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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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c’est ça la première explication. La deuxième explication la voici. Elle concerne nous les hommes parce<br />

que, vous savez que lorsque nous vivons en famille, il y a des faits qui nous arrivent. Il y a par exemple la<br />

sorcellerie. On vient vous dire : «Vous êtes un sorcier.» Et alors que vous n’êtes pas sorcier. Ou bien encore<br />

celui-là n’est pas là, les autres non plus. Et puis il y a encore un problème qui surgit ou d’autres problèmes,<br />

car les problèmes <strong>son</strong>t nombreux. Alors les gens diront : «Si celui-là était là, il n’a jamais peur. Il ne craint pas<br />

la grandeur des animaux. Il en tue dans un troupeau, dans un autre troupeau. Il n’a jamais craint quelque<br />

chose. Que ce soit le chef. C’est un frère qui n’a pas peur du chef. Donc lui en tout cas. Partout où il arrive,<br />

on lui dit : ‘Monsieur, comment ça va? - Non, le problème ici devient compliqué.’ Mais si lui était là, lui c’est<br />

un disperseur de feu. Donc il ne recule jamais. C’est celui-là qu’on appelle : «Il ne craint pas les queues<br />

d’animaux.» Même si il y a de la crasse, des épines, moi je passe à travers. Même s’il faut aller en pri<strong>son</strong> à<br />

la Kasapa, lui y va. Donc lui est un kanyelele. Vous le savez, le kanyelele, transporte tout, même si c’est un<br />

p<strong>et</strong>it os plus gros que lui, il va l’introduire dans <strong>son</strong> trou. C’est donc ce chant que les <strong>chasseur</strong>s ont entonné.<br />

Note. <strong>Le</strong> chant sert à la fête de la chasse ainsi qu’à la vie quotidienne.<br />

751. Mu nda ya nsofu<br />

VERSION DE MUFUNGA JEAN-CHRYSOSTOME (SK 187/1 ; CH 36/20) M<br />

1. Mu nda ya nsofu muli tutu nga bunga<br />

Dans le ventre de l’éléphant il y a des choses blanches comme de la farine<br />

2. Mwe bakibinda mwakana mwe bene kaimweneni<br />

Vous les <strong>chasseur</strong>s, vous n’êtes pas d’accord, allez-vous en rendre compte vous-mêmes<br />

Commentaire<br />

C’est un chant des <strong>chasseur</strong>s qui s’échangent des dictons à travers des chants de chasse. Un <strong>chasseur</strong> est<br />

allé en brousse. Quand il s’est rendu en <strong>for</strong>êt, il a débusqué un éléphant. Il a tiré sur lui <strong>et</strong> l’éléphant s’est<br />

écroulé. Quand il s’est écroulé, il a coupé la queue. Ensuite, il l’a éventré <strong>et</strong> comme on le sait, toutes les<br />

bêtes ont le foie. Quand il l’a éventré il a vu le foie. Nombreux <strong>son</strong>t les gens qui ne croient pas que l’éléphant<br />

est gras. Mais lui, l’éléphant qu’il avait tué était plein de graisse. Alors il s’est rendu au village. Arrivé il alla<br />

raconter : «En tout cas, moi, j’ai tué un éléphant qui a de la graisse, vous qui niez qu’il y ait cela.» Alors il a<br />

entonné cela dans un chant en disant : «Dans le ventre de l’éléphant, mes amis, c’est tout blanc comme de<br />

la farine. Si vous n’êtes pas d’accord, allez-vous en rendre compte vous-mêmes.» Alors donc, il y a eu des<br />

discussions entre lui <strong>et</strong> ses amis qui soutenaient que dans le ventre de l’éléphant il n’y a pas de graisse. Alors<br />

quand il les a conduits à l’endroit, dans le ventre de l’éléphant ils ont constaté qu’il y avait de la graisse. Et<br />

vous le savez, la graisse est toute blanche, comme de la farine. Donc c’est ça le sens de ce chant.<br />

752. Kuli makanga yabelabela<br />

A) VERSION DE MUFUNGA JEAN-CHRYSOSTOME (SK 187/6 ; CH 36/23) M<br />

1. Kuli makanga yabelabela yabelabela<br />

Il y a des pintades qui hésitent, qui hésitent<br />

2. Yalele pepi ne bala<br />

Elles ont passé la nuit près du champ<br />

Commentaire<br />

Il s’agit d’un <strong>chasseur</strong> qui est parti à la chasse le matin jusqu’à ce que le soleil a atteint les 16 h. Il n’a eu<br />

aucun gibier. Vous savez, quand on est fatigué, il est resté au campement. Vers les 5, les 4 heures, il a<br />

entendu des bêtes crier au champ qu’il cultivait. Alors il réfléchit <strong>et</strong> il se dit : «A c<strong>et</strong>te heure! La nuit va<br />

tomber. Y aller, je n’y verrai rien. C’est bon, je m’y rendrai demain très tôt le matin pour aller voir ces bêtes<br />

qui crient au champ.» Alors il a entonné ce chant : «<strong>Le</strong>s pintades hésitent.» C’était les bêtes qui avaient<br />

passé la nuit tout près de <strong>son</strong> champ <strong>et</strong> près de <strong>son</strong> campement. C’est ça le sens de ce chant.<br />

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