br />
<strong>Martigues</strong> qui compile les interventions <strong>de</strong> différents<br />
historiens, conservateurs et autres chercheurs<br />
qui ont animé durant l’année 2011 les Mardis du<br />
patrimoine. Ce livre, élaboré par le service <strong>de</strong>s<br />
archives avec la collaboration <strong>de</strong>s services culturel<br />
et archéologie, présentera huit thèmes sur<br />
l’histoire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong> <strong>de</strong> la préhistoire à nos jours:<br />
le site <strong>de</strong> Saint-Blaise, <strong>Martigues</strong> et la peste,<br />
l’aménagement urbain <strong>de</strong>puis les années 1960…<br />
L’ouvrage sera disponible, au prix <strong>de</strong> dix euros, à<br />
la Galerie <strong>de</strong> l’histoire, au service <strong>de</strong>s archives et<br />
à la librairie L’alinéa. Le <strong>de</strong>uxième tome <strong>de</strong> cette<br />
série sortira début 2014.<br />
LE 12 FÉVRIER À 20H30<br />
À HÔTEL DE VILLE<br />
© DR
CINÉMA LE PALACE<br />
OPÉRA<br />
DON QUICHOTTE<br />
ET COMPAGNIE<br />
Le cinéma Le palace propose la projection<br />
sur grand écran <strong>de</strong>s plus grands<br />
opéras. Le 10 février prochain, à 16 h,<br />
sera présenté un Don Quichotte tiré du<br />
roman <strong>de</strong> Miguel <strong>de</strong> Cervantès (3h20).<br />
Le ballet en trois actes est chorégraphié<br />
par Marius Petipa, accompagné<br />
© DR <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> Léon Minkus et mis<br />
en scène par Alexei Fa<strong>de</strong>yechev. Suivra Rigoletto <strong>de</strong> Giuseppe Verdi, le 16<br />
février, à 18h55 (3h30). Une nouvelle version <strong>de</strong> cette tragédie où se mêlent<br />
dépravation et innocence, transposée dans le Las Vegas <strong>de</strong>s années soixante.<br />
Le 2 mars, à 18h, viendra le tour <strong>de</strong> l’ultime chef-d’œuvre <strong>de</strong> Wagner mis<br />
en scène par François Girard, Persifal (5 h 50).<br />
LE 10 FÉVRIER<br />
cinema-lepalace.com<br />
SALLE PICABIA<br />
EXPOSITION<br />
© DR<br />
MILO<br />
Du 7 au 17 février, l’association martégale<br />
7 arts production présente l’œuvre<br />
<strong>de</strong> la peintre saint-mitréenne Micheline<br />
Loret. L’exposition, dont le vernissage<br />
aura lieu le 7 février à 18 h 30, se<br />
nomme « Milo » et sera composée <strong>de</strong><br />
25 toiles (grands et moyens formats)<br />
dans un style figuratif contemporain.<br />
EN BREF<br />
DU 7 AU 17 FÉVRIER<br />
TÉL : 06 65 22 77 35 – lefarru@aol.com<br />
Mardi Gras<br />
Le CCAS organise, pour les séniors <strong>de</strong> la ville, un après-midi dansant le<br />
12 février à partir <strong>de</strong> 14 h pour fêter le Mardi Gras. Les convives <strong>de</strong>vront être<br />
costumés <strong>de</strong> bleu ou porter <strong>de</strong>s éléments en rapport avec le thème proposé,<br />
la mer. L’orchestre Willy Dansant animera cette journée où bien sûr les crêpes<br />
seront à volonté! Mardi 12 février à 14 h, salle du grès. Renseignements<br />
au 04 42 44 31 88<br />
LES SALINS<br />
THÉÂTRE<br />
QUARTIER LOINTAIN<br />
Spectacle adapté du célèbre manga<br />
<strong>de</strong> Jirô Taniguchi et mis en scène par<br />
Dorian Rossel. Un Japonais se remet<br />
difficilement <strong>de</strong> ce que l’on appelle<br />
communément une « cuite » à tel<br />
point qu’il se trompe <strong>de</strong> train pour<br />
rentrer chez lui. Il se retrouve dans<br />
le train qui le mène dans la ville <strong>de</strong><br />
son enfance. Il va réaliser un véritable<br />
voyage dans le temps et se retrouver<br />
dans la peau <strong>de</strong> ses quatorze ans,<br />
peu <strong>de</strong> temps avant la disparition <strong>de</strong><br />
son père, avec sa conscience et son<br />
expérience d’adulte.<br />
JEUDI 31 JANVIER À 20 H 30<br />
RENSEIGNEMENTS AU 04 42 49 02 00<br />
CROIX-SAINTE<br />
THÉÂTRE<br />
NOTRE PATRIMOINE<br />
La compagnie L’Ombre folle fait<br />
appel à <strong>de</strong>s comédiens amateurs<br />
pour participer à l’élaboration d’un<br />
spectacle qui se déroulera sur le territoire<br />
<strong>de</strong> l’ancienne usine Verminck-<br />
Astra Calvet. Ce spectacle intitulé<br />
« Verminck, une Babel au bord du chenal<br />
<strong>de</strong> Caronte » évoquera l’histoire<br />
<strong>de</strong> cette huilerie-savonnerie créée en<br />
1923 à Croix-Sainte.<br />
Six ateliers <strong>de</strong> répétitions sont proposés<br />
aux participants: le 24 février, le<br />
24 mars, le 7 avril, les 5 et 12 mai. La<br />
représentation du spectacle est programmée<br />
le 14 mai à 18h30, dans le<br />
cadre <strong>de</strong>s Mardis du patrimoine.<br />
RENSEIGNEMENTS AU 06 75 15 35 09<br />
http://lombrefolle.blogspot.com/<br />
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ SANTÉ ■ PARUTION<br />
NOTRE SÉLECTION<br />
© DR<br />
COUP DE CŒUR<br />
DIMANCHE 10 FÉVRIER<br />
■ SORTIE<br />
Loto <strong>de</strong> l’As <strong>Martigues</strong> sud<br />
/// À 18h30 / Maison <strong>de</strong> Saint-Julien /<br />
<strong>Martigues</strong> / 0442071480<br />
MARDI 12 FÉVRIER<br />
■ CONCERT<br />
Les évadés (chanson française)<br />
/// À 18h30 / médiathèque / salle<br />
du Forum / <strong>Martigues</strong> / 0442802797<br />
■ CONFÉRENCE<br />
L’âge d’or <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
/// À 18h30 / salle <strong>de</strong>s conférences /<br />
Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> / <strong>Martigues</strong> /<br />
Histoire et récits du pays<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong><br />
/// À 20 h / salle <strong>de</strong>s conférences /<br />
Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong> / <strong>Martigues</strong> /<br />
MERCREDI 13 FÉVRIER<br />
■ CIRQUE<br />
Clowns and queens<br />
/// À 20h30 / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />
0442490200<br />
■ CONFÉRENCE<br />
Magritte<br />
/// À 18 h / salle Raoul Dufy / Maison<br />
du Tourisme / <strong>Martigues</strong> / 0442423110<br />
VENDREDI 15 FÉVRIER<br />
■ CONCERT POP-FOLK<br />
Acoustic Songs About Fanny<br />
/// À 20h30 / MJC / <strong>Martigues</strong> /<br />
0442070536<br />
■ CIRQUE<br />
Night clubs<br />
/// À 20h30 / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />
0442490200<br />
SAMEDI 16 FÉVRIER<br />
■ SORTIE<br />
Défilé <strong>de</strong>s Fielouas<br />
/// Dès 18 h / dans les rues<br />
<strong>de</strong> Jonquières / <strong>Martigues</strong> /<br />
■ CIRQUE<br />
Night clubs<br />
/// À 20 h / Les Salins / <strong>Martigues</strong> /<br />
0442490200<br />
SAMEDI 23 FÉVRIER<br />
■ DANSE<br />
Soirée Milonga<br />
/// De 21 h à 1 h / studio K’Danse /<br />
<strong>Martigues</strong> / 0442492001<br />
MERCREDI 27 FÉVRIER<br />
■ DANSE<br />
Spectacle culture urbaine<br />
/// Dès 19 h / soirée hip-hop / Les Salins /<br />
<strong>Martigues</strong> / 0442073241<br />
VENDREDI 8 MARS<br />
■ CONCERT<br />
Nekouda, scène T’es à l’écoute<br />
/// À 18h30 / médiathèque / <strong>Martigues</strong> /<br />
0442802797<br />
REFLETS I FÉVRIER 2013 49
PERMANENCES<br />
ÉLUS MUNICIPAUX<br />
M. GABY CHARROUX<br />
Député-Maire <strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443480<br />
M. HENRI CAMBESSÉDÈS<br />
1 er Adjoint au maire délégué<br />
à l’administration générale,<br />
au personnel et aux nouvelles<br />
technologies <strong>de</strong> l’information<br />
et <strong>de</strong> la communication,<br />
à la participation <strong>de</strong>s citoyens<br />
à la vie locale,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443096<br />
MME ÉLIANE ISIDORE<br />
Adjointe aux sports,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443665<br />
M. JEAN-PIERRE RÉGIS<br />
Adjoint à l’urbanisme,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443458<br />
M. JEAN GONTÉRO<br />
Adjoint aux travaux<br />
et marchés publics,<br />
les 2 e et 4 e jeudis du mois,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443088<br />
M. ALAIN SALDUCCI<br />
Adjoint au tourisme, animations,<br />
commerce, artisanat,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
0442443085<br />
MME ANNIE KINAS<br />
Adjointe à l’enfance<br />
et à l’enseignement,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443020<br />
MME SOPHIE DEGIOANNI<br />
Adjointe à l’environnement<br />
et au développement durable,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous,<br />
0442443085<br />
MME FRANÇOISE EYNAUD<br />
Adjointe aux affaires sociales,<br />
à la solidarité,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
0442443202<br />
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN<br />
Adjoint à la culture,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
tous les mercredis après-midi<br />
0442443133<br />
MME LINDA BOUCHICHA<br />
Adjointe à la jeunesse,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous, Maison<br />
<strong>de</strong> la jeunesse Paradis saint-Roch<br />
0442416377<br />
MME FRANÇOISE PERNIN<br />
Adjointe à la prévention<br />
et à la sécurité civile,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443458<br />
M. VINCENT THÉRON<br />
Adjoint au logement,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
0442443436<br />
50 REFLETS I FÉVRIER 2013<br />
MME MARGUERITE GOSSET<br />
Conseillère municipale déléguée<br />
à la petite enfance,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous en mairie<br />
04 42 44 34 50<br />
CONSEIL GÉNÉRAL<br />
MME ISABELLE EHLÉ<br />
Conseillère générale du canton<br />
<strong>de</strong> <strong>Martigues</strong>-Est, déléguée<br />
à l’ai<strong>de</strong> aux personnes<br />
handicapées,<br />
Antenne administrative<br />
<strong>de</strong> Jonquières, le 1 er mercredi<br />
du mois <strong>de</strong> 11 h à 12 h; à l’Hôtel<br />
<strong>de</strong> <strong>Ville</strong>, tous les mercredis<br />
<strong>de</strong> 14 h à 17 h; en mairie annexe<br />
<strong>de</strong> Lavéra, le 1 er vendredi<br />
du mois <strong>de</strong> 10 h à 11 h 30;<br />
en mairie annexe<br />
<strong>de</strong> La Couronne, le 1 er samedi<br />
du mois <strong>de</strong> 11 h à 12 h;<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous au 0413311248<br />
isabelle.ehle@cg13.fr<br />
ADJOINTS DE QUARTIER<br />
M. ANTONIN BREST<br />
Carro, La Couronne,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous le mercredi<br />
matin <strong>de</strong> 10 h à 11 h, annexe<br />
<strong>de</strong> La couronne<br />
04 42 80 72 69<br />
MME JOSETTE PERPINAN<br />
Lavéra<br />
M. CHRISTIAN AGNEL<br />
Croix-Sainte, Saint-Jean<br />
CONSEIL MUNICIPAL<br />
Séance publique,<br />
le vendredi 8 mars<br />
à 17h45 en mairie<br />
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL<br />
DE QUARTIER<br />
MME JOSETTE PERPINAN<br />
Lavéra, sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
04 42 44 34 50<br />
M. CHRISTIAN AGNEL<br />
Croix-Sainte et Saint-Jean,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
les 1er et 3e vendredis du mois<br />
<strong>de</strong> 15 h à 17 h en mairie<br />
annexe <strong>de</strong> Croix-Sainte<br />
04 42 80 13 87<br />
M. ALAIN SALDUCCI<br />
Les Vallons, sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
04 42 44 30 85<br />
MME FRANÇOISE EYNAUD<br />
Notre-Dame <strong>de</strong>s Marins, <strong>de</strong>rnier<br />
mardi du mois à la Maison<br />
<strong>de</strong> quartier à partir <strong>de</strong> 17h<br />
04 42 44 32 02<br />
M. JEAN GONTÉRO<br />
Saint-Julien, le 1er jeudi<br />
du mois à 17h30, à la Maison<br />
pour tous sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
0442443088<br />
M. ALAIN LOPEZ et<br />
MME SANDRINE FIGUIÉ<br />
Ferrières centre, le 1er mercredi<br />
du mois à la Maison E. Cotton,<br />
<strong>de</strong> 16 h à 18 h, au 0442416348<br />
M. HENRI CAMBESSÉDÈS<br />
Saint-Pierre et Les Laurons,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443096<br />
MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO<br />
Mas <strong>de</strong> Pouane,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 04 42 44 30 39<br />
M. DANIEL MONCHO<br />
Ferrières nord,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443085<br />
M. ROGER CAMOIN<br />
Hôtel <strong>de</strong> <strong>Ville</strong>,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443458<br />
MME MARYSE VIRMES<br />
L’Île,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443450<br />
MME SOPHIE DEGIOANNI<br />
Jonquières est,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443085<br />
M. VINCENT THÉRON<br />
Touret <strong>de</strong> Vallier et Figuerolles,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443436<br />
M. JEAN-PIERRE RÉGIS<br />
Jonquières ouest,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443458<br />
M. PAUL LOMBARD<br />
Jonquières centre,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 04 42 44 35 49<br />
MME FRANÇOISE PERNIN<br />
Jonquières centre,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443458<br />
MME LINDA BOUCHICHA<br />
Boudème-Les Deux Portes,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443267<br />
MME CHARLETTE BÉNARD<br />
Barboussa<strong>de</strong>-Escaillon,<br />
sur ren<strong>de</strong>z-vous<br />
au 0442443450<br />
MME NATHALIE LEFEBVRE<br />
Canto-Perdrix et Les quatre vents,<br />
renseignements<br />
au 0442443155<br />
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN<br />
Paradis Saint-Roch,<br />
renseignements<br />
au 0442443435<br />
ÉTAT CIVIL<br />
DÉCEMBRE 2012<br />
© DR<br />
BONJOUR LES BÉBÉS<br />
Aléna YOUSSOUFA<br />
Tycia BERLIER MARINO<br />
Nessa RINALDI<br />
Charlie HUGUES<br />
Jihane MEBROUK<br />
Louis SAUNIER<br />
Luna BENONY<br />
Izhak MEJRI<br />
Atlas KOTAN<br />
Teejah MEZENCE<br />
Luca FOUQUE<br />
Marion MOLINO<br />
Abdallah BAKHOUCHE<br />
Giulia MARTINEZ<br />
Mathil<strong>de</strong> ENTRINGER<br />
Léna FULCHIRON<br />
Eléa TREHOUT<br />
Mourad MOHAMED<br />
Benjamin THAN<br />
Lyana ELLENA<br />
Marko ZARKOVIC<br />
Imed DERBAL<br />
Syrine SAKKA<br />
Willa REGIMBAUD<br />
Manon SANTIAGO<br />
Thomas HERNANDEZ<br />
Lou COULON<br />
Ivanna MOLL<br />
Lily-Rose BRAMI<br />
<strong>Reflets</strong> s’associe<br />
à la joie <strong>de</strong>s heureux parents.<br />
ILS S’AIMENT<br />
Tuba SEN et Halit SENEM<br />
Jessica LETOURMY<br />
et Jérémy AUDIBERT<br />
Martine CAUVY<br />
et Jean-Pierre TEDESCHI<br />
Jeannette FERNANDEZ<br />
et Michael GROTZKI<br />
Karine DIDIER<br />
et Stéphane LEGROS<br />
Evelyne THEVENON<br />
et Antony WIELGUS<br />
Amara HANAFI<br />
et Kouraich YAAGOUBI<br />
Christine MAILLIET<br />
et Jean-Rémy LEMESLE<br />
Sandrine POINT<br />
et Mekki BOUJATLA<br />
Patricia DUCROCQ-LANGOISCO<br />
et Alain EVESQUE<br />
<strong>Reflets</strong> adresse<br />
toutes ses félicitations<br />
aux nouveaux mariés.<br />
ILS NOUS ONT<br />
QUITTÉS<br />
Lucienne CARASCO<br />
née ALBERT<br />
Paulette LAGET née CARBONE<br />
Clau<strong>de</strong> CAZENOVE<br />
Jean GERENTES<br />
Julie BARIDON née BARIDON<br />
Léontine LE GUILCHER<br />
née BOUDIGUE<br />
Jean REILAND<br />
Joséphine PIERRÉ née BOTELLA<br />
Wilfried BOIS<br />
Carmela SGANGA née CUSATO<br />
Simonne ROSSI née MAGNAN<br />
Ginette CACCOMAN<br />
née MOISSON<br />
Gaston RENIÉ<br />
<strong>Reflets</strong> présente<br />
ses sincères condoléances<br />
aux familles.