25.06.2013 Views

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Commentaire<br />

C<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> veut dire ceci. Tu vas à la chasse <strong>et</strong> tu trouves de grands animaux comme les nkonshi. Mais<br />

dès qu’ils te voient, ils fuient. Quand ils ont fui, tu restes à te dire : «Non, même s’ils partent comme ça, ils<br />

vont revenir par après, je viendrai en tuer.»<br />

Note. Wakuya alterne avec mwakuya, ukaya pi.<br />

Si une nkonshi s’enfuit, c’est qu’elle a entendu quelque chose, l’arrivée d’un lion ou d’un <strong>chasseur</strong>. Mais<br />

celui-ci est tranquille. Il sait comment avoir l’animal. Il a des fétiches <strong>et</strong> envoûte les bêtes. Du reste, ces<br />

bêtes ne fuient pas, ils viennent même à la rencontre du <strong>chasseur</strong>.<br />

A la chasse il s’agit donc de savoir s’y prendre <strong>et</strong> d’avoir des fétiches.<br />

725. Ikiito kya bambwela<br />

A) VERSION DE MWILAMBWE (MN 70/2 ; CH 31/15) M<br />

1. Yemwe ikiito kya bambwela<br />

Chers amis, l’appel des <strong>chasseur</strong>s,<br />

2. E ikiito<br />

C’est l’appel<br />

Commentaire<br />

Ce chant de «ikiito kya ba mbwela» veut dire : la pratique traditionnelle ou la cérémonie traditionnelle des<br />

<strong>chasseur</strong>s. Pour la chasse il y a les esprits luwe. Dieu a donné un esprit pour chaque activité : pour la pêche<br />

il y a Mwilambwe. C’est lui le gardien de c<strong>et</strong>te activité. Pour la chasse il a placé les luwe, c’est eux qui<br />

gardent l’activité de la chasse. Donc il y a certaines cérémonies traditionnelles que les <strong>chasseur</strong>s accomplissent<br />

pour continuer avec leur activité. Ils font un culte aux esprits luwe. Jadis le <strong>chasseur</strong> tuait les animaux <strong>et</strong><br />

gardait les têtes. Mais quand, après, il constatait qu’il ne tuait plus chaque fois qu’il allait à la chasse, il se<br />

disait : «Qu’est-ce que je vais faire maintenant? Non, continuons à pratiquer le culte des esprits que nous ont<br />

laissé nos ancêtres.» En eff<strong>et</strong>, il cherchait une fourche de l’arbre ndale <strong>et</strong> une fourche de l’arbre mubanga.<br />

Ce <strong>son</strong>t les fourches de ces arbres qu’on employait. C’était tout. On préparait de la bière <strong>et</strong> on préparait des<br />

têtes d’animaux <strong>et</strong> des morceaux de viande. Et après on versait un peu de bière au sol pour les esprits de<br />

chasse luwe. Avec ce rite que les gens accomplissaient, on voulait que le <strong>chasseur</strong> reprenne <strong>son</strong> activité de<br />

chasse. On versait un peu de bière à la demeure des esprits <strong>et</strong> le reste de la bière était bu par les gens. <strong>Le</strong>s<br />

gens buvaient, chantaient <strong>et</strong> dansaient. Ils rendaient le culte <strong>et</strong> terminaient le culte. Ainsi le <strong>chasseur</strong> avait<br />

fait tout un mois sans tuer les animaux. <strong>Le</strong> jour suivant le rite, quand il allait à la chasse le matin, il n’arrivait<br />

même pas à cinq kilomètres <strong>et</strong> on entendait la détonation du fusil. <strong>Le</strong> fusil détonait <strong>et</strong> les gens entendaient la<br />

détonation. Alors il revenait avec la queue de l’animal. «Qu’est-ce qu’il y a ? quelle nouvelle?» lui demandaiton.<br />

«J’ai tué un animal!» «Ca va!» C’est ça le sens de ce culte des <strong>chasseur</strong>s. C’est le culte qu’ils<br />

accomplissaient pour leur collègue qui ne tuait plus les animaux. <strong>Le</strong> gardien de la chasse lui avait tourné le<br />

dos <strong>et</strong> ne lui donnait plus une bonne chasse. On accomplissait le culte de la chasse <strong>et</strong> aussitôt que le<br />

<strong>chasseur</strong> allait à la chasse, il tuait un animal. Donc c’est ça le sens du culte des <strong>chasseur</strong>s. C’est une<br />

cérémonie que les <strong>chasseur</strong>s faisaient pour tuer rapidement les animaux. Même quand l’animal était loin, il<br />

venait tout près du <strong>chasseur</strong> parce qu’il (l’animal) était conduit par l’esprit. Dieu donne à travers les esprits<br />

luwe qui <strong>son</strong>t responsables de ces activités. <strong>Le</strong>s baluwe <strong>son</strong>t des esprits imper<strong>son</strong>nels car les mipashi <strong>son</strong>t<br />

les esprits per<strong>son</strong>nels. Ce <strong>son</strong>t les esprits des défunts tandis que les baluwe <strong>son</strong>t des esprits imper<strong>son</strong>nels<br />

qu’on ne voit jamais. Mwilambwe <strong>et</strong> les baluwe <strong>son</strong>t les mêmes. <strong>Le</strong> luwe est un esprit de la brousse, de la<br />

chasse.<br />

Note. Par ce culte on a la chance à la chasse. C’est un appel des animaux.<br />

B) VERSION DE KILUWE KASWESHI (MN 75/16 ; CH 36/4) M<br />

1. Kiito kya bambwela - ee kiito<br />

<strong>Le</strong> fait d’être suivi par des <strong>chasseur</strong>s eh, le fait d’être suivi<br />

590

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!