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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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2. Bana ba mbwela tupeniko akasembe tupeniko akasembe tukomaule<br />

Enfants de <strong>chasseur</strong>s, veuillez nous donner une hache, veuillez nous donner une hache pour découper<br />

3. Bana ba fundi tupeniko akasembe tupeniko akasembe tukomaule<br />

Enfants de <strong>chasseur</strong>s, veuillez nous donner une hache, veuillez nous donner une hache pour découper<br />

Commentaire<br />

Il y a un <strong>chasseur</strong>. Lorsqu’il s’est rendu en brousse, il a trouvé un sanglier. Quand il a débusqué le sanglier,<br />

il a tiré dessus. <strong>Le</strong> sanglier s’est écroulé. Lorsque le <strong>chasseur</strong> s’est approché pour lui asséner un coup de<br />

hache, le sanglier s’est relevé <strong>et</strong> lui a enfoncé ses défenses <strong>et</strong> l’homme s’est affaissé <strong>et</strong> il est même décédé.<br />

Alors les autres <strong>chasseur</strong>s, ses amis, vinrent <strong>et</strong> demandèrent : «Comment notre ami le <strong>chasseur</strong>, là où il est<br />

parti?» On leur répondit : «Il n’est pas encore de r<strong>et</strong>our. - Quelle direction a-t-il empruntée? - Il est allé juste<br />

au champ. - Allez le voir au champ.» Ils allèrent là-bas <strong>et</strong> ils le trouvèrent, leur père par terre, mort. Entre<br />

temps là-même au champ, la mère s’était mise en route en disant : «Non, comme il en est ainsi <strong>et</strong> comme<br />

mon maître est mort, il faut que j’aille transporter certains biens.» Elle passe à l’endroit par où était passé le<br />

sanglier <strong>et</strong> une fois encore il enfonça ses dents dans le corps de l’épouse. Elle aussi mourut. Alors les<br />

<strong>chasseur</strong>s <strong>et</strong> les enfants entonnèrent ce chant disant : «<strong>Le</strong> sanglier, le sanglier a mangé papa, il a mangé<br />

aussi maman.» Alors les <strong>chasseur</strong>s, les amis, répondirent : «Vous, fils du <strong>chasseur</strong>, donnez-nous une hache<br />

pour que nous découpions ce sanglier.» C’était donc ainsi pour que ce chant soit entonné. C’était le sanglier<br />

qui avait mangé le mari <strong>et</strong> la femme. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s entonnèrent alors ce chant.<br />

Note. On chante ainsi aussi pour les sorciers. Quand les parents meurent on pense à l’action des sorciers <strong>et</strong><br />

on cherche à les éliminer.<br />

La chan<strong>son</strong> se rapporte aux ravages causées par certaines bêtes <strong>et</strong> également par les sorciers.<br />

596. Pafile kapombo mu ntanda<br />

VERSION DE MUFUNGA JEAN-CHRYSOSTOME - ZEELA/BEMBA (SK 186/5, 7 ; CH 36/18) M<br />

1. Pafile kapombo mu ntanda pa kyulu mwadi ko<br />

Quand la gazelle a caché en brousse, sur la termitière étiez-vous là?<br />

2. Pafile kapombo mu ntanda pa kyulu mwadi ko ke twadi ko<br />

Quand la gazelle a caché en brousse, sur la termitière étiez-vous là?<br />

- Nous n’étions pas là<br />

3. Pafile kapombo mu ntanda pa kyulu mwadi ko - ke twadi ko<br />

Quand la gazelle a caché en brousse, sur la termitière étiez-vous là? - Nous n’étions pas là<br />

4. Kalonga neki kalonga neki pa kyulu mu ntanda mwadi ko - ke twadi ko<br />

Elle fit ceci, elle fit ceci sur la termitière, en brousse, étiez-vous là? - Nous n’étions pas là<br />

5. Kalonga neki kalonga neki mu ntanda pa kyulu mwadi ko - ke twadi ko ke twadi ko<br />

Elle fit ceci, elle fit ceci en brousse, sur la termitière, étiez-vous là? - Nous n’étions pas là, nous<br />

n’étions pas là<br />

Commentaire<br />

Il s’agit d’un <strong>chasseur</strong> qui s’était rendu en brousse. Lorsqu’il s’est rendu en brousse, il a trouvé une gazelle<br />

sur une termitière. La gazelle était en train de danser. Elle dansait ainsi, elle gambadait. Elle faisait ceci, elle<br />

faisait cela. Elle se déplaçait de ce côté-ci, elle allait de ce côté-là <strong>et</strong> elle sautillait. Alors ce <strong>chasseur</strong> s’est<br />

dit : «Ah c<strong>et</strong>te gazelle danse!» Il rentra au village <strong>et</strong> il brassa de la bière pour les <strong>chasseur</strong>s. Alors ils<br />

entonnèrent ce chant en disant : « Mes amis, lorsque la gazelle a dansé en brousse sur une termitière, étiezvous<br />

là? - Non, nous n’étions pas là. - Mes amis, lorsque la gazelle a dansé en brousse sur une termitière,<br />

étiez-vous là? - Nous n’étions pas là. - Elle fit ceci, elle fit cela... étiez-vous là? - Non, nous n’y étions pas.<br />

- Elle fit ceci, elle fit cela ? Y étiez-vous? - Non, nous n’y étions pas.» C’est donc ce <strong>chasseur</strong> qui avait<br />

trouvé une gazelle en brousse en train de sautiller. Et lui est arrivé <strong>et</strong> il a dansé. C’était donc ainsi concernant<br />

ce chant. C’est pourquoi il a entonné ce chant. On chante ce chant aussi sous <strong>for</strong>me allusive. En eff<strong>et</strong>, il<br />

arrive chez nous les gens, je peux vivre en célibataire. Et quand je suis célibataire, je me marie. Et quand je<br />

me marie, j’ai des enfants. Après il arrive qu’un homme ensorcelle ou voudrait ensorceler mes enfants.<br />

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