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– Très bien, ma chérie, approuva ma mère. Ne penses-tu pas que c’est une bonne idée, Stephen ?
– Cela devrait aller, répondit mon père avec un sourire inhabituel, étirant un seul coin de sa bouche.
Ren est un jeune homme impressionnant… Il ne ressemble en rien à Émile. J’ai été agréablement surpris.
Je l’ai dévisagé, incrédule. Il souriait toujours.
– Fais-moi confiance, Cal. Ta vie sera beaucoup plus agréable que si tu t’étais unie avec le père de
Ren.
– Euh, d’accord, dis-je en retournant vers la cuisine.
J’aurais aimé savoir de quoi ils avaient parlé plus tôt.
– Calla, m’appela ma mère d’une voix enjôleuse. Il est bien entendu tout à fait acceptable que Renier te
rende visite, mais n’oublie pas que tu es une dame. N’attire pas la honte sur toi en faisant de mauvais
choix.
– Non, bien sûr que non, rétorquai-je en regardant par terre, pensant au baiser de Shay et à tout ce dont
j’avais eu envie après.
Un sourire rusé apparut sur les lèvres de Ren lorsque je revins dans la cuisine.
S’il a entendu ce qu’a dit ma mère, je vais la tuer.
– Allons-y, dis-je en lui faisant signe de me suivre. Alors comme ça, tu as parlé à Ansel ?
– Mason m’a appelé pendant que je reconduisais ton frère. Il voulait s’assurer qu’Ansel ne se mette
pas en tête de faire sa propre justice.
Je me suis arrêtée devant la porte de ma chambre.
– Pourquoi t’a-t-il appelé, toi ? demandai-je, blessée.
Décidément, Mason ne me faisait pas confiance.
– Ne sois pas si attachée à ton territoire, Lily, s’exclama-t-il en riant doucement. Il pensait que, comme
tu es sa sœur, le louveteau pourrait ne pas prendre tes avertissements au sérieux. D’ailleurs, je suis
l’alpha de la meute maintenant. Le protocole veut qu’ils s’adressent à moi en premier. Même avant toi.
– Je suppose, admis-je à contrecœur.
Avec Ren comme partenaire, je ne possédais plus l’autorité absolue sur ma meute. Les mâles alpha
avaient plus de poids que les femelles. Ren dirigeait la meute. C’était mon rôle de l’aider et de m’assurer
que les autres lui obéissent.
– Ce n’est pas contre toi, Cal. Ce sont seulement les règles.
J’ai hoché la tête puis j’ai ouvert la porte de ma chambre.
– Oh, non !
C’était bien pire que ce que j’avais imaginé.
Il poussa un sifflement.
– Si tu détestes tellement les vêtements, pourquoi en as-tu autant ? Je n’arrive même pas à voir le sol.
– Donne-moi une seconde.
J’ai pris un énorme tas de vêtements dans mes bras et je les ai jetés dans mon armoire.
– Ne t’embête pas pour moi.
Lorsque j’eus dégagé le lit, Ren s’y étendit, prenant quelques oreillers pour se redresser. Puis il me fit
signe d’approcher.
– Viens là.
Mon cœur s’est serré.
– Je ne vais pas te mordre, Lily.
Il me montra ses dents. Pas de crocs.
Je m’approchai lentement de lui.
– Ren, étais-tu au courant, pour Mason et Nev ?
Il hocha la tête.
– Depuis combien de temps ?