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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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Note. Lors de l’abattage de l’éléphant.<br />

513. Twalya twaikuta<br />

VERSION DE KANDAKANDA - SUMBU (SK 99/8 ; RÉCITÉ)<br />

1. Twalya twaikuta ni kimungu kyafyele imfumu<br />

Nous avons mangé, nous sommes rassasiés, c’est la grosse courge qu’a enfantée le chef<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> lui-même coupe l’oreille de l’éléphant <strong>et</strong> s’assied. Ils fument les morceaux de viande en brousse<br />

<strong>et</strong> ceux qui veulent danser se m<strong>et</strong>tent à danser pour montrer qu’ils <strong>son</strong>t contents d’avoir l’animal, un très<br />

grand animal. Ils mangent <strong>et</strong> disent : «Aujourd’hui nous avons mangé <strong>et</strong> sommes rassasiés.» Ils chantent en<br />

disant : «Nous avons mangé <strong>et</strong> sommes rassasiés, c’est le gros mungu qu’a enfanté le chef.» Ils mangent,<br />

se rassasient <strong>et</strong> dorment. <strong>Le</strong> jour suivant, si les morceaux de viande <strong>son</strong>t bien fumés, on les m<strong>et</strong> dans les<br />

sacs ou paniers <strong>et</strong> on en donne à ceux qui <strong>son</strong>t venu aider à fumer l’animal. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> aussi m<strong>et</strong> dans le<br />

sac les morceaux de viande à emmener au chef s’il y a le chef dans le village. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> doit aussi<br />

emmener les deux défenses au chef. Ce dernier en prend une pour la donner au <strong>chasseur</strong> lui-même. Mais<br />

avant de quitter l’endroit où l’éléphant était abattu, on faisait ceci jadis. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> devait couper le lut<strong>et</strong>a<br />

<strong>et</strong> c’est à travers ce lut<strong>et</strong>a que tout le <strong>monde</strong> passait. Et après, c’était tout. Ils arrivaient au village <strong>et</strong> chacun<br />

partait chez lui. Mais tous ceux qui étaient allés fumer la viande allaient tout droit à la mai<strong>son</strong> du <strong>chasseur</strong>.<br />

Tous se rendaient directement chez le <strong>chasseur</strong>. Ceux qui transportaient les morceaux de viande ne devaient<br />

pas déposer leurs charges avant celui qui transportait les défenses. D’abord celui qui transportait les défenses<br />

devait déposer sa charge en entonnant une chan<strong>son</strong> : Bakulu ntule kibwe...<br />

Note. Mungu : sorte de courge qu’on compare au gros gibier.<br />

C’est lorsqu’on a tué un éléphant <strong>et</strong> qu’on fume les morceaux de viande. On exprime la reconnaissance<br />

pour le repas fructueux.<br />

514. Bakulu ntule kibwe<br />

VERSION DE KANDAKANDA (SK 99/9 ; CH 25/8) M<br />

1. Bakulu ntule kibwe yaya kyanemena<br />

Vieux, aidez-moi à déposer la pierre par terre, mon cher, elle pèse sur moi<br />

2. Eyo ntule kibwe lelo kyanemena<br />

Oui, aidez-moi à déposer la pierre aujourd’hui, elle pèse sur moi<br />

Commentaire<br />

A ce moment on lui donne le mushinga. Chacun dépose sa défense par terre. Et on dépose aussi les paniers<br />

de morceaux de viande par terre après les défenses. Quand ils terminent le partage de morceaux de viande,<br />

chacun va chez lui, c’est tout. Tous les autres morceaux de viande restent pour le <strong>chasseur</strong>. Et puis chez le<br />

chef on emmène une défense <strong>et</strong> quelques morceaux de viande pour que lui aussi en mange. C’est tout. <strong>Le</strong><br />

<strong>chasseur</strong> aussi reste avec une défense. C’est ce qu’on faisait jadis quand on tuait un éléphant. Quand un<br />

<strong>chasseur</strong> tuait un éléphant certains chefs prenaient une défense <strong>et</strong> le <strong>chasseur</strong> aussi en prenait une. D’autres<br />

chefs prenaient toutes les deux les défenses <strong>et</strong> donnaient un p<strong>et</strong>it rien au <strong>chasseur</strong>. Parfois jadis, quand un<br />

<strong>chasseur</strong> tuait un éléphant, le chef prenait toutes les deux défenses <strong>et</strong> donnait au <strong>chasseur</strong> de l’argent, un<br />

cadeau. Il lui donnait un cadeau. C’était avant l’arrivée des blancs. Quand les blancs étaient arrivés, on<br />

donnait un pagne blanc au <strong>chasseur</strong>. Parfois il lui donnait le kiti kya fundanga <strong>et</strong> il y ajoutait de l’argent.<br />

C’était tout. On ne lui donnait aucune défense. L’argent qu’il lui donnait remplaçait les défenses qu’il ne<br />

recevait pas. <strong>Le</strong> chef prenait les défenses d’éléphant. En contrepartie le chef lui donnait de la poudre de<br />

chasse. <strong>Le</strong> <strong>chasseur</strong> aussi en tirait profit <strong>et</strong> c’était tout. C’est ce qui se passait.<br />

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