25.06.2013 Views

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

2. Tabamushinkile kinama na mayense<br />

Ils ne vont pas l’enfermer, l’animal aux crinières<br />

Commentaire<br />

C’est un chant de chasse aussi. C’est ce qu’on fait après toutes les cérémonies de chasse, c’est-à-dire<br />

qu’on initie le nouveau <strong>chasseur</strong> à la chasse pour qu’il sache l’activité de la chasse. On fait des cérémonies<br />

pour lui. <strong>Le</strong>s vieux <strong>chasseur</strong>s, les grands l’entourent avec des tam-tams <strong>et</strong> se m<strong>et</strong>tent à battre les tam-tams.<br />

En ce moment, lui est dans le cercle. <strong>Le</strong>s vieux <strong>chasseur</strong>s le placent dans le cercle à la fourche des esprits.<br />

Ils le m<strong>et</strong>tent tout près de la fourche, à la demeure des esprits de chasse. Alors après, on amène les cornes<br />

d’un buffle. On les place dans le cercle <strong>et</strong> c’est là qu’on le fait asseoir. Alors les grands <strong>et</strong> honorables<br />

<strong>chasseur</strong>s commencent à battre les tam-tams <strong>et</strong> à danser. Ils l’entourent, se m<strong>et</strong>tent à chanter <strong>et</strong> à danser.<br />

Ils l’entourent. Ils ramassent de la terre <strong>et</strong> la j<strong>et</strong>tent sur lui. Ils ramassent des sal<strong>et</strong>és, même des feuilles <strong>et</strong><br />

les j<strong>et</strong>tent sur lui. Il devient tout sale de poussière. Alors quand on lui donne des cadeaux. <strong>Le</strong>s femmes<br />

poussent des cris de joie. Elles poussent des cris très <strong>for</strong>ts <strong>et</strong> applaudissent. Alors après, on le prend <strong>et</strong> on le<br />

m<strong>et</strong> à côté. Il s’assied à côté. Et puis, on se m<strong>et</strong> encore à pousser des cris de joie <strong>et</strong> à applaudir. Maintenant<br />

le <strong>chasseur</strong> a grandi, il devient comme les vieux <strong>chasseur</strong>s. On a fait pour lui les cérémonies de chasse. Il a<br />

grandi <strong>et</strong> est devenu maintenant un grand <strong>chasseur</strong>, un <strong>chasseur</strong> expérimenté. Il devient kingombe, c’est-àdire<br />

c’est ça la dignité ou l’honneur même de la chasse, des <strong>chasseur</strong>s. C’est tout.<br />

521. Ne mwine nalilele<br />

A) VERSION DE KANDAKANDA (SK 107/5 ; CH 25/25) M<br />

1. Ne mwine nalilele mabila yenu yand<strong>et</strong>a (22x)<br />

Moi-même je dormais, c’est vos tam-tams qui m’ont amené ici<br />

2. Mabila yenu yand<strong>et</strong>a (3x)<br />

C’est vos tam-tams qui m’ont amené<br />

3. Mabila obe yand<strong>et</strong>a (2x)<br />

C’est vos tam-tams qui m’ont amené<br />

Commentaire<br />

Ce chant est aussi comme un chant de chasse, comme un chant de mariage ou bien de nkindi. Celui qui a<br />

organisé une danse, des cérémonies de danse peut appeler tout le <strong>monde</strong>. Même celui qui est assis à sa<br />

mai<strong>son</strong> peut bien aller à c<strong>et</strong>te danse. C’est la rai<strong>son</strong> pour laquelle on a chanté ce chant. «Je dormais» veut<br />

dire : j’étais couché dans le lit, j’étais endormi, j’ai entendu les battements des tam-tams <strong>et</strong> je suis venu à la<br />

danse. C’est le battement des tam-tams <strong>et</strong> les chants qu’on chantait qui ont fait qu’il vienne à la danse.<br />

Quand il a entendu les <strong>son</strong>s des tam-tams il s’est dit : «Que j’aille voir là d’où vient le <strong>son</strong> des tam-tams.»<br />

C’est ça le sens du chant. Même là où on a organisé les cérémonies d’initiation d’une jeune fille ou de<br />

mariage <strong>et</strong> là où on chante des chants <strong>et</strong> on bat des tam-tams, quelqu’un peut s’y rendre.<br />

B) UNE AUTRE VERSION, MULUMBWA - VERBEEK, 1997 : 111, CH. 120.<br />

522. Mukoyolo ni nama yalubile<br />

A) VERSION DE KANDAKANDA (SK 107/6 ; CH 25/26) M<br />

1. Mukoyolo mukoyolo<br />

La faim, la faim<br />

R. Ni nama yalubile ni nama yalubile ni kalengela mukoyolo<br />

Ce <strong>son</strong>t les bêtes qui ont disparu, ce <strong>son</strong>t les bêtes qui ont disparu,qui ont causé la faim<br />

2. O kichaba kya maombe<br />

Ô le troupeau de grandes bêtes<br />

3. Ati ba nkuni baya kosha e<br />

Ceux qui ont du bois vont faire réchauffer<br />

488

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!