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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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5. Ni nsofu e yamulile ni nsofu e yamulile<br />

C’est un éléphant qui l’avait dévoré ...<br />

6. Nani e wamumwene nani e wamumwene<br />

Qui est-ce qui l’avait vu ? ...<br />

7. Kuleji e wamumwene Kuleji e wamumwene<br />

C’est Kuleji qui l’avait vu ...<br />

Commentaire<br />

Il s’agit de la brousse de Kipanda. L’oiseau kambelembele que vous avez entendu citer, c’est un p<strong>et</strong>it<br />

oiseau, tout à fait comme la chan<strong>son</strong> d’ailleurs l’a expliqué. Alors ce p<strong>et</strong>it oiseau n’a que deux façons de<br />

crier. Quand vous allez en brousse le jour où vous n’avez pas de chance, si vous devez trouver quelque<br />

fauve soit un gros serpent (kisoka) soit un éléphant pour vous tuer, eh bien, le p<strong>et</strong>it oiseau crie toujours<br />

comme cela... ; laissez-moi imiter un peu comment il crie... mais quand même nous ne pouvons pas l’imiter<br />

parfaitement. Si il y a quelque chose de bon, il crie comme convenu <strong>et</strong> nous savons qu’il y a là quelque bonne<br />

chose. S’il crie de manière à souhaiter de la chance, c’est qu’il y a bien de la chance, du bonheur. Ainsi donc<br />

vous savez que là où vous allez il y a du bon. Mais alors dans c<strong>et</strong>te brousse de chez Kipanda il y a un très<br />

grand nombre de kambelembele. S’il te crie pour annoncer la malchance dans la brousse, il faut rentrer.<br />

C’est que là ils ont chanté en disant abanonke bange. Cela signifie que Kipanda a élevé de ces p<strong>et</strong>its<br />

oiseaux à lui, il faut qu’il soit très tranquille avant de pouvoir envoyer ses hommes dans la <strong>for</strong>êt. Il faut qu’ils<br />

aillent tout d’abord recevoir l’augure de chez le chef. C’est alors qu’ils entrent dans la <strong>for</strong>êt. Ainsi ils<br />

peuvent arriver à bien travailler. Telle est l’explication de c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>.<br />

<strong>Le</strong> lutembo c’est la bénédiction du chef. S’il te l’accorde, il dira : «Entre bien en brousse ici, va en paix, je<br />

te bénis!» Ainsi donc tu auras la chance de faire bonne chasse. Ainsi ces <strong>chasseur</strong>s mangeaient grâce à la<br />

bénédiction du chef. Mais ceux qui enfreignaient la règle, pour eux les kambelembele portaient la malchance<br />

<strong>et</strong> même des fauves les tuaient.<br />

Note. Kambelembele = kapeshi : francolin.<br />

La chan<strong>son</strong> se rapporte à la chasse comme à la cueill<strong>et</strong>te.<br />

590. Kashimbi wapona kanseneme<br />

A) VERSION DE NSAKANYA MATEMBO - LOMOTWA (MN 13/12 ; CH 1/31) M<br />

1. Kashimbi<br />

Jeune fille<br />

R. Wapona kanseneme bamumone sudime ne ikololo yo<br />

Elle est tombée sur le dos : on a vu <strong>son</strong> sexe <strong>et</strong> <strong>son</strong> anus ô<br />

2. Kashimbi R<br />

Jeune fille<br />

3. Lolo Kashimbi R.<br />

Maman, jeune fille<br />

4. Amba bwanga bwa majendu<br />

C’est dit que le fétiche de majendu<br />

5. Kashimbi R.<br />

Jeune fille<br />

Commentaire<br />

Quand les <strong>chasseur</strong>s <strong>son</strong>t partis à la recherche du fétiche tous y <strong>son</strong>t allés. Là où ils arrivent ils trouvent les<br />

maîtres des fétiches. Là où ils <strong>son</strong>t partis à la recherche du fétiche, quand ils y parviennent, chez les<br />

féticheurs, chez leurs féticheurs là-bas, chacun de ces féticheurs doit chanter une chan<strong>son</strong> comme cela.<br />

Ainsi donc ils <strong>son</strong>t en train de leur chanter aussi des pièges tels qu’ils devront se les tendre à l’avenir. C’est<br />

ce qu’on veut dire dans la chan<strong>son</strong> par «Kashimbi est tombée sur le dos, on voit <strong>son</strong> sexe.» Ainsi donc<br />

quelqu’un a été terrassé comme il voulait peut-être essayer la <strong>for</strong>ce du fétiche de <strong>son</strong> ami. Si quelqu’un y<br />

essaie ainsi, c’est qu’il doit se renverser lui-même <strong>et</strong> tomber au loin : il reste tout nu. C’est cela le sudime<br />

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