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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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on étalait une natte. <strong>Le</strong> chef lui-même, Kinyanta matambo étalait la natte. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> lui-même était là<br />

aussi avec ceux qui étaient chez Kinyanta matambo. Ceux qui étaient avec Kinyanta matambo se m<strong>et</strong>taient<br />

à j<strong>et</strong>er des pierres sur le <strong>chasseur</strong>. Même si une pierre l’atteignait, il n’y avait pas de problème. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong><br />

arrivait tout près. C’était tout. On se m<strong>et</strong>tait à lui chanter une chan<strong>son</strong> : Nkalamu bamusaba linso...<br />

On le faisait arriver là-bas. La peau on la rem<strong>et</strong>tait à Kinyanta matambo. Ce dernier prenait la peau <strong>et</strong><br />

l’étalait sur la natte <strong>et</strong> la piétinait. Il y m<strong>et</strong>tait même des fétiches. Après avoir piétiné l’animal, Kinyanta<br />

matambo prenait le <strong>chasseur</strong> <strong>et</strong> lui m<strong>et</strong>tait le nkula <strong>et</strong> le charbon parce que c’était un lion. Si c’était le<br />

kisumpa, on lui m<strong>et</strong>tait seulement la poudre rouge. Mais si c’était le ntambo (lion), on lui m<strong>et</strong>tait <strong>et</strong> le nkula<br />

<strong>et</strong> le charbon. C’était tout. On poussait des cris de joie. <strong>Le</strong> chef lui-même, Kinyanta matambo, donnait le<br />

mushinga au <strong>chasseur</strong> <strong>et</strong> c’était tout. Tout était bien arrangé. Maintenant il n’y avait plus aucun problème.<br />

<strong>Le</strong>s gens restaient bien avec la bénédiction. La peau restait chez le chef. <strong>Le</strong> chef donnait au <strong>chasseur</strong> aussi<br />

les mishinga métalliques. Il ne pouvait pas le laisser partir comme ça, sans rien lui donner. Il devait donner<br />

ce qu’on appelle umutwe samfya au <strong>chasseur</strong> ou bien un pagne blanc <strong>et</strong> il lui ajoutait de l’argent. Pour le<br />

léopard c’est la même cérémonie. Mais on ne m<strong>et</strong>tait pas le charbon. La peau du léopard devait aussi rester<br />

chez le chef. Avec la peau du léopard le chef devait danser le jour de fête.<br />

618. Nakwita yewe kibinda wa nama<br />

VERSION DE MULENGA KATEBE (BW 35/2 ; CH 16/5) M<br />

1. Nakwita yewe kibinda wa nama<br />

Je t’invoque, <strong>chasseur</strong> de bêtes<br />

2. So ntwale<br />

Accompagne-moi<br />

Commentaire<br />

C’est une chan<strong>son</strong> qu’on chante à la hutte pour inviter les kaluwe à se manifester là à la hutte. On se m<strong>et</strong><br />

à genoux avant d’aller en brousse <strong>et</strong> on peut chanter c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>. Elle fait allusion à c<strong>et</strong> esprit qui est là,<br />

pour qu’il sache que <strong>son</strong> homme a besoin de lui pour qu’ils fassent route ensemble, pour aller au travail,<br />

suivant le travail qu’il lui a dit de faire quand il s’est allié à lui. C’est pour inviter l’esprit à se manifester pour<br />

se faire accompagner en brousse. Après avoir tué une bête on la dépeçait. Pendant ce temps on ne chantait<br />

pas. Une fois l’animal dépecé, on amenait la viande au village <strong>et</strong> la queue dans la hutte de l’esprit afin qu’il<br />

sache que le travail avait été bien. C<strong>et</strong>te queue était en quelque sorte comme un cadeau qu’on offrait à c<strong>et</strong><br />

esprit <strong>et</strong> on disait : «C’est cela l’animal que j’ai tué.» C’était cela la signification de c<strong>et</strong>te queue. Si on oublie<br />

de faire cela, il peut se fâcher <strong>et</strong> il peut aussi anéantir votre chasse. Il voulait la présence de la queue de<br />

chaque animal qu’on tuait, la queue devait s’y trouver. Au moment du culte, ces queues étaient sèches <strong>et</strong> on<br />

s’en servait pour danser, le <strong>chasseur</strong> devait les porter autour des reins en même temps que le nsempe. <strong>Le</strong>s<br />

têtes on ne les préparait pas n’importe comment. On y ajoutait un médicament. On le j<strong>et</strong>ait sur le feu qu’on<br />

attisait avec les feuilles du médicament. Chaque <strong>chasseur</strong> avait <strong>son</strong> médicament pour préparer les têtes des<br />

animaux. On le j<strong>et</strong>ait sur le feu <strong>et</strong> dans la viande pour que ça bouille ensemble. Il y avait aussi le médicament<br />

pour protéger le lieu des kaluwe où on venait danser, car il y a des <strong>chasseur</strong>s qui <strong>son</strong>t jaloux du travail de leur<br />

ami <strong>chasseur</strong>. Quand ils viennent danser là-bas, ils viennent avec l’intention de détruire la chance d’autrui.<br />

C’est ce qui se faisait quand on préparait les têtes des animaux.<br />

619. We mpanga mfute nakwenda<br />

A) VERSION DE MULENGA KATEBE (BW 35/5; CH 16/8) M<br />

1. We mpanga we mpanga<br />

Toi, <strong>for</strong>êt, <strong>for</strong>êt<br />

R. We mpanga mfute nakwenda<br />

Toi <strong>for</strong>êt, je t’ai parcouru, récompense-moi<br />

2. Naendamo muno R.<br />

Je la parcours<br />

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