25.06.2013 Views

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PRÉSENTATION<br />

Etant donné que les critères de la recherche <strong>et</strong> de l’édition des chan<strong>son</strong>s, résultat de vingt ans de<br />

recherche, ont été suffisamment exposés dans les volumes édités précédemment, <strong>et</strong> comme l’édition<br />

présente fait partie de la même recherche, nous en reprodui<strong>son</strong>s ici les éléments essentiels <strong>et</strong> spécifiques.<br />

Nous reprenons un certain nombre d’éléments déjà exposés antérieurement.<br />

A la suite de c<strong>et</strong>te présentation, nous donnerons de manière concise des éléments nécessaires à la<br />

compréhension des chan<strong>son</strong>s reproduites ci-dessous. Il s’agit, entre autres, de présenter des matériaux<br />

perm<strong>et</strong>tant à des études ultérieures de reconstruire la culture des <strong>chasseur</strong>s <strong>et</strong> de la comparer à celle de<br />

l’Afrique sub-saharienne dans <strong>son</strong> ensemble <strong>et</strong> dans le <strong>monde</strong>.<br />

Parmi les phénomènes sociaux traditionnels qui ont disparu pratiquement dans le sud-est du Katanga,<br />

il faut citer l’activité de la chasse. Cela tient en partie à la disparition des animaux de chasse dans c<strong>et</strong>te<br />

partie du Congo. C<strong>et</strong> ouvrage tentera de présenter l’ancienne chasse <strong>africain</strong>e dans c<strong>et</strong>te partie du continent<br />

pour autant qu’on s’en souvienne encore à travers la littérature orale chantée.<br />

<strong>Le</strong>s représentations de la chasse traditionnelle peuvent se découvrir également à travers les<br />

contes populaires. Parmi les sept mille contes bemba, appartenant aux genres de fishimi <strong>et</strong> milumbe, que<br />

nous avons récoltés dans les années écoulées nombreux <strong>son</strong>t ceux qui évoquent la vie du <strong>chasseur</strong>. L’édition<br />

de ce secteur de notre recherche est réservée à une phase ultérieure. <strong>Le</strong> présent ouvrage se situe dans la<br />

série de volumes consacrés à l’édition progressive des chan<strong>son</strong>s populaires traditionnelles du sud-est du<br />

Katanga dont la section d’<strong>et</strong>hnomusicologie du Musée d’Afrique <strong>Central</strong>e de Tervuren a bien voulu se<br />

charger.<br />

L’intention est de limiter l’approche à la chan<strong>son</strong> populaire. <strong>Le</strong>s chan<strong>son</strong>s de chasse <strong>for</strong>ment un<br />

genre quelque peu autonome (Finnegan, 1978 : 147-166), bien qu’on puisse, en général, les chanter aussi<br />

dans d’autres circonstances.<br />

L’enquête qui <strong>for</strong>me la base de c<strong>et</strong> ouvrage a débuté dans la région de la Kafubu <strong>et</strong> s’est étendue<br />

progressivement à la Botte du Katanga, à la vallée du Lwapula <strong>et</strong> du lac Moëro, à la chefferie de Katanga,<br />

à la vallée de la Kafira, aux hauts-plateaux des Kundelungu <strong>et</strong> au pays taabwa de Moba. La liste des<br />

enquêtes donnée en annexe perm<strong>et</strong>tra de se faire une idée de la diversité des per<strong>son</strong>nes intervenues dans la<br />

réalisation de ce recueil de chan<strong>son</strong>s.<br />

Avec c<strong>et</strong>te publication nous ne prétendons pas faire oeuvre de pionnier. Si les domaines du mariage<br />

<strong>et</strong> du deuil, pour la région considérée ici, ont fait l’obj<strong>et</strong> de plusieurs mémoires universitaires, ce n’est pas le<br />

cas pour le domaine de la chasse traditionnelle <strong>et</strong> sa littérature orale. Pourtant il existe, pour c<strong>et</strong>te région, une<br />

littérature <strong>et</strong>hnologique abondante consacrée à la chasse <strong>africain</strong>e <strong>et</strong> à l’édition de textes de la littérature<br />

orale.<br />

L’activité de la chasse traditionnelle <strong>africain</strong>e <strong>for</strong>me l’obj<strong>et</strong> d’une bibliographie abondante.<br />

Pratiquement toute étude d’<strong>et</strong>hnographie contient des pages consacrées à c<strong>et</strong>te réalité. Différents auteurs<br />

ont consacré des chapitres à la chasse. A un moment où la chasse traditionnelle avait encore toute <strong>son</strong><br />

importance sociale dans la société lamba, un grand anthropologue <strong>et</strong> linguiste comme C. Doke (1931) a<br />

consacré un chapitre important à l’activité de la chasse <strong>et</strong> des croyances y adhérant. A. Richards, de <strong>son</strong><br />

côté, a traité de la chasse des Babemba proprement dits, dans le contexte de leur alimentation. B. Stefaniszyn<br />

a présenté la chasse des Ambo, groupe proche des Balala, <strong>et</strong> a en plus édité un bel ensemble de chan<strong>son</strong>s<br />

parmi lesquelles plusieurs consacrées à la chasse qui seront mentionnées comme variantes en rapport avec<br />

des chan<strong>son</strong>s publiées dans ce volume. F. Grévisse, à la même époque, a présenté brièvement la chasse des<br />

Basanga. Dans <strong>son</strong> livre «L’enfant <strong>africain</strong> <strong>et</strong> ses jeux», la sociologue M.T. Centner a fourni une image très<br />

détaillée de la chasse, non seulement des enfants mais également des adultes. Plus récemment, S. Marks a<br />

3

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!