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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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R. On appelait la mère du chef <strong>et</strong> le chef lui-même en leur disant : «Venez, aujourd’hui c’est le jour que l’on<br />

doit attraper du pois<strong>son</strong>. S’il n’y avait per<strong>son</strong>ne qui avait cultivé avant, on pouvait dire dans tout le village:<br />

«Balayez tous les cendres». Alors nous pouvions tous rassembler ces cendres <strong>et</strong> y j<strong>et</strong>er quelques feuilles de<br />

manioc. On j<strong>et</strong>ait les feuilles de manioc <strong>et</strong> les p<strong>et</strong>its balais. Alors vous les m<strong>et</strong>tez dans les écorces. Tout le<br />

<strong>monde</strong> dans le village faisait la même chose. Alors ils commencent à marcher en rang, en rang. Et on<br />

chantait le chant... Alors le chef revenait m<strong>et</strong>tre le feu sur le foyer pour que tous viennent chercher là-même<br />

le feu. Tout le village devait avoir le feu venant de ce foyer. Alors ils devaient commencer à cultiver. Ce<br />

culte était très riche <strong>et</strong> la pluie ne pouvait pas se raréfier dans le temps. Même quand un <strong>chasseur</strong> allait en<br />

brousse, il pouvait ramasser une bête au bord du village. La mère du chef allait au pied de la termitière où<br />

elle plaçait sa tête <strong>et</strong> disait : «Ah <strong>Le</strong>sa Shakapanga, fais que nous puissions avoir une bonne récolte. A ce<br />

moment-là, en vérité, il y aura beaucoup de vivres. Voilà comment on faisait le culte.<br />

Note. L’in<strong>for</strong>mateur situe la chan<strong>son</strong> dans le cadre du culte pour le renouvellement du feu au village avant<br />

le début des travaux des champs.<br />

Elle se rapporte à la vie sociale en générale : agriculture, nouveau village, nouveau feu <strong>et</strong>c.<br />

347. Twabombe kibombebombe kwa <strong>Le</strong>sa<br />

VERSION DE MUKWEMBA TOMO - LAMBA/AUSHI (MG 39)<br />

1. Twabombe kibombebombe kwa <strong>Le</strong>sa ee<br />

Nous avons beaucoup travaillé chez Dieu eh<br />

2. Twabombe kibombebombe kwa <strong>Le</strong>sa<br />

Nous avons beaucoup travaillé chez Dieu<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong> kaseba est un esprit tout simplement. Ce <strong>son</strong>t des anciens esprits. <strong>Le</strong>s esprits filumbu <strong>son</strong>t d’aujourd’hui.<br />

Kaseba est un nom d’esprit. Eux chantaient des chants qui ressemblaient aux chants religieux. Ils chantaient<br />

: «Twabombe...» C’étaient des esprits qui possédaient des per<strong>son</strong>nes qui devenaient comme des prophètes.<br />

Ils ne faisaient pas la divination pour profiter de l’argent. Non, ce n’était pas ça. Quand ces esprits possédaient<br />

quelqu’un, ce dernier ne faisait que danser. Il dansait <strong>et</strong> dansait en citant le nom des moba. Il citait le nom de<br />

Kyeso. C’est leur Dieu à eux, Kyeso. Ma maman était possédée par l’esprit kaseba. Quand elle était<br />

possédée, elle ne me reconnaissait pas, même pas comme <strong>son</strong> enfant. C’est ma grand-mère qui devait me<br />

porter sur le dos <strong>et</strong> qui me donnait à manger. J’étais très p<strong>et</strong>it. On voyait qu’elle était possédée quand elle<br />

commençait à chanter <strong>et</strong> à danser. C’est quand l’esprit la quittait, qu’elle me reconnaissait comme <strong>son</strong><br />

enfant. C<strong>et</strong> esprit donnait le don de prophétie. Quand elle disait aux gens : «C<strong>et</strong>te année il va se produire<br />

ceci», ça se produisait effectivement. S’il y a un malade, elle va danser <strong>et</strong> dire : «Ce malade souffre de telle<br />

maladie. Allez chercher tel médicament.» Effectivement on allait chercher ce médicament <strong>et</strong> on le donnait<br />

au malade. <strong>Le</strong> malade r<strong>et</strong>rouvait la santé. <strong>Le</strong>s kaseba <strong>et</strong> les moba <strong>son</strong>t les mêmes.<br />

Note. Il s’agit de la danse des possédés. La chan<strong>son</strong> ne se rapporte pas directement à la chasse.<br />

348. Abena mukowa pa ndo bampatile<br />

VERSION DE KISUNKA SHAMPELE (MG 49/1 ; CD 4/25) M<br />

1. Abena mukowa pa ndo bampatile<br />

Pourquoi les frères de clan me haïssent-ils?<br />

2. Nga ni pa ndo mwampatila ne kafumya milimba<br />

Pourquoi me haïssent-ils, moi qui fait sortir les milimba<br />

3. Ne nkungulu ikele pa menda<br />

Moi l’éléphant qui est assis sur l’eau<br />

4. Lundo mukwasu mubala kale...<br />

Lunda mon frère est le premier depuis jadis<br />

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