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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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pointus dans les morceaux de viande. <strong>Le</strong>s morceaux de viande <strong>son</strong>t préparés dans un fût. On chante <strong>et</strong> on<br />

danse au même moment. Chacun fait seulement entrer un bâton pointu dans un morceau de viande, le fait<br />

sortir du fût <strong>et</strong> le mange. En tout cas, c’est terrible. En ce moment on chante <strong>et</strong> on mange. C’est ça le sens<br />

de c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>. C’est pour la joie, pour remercier.<br />

721. Tamukelele muka mbwela<br />

A) VERSION DE MWILAMBWE (MN 69/7 ; CH 31/2) M<br />

1. Tamukelele tamukelele muka mbwela<br />

Vous n’êtes pas venus très tôt matin, vous n’êtes pas venus très tôt matin voir la femme du<br />

<strong>chasseur</strong><br />

2. Amwisa lukelo nga mwapoke nama ku bainga<br />

Si vous étiez venus tôt le matin, vous alliez avoir des morceaux de viande chez les <strong>chasseur</strong>s<br />

Commentaire<br />

C<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> parle des <strong>chasseur</strong>s. Quand ils vont à la chasse <strong>et</strong> qu’ils rentrent de là, il faut les saluer le<br />

matin : «Comment a été la chasse, chers <strong>chasseur</strong>s?» Et le <strong>chasseur</strong> va répondre comme ceci : «Ah! non,<br />

nous n’avons rien tué là où nous sommes partis.» Mais il va faire semblant de faire un tour <strong>et</strong> puis après, il<br />

va prendre un p<strong>et</strong>it morceau de viande fraîche <strong>et</strong> le donner à l’autre pour qu’il aille le griller. Il va le lui<br />

donner en disant : «S’il vous plaît, c’était une chasse de souffrance.» Celui à qui il va donner va dire : «Non,<br />

ça va, c’est suffisant, c’est seulement un habit qu’on ne peut couper pour se le partager.» Et c<strong>et</strong> homme va<br />

manger de la viande. Quelque temps après, un autre va venir aussi. C’est le matin que tout cela se passe.<br />

«Bon r<strong>et</strong>our de la chasse, cher <strong>chasseur</strong>! Comment la chasse a-t-elle été?» «Ah, ça n’a pas été. Je n’ai tué<br />

qu’un p<strong>et</strong>it animal. Mais il y a un p<strong>et</strong>it morceau de viande.» Et il le lui donne. Mais il y a certaines gens, qui<br />

depuis que leur ami <strong>chasseur</strong> est rentré de la chasse, ne veulent pas aller le voir très tôt matin. Ils ne s’y<br />

intéressent même pas. C’est comme si leur <strong>chasseur</strong> qui est rentré de la chasse était une bête. Il peut arriver<br />

même qu’ils se rendent chez le <strong>chasseur</strong> le soir pour lui demander : «Qu’est-ce que nous allons manger?»<br />

<strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> va leur dire : «Vous n’êtes pas venus voir la femme du <strong>chasseur</strong> très tôt matin. Si vous étiez<br />

venus très tôt matin, vous alliez manger de la viande chez les <strong>chasseur</strong>s.» Car il sait que ses frères qui<br />

viennent lui souhaiter «bon r<strong>et</strong>our de la chasse» le matin vont le secourir <strong>et</strong> le ramasser le jour qu’il va<br />

tomber malade <strong>et</strong> le jour qu’il va connaître un malheur.<br />

B) VERSION DE KALILO MATESO (SK 201/7 ; CH 37/6) M<br />

1. Tamukelele tamukelele muka mbwela<br />

Vous n’êtes pas venus visiter très tôt le matin la femme du <strong>chasseur</strong><br />

2. Amwisa lukelo tamwapoke nama ku bainga<br />

Si vous étiez venus très tôt le matin, vous n’alliez pas recevoir de la viande du <strong>chasseur</strong><br />

Note. Tamwapoke alterne avec nga mwapoke (si vous étiez venus).<br />

Commentaire<br />

Moi j’ai mes p<strong>et</strong>its frères, mes ancêtres, mes soeurs ou bien mes beaux-frères <strong>et</strong> mes belles-soeurs. Je suis<br />

un <strong>chasseur</strong> <strong>et</strong> je rentre de la chasse le soir avec des morceaux de viande. Aussitôt que j’arrive, ma femme<br />

reçoit les morceaux de viande des deux mains <strong>et</strong> je lui dis : «C’est très bien, ma chère amie.» Quelque temps<br />

après, il arrive des gens pour nous saluer <strong>et</strong> me dire : «Chasseur, bon r<strong>et</strong>our de la chasse!» Et moi je dis : «Je<br />

vais donner un morceau de viande à chacun. Mais ceux qui vont venir pendant la journée vont manquer.»<br />

Effectivement, la coutume de jadis, c’est le matin, très tôt le matin que quelqu’un devait aller saluer le<br />

<strong>chasseur</strong>. «Bon r<strong>et</strong>our de la chasse! Comment vous portez-vous?» Et le <strong>chasseur</strong> de répondre : «Très bien!»<br />

Et c<strong>et</strong> homme-là s’asseyait. Avant de quitter la mai<strong>son</strong>, c<strong>et</strong> homme-là recevait un peu de viande de <strong>son</strong> frère<br />

<strong>chasseur</strong>. Et ainsi il était content de <strong>son</strong> frère <strong>chasseur</strong>. Mais ceux qui arrivaient le soir ne recevaient rien.<br />

On leur disait : «Monsieur Mateso est déjà rentré de la chasse!» Mais eux disaient : «Ca va, nous allons y<br />

aller.» Quand ils venaient le soir, on leur disait : «Si vous étiez venus très tôt le matin, vous auriez eu de la<br />

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