Le chasseur africain et son monde - Royal Museum for Central Africa

241. Oo ba muka Mulaya
VERSION DE KAMBOLO PROSPER (KB 52/5 ; CD 3/22)
1. Oo ba muka Mulaya bekale pa ngoma teti nkindemo yo
Ô que la femme de Mulaya soit présente à la danse sinon je ne peux pas y danser
2. Bekale pa ngoma teti nkinde
Qu’elle soit présente à la danse sinon je ne peux pas y danser
3. O ba muka Mulaya bekale pa ngoma teti nkinde lelo nalema
Ô que la femme de Mulaya soit présente sinon je ne peux pas danser, aujourd’hui je suis lourd
4. Kumfwa shalila ndelendende
Les nsangwa, on entend, résonnent ndelendende
Commentaire
Effectivement, le jour que Mulaya n’était pas avec sa femme, il ne pouvait pas danser. Chaque fois qu’il se
déplaçait il était avec sa femme. Sans la présence de sa femme il ne pouvait pas danser. Les nsangwa
résonnaient ndelendende. Les nsangwa c’est les nsombo qu’on porte aux chevilles. Ils résonnent tyaka
tyan tyaka tyan. C’était un chant des moba, en kilala. Les moba c’était comme les filumbu aujourd’hui.
Les moba sont originaires de chez les Balamba. De là ils ont été introduits chez les Balala et les Balenge.
Moi aussi j’ai été possédé par les moba. C’est ainsi que j’ai de l’audace et de l’effronterie.
242. Fyakita mwana Mambo
VERSION DE KAMBOLO PROSPER (KB 52/7 ; CD 4/2) M
1. O inya o inya o inya fyakita mwana Mambo inya
Ô oui, ô oui, ô oui, qu’a fait l’enfant de Mambo eh
Commentaire
C’est Mulaya qui chantait ce chant des moba. Quand il dansait les buyombo se dressaient comme les poils
d’un animal. Alors il entonnait cette chanson. Il appelait ainsi ses esprits de la brousse, les kaluwe. Il citait
le nom de Mambo parce que Mambo c’était la mère de Mulaya. Son père c’était Kisokoto.
Note. On loue le chantre ou bien le chantre se loue soi-même en utilisant la troisième personne.
243. O ntobe nsangwa
VERSION DE KAMBOLO PROSPER (KB 52/8 ; CD 4/3) M
1. O ntobe nsangwa mwana ba Mulaya ntobe nsangwa
Ô que je casse les nsangwa, moi l’enfant de Mulaya, que je casse les nsangwa
Commentaire
Mulaya se vantait de la richesse qu’il avait grâce à sa danse. Il dansait très bien et il en tirait profit. Il avait
beaucoup de biens : des fusils, chèvres, vaches. Tout cela grâce à sa danse. Du temps belge, il a pu faire
construire son propre magasin, chez lui, dans la région de Nongo. C’est un chant des kaluwe en kilala.
244. Oo kaluwe ni bo beta
VERSION DE KAMBOLO PROSPER (KB 53/3 ; CD 3/1)
1. Oo kaluwe ni bo beta
Ô les kaluwe ce sont eux qui appellent
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