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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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2. Eko nkafwila shimukanamina kubamba kalume kolwe<br />

C’est là que je mourrai, comme un acharné à la chasse au singe mâle<br />

3. <strong>Le</strong>ke mekelo leke mekelo mekelo ya kabanda<br />

Cesse la réjouissance, cesse la réjouissance, la réjouissance pour la brousse<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong>s grands te prodiguent des conseils, toi tu refuses. Ils te disent : «Mon enfant, il faut suivre la manière dont<br />

nous avions grandi, nous étions sur c<strong>et</strong>te voie, maintenant que tu fais pencher les cornes en avant, dresse les<br />

en arrière, maintenant que tu es trouvé en flagrant délit qu’allons-nous faire?<br />

Dresser les cornes en avant, c’est lorsque tu trouves un p<strong>et</strong>it étang, tu n’arriveras pas à boire ; tandis que tes<br />

amis qui ont les cornes dressées en arrière, eux arriveront à boire.<br />

Note. Il y a une allusion à un conte qui traite de la p<strong>et</strong>ite antilope qui voulait, contraîrement aux autres, faire<br />

pousser les cornes vers l’avant.<br />

805. Mukishi tupele kanama<br />

A) VERSION DE PITASHI KIBALI - BEMBA (LB 34/2 ; CD 19/34)<br />

1. Mukishi tupele kanama<br />

Esprit, donne-nous une p<strong>et</strong>ite bête<br />

2. Kalya watupele takapwa (2x)<br />

Celle que tu nous avais donnée est finie<br />

Commentaire<br />

Q. Comment est-ce que les <strong>chasseur</strong>s vénéraient les esprits avant d’aller à la chasse?<br />

R. Avant de partir, ils disaient ceci : «Vraiment toi papa esprit, donne-nous, de grâce, un peu de gibier dans<br />

la brousse où nous allons, dans la brousse où nous allons tuer le gibier.» Nous allons toujours présenter une<br />

offrande là à l’arbre fourchu. Nous y dépo<strong>son</strong>s l’arme avant d’aller à la chasse. C’est là aussi que vous<br />

revenez après la chasse <strong>et</strong> que vous y déposez le gibier abattu, près de l’arbre fourchu. Vous appelez alors<br />

les gens pour venir prendre de la viande. Tu leur en donnes. De ce qui reste, tu amènes au chef. De ce qui<br />

reste, tu distribues à ceux avec qui vous êtes assis autour du tronc fourchu. Ce qui reste, tu le fais rentrer<br />

dans la mai<strong>son</strong>. C’est fini. Vous commencez à manger seulement <strong>et</strong> si tu t’y rends sans attraper, tu vas<br />

encore prier près du tronc fourchu en disant : «Mukishi, donne-nous de grâce un peu de viande, celle que tu<br />

nous a donnée est terminée, ce que tu nous as donné est terminé, a été mangé. Donne-nous, de grâce, une<br />

autre p<strong>et</strong>ite quantité de viande.»<br />

Q. <strong>Le</strong> kipanda c’est quoi?<br />

R. <strong>Le</strong> kipanda c’est là où le <strong>chasseur</strong> se tient debout avant d’aller à la chasse, c’est un bois fourchu où il<br />

m<strong>et</strong> l’arme, là dans la fourche. C’est un tronc fourchu que vous enfoncez en terre non loin de la mai<strong>son</strong>, là<br />

dehors vous m<strong>et</strong>tez le tronc, là où vous allez m<strong>et</strong>tre l’arme, avant de partir à la chasse. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> entre<br />

dans la mai<strong>son</strong>, il prend l’arme, l’appuie contre le tronc, il va à la chasse en brousse, il marche. S’il ne voit<br />

rien, il rentre, il vient, il dépose le fusil là près du tronc fourchu, il introduit le fusil dans la mai<strong>son</strong>, il entre<br />

encore <strong>et</strong> dit : «Oh aucun butin aujourd’hui!» Comment ! il faut aller se promener près du tronc fourchu. Il<br />

arrive près du tronc, il m<strong>et</strong> un peu de kaolin, il saupoudre le fusil de kaolin, il va dans la <strong>for</strong>êt, il y va demander<br />

aux esprits de donner un seul gibier. On lui donne un gros gibier, il vient, il l’amène, on lui achète, il laisse une<br />

partie qu’il troque avec du sel. Chez celui qui a des vivres, il en achète. Son voisin va parfois amener<br />

l’offrande au chef. C’est c<strong>et</strong>te offrande qui va chez le chef. Il va la déposer chez le chef, il va le soir, il arrive<br />

chez le chef <strong>et</strong> entre : «Toc toc toc !» - «Oui !» - Bienvenu, monsieur le <strong>chasseur</strong>!» - «Merci beaucoup,<br />

chef!» Un peu de viande, il dépose un sérieux butin. Si le chef est généreux, il sort un habit, il donne un tissu<br />

blanc à celui qui est allé offrir au chef. <strong>Le</strong> chef qui t’offre comme ça, te donne du kaolin, il en est content<br />

disant que ce <strong>chasseur</strong> est bien. Il donne du tissus blanc <strong>et</strong> du kaolin, du tissu blanc qu’ils ach<strong>et</strong>aient aux<br />

balungwana. On lui donne ça, c’est tout. Un autre jour il rentre bredouille? Il se demande pourquoi. Il prie:<br />

«Toi mon esprit, donne-moi encore ! Ce que tu nous a donné est terminé !» Il chante ainsi :<br />

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