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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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2. Nyimbo miyowa lolo miyowa ntanda e nebo<br />

Des chants, des pleurs, maman, des pleurs, la terre, eh moi<br />

3. Cunga bana bobe cunga bana ba kibengo<br />

Garde tes enfants, garde tes enfants, l’orgueilleux<br />

4. Tumucunge mpambo tumucunge mpambo<br />

Que nous le gardions à notre sein, que nous le gardions à notre sein<br />

5. Bekale kulaka ilaluma<br />

Qu’ils restent parler de travers<br />

Commentaire<br />

On dit : «Protège tes enfants ! Garde bien tes enfants !» C’est que ce <strong>son</strong>t là des chan<strong>son</strong>s de nkindi qu’ils<br />

étaient en train de chanter. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s se chantent souvent des chan<strong>son</strong>s de nkindi là où ils se trouvent<br />

réunis à la bois<strong>son</strong> par exemple. Et celui qui n’est pas malin peut voir <strong>son</strong> enfant mourir en le laissant luimême,<br />

le coupable. Si l’intéressé n’est pas victime c’est <strong>son</strong> enfant qui est pris pour cible à la place de <strong>son</strong><br />

père. Cela prouve la <strong>for</strong>ce que <strong>son</strong> père manifeste. Celui qui meurt est victime à la place de <strong>son</strong> père <strong>et</strong> là<br />

ils <strong>son</strong>t persuadés que ce <strong>son</strong>t les chan<strong>son</strong>s qu’ils chantent qui font cela. C’est comme cela que se comportent<br />

les <strong>chasseur</strong>s. <strong>Le</strong>s gens pleurent alors en disant : «Hélas! L’enfant est mort pour rien!» On dit encore : «<strong>Le</strong>s<br />

chants des pleurs, vraiment c’est lamentable.» <strong>Le</strong>s miyowa ce <strong>son</strong>t les pleurs, quand ils <strong>son</strong>t en train de<br />

pleurer : «Hélas, l’enfant est mort sans même avoir souffert de quelque maladie!» C’est comme cela qu’euxmêmes<br />

étaient en train de se chanter les uns à l’adresse des autres des chan<strong>son</strong>s destinées à se piéger dans<br />

leur magie respective. On a dit : «Protège tes enfants, les orgueilleux que nous les gardions.» Ainsi si tu n’es<br />

pas très <strong>for</strong>t chez toi, s’il échoue à te tuer, il va plutôt tuer tes enfants, parce que toi tu es en train de faire de<br />

l’orgueil à ses yeux. Lui se sent plus puissant que <strong>son</strong> ami. Il possède des sortilèges dont il se sert quand il<br />

tend des pièges aux gibiers, des sortilèges plus puissants que ceux de <strong>son</strong> ami. C’est comme cela. C’est qu’il<br />

va tuer plutôt <strong>son</strong> enfant. On dit : «Non, quand ils auront fini par tuer ses enfants, comme nous l’avons<br />

chanté dans la chan<strong>son</strong> : «<strong>Le</strong>s orgueilleux que nous les gardions.» Autrement ils commenceront à dire que<br />

ces gens-là <strong>son</strong>t des sorciers, qu’ils ont ensorcelé les enfants de leurs collègues. C’est comme cela qu’ils<br />

vont dire.<br />

Note. La chan<strong>son</strong> ne se rapporte pas directement à la chasse, mais lors de la fête on peut lancer aussi des<br />

problèmes plus généraux : questions d’éducation <strong>et</strong> de procréation.<br />

853. Ala pungwa kitotoli<br />

VERSION DE NSAKANYA MATEMBO - SHILA (MN 13/16 ; CH 2/4) M<br />

1. Ala pungwa kitotoli e<br />

Eh bien, le milan persévérant, oui<br />

2. Ala pungwa kitotoli e lolo<br />

Eh bien, le milan persévérant, oui, maman<br />

3. Pungwa kitotoli e pungwa kitotoli e e e lolololo<br />

<strong>Le</strong> milan persévérant, le milan persévérant eh maman<br />

4. Wamona mukaji walwala<br />

Tu vois, ta femme est tombée malade<br />

5. Wakita kibofu kwe kwe kwe kwe kwe kwe<br />

Tu fais dans ton goitre : kwe kwe kwe kwe kwe<br />

Commentaire<br />

R. C<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite chan<strong>son</strong> nous explique ceci : Quand les <strong>chasseur</strong>s finissent par tuer du gibier, ils reviennent<br />

à leur village. Eux-mêmes choisissent <strong>et</strong> fixent même le jour qu’il faut préparer les bois<strong>son</strong>s destinées à<br />

réjouir leurs kaluwe en les louant. Ils apprêtent même les pots dans lesquels ils auront à préparer c<strong>et</strong>te<br />

viande qu’ils ont ramenée. De même que les têtes. Et des bois<strong>son</strong>s, ils en ont aussi préparées. Même leurs<br />

femmes doivent donc être présentes. Elles s’enduisent même de farine. Mais elles ne devaient pas participer<br />

à la danse. Elles croisaient seulement leurs bras comme si elles étaient malades, alors qu’elles étaient en<br />

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