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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Note. Il s’agit d’une allusion à des per<strong>son</strong>nes qui aiment se faire voir. <strong>Le</strong>s bêtes à longues cornes les laissent<br />

sortir des herbes. Ainsi aussi il y a des per<strong>son</strong>nes qui aiment se faire remarquer dans le groupe, soit en bien<br />

soit en mal.<br />

B) AUTRE VERSION, MULUMBWA - VERBEEK, 1997 : 286, CH. 427.<br />

702. Bena calo bele pi<br />

VERSION DE MUONGA YOMBWE (MN 20/32)<br />

1. Bena calo bele pi<br />

Où <strong>son</strong>t allés les villageois<br />

R. Kalubalabala paluntensha<br />

Il s’agit de m<strong>et</strong>tre la main sur l’étagère <strong>et</strong> ça commence à se remuer<br />

2. Bese batambe utubundi R.<br />

Revenez que nous contemplions les kabundi<br />

3. Tulekinda dezale R.<br />

Qui dansent le dézalé<br />

4. Caca bo nde caca R.<br />

Caca ceux-là, je danse le caca<br />

Commentaire<br />

Il s’agit de p<strong>et</strong>ites bêtes qu’on appelle kakonge, ces p<strong>et</strong>ites bêtes qui vivent dans l’eau. Un jour elles étaient<br />

venues à la recherche des hommes. On a appelé les enfants <strong>et</strong> on leur a dit : «Hé vous les enfants, dépêchezvous!<br />

où est allée votre mère? Appelez-la, qu’elle vienne voir comment dansent ces p<strong>et</strong>ites bêtes.»<br />

Note. Il s’agit d’un conte dans lequel il est question de bêtes qui n’ont pas été apaisées après qu’on les a<br />

tuées. Quand on tue certaines bêtes, il faut les apaiser. Ici il s’agit des tubundi qui n’avaient pas été bien<br />

apaisées <strong>et</strong> qui revenaient danser au village. <strong>Le</strong> même rite d’apaisement est obligatoire pour les per<strong>son</strong>nes<br />

qui ont été tuées : kushilika. <strong>Le</strong>s per<strong>son</strong>nes <strong>et</strong> les bêtes ont des rites appropriés.<br />

L’in<strong>for</strong>mateur confond entre le kabundi (lémur, cf. Dict. Claquin) <strong>et</strong> kakonge (p<strong>et</strong>ite loutre, cf. Van Averma<strong>et</strong>,<br />

282).<br />

703. Naipaye myondo<br />

VERSION DE MUONGA YOMBWE (MN 20/35 ; CH 3/9)<br />

1. Mayo e naipaye myondo (2x)<br />

Maman, j’ai tué les myondo<br />

2 Mulya bantu<br />

<strong>Le</strong> dévoreur d’hommes<br />

3. Mu mpanga mulale myondo (2x)<br />

Dans la <strong>for</strong>êt où dorment les myondo<br />

4. Mulya bantu<br />

On mange les hommes<br />

Commentaire<br />

C<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> voudrait dire ceci. Sur c<strong>et</strong>te terre il y avait une très grosse bête. Elle dévorait les hommes.<br />

C’est elle que l’on appelait umondo parce qu’elle dévorait les gens. Ainsi a-t-on chanté : «En brousse où<br />

dorment les myondo.»<br />

Note. Il s’agit d’un conte.<br />

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