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que des liens puissants se sont déjà formés entre vous.
Son sourire révéla des dents parfaites, luisantes.
– Cela me fait plaisir ; c’est le signe d’une meute forte, dont la loyauté sera un atout précieux. Mais je
dois vous rappeler que le seul couple autorisé dans la meute Haldis est celui de Ren et Calla, les alphas.
Bien que vous puissiez être tentés de former vous-mêmes vos couples, moi seul détiens l’autorité pour
choisir vos compagnons et compagnes. Il s’agit de l’une de nos lois les plus anciennes et les plus
importantes. Ceux qui ne la respectent pas seront immédiatement sévèrement punis.
Je n’arrivais plus à respirer.
Logan extirpa de sa poche un paquet de cigarettes. Il le tapota contre le dossier de la chaise, sortit une
cigarette et la plaça entre ses lèvres.
– Ce sera tout.
Pendant un instant, personne ne bougea. Le silence emplissait la pièce comme un brouillard épais. Puis
Ren se leva et désigna la porte d’un signe de tête. Les autres Bane l’imitèrent lentement. Je me mis
debout, priant pour que mes jambes ne me lâchent pas. Je ne pouvais pas regarder ma meute ; mon
estomac s’agitait en moi comme une bille de flipper. Je n’avais fait que quelques pas lorsque la voix
suave et traînante de Logan s’éleva.
– Mason, je peux te voir un moment ?
Je me figeai. Mason s’immobilisa juste derrière moi. Je regardai Logan ; ses yeux luisaient dans le
rouge du soleil couchant. De la fumée s’échappait de ses lèvres et des senteurs de clou de girofle
flottaient autour de nous.
Mason croisa mon regard. Un léger sourire apparut sur ses lèvres et il se retourna. Je m’approchai de
lui et lui pris le poignet.
– Non, sifflai-je.
Il se tendit et secoua presque imperceptiblement la tête, puis se dégagea.
– Calla ! s’exclama Logan aussi sèchement qu’un coup de fouet. Je t’ai congédiée.
Un bras se posa sur mes épaules et on m’entraîna vers la porte. Lorsque je fus à bonne distance de la
salle commune, je me dégageai et lançai un regard assassin à Ren. Dax et Fey se tenaient non loin de là,
le visage sombre. Ansel et Bryn s’éloignèrent sans se retourner.
– Je dois y retourner.
J’essayai de m’éloigner, mais Ren m’attrapa à nouveau le bras.
– Tu ne peux pas.
J’ai suivi son regard. Sabine soutenait Neville vers la sortie. Ses lèvres remuaient rapidement alors
qu’elle se penchait vers lui. Cosette les suivait à une distance respectueuse.
– Je ne vais pas laisser faire ça, dis-je. Il fait partie de ma meute, Ren. Je suis responsable de son
bien-être.
– Il fait aussi partie de la mienne maintenant, murmura-t-il. Je suis vraiment désolé, Calla. J’aurais
préféré t’éviter ça. Je sais à quel point c’est dur.
Dax émit un son désapprobateur. Ren le foudroya du regard.
– Ne te laisse pas bouffer par cette histoire, Cal, lança Fey, les yeux durs et brillants. Tu n’as rien fait
de mal. C’est le problème de Mason.
– Comment peux-tu dire ça ? m’écriai-je.
Elle détourna le regard.
– Parce que c’est la vérité, et parce que tu dois te concentrer sur des choses plus importantes.
– Elle a raison, grommela Dax. On ne doit pas se mêler à ces bêtises. Laisse tomber.
Mes yeux me piquaient. Je regardai par terre, enfonçant mes ongles dans mes paumes, rouvrant mes
plaies. Ren vit les gouttes écarlates s’écraser sur le sol. Il montra les dents à Dax et à Fey.
– Fichez le camp.