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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Note. Au cours de la reprise de la strophe, on y insère, après ngombe, des exclamations comme : ba<br />

kibinda : <strong>chasseur</strong> ; ba subakanya kabanda : tireur de la brousse ; subakanya kuposa : tireur rapide<br />

Commentaire<br />

Un <strong>chasseur</strong> était parti tendre des pièges. Il a trouvé en brousse un autre <strong>chasseur</strong> comme lui. Lui aussi<br />

tendait ses pièges. Quand il eut trouvé <strong>son</strong> ami <strong>chasseur</strong> en brousse, il a remarqué que les pièges de l’autre<br />

n’étaient que courbés <strong>et</strong> trop penchés vers le sol. Alors il a regardé. Il a commencé à tendre ses pièges à lui.<br />

Il en a tendu, en un seul jour, peut-être environ quinze. Mais alors il s’est passé un jour. Puis il est allé visiter.<br />

Il y a trouvé une bête qui était prise. Il l’avait tuée. Et quand il avait tué c<strong>et</strong>te bête, il est rentré au campement<br />

pour annoncer : «Mes amis, moi j’ai tué.» Et quand ils se <strong>son</strong>t rendus là-bas, la bête qu’il avait tuée était un<br />

kyuswe. Ils l’ont transportée <strong>et</strong> l’ont ramenée au campement. Après avoir ramené la bête au camp, le soir,<br />

après qu’ils avaient mangé <strong>et</strong> qu’ils étaient rassasiés, ils se <strong>son</strong>t dit : «Chers amis, sortez un peu les haches<br />

des manches pour que nous commencions à nous réjouir de notre chasse pour laquelle nous sommes venus<br />

ici en brousse.» Alors ce <strong>chasseur</strong> a chanté c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>. Il a même dit : «Vous qui tendez des pièges en les<br />

penchant trop par là où s’amusent les boeufs... sur le terrain de jeu des boeufs, vous qui tendez des pièges<br />

trop penchées,... vos amis tendent des pièges assez hautes. Et ainsi vraiment les bêtes, elles ne peuvent pas<br />

prendre peur. Mais vous, vous avez tendu seulement des pièges trop penchées vers le sol. Alors quand vient<br />

la bête, elle regarde <strong>et</strong> se dit : Qu’est-ce que ceci? C’est un endroit où je passe toujours, ici! Vos amis<br />

tendent des pièges trop haut. <strong>Le</strong> piège se confond pratiquement avec les herbes. Et ainsi la bête ne peut<br />

même pas soupçonner <strong>et</strong> se dire : A c<strong>et</strong> endroit il y a quelque chose que l’on a tendu. Telle est c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong><br />

qu’un <strong>chasseur</strong> avait chantée en disant : Vous qui tendez des pièges trop bas dans la brousse où s’amusent<br />

les boeufs. Vous voyez : depuis que vous êtes venus ici, il y a déjà longtemps <strong>et</strong> vous n’avez encore rien<br />

ramassé du tout. Mais moi je tends toujours le musabuka (très souple, qui se déclenche <strong>et</strong> saute).» C’est le<br />

nsabuka, s’il vous plaît.<br />

Note. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> répond aux paroles de ceux qui ne tuent pas. Ceux-ci le traitent de sorciers alors qu’ils<br />

tendent mal leurs pièges.<br />

C) VERSION DE KINIKA MUMBA (MF 39/3 ; CH 6/21) M<br />

1. Bamuteya nsambo bamuteya nkonamina<br />

Ceux qui tendent les pièges métalliques, ils les tendent courbés<br />

2. Bamuteya fwaka bamuteya nkonamina<br />

Ceux qui tendent le tabac, ils le tendent courbés<br />

680. Nafwe kisosolwa<br />

VERSION DE KALUNGA VICTOR (MN 17/18 ; CH 15/45)<br />

1. Nafwe kisosolwa kya mu mayamba e ukwenda kwa kuleyangila nako<br />

Je me meurs en marchant sur les éléments mal brûlés de la brousse<br />

2. Nafwe kisosolwa kya mu mayamba e ukwenda kwa kuleyangila e<br />

Je me meurs en marchant sur les éléments mal brûlés de la brousse<br />

3. Ukwenda kwa kuleyangila Matula wesu<br />

La marche chancelante, elle aussi, Matula le nôtre<br />

Commentaire<br />

C’est c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong> que nos amis avaient chantée en se rendant en brousse. Ils disaient : «La marche<br />

titubante elle aussi, elle me fait souffrir beaucoup.» Car avec les sandales traditionnelles (fikwabilo), vous<br />

marchez kwaba kwaba... Et bien, là alors les pointes (fisosolo) aussi ne font que me piquer très souvent.<br />

Aussi la marche titubante n’est donc pas bonne.<br />

Note. Matula wesu, alterne avec : yemwe : mes chers ; ukwenda kwa kulutu lutu mayo alterne avec :<br />

Kumfwo tubombo nato mu makasa : je sens aussi des cloches aux pieds ; ne Nkubilo mwe bansensu : moi<br />

Nkubilo, vous les amis ; fyalubana : ça ne convient pas.<br />

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