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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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10. Munenu waisa ati palama pano tufukute kilamba<br />

Votre ami vient, vous lui dites : Approche-toi d’ici que nous soufflions en kilamba<br />

11. We mukashi ni NaMulenga celela ku kusenga ne mulume pantu nshilya<br />

Ma femme NaMulenga va de bonne heure pêcher à la nasse, car moi ton mari, je ne mange jamais<br />

les feuilles de manioc<br />

12. Pantu filenkubaulo mutima fibulwe wa fikisa yangu elele yangu elele kilela um<br />

Parce qu’elles font palpiter mon coeur, ces feuilles de manioc hélas... c’est de la fierté<br />

Commentaire<br />

En parlant de nshengenshenge, il s’agit d’aigle, c<strong>et</strong> oiseau qui chaque fois qu’il trouve un endroit où l’on a<br />

tué une bête <strong>et</strong> que les propriétaires n’y <strong>son</strong>t pas ou qu’ils <strong>son</strong>t partis, lui se m<strong>et</strong> à le dévorer. En eff<strong>et</strong>, il est<br />

parvenu à dévorer c<strong>et</strong>te bête. C’est alors qu’il s’est levé <strong>et</strong> s’est proclamé : «C’est moi nshengenshenge,<br />

moi qui dévore les animaux, parce que je mange <strong>et</strong> je me rassasie.» Mais alors il s’est levé <strong>et</strong> a chanté c<strong>et</strong>te<br />

chan<strong>son</strong>, disant : «C’est moi nshengenshenge, c’est moi qui dévore les animaux, moi fils de l’aigle.» Il a dit<br />

encore : «Mwanga kalila mu nkonde.» (Mwanga qui crie dans les bananiers). En eff<strong>et</strong>, si le mwanga crie<br />

dans les bananiers, c’est la voix de c<strong>et</strong> homme dont on a toujours dit : «C<strong>et</strong> homme qui est en train de parler<br />

là, pourquoi donc est-il en train de parler ainsi?» Alors on se dit : «Oh non, celui-là aussi est un mwanga.<br />

C’est ainsi qu’il a toujours été.» <strong>Le</strong> mwanga est un oiseau qu’on appelle habituellement mwanga matumbwe.<br />

<strong>Le</strong> katy<strong>et</strong>ye aussi est cité, parce qu’il ne mange jamais de la nourriture humaine ; il ne mange que du mill<strong>et</strong>.<br />

Aussi vit-il dans les villages abandonnés <strong>et</strong> il se nourrit de mill<strong>et</strong>.<br />

Note. On compare trois oiseaux qui représentent trois types d’hommes :<br />

- il y en a qui mangent de bonnes choses ; ils se disent aigles ; ils <strong>son</strong>t <strong>chasseur</strong>s ;<br />

- il y a des amorphes comme mwanga : ceux-là ne font que chanter ; ils chantent même pour les <strong>chasseur</strong>s;<br />

- il y a le katy<strong>et</strong>ye, simples mangeurs des choses abandonnées sans valeur ; ils ne volent pas, ils ne<br />

regardent pas aux autres.<br />

679. O kamwangala ngombe<br />

A) VERSION DE KALAMA (MN 64/20 ; CH 30/27) M<br />

1. O kamwangala ngombe mwe bateye nkunamina pa kapili<br />

Ô là où les animaux s’amusent, vous qui tendez les pièges sur la montagne<br />

2. Kamwangala ngombe kamwangala ngombe mwe bateye nkunamina<br />

Là où les animaux s’amusent, là où les animaux s’amusent, vous qui tendez les pièges...<br />

Commentaire<br />

Il s’agit de <strong>chasseur</strong>s qui font la chasse avec les fusils <strong>et</strong> de <strong>chasseur</strong>s qui tendent les pièges métalliques.<br />

C’est aux <strong>chasseur</strong>s qui tendent des pièges métalliques que les autres s’adressent. «Vous qui tendez les<br />

pièges», ce <strong>son</strong>t les <strong>chasseur</strong>s qui chassent avec les fusils qui leur disent : «A c<strong>et</strong>te montagne-là il y a des<br />

animaux qui s’amusent. Nous avons trouvé beaucoup de traces de sabots d’animaux. C’est comme si les<br />

animaux s’y amusaient.» <strong>Le</strong>urs collègues demandent «Qu’est-ce qu’il y a ?» Et ils répondent : «Non, si tu<br />

tends tes pièges là-bas aujourd’hui, le jour suivant tu trouveras des animaux pris aux pièges. Ils ont laissé<br />

beaucoup d’empreintes comme si les animaux y passaient toujours.» C’est ainsi qu’ils ont chanté.<br />

Note. Ukunamina : pencher, comme le bois dressé comme piège.<br />

B) VERSION DE KALUNGA VICTOR (MN 17/2 ; CH 2/17) M<br />

1. Mwebo mwe bateye ukunamina<br />

Hé vous, vous qui tendez les pièges en les penchant trop<br />

2. Mu kipya kya mwangala ngombe<br />

Dans la <strong>for</strong>êt où s’amusent les boeufs<br />

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