Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

408. Nshakayeko ku mansakansaka
VERSION DE MUNKINI (MK 3/18 ; CH 10/43)
1. Nshakayeko ku mansakansaka
Je n’irai pas là où on joue des tambourins
2. Nshakayeko nshakayeko ku mansakansaka ee
Je n’irai pas là où on joue des tambourins
3. Ku mansakansaka nshakayeko
Je n’irai pas, je n’irai pas là où on joue des tambourins...
4. Nshakayeko ku mangomangoma
Je n’irai pas là où on joue des tam-tams
5. Nshakayeko nshakayeko ku bwingi bwa nama ee
Je n’irai pas, je n’irai pas là où il y a beaucoup d’animaux
6. Ku bwingi bwa nama nshakayeko
Je n’irai pas, je n’irai pas là où il y a beaucoup d’animaux
7. Kibinda wa nama kamwikateni
Chasseur d’animaux, allez l’attraper
8. Nshakayeko nshakayeko ku mwalula nguni yo
Je n’irai pas, je n’irai pas là où tournent les oiseaux ô
9. Ku mwalula nguni nshakayeko
Là où tournent les oiseaux, je n’y irai pas
Commentaire
Nous ne pouvons pas aller au cimetière. On y va seulement si on est mort. On ne peut pas y aller lorsqu’on
est encore vivant, parce que c’est là un endroit habité par les nguni, là où les gens meurent. L’endroit où
vivent les nguni, c’est le cimetière. Là vivent aussi les tuseba.
Note. Le chantre n’ira pas à la fête des têtes. Ces cérémonies le dépassent et il n’y va pas. La chanson se
rapporte aux cérémonies de deuil et de chasse.
409. Tumutwale ku lwabulo
VERSION DE MUNKINI (MK 4/3 ; CH 10/44) M
1. Yoo tumutwale ku lwabulo lelo ee
Ô amenons-le là où on mange de la bonne sauce, aujourd’hui
2. Balya baya abo baya tubatwale ku lwabulo
Les voilà ceux qui partent, ceux-là qui partent, amenons-les là où on mange de la bonne sauce
3. Yo tumutwale ku lwabulo kulya lolo balya bene balya bene tubatwale ku lwabulo
Ô amenons-le là où on mange de la bonne sauce, là-bas, ma chère, ceux-là mêmes, ceux-là mêmes,
amenons-les là où on mange de labonne sauce
4. Tumutwale ku lwabulo Kinsense nkule nama nkule nama tubatwale ku lwabulo
Amenons-les là où on mange de la bonne sauce, Kinsense, voici une grande bête, une grande bête,
amenons-les là où on mange de labonne sauce
Commentaire
On chantait ce chant chez les Baushi, au Lwapula, après avoir tué une grande bête. On prépare la bête dans
un grand pot à côté d’un arbre fourchu. Pour la même circonstance on fabriquait de la boisson. Alors on se
mettait à boire et à battre les tambours tels que le kibitiku et le litumba. Par utumutwale ku lwabulo on
entend : se réjouir. Ainsi ils dansaient pour les têtes des bêtes sachant qu’ils devaient bien manger ce jour-là
chez le chasseur.
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