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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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B) UNE AUTRE VERSION, L. VERBEEK, 2001 : 115-116, CH. 047A<br />

374. Bukwe yeye tukalonde nguni mu kinyungwe<br />

VERSION DE MUMBA EKENESHI - AUSHI/LAMBA (AL 18/3 ; CH 20/41) M<br />

1. Bukwe yeye tukalonde nguni mu kinyungwe<br />

Beau-frère, eh, suivons le nguni dans la brousse touffue<br />

2. Bukwe yaya tukalonde nguni mu kinyungwe<br />

Beau-frère, ma chère, suivant le nguni dans la brousse touffue<br />

3. Ati mpa pa kamfwende mfwende pa kamfinina<br />

Mpa sur l’endroit terrible, sur l’endroit serré<br />

Commentaire<br />

C’est une chan<strong>son</strong> de chasse. <strong>Le</strong>s <strong>chasseur</strong>s <strong>son</strong>t à la fête des têtes d’animaux <strong>et</strong> ils chantent : «Beau-frère,<br />

mon cher, suivons le nguni dans le kinyungwe mpa sur le kamfwendemfwende, sur le kamfinina.» Dans<br />

le kinyungwe, c’est dans le kimongwe, c’est un nom de la chan<strong>son</strong> comme ça même, le nom de kinyungwe,<br />

suivons le nguni dans le kinyungwe. Quant à kamfwendemfwende, sur le kamfinina, c’est en dansant, le<br />

tam-tam bat, on danse <strong>et</strong> on fait des révérences en disant : «Mpa sur le kamfwendemfwende, sur le<br />

kamfinina.» C’est une chan<strong>son</strong> comme ça même. Elle dit : « Sur le kamfwendemfwende, sur le kamfinina»<br />

<strong>et</strong> on frappe les mains en suivant le rythme de la chan<strong>son</strong>. Quand le danseur a dansé avec le tam-tam, il fait<br />

une révérence <strong>et</strong> cesse de battre le tam-tam. Alors il se m<strong>et</strong> à danser en chantant : «Sur le kamfwendemfwende<br />

sur le kamfinina.» Et les gens frappent les mains en chantant : «Sur le kamfwendemfwende sur le<br />

kamfinina.» C’est ça.<br />

Note. Kinyungwe : brousse touffue ; kamfwendemfwende : endroit terrible ; kamfina : endroit très serré.<br />

Il y a allusion à la poursuite des femmes <strong>et</strong> à la prostitution.<br />

375. Isho shikobalakata<br />

A) VERSION DE MUMBA EKENESHI (AL 24/2 ; V 37/39) M<br />

1. Isho shikobalakata<br />

<strong>Le</strong>s voilà qui se débattent en faisant du bruit<br />

2. Mayo nd<strong>et</strong>ele umuseke tupepelemwe nshe lungu<br />

Maman, apporte-moi le panier qu’on y attrape les termitières de la plaine<br />

3. Ishalala pe lungu shili na kantu ku mulomo na kantu<br />

Celles qui dorment dans la plaine ont quelque chose aux becs<br />

4. Mayo mayo nd<strong>et</strong>ele umuseke tupepelemwe nshe lungu<br />

Maman, maman, apporte-moi le panier qu’on attrape les termitières de la plaine<br />

Commentaire<br />

Celle-ci est une chan<strong>son</strong> de kimpesa. La chan<strong>son</strong> dit : «Ceux qui dorment dans la plaine ne se débattent pas<br />

en faisant du bruit, maman, apporte-moi un panier qu’on attrape les habitants de la plaine.» <strong>Le</strong>s êtres de la<br />

plaine volaient dans les temps anciens <strong>et</strong> se posaient au sol <strong>et</strong> les gens les ramassaient. Ils étaient très<br />

nombreux dans les herbes. Ce <strong>son</strong>t les makanta. C’est parce qu’en ce temps-là tu n’étais pas encore là.<br />

<strong>Le</strong>s sauterelles makanta venaient jusqu’ici. C’était plein <strong>et</strong> on ach<strong>et</strong>ait. Si c’était aujourd’hui, les gens<br />

allaient avoir beaucoup d’argent. Avec ces sauterelles il ne restait même plus rien à manger. Quand elles<br />

venaient pendant la sai<strong>son</strong> froide, elles coupaient les boutures de manioc <strong>et</strong> il ne restait que de p<strong>et</strong>ites<br />

boutures. <strong>Le</strong> sorgho était dévasté. On les trouvait en grande quantité sur une tige de sorgho. Alors on les<br />

attrapait <strong>et</strong> on les m<strong>et</strong>tait dans le panier, dans le sac. On les attrapait. On puisait de l’eau <strong>et</strong> on cherchait le<br />

bois à l’avance comme fait Louise qui va puiser de l’eau. On puisait de l’eau dans un fût <strong>et</strong> on remplissait<br />

tout un sac de makanta. On plongeait le sac dans le fut d’eau <strong>et</strong> certaines sauterelles s’échappaient,<br />

s’envolaient <strong>et</strong> partaient. C’est ça le sens de : «Ceux qui dorment dans la plaine ont quelque chose au bec.»<br />

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