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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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515. Yemwe akaonga<br />

A) VERSION DE MWILAMBWE - BEMBA (MN 70/3 ; CH 31/15)<br />

1. Yemwe akaonga kamuya na nama akaonga<br />

Chers amis, la p<strong>et</strong>ite lance qui part avec les animaux, la p<strong>et</strong>ite lance<br />

2. Yemwe akaonga pa kulonde nama akasuba kawa<br />

Chers amis, la p<strong>et</strong>ite lance, en poursuivant les animaux, le soleil secouche<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong> kaonga qui part avec les animaux c’est la p<strong>et</strong>ite lance. C’est justement de la lance qu’on parle <strong>et</strong> qu’on<br />

vante. On parle de la souffrance de la chasse. On dit : «La p<strong>et</strong>ite lance qui part avec les animaux <strong>et</strong> on<br />

poursuit les animaux jusqu’au coucher du soleil». Car quand un <strong>chasseur</strong> blesse l’animal avec sa lance, il dit<br />

: «C’est à la patte antérieure que je l’ai blessé. C<strong>et</strong> animal peut faire tout ce qu’il veut mais avec ce sang qui<br />

coule, il n’aura pas la vie sauve, je l’ai gravement blessé.» Il fait une p<strong>et</strong>ite distance <strong>et</strong> trouve l’endroit où<br />

l’animal s’est reposé. Il dit : «Nous allons le rattraper.» Il avance encore <strong>et</strong> trouve l’endroit où l’animal s’est<br />

couché. Il ne se rend même pas compte que le temps passe. Lui ne fait que se dire : «Je vais rattraper<br />

l’animal, je vais le rattraper. Il vient de quitter c<strong>et</strong> endroit il n’y a pas longtemps. Voici la mare de sang. Je l’ai<br />

blessé tout juste au coeur. Même si la flèche l’a raté, en tout cas la lance l’a atteint.» Après avoir beaucoup<br />

marché, il regarde le soleil <strong>et</strong> constate que le soleil s’est couché. La lance est toujours plantée dans le corps<br />

de l’animal. Mais le <strong>chasseur</strong> dit : «Quoi qu’il en soit, je dois absolument tuer c<strong>et</strong> animal.» Et le soleil se<br />

couche même. C’est ça le sens de c<strong>et</strong>te chan<strong>son</strong>. Elle est chantée pour montrer comment les <strong>chasseur</strong>s<br />

d’animaux traînent en brousse. <strong>Le</strong>s autres peuvent dire : «Ah, ce n’est pas possible! Depuis qu’il est parti à<br />

la chasse, il n’est pas encore revenu.» Non, ce n’est pas facile. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> était dans une situation difficile.<br />

Vous qui avez beaucoup mangé, vous pouvez vous fatiguer d’avoir beaucoup mangé. Mais lui, le <strong>chasseur</strong><br />

passe toute la journée, affamée <strong>et</strong> en train de courir dans l’espoir de tuer un animal. Il passe à travers des<br />

épines <strong>et</strong> à travers des endroits très sales. Tu ne peux même pas croire que quelqu’un peut passer à des<br />

endroits pareils où le <strong>chasseur</strong> passe. Lui est seulement affairé <strong>et</strong> joyeux de tuer l’animal. Une fois qu’il a<br />

tué, alors il sait qu’il a réellement de la viande à manger. Et au village il arrive la nuit. C’est ça le sens de «la<br />

p<strong>et</strong>ite lance qui va avec les animaux».<br />

B) VERSION DE KILUWE KASWESHI - BEMBA (MN 75/15 ; CH 36/3) M<br />

1. Kaonga e<br />

P<strong>et</strong>ite lance eh<br />

R. Kamuya na nama kaonga<br />

Celle qui s’en va avec les animaux, la p<strong>et</strong>ite lance<br />

Note. Kaonga e alterne avec Ao kaonga, nalila kaonga (je pleure la p<strong>et</strong>ite lance), lelo kaonga (aujourd’hui<br />

la p<strong>et</strong>ite lance), owe kaonga (hélas la p<strong>et</strong>ite lance),kalusase (p<strong>et</strong>ite balle), o lusase (ô la balle) lelo lusase<br />

(aujourd’hui la balle). Na nama kaonga alterne avec na nama lusase (avec les animaux, la balle).<br />

c) version de Kandakanda (SK 100/3 ; ch 25/12) M<br />

1. Yangu akalindi e kalup<strong>et</strong>a nama akalindi e<br />

Pauvre de moi, le p<strong>et</strong>it trou, c’est lui qui plie les animaux, le p<strong>et</strong>it trou<br />

2. Uwa muchombo pa kulonde nama akasuba kawa<br />

<strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> au fusil en poursuivant les animaux, le soleil se couche<br />

Note. Yangu akalindi alterne avec aka mu kilindi, uwa kalindi.<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> qui recourt aux fosses-pièges chante ainsi pour attaquer l’autre <strong>chasseur</strong> qui avait chanté le<br />

chant : «J’ai croqué du sable». C’est un chant allusif. C’est à l’adresse du <strong>chasseur</strong> qui chasse avec le fusil.<br />

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