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Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

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D) VERSION DE KABEBA NKONGA (SK 20/2 ; CD 8/25) M<br />

1. Tubatutawile na abali panshi abainga<br />

Invoquons aussi pour ceux qui <strong>son</strong>t sous terre, les anciens <strong>chasseur</strong>s<br />

2. Tubatutawile leka na abali panshi abainga e<br />

Invoquons, ô arrête, aussi pour ceux qui <strong>son</strong>t sous terre, les anciens <strong>chasseur</strong>s eh<br />

259. Kiti bongo<br />

A) VERSION DE KAWAMA SUPUNI (AG 1/5 ; CH 22/64)<br />

1. Kiti bongo ni name yo yakoneko kulu<br />

L’arbre craque, c’est l’animal qui a la jambe cassée<br />

Commentaire<br />

C’est un chant de chasse. Quand on tire un coup de fusil sur la bête, elle s’écroule, elle tombe, elle se casse<br />

la patte. <strong>Le</strong> matin on essaie de suivre la piste en disant : «Elle est passée par ici, elle est passée par là.» Donc<br />

on poursuit la bête après l’avoir blessée avec un coup de fusil.<br />

Note. C’est au passage de la bête que surtout le bois sec casse. En se voyant poursuivie, c<strong>et</strong>te bête casse<br />

le bois <strong>et</strong> se fait repérer.<br />

B) VERSION DE KUNDA MILAMBO (MF 60/23 ; CH 6/27) M<br />

1. Kiti bongo ni name yo yakonoka ni nama (2x)<br />

L’arbre a fait crac ; c’est une bête qui s’est écroulée, c’est une bête<br />

2. Kiti bongo ni name yo yakonoka aa<br />

L’arbre a fait crac ; c’est une bête qui s’est écroulée...<br />

Commentaire<br />

C’est aussi une chan<strong>son</strong> de chasse. Ce n’est pas une chan<strong>son</strong> qui concerne la chasse au fusil, non. Il s’agit<br />

de la chasse qui se fait en creusant des pièges (bukinga). On creusait un trou très profond à un endroit où<br />

viennent les animaux, di<strong>son</strong>s près des termitières. Il y a des endroits où les animaux viennent lécher la<br />

matière salée. C’est c<strong>et</strong> endroit qu’on appelle mumbu. C’est pourquoi on creusait un trou tout juste à<br />

l’endroit par où ils passaient. Après avoir creusé le trou, ils l’arrangeaient très bien. Ils y m<strong>et</strong>taient des troncs<br />

d’arbre <strong>et</strong> des feuilles. On ne pouvait pas remarquer qu’il y avait un trou. Quand la bête marchait dessus,<br />

elle s’y précipitait <strong>et</strong> mourait dans le trou. Si leur abri temporaire était tout près de là où ils avaient creusé le<br />

trou, ils entendaient le bruit de l’écroulement du piège quand la bête s’y précipitait. Ils entendaient le tronc<br />

d’arbre qui se cassait. Quand ça se cassait, ils savaient que c’était une bête. Et ils se levaient. Parfois ils<br />

commençaient même à danser. Ils savaient qu’ils auraient de la viande le jour suivant. Ce serait un festin.<br />

Note. On chante ce chant pendant qu’on est en train de dépecer la bête <strong>et</strong> à la fête qui suit la chasse.<br />

Voir la ch. 135.<br />

260. Nafuma mu kipya<br />

VERSION DE KYEMBO SUPUNI (AG 2/2 ; V 44/6) M<br />

1. Nafuma mu kipya ndi nenka ne mbwa yenu ndi nenka<br />

Je viens d’une brousse brûlée, je suis seul, moi votre chien, je suis seul<br />

Commentaire<br />

Je vis en brousse. Pendant que je vis en brousee, tout le <strong>monde</strong> sait que Kyembo vit en brousse. Un jour, je<br />

me décide d’aller rendre visite à mes frères <strong>et</strong> que je cause avec eux dans le village. A mon arrivée,<br />

j’apparais devant eux, ils me saluent : «Bonjour, Monsieur Kyembo». Je réponds : «Bonjours». On me<br />

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