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Ren caressa mon genou, ses doigts remontèrent sur ma cuisse, se glissèrent sous ma robe.
J’attrapai son poignet.
– Attends !
Il ne libéra pas son bras de mon emprise mais continua d’embrasser le creux de mon épaule.
– Et si on oubliait l’attente ? murmura-t-il contre ma peau.
– S’il te plaît, Ren.
Mon cœur battait à tout rompre.
– Ça va trop vite. Nous sommes censés attendre l’union.
Il roula sur le côté en poussant un grognement.
– Je pense que tu découvriras que l’assouvissement d’un désir longtemps refoulé est très surestimé.
– Je suis désolée, dis-je en lui prenant la main. Ce n’est pas que je ne veux pas…
Je m’arrêtai, réalisant que je ne savais pas ce que je voulais.
– Je peux t’aider, lança-t-il en s’approchant de moi.
Je sautai du lit.
– Je suis sérieuse, Ren.
– Bien, répondit-il en se levant doucement. C’est un territoire nouveau pour toi. J’espère seulement que
les Gardiens ne t’ont pas transformée en nonne avec leur séquestration imbécile.
J’attrapai un livre sur ma table de nuit et je le jetai sur lui.
– Sors de ma chambre !
Il attrapa le livre en plein vol et le posa sur mon lit.
– Du calme, Lily. Ce n’était qu’une mauvaise blague. Je ne voulais pas t’offenser.
Je tremblais d’humiliation.
– Tu ne sais pas ce que c’est.
– Je sais, je suis désolé, s’excusa-t-il en s’approchant de moi et en prenant mon visage entre ses mains.
Je suis sûr que ça n’a pas été drôle. Tu mérites mieux.
Je hochai la tête. Il inclina son visage et effleura mes lèvres avec les siennes.
– Je te montrerai comme ça peut être drôle. Tu dois me faire confiance.
– Désolée de m’être énervée, murmurai-je.
– Pas de problème. C’est toi le chef. Pas de pression.
– Je ne suis plus en colère, promis, mais je suis vraiment fatiguée, dis-je en m’asseyant sur mon lit. La
journée a été rude.
– En effet.
– Est-ce qu’on peut en rester là pour ce soir ? On a déjà…
– Comme je l’ai dit, rétorqua-t-il avec un sourire tendu, c’est toi le chef. En attendant que tu sois prête,
je te laisserai tranquille. À demain.
Il m’embrassa le front et sortit. Je me laissai tomber sur mon oreiller. J’avais l’impression de ne plus
rien contrôler, et encore moins d’être le chef de qui que ce soit. Mes lèvres me picotaient encore après le
baiser de Ren, mais lorsque j’ai fermé les yeux, je n’ai vu que le visage de Shay.