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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Commentaire<br />

Un <strong>chasseur</strong> était parti en brousse. Il trouvait qu’il y avait beaucoup d’animaux là-bas. Il tuait beaucoup<br />

d’animaux. Lorsqu’il partit là-bas, il trouva beaucoup d’animaux. Il y tire un coup, un animal meurt. Il tire un<br />

coup, un animal meurt. Finalement un lion le suivait aussi par derrière. Un lion le suit par derrière durant un<br />

certain temps. Il arrive seulement sur le <strong>chasseur</strong>, saute sur lui d’un bond <strong>et</strong> le tue. Il le traîne enfin à côté.<br />

Alors dans le camp de chasse d’où il était parti, on dit : «Votre ami est parti en brousse tuer des animaux <strong>et</strong><br />

il vient de tirer beaucoup de coups de feu.» Ils regardent, le jour se lève. «Ah celui qui était parti en brousse<br />

ne revient pas? Pourquoi? Notre ami, ces coups de fusils qui avaient détoné là-bas!» Lorsqu’ils y regardent,<br />

le soleil descend ; c’est alors que le lion l’avait attrapé. Il l’attrape simplement <strong>et</strong> le traîne comme ça à part.<br />

En voyant cela, les oiseaux commencent à s’asseoir pour manger l’homme. Alors là-bas les gens disent :<br />

«Comment, même aujourd’hui le soleil descend sans que notre ami ne rentre, combien de jours? Allonsnous-en,<br />

suivons là où il est parti.» C’est alors qu’ils suivent là où il était parti. Ils trouvent quelque part un<br />

animal étalé. Finalement en regardant quelque part, on trouve un fusil par terre. En suivant encore, ils voient<br />

des oiseaux s’envoler. Finalement c’est un cadavre. Ils trouvent que les oiseaux qui se <strong>son</strong>t envolés ont<br />

mangé toute c<strong>et</strong>te partie. On l’a mangé. C’est alors qu’ils avaient chanté en disant : «Vous voyez des<br />

oiseaux sur des branches, on me mange, moi.» <strong>Le</strong>s makubi <strong>son</strong>t des oiseaux qui mangent du gibier. Yami<br />

badya : on me mange, moi, les lions me mangent. C’est en kikaonde. «Des vautours sur des branches, moi<br />

les lions me mangent.» <strong>Le</strong>s makubi, lorsque ces oiseaux s’envolent de l’homme, ils se posent sur des<br />

branches. Makubi, ce <strong>son</strong>t les kaonde qui chantent ainsi, mais nous les Balamba nous les appelons amoni.<br />

Ce <strong>son</strong>t les oiseaux qui se posent sur un gibier. Quand vous voyez ces oiseaux <strong>et</strong> vous les suivez vous êtes<br />

sûrs de trouver un cadavre d’animal. C’est un chant de chasse. Makubi ku misansa : des vautours perchés<br />

sur les branches <strong>et</strong> regardant l’homme étalé. Yami badya kuli bokwe : moi, les lions me mangent. C’est un<br />

lion qui l’avait attrapé. Il s’agit d’un <strong>chasseur</strong> qui était mort à cause d’un lion qui l’avait attrapé. Finalement<br />

on y composa même un chant.<br />

Note. Un chant pour le deuil d’un <strong>chasseur</strong>. <strong>Le</strong> lion symbolise les sorciers <strong>et</strong> les assassins. <strong>Le</strong>s vautours<br />

symbolisent les autres adversaires, les ennemis, les jaloux.<br />

C) VERSION DE ANDRÉ KAMEYA - KAONDE (AL 86/19 ; CH 22/87)<br />

1. Makubi ku musanza ami badya ami badya ku babokwe<br />

<strong>Le</strong>s vautours dans la plaine, moi on va me dévorer, moi les lions vont me dévorer<br />

2. Amiwa kaonde ami badya ami badya ku babokwe<br />

Moi, Kaonde, moi on va me dévorer, moi les lions vont me dévorer<br />

3. Angi tala nyama waiya ami badya ami badya ku babokwe<br />

Regarde d’abord, une bête s’amène, moi on va me dévorer, moi les lions vont me dévorer<br />

Commentaire<br />

Lorsque je vais à la chasse <strong>et</strong> je veux tirer sur un animal, mais je vois venir un lion <strong>et</strong> je commence alors à<br />

pleurer là même. <strong>Le</strong> lion commence à me chercher, moi, je dois courir en j<strong>et</strong>ant par terre mes sacs pour<br />

gibier, je commence à lutter contre c<strong>et</strong> animal qui est le lion. Je vois venir un lion, je voudrais le tuer.<br />

865. Twalile mu mpanga<br />

VERSION DE SALA ELIYA (CK 61/1 ; CH 27/2) M<br />

1. Mu mpanga e twaile mu mpanga e<br />

En brousse eh, nous sommes partis en brousse<br />

2. Twasangana akanama e kakinkako lubilo oo<br />

Nous avons rencontré une p<strong>et</strong>ite bête qui brusquement s’est mise à fuir<br />

3. Yelele twaile mu mpanga e twaile mu mpanga e<br />

Pauvre de moi, nous sommes partis en brousse, eh nous sommes partis en brousse eh<br />

4. Twasangana akanama kakinkako lubilo oo<br />

Nous avons rencontré un p<strong>et</strong>it animal qui brusquement s’est mise à fuir<br />

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