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Travail complet au format pdf - Gymnase Auguste Piccard

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quelques <strong>au</strong>tres ordonnances semblables, et ne garda la dictature que onze jours ; après<br />

ce terme, il déposa cette magistrature, qui tenait de la monarchie, se nomma lui-même consul<br />

avec Servilius Is<strong>au</strong>ricus 1 ». Enfin après s’être assuré de la bonne tenue des comices, il<br />

donna l’ordre à douze légions et à toute la cavalerie de se réunir à Brindes et s’y rendit<br />

lui-même. Prêt à embarquer pour la Grèce.<br />

Cicéron contre les triumvirs<br />

Bataille pour la Grèce<br />

…pour venir ensuite combattre un général sans armée."<br />

Suétone, Vie des douze César, César, XXXIV.<br />

Pompée, quand à lui, avait réussi à rassembler des forces impressionnantes ; onze légions,<br />

dont deux seulement de vétérans endurcis, 3’000 archers, 1’200 frondeurs et plus de 7’000<br />

cavaliers dont une partie était constituée de « la fleur de Rome et de l’Italie, tous distingués<br />

par la naissance, la fortune et le caractère 2 » et l’<strong>au</strong>tre de cavaliers barbares certains<br />

endurcis, certains étant juste des esclaves qu’on avait fait monter sur des chev<strong>au</strong>x, sans tenir<br />

compte des nombreuses nouvelles recrues dont le statut n’était pas encore bien réglé 3 . De<br />

plus, la flotte pompéienne l’emportait largement sur la flotte césarienne. César parvint<br />

néanmoins à débarquer la moitié de ses troupes en Epire et à prendre Apollonie. Mais dans<br />

l’attente du reste des troupes, confinées à Brindisium par la flotte pompéienne de Bibulus et<br />

du fils de Pompée, il ne put aller plus loin. La situation était même inquiétante car l’armée de<br />

Pompée se rapprochait sensiblement de la cité jour après jour. César tenta même une sortie<br />

seul pour voir dans quelle situation se trouvaient le reste de ses forces. « À l'entrée de la<br />

nuit, il se déguise en esclave, monte dans le bate<strong>au</strong>, se jette dans un coin, comme le<br />

dernier des passagers, et s'y tient sans rien dire. La barque descendait le fleuve Anius,<br />

qui la portait vers la mer… mais cette nuit-là il s'éleva tout à coup un vent de mer si<br />

violent, qu'il fit tomber le vent de terre…et qui étaient accompagnés d'un affreux<br />

mugissement, ne permettaient pas <strong>au</strong> pilote de gouverner sa barque et de maîtriser les<br />

flots. Il ordonna donc à ses matelots de tourner la barque, et de remonter le fleuve.<br />

César ayant entendu donner cet ordre, se fait connaître, et prenant la main du pilote,<br />

fort étonné de voir là César : "Mon ami, lui dit-il, continue ta route, et risque tout<br />

sans rien craindre ; tu conduis César et sa fortune." Les matelots, oubliant la tempête,<br />

forcent de rames et emploient tout ce qu'ils ont l'ardeur pour surmonter la violence<br />

des vagues ; mais tous leurs efforts sont inutiles. César, qui voit la barque faire e<strong>au</strong> de<br />

toutes parts, et prête à couler à fond dans l'embouchure même du fleuve, permet <strong>au</strong><br />

pilote, avec bien du regret, de retourner sur ses pas. 4 » On peut toutefois douter des<br />

dire de Plutarque, César lui-même ne parlant pas de cet incident, ô combien héroïque,<br />

dans ses propres ouvrages. Sans doute s’agit-il d’une légende peu connue <strong>au</strong> sujet du<br />

grand Jule.<br />

1 Plutarque, Vie de César, XLII.<br />

2 Plutarque, Vie de Pompée, LXIV.<br />

3 Il est intéressant de voir que, selon César, la majorité des troupes ennemies sont des troupes axillaires barbares<br />

offertes par tel ou tel roi qui soutient Pompée (comme Juba par exemple). César ne met que très rarement ses<br />

cavaliers g<strong>au</strong>lois et germains, pourtant ô combien importants dans la guerre, en avant. C’est sans doute voulu. Le<br />

consul de 59 voulant faire passer la guerre civile pour une guerre entre les vrais Romains « qui soutenaient tous<br />

César » et rebelles aristocrates aidés par les barbares. La phrase « Juba fit son entrée dans Utique, à cheval, suivi<br />

d'une foule de sénateurs, <strong>au</strong> nombre desquels se trouvaient Ser. Sulpicius et Licinius Damasippus. » en est un<br />

exemple parfait. César, La guerre civile, II, XLIV, 3.<br />

4 Plutarque, Vie de César, XLIV.<br />

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